98 resultados para Le Théâtre Repère
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Le chemin pour circonscrire le rapport intime qu’ont des adolescents à leur milieu de vie via le paysage est relaté par ce texte intitulé «Paysages d’adolescents du Québec, saisons en regards filmiques». Ce travail de recherche documente ce qui de la nature ou des indices de traces sociales composent leurs images vidéographiques tournées en automne et en hiver, et ce faisant, contribue à l’exploration des valeurs qu’ils accordent au territoire. Les conclusions de cette recherche révèlent d’une part, la présence d’une oscillation entre des éléments de la nature et de la communauté dans les images filmiques et que la maison serait le vecteur principal de l’ancrage au territoire; elle est le théâtre où se développent, à petites échelles, les sensibilités paysagères des adolescents. La méthodologie qui a été développée pour arriver à ces résultats reposait sur des projets dans des écoles secondaires de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent dans le cadre desquels des adolescents ont filmé leur milieu puis évalué et décrit leurs images. Les analyses effectuées à l’aide d’observations récurrentes et thématiques successives ont permis de cibler plusieurs dimensions de l’interface paysagère entre l’adolescent et le territoire.
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Alice au pays des merveilles et Nietzsche n'ont en commun ni la dentelle ni la chanson. Quelque chose de beaucoup plus fort les unit toutefois; nous le découvrirons peut-être ce jour où voleront les cochons. Ou à la fin de cette pièce, selon le bon vouloir des principaux-ales intéressé-e-s. Pendant ce temps, du fin fond de leur enclos, ils et elles n'en peuvent plus d'attendre. Leur salut ? L'heure du glas ? Leur heure de gloire ? Grands incapables, pugilistes décadents qui se tuent à ne pas se tuer, se déchaînent dans le verbiage, s'érigeant malgré eux contre toute forme de verve. Combattre cet Autre qui s'immisce insidieusement en soi et qui conduit à la perte du moi. C'est dans une folle lucidité que les égos se dérangent sans échanger, s'attaquent sans s'atteindre, hurlent sans être entendus, dans l'espoir, peut-être, de se réveiller in the land of Nod. Comme l’indique le titre, Chroniques de maux (de l’extrême ordinaire) met en scène une suite de chroniques dans lesquelles les principaux-ales intéressé-e-s témoignent de leur mal-être, et ce, à travers l’exploration de lieux communs. La dramaturgie tente, entre autres, de mettre en place une poésie de l’invective et de l’humour; une esthétique du trash-talking et de la logorrhée. Une importance particulière est accordée au rythme et au langage. L’atmosphère alterne résolument lourdeur et ludisme. La pièce Rouge Gueule, d'Étienne Lepage, présente une mécanique visant manifestement à « attaquer » l'Autre, qu’il s’agisse d’un personnage ou du lecteur-spectateur. Les attaques se perpètrent d'une part par un humour cru, influencé par la culture populaire, le trivial; un humour qui fonctionne de manière plutôt classique en convoquant des procédés aisément repérables et sans cesse réutilisés par l'auteur. D’autre part, la mécanique de « combat » se manifeste par l'invective, ainsi que par une violence caractérisée, du début à la fin, par un manque dans la motivation des actions. Ainsi, l’étude Attaques à vide. Bousculer la situation théâtrale au confluent de l’humour et la violence s’intéresse à Rouge Gueule, aux relations qu'entretiennent l’humour et l'univers brutal de la pièce, dans la perspective où l’humour est inextricablement lié à la violence. Une attention particulière est portée sur le personnage type de Lepage de même que sur l’esthétique de « l'arsenal » trash. Cette dernière est analysée afin de mieux circonscrire les attaques : sont-elles des moyens, et le cas échéant, pour parvenir à quelle fin puisque la fable, et donc la « quête », dans le théâtre contemporain est souvent remise en question. Cette étude verra comment les attaques « à vide », sont, chez Lepage, la force motrice de ce que Hans-Thies Lehmann nomme la « situation théâtrale ».
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Née de l’avènement des technologies numériques, l’intermédialité recouvre des phénomènes aussi vieux que les plus vieux médias. Qu’on considère le théâtre comme un média ou qu’on lui reconnaisse des propriétés médiatiques, l’approche intermédiale renouvelle considérablement la compréhension que nous avons de sa nature et de sa conjoncture : ses rapports avec d’autres médias et d’autres pratiques, en particulier ceux et celles nés des technologies électriques puis numériques. La dynamique intermédiale repose autant sur le principe de remédiation tel que l’ont défini Bolter et Grusin que sur celui de reste et résidu—les médias rési-duels d’Acland. Mais un média peut aussi bloquer la logique remédiante quand des agents considèrent que cette remédiation va à l’encontre des intérêts ou de l’identité du média. C’est ce que nous appelons la résistance médiatique dont l’histoire récente du théâtre offre de nombreux exemples. Parmi eux, celui de la très lente pénétration des technologies de reproduction sonore sur les scènes et dans les processus de création. L’article suggère différentes hypothèses qui expliqueraient à la fois les causes, les modalités et les effets de cette résistance au théâtre au cours du Long Siècle (1880 à aujourd’hui), c’est-à-dire depuis la révolution électrique qui a vu, en même temps, naître la lampe à incandescence et le micro. Si la première a envahi toutes les scènes du théâtre occidental en moins de vingt ans, le second a été tenu à l’écart de la représentation pendant trois quarts de siècle.
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Si le théâtre québécois est né avec Michel Tremblay et s'est émancipé avec Robert Lepage, il y a longtemps que les foules se pressent dans les nombreuses salles de la métropole pour assister à des spectacles dramatiques. Le théâtre anglophone a aussi connu ses heures de gloire, notamment dans la communauté yiddishophone de la «Lower Main».
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Compte rendu critique de l'ouvrage de Gilbert « Veilleurs de nuit : saison théâtrale 1988-1989 » (Montréal : Les Herbes rouges, 1989, 78 p.).
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S'il est un thème omniprésent (je dirais volontiers obsessionnel) dans l'histoire théâtrale du Québec, c'est bien celui de l'appropriation et, plus globalement, de la propriété. Cette obsession n'est en fait qu'une quête vitale, la quête de l'identité. Dans l'histoire de notre théâtre, quête de l'identité et appropriation vont nécessairement de pair, car le théâtre d'ici fut d'abord un théâtre d'ailleurs: de Paris, de Londres, de Broadway. [...]
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Le concept de « liveness » - ce qui est « live » - recouvre traditionnellement les notions de direct, d'immédiateté, de présence et de coprésence physiques dans le même espace (de l'émetteur et du récepteur), de vivant. Mais pour Auslander, le « live » peut aussi intégrer le « reproduit », le différé, donc le médiatisé, et il donne de cela l'exemple de la télévision - on pourrait ajouter celui de la radio - qui mise, comme le théâtre et contrairement au cinéma, sur son lien immédiat, en temps réel, avec ses auditeurs-spectateurs. [...]
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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Ce travail analyse les transformations du Graal en comparant sa représentation dans les romans médiévaux et dans trois textes de théâtre modernes. Le Graal, apparu dans la littérature au Moyen Âge, reste une source d'inspiration pour les écrivains modernes au point de gagner, avec le temps, un statut légendaire. L'objet de prédilection de la littérature arthurienne a évolué de façon significative dès le Moyen Âge, où il reste cependant confiné aux formes narratives. Après le « festival scénique sacré » (Bühnenweihfestspiel), Parsifal, de Wagner présenté en 1882 à Bayreuth, des œuvres plus récentes réactualisent le mythe en cherchant à l'adapter au théâtre. Jean Cocteau, en 1937, dans Les Chevaliers de la Table Ronde, présente un Graal inaccessible, immatériel. En 1948, Julien Gracq, dans Le Roi Pêcheur, inscrit le Graal dans l'opposition entre le profane et le sacré. Jacques Roubaud et Florence Delay, dans les éditions de 1977 et 2005 de Graal Théâtre, optent pour une récriture où les représentations du mythe se côtoient et se confrontent. Ces textes de théâtre modernes, où la représentation du Graal se situe au cœur du projet d'écriture, entrent ainsi en relation directe avec les œuvres médiévales. Ils s'inscrivent dans une redéfinition de l'objet qui se renouvelle sans cesse depuis Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes. Dans les trois cas, la représentation du Graal entretient des relations contradictoires de filiation et de rupture avec la littérature arthurienne de l'époque médiévale. L'hypothèse principale de cette recherche se situe dans la problématique de la récriture comme transformation d'un héritage. Plus précisément, il sera question de comprendre comment la représentation du Graal dans les textes de théâtre pose problème et comment cette question est modulée, travaillée par les auteurs en termes rhétoriques, stylistiques et dramaturgiques. L'utilisation de la parodie, d'anachronismes et de voix dramatiques nouvelles, par exemple, permet aux auteurs modernes de revisiter et de changer le rapport à l'objet. Le Graal se redéfinit dans des contextes historiques et dans un genre distincts de leur source du Moyen Âge.
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L’essai Au théâtre on meurt pour rien. Raconter la mort sans coupable, entre Maeterlinck et Chaurette, compare divers usages dramatiques du récit de mort sous l’éclairage de la généalogie nietzschéenne de l’inscription mémorielle. Pour illustrer l’hypothèse d’une fonction classique du témoin de la mort − donner sens au trépas en le situant dans une quête scénique de justice −, l’essai fait appel à des personnages-types chez Eschyle, Shakespeare et Racine. En contraste, des œuvres du dramaturge moderne Maeterlinck (Intérieur) et du dramaturge contemporain Normand Chaurette (Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues, Stabat Mater II) sont interprétées comme logeant toute leur durée scénique dans un temps de la mort qui dépasserait la recherche d’un coupable absolu ; une étude approfondie les distingue toutefois par la valeur accordée à l’insolite et à la banalité, ainsi qu’à la singularité des personnages. Le plancher sous la moquette est une pièce de théâtre en trois scènes et trois registres de langue, pour deux comédiennes. Trois couples de sœurs se succèdent dans le salon d’un appartement, jadis une agence de détective qui a marqué leur imaginaire d’enfant. Thématiquement, la pièce déplace le lien propre aux films noirs entre l’enquête et la ville, en y juxtaposant le brouillage temporel qu’implique l’apparition de fantômes. Chacune des trois scènes déréalise les deux autres en redistribuant les mêmes données selon une tonalité autre, mais étrangement similaire, afin d’amener le spectateur à douter du hors-scène : le passé, l’appartement, Montréal. Son réflexe cartésien de traquer la vérité doit le mener à découvrir que les scènes ne vont pas de l’ombre à la lumière, mais qu’elles montrent plutôt que dans l’une et l’autre, la mort n’échappe pas aux trivialités de la mémoire.
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À partir d’un dispositif théorique et méthodologique emprunté au structuralisme figuratif de Gilbert Durand, ce mémoire propose une exploration du Mythe de la Fin du Monde dans quelques unes de ses manifestations romanesques et théâtrales. Les postulats de base qui fondent notre démarche sont au nombre de trois : a) l’œuvre littéraire possède toujours un substrat mythique ; b) un mythe représente un noyau de mythèmes, dont le trait définitoire est la redondance ; c) il n’y a pas de version privilégiée ou primitive du mythe, qui doit être vu comme une constante de l’esprit humain. Au niveau des applications pratiques, notre travail s’articule en deux démarches complémentaires, reprises d’une section à l’autre. Dans un premier temps, en nous appuyant sur le corpus romanesque – où le mythe nous semble abondant et complet – nous identifions les redondances internes et génériques que nous qualifions de «mythèmes». Dans un second temps, nous vérifions la présence et le fonctionnement de ces mythèmes dans le corpus dramatique.
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La passion est un élément central dans les œuvres d’Anne Hébert. Chez les personnages hébertiens, la passion se traduit par une rhétorique distinctive: la rhétorique du pâtir. L’Île de la Demoiselle, pièce de théâtre radiophonique diffusée en 1974, ainsi que Kamouraska, roman publié en 1970, sont des exemples de la construction textuelle du pâtir. Cette forme de souffrance est particulière dans le cas des deux œuvres, car elle semble à la fois subie et voulue par les protagonistes. Notre mémoire porte sur un outil de théâtralisation spécifique, la parole dans le texte, et ce, principalement celle des héroïnes Marguerite de Notron et Elisabeth d’Aulnières. Nous étudions comment le discours construit un pâtir en partie subi, mais aussi maîtrisé et voulu par les protagonistes par le biais de la théâtralisation de la parole. À l’image du théoricien Jean-Pierre Richard, nous effectuons pour chacune des œuvres des microlectures d’extraits, afin de montrer comment le pâtir se déploie dans la parole au fil des phrases. Ces microlectures servent de tremplin à une ouverture sur l’ensemble du texte. Nous appuyant sur la théorie du langage d’Austin, nous analysons le discours, afin de montrer comment il y a performativité de la parole chez les protagonistes, même si les personnages en proie à la passion semblent inactifs. Notre objectif est de montrer comment la mise en scène de la parole est la même dans les deux œuvres.
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Cet article propose un tableau précis des liens étroits qui unirent le cinéma des premiers temps à l’institution théâtrale montréalaise existante. À cette époque, le cinéma joue un rôle central dans les stratégies d’émergence du théâtre francophone qui s’éloigne alors du théâtre anglophone, son rival issu de la ville de New York, tout autant qu’il joue un rôle d’attrait dans un contexte de vive concurrence. Non seulement cela donne-t-il lieu à des scènes mixtes (théâtrales et cinématographiques), mais également à une interprétation plus profonde de deux arts qui aboutit aux premières manifestations d’un cinéma-théâtre québécois.
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En 1993, le Monument National aura cent ans. À l'aube de ce centenaire, qui correspond sensiblement à celui du théâtre professionnel francophone local, et alors que le Monument subit une importante cure de rajeunissement, l'occasion est belle de rappeler les faits saillants de cette institution à la carrière tourmentée. [...]