48 resultados para Spanish as a Second Language
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La présente étude vise à étayer l’état des connaissances liées aux relations entre les compétences en compréhension écrite, le vocabulaire et les capacités en traitement graphomorphologique d’étudiants collégiaux du français langue seconde de niveau intermédiaire et intermédiaire avancé. Bon nombre de ces étudiants présentent des problèmes de compréhension écrite, problèmes qui sont abordés dans la présente recherche sous l’angle des connaissances lexicales et du traitement graphomorphologique, soit la capacité de coordonner les informations de nature orthographique, phonologique et sémantique au cours de la lecture. Les résultats montrent que les étudiants possèdent de faibles connaissances lexicales, ce qui pourrait expliquer en partie les problèmes de compréhension écrite qu’ils présentent. Par ailleurs, même si les étudiants de niveau intermédiaire avancé affichent une meilleure compétence en compréhension écrite et de meilleures connaissances en vocabulaire que les étudiants de niveau intermédiaire, leurs capacités en matière de traitement graphomorphologique sont de même niveau. Enfin, les liens entre les trois variables semblent plus forts pour les étudiants de niveau intermédiaire que pour ceux de niveau intermédiaire avancé, ce qui pourrait laisser penser que le traitement graphomorphologique jouerait un rôle plus important pour les apprenants moins avancés d’une langue seconde.
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Mémoire par article
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Ce mémoire présente une analyse des représentations de dix-sept enseignants quant à l’intégration linguistique, socioscolaire, scolaire et sociale d’élèves allophones immigrants dans trois écoles secondaires pluriethniques de la région de Montréal. Cette étude a eu lieu dans le cadre d’un projet visant à décrire les modèles de services destinés aux élèves allophones immigrants à travers les perceptions d’acteurs scolaires québécois (De Koninck, Z. et F. Armand, 2012). Les représentations de huit enseignants de classes d’accueil et celles de neuf enseignants de classes ordinaires ont été dégagées à partir d’une analyse thématique de leur discours recueilli au moyen de six entrevues de groupe. Le questionnaire d’entrevue a mené les enseignants à dresser des bilans de l’intégration d’élèves allophones immigrants et à porter un regard sur leurs rôles. L’interprétation des résultats a permis de situer les représentations de l’intégration des enseignants sur un continuum d’acculturation. Les résultats révèlent que les enseignants de classes d’accueil ont généralement mis l’accent sur le bien-être affectif de leurs élèves et sur l’enseignement du français langue seconde, alors que les enseignants de classes ordinaires ont souvent rapporté traiter tous leurs élèves de manière égale. Par contre, des préoccupations en lien avec la place de la langue française au Québec ont mené plusieurs enseignants à justifier des dynamiques de ségrégation et à se représenter la langue maternelle et le milieu familial des élèves allophones immigrants comme des obstacles à l’intégration. Lorsqu’on les situe sur un continuum d’acculturation, les représentations de l’intégration de certains enseignants tendent vers le modèle interculturel, alors que celles d’autres enseignants se rapprochent de l’assimilation.
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Pourquoi, dans un contexte migratoire, certains enfants parlent la langue maternelle de leurs parents tandis que d’autres ne l'acquièrent jamais? Cette question nous paraît particulièrement pertinente dans le contexte multiculturel et plurilingue du Canada, plus particulièrement à Montréal, où on trouve « le plus haut pourcentage de distribution du groupe minoritaire ‘latino-américain’ de tout le pays » (Pato 2010: 1). L’objectif principal de cette recherche est d’apporter de nouvelles connaissances en lien avec la transmission et le maintien de l’espagnol comme langue d’origine à Montréal, sujet très peu exploré à ce jour. Afin de mieux comprendre les facteurs impliqués dans la transmission intergénérationnelle de la langue, nous avons étudié deux groupes, les parents et les enfants, formés de huit participants chacun. Les données recueillies à travers de questionnaires et d’entrevues sociolinguistiques apportent des réponses aux questions suivantes : (1) Quels sont les principaux facteurs impliqués dans le maintien de l’espagnol comme langue d’origine à Montréal ? (2) Quelles sont les attitudes des parents et des enfants face à la conservation et à la perte de l’espagnol ? (3) Quelles types de stratégies emploient les parents pour maintenir l’utilisation de l’espagnol à la maison ? (4) Quelle importance a le bilinguisme (français – anglais) dans le maintien et la perte de l’espagnol à Montréal ? L’analyse de nos données nous permet d’identifier que les cinq principaux facteurs impliqués dans la conservation de l’espagnol à Montréal sont : (i) l’exposition à la langue ; (ii) l’utilisation de la langue formelle ; (iii) la motivation ; (iv) le contact avec la famille ; (v) l’exposition à la culture d’origine. Notre recherche démontre que les familles étudiées ont une attitude favorable face à la conservation de leur langue, ce qui ne semble pas être déterminée par l’implémentation des « politiques linguistiques » ou stratégies explicites à la maison. Pour terminer, nos données démontrent aussi que, contrairement à notre hypothèse, le contexte bilingue particulier à Montréal ne semble pas influer de façon significative sur la conservation de l’espagnol.
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Le présent mémoire expose les effets de pratiques d’écriture de textes identitaires plurilingues, soutenues par des ateliers d’expression théâtrale plurilingues, sur le rapport à l’écrit d’élèves immigrants allophones nouvellement arrivés en situation de grand retard scolaire au secondaire, et ce, tout au long d’une recherche-action visant le développement de l’écriture. Puis, ces effets sont comparés avec ceux de pratiques traditionnelles d’enseignement de l’écriture. Un groupe expérimental et un groupe contrôle ont participé à cette étude de cas multiples. Des observations participantes et des entretiens individuels semi-dirigés ont permis de dresser le portrait du rapport à l’écrit des huit élèves participant à notre recherche. Dans ce rapport à l’écrit est considéré l’engagement dans la littératie des élèves, un concept clé à prendre en compte en didactique des langues secondes. Nous proposons ainsi l’étude d’une nouvelle notion : le rapport à l’écrit teinté du concept d’engagement (RÉ+). Les résultats de ce mémoire confirment la pertinence de l’approche novatrice mise en place, qui agit sur les quatre dimensions du RÉ+ (affective, praxéologique, conceptuelle et axiologique). Elle permet notamment aux élèves d’associer l’écriture à des sentiments positifs et les amène à poser un regard réflexif sur la langue associé au développement d’habiletés métacognitives. De tels effets sont différents de ceux de pratiques traditionnelles d’enseignement de l’écriture, qui ne paraissent pas en mesure d’engager pleinement, affectivement et cognitivement, les élèves dans les tâches d’écriture.
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La présente recherche documente l’évolution des représentations sur les langues de cinq cas d’élèves plurilingues et immigrants ou issus de l’immigration, scolarisés en fin de cycle du primaire en milieu pluriethnique à Montréal, tout au long de l’implantation d’un projet d’Éveil aux langues, sur une période de deux ans. La méthodologie adoptée permet de décrire en profondeur et de façon nuancée, l’évolution des représentations des élèves sur les langues de leur répertoire plurilingue d’une part, et plus largement, sur les langues et de la diversité linguistique d’autre part. Les résultats de la recherche ont permis de mettre en évidence que l’implantation d’un projet d’Éveil aux langues sur deux ans : 1) a des effets positifs sur les représentations sur la diversité linguistique de ces élèves; 2) permet de soutenir le développement de représentations positives sur les langues du répertoire linguistique des élèves qui passe par l’acceptation de compétences partielles dans l’une ou l’autre des langues de leur répertoire et par l’expression d’un sentiment de fierté à propos de leur répertoire plurilingue; 3) permet le développement, chez les élèves, de diverses stratégies pour légitimer l’intégration de langues dans lesquelles ils ont des compétences partielles au sein de leur répertoire linguistique : apporter un jugement de valeur sur leurs compétences, spécifier leur domaine de compétence (expression orale ou écrite, compréhension orale ou écrite), qualifier, étiqueter leurs langues (langue maternelle, langue d’origine, langue seconde), adapter les définitions formelles présentées dans le projet sur le plurilinguisme à leur situation; 4) les représentations sur les langues par les élèves peuvent être marquées par le poids des représentations sociales; toutefois, cette tendance se lénifie au fur et à mesure de l’implantation du projet et une majorité d’élèves partage des représentations plus individualisées et moins marquées par des stéréotypes en fin de projet; 5) permet, pour les élèves de niveau scolaire fort et moyen, le développement d’un vocabulaire de haut niveau ainsi que le développement d’une curiosité envers la langue de l’Autre; 6) permet, pour les élèves de niveau scolaire faible, et à partir de la seconde année d’implantation, le développement d’un engagement dans les activités qui passe par une participation accrue au projet et le développement de compétence langagière (meilleure qualité argumentative); 7) offre la possibilité aux élèves de se connaître les uns les autres, d’être à l’écoute de l’Autre et d’exprimer de la curiosité envers la langue de l’autre et de reconnaître l’expertise de l’Autre, ceci participant à la mise en place d’une dynamique relationnelle propice aux apprentissages
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La rétroaction corrective (RC) se définit comme étant un indice permettant à l’apprenant de savoir que son utilisation de la L2 est incorrecte (Lightbown et Spada, 2006). Les chercheurs reconnaissent de plus en plus l’importance de la RC à l’écrit (Ferris, 2010). La recherche sur la RC écrite s’est grandement concentrée sur l’évaluation des différentes techniques de RC sans pour autant commencer par comprendre comment les enseignants corrigent les textes écrits de leurs élèves et à quel point ces derniers sont en mesure d’utiliser cette RC pour réviser leurs productions écrites. Cette étude vise à décrire quelles techniques de RC sont utilisées par les enseignants de francisation ainsi que comment les étudiants incorporent cette RC dans leur révision. De plus, elle veut aussi vérifier si les pratiques des enseignants et des étudiants varient selon le type d’erreur corrigée (lexicale, syntaxique et morphologique), la technique utilisée (RC directe, indirecte, combinée) et la compétence des étudiants à l’écrit (faible ou fort). Trois classes de francisation ont participé à cette étude : 3 enseignants et 24 étudiants (12 jugés forts et 12 faibles). Les étudiants ont rédigé un texte qui a été corrigé par les enseignants selon leur méthode habituelle. Puis les étudiants ont réécrit leur texte en incorporant la RC de leur enseignant. Des entrevues ont aussi été réalisées auprès des 3 enseignants et des 24 étudiants. Les résultats indiquent l’efficacité générale de la RC à l’écrit en langue seconde. En outre, cette efficacité varie en fonction de la technique utilisée, des types d’erreurs ainsi que du niveau de l’apprenant. Cette étude démontre que ces trois variables ont un rôle à jouer et que les enseignants devraient varier leur RC lorsqu’ils corrigent.
L’enseignement de la distinction entre le passé composé et l’imparfait en français langue seconde
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La présente recherche vise à décrire et comprendre l’enseignement de la distinction entre le passé composé et l’imparfait à partir des connaissances et conceptions des enseignants ainsi qu’à partir de leur matériel didactique. La distinction aspectuelle, plus précisément celle qui concerne le perfectif et l’imperfectif, est une difficulté qui concerne plusieurs langues. La recherche antérieure s’est beaucoup intéressée à cette question, permettant de comprendre les raisons de cette difficulté qui se fonde sur l’hypothèse de l’aspect. À partir de cette hypothèse, les difficultés concernant la distinction entre le passé composé et l’imparfait s’éclaircissent, permettant d’ajuster les explications et la transposition didactique. Or, la recherche antérieure considère que les manuels didactiques fournissent aux apprenants et aux enseignants des explications qui ne permettent pas une réelle compréhension de la distinction entre le passé composé et l’imparfait. La présente recherche cherche à vérifier ces hypothèses. À partir d’entrevues réalisées auprès de neuf enseignants de français langue seconde, les résultats montrent qu’effectivement, les enseignants s’inspirent des manuels didactiques pour expliquer et transposer la distinction entre le passé composé et l’imparfait. De plus, à partir du matériel didactique fourni par les mêmes enseignants, les résultats montrent que malgré une connaissance de la difficulté d’emploi du passé composé et de l’imparfait, les exercices ne sont pas adaptés aux difficultés des étudiants. Enfin, la présente recherche démontre la prédominance de l’intrant typique par rapport à l’intrant atypique.
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Le présent article poursuit un double objectif. Le premier est de rendre compte de l’importance du concept de bilittératie pour la recherche et la pratique en éducation. Le second est de susciter la réflexion sur les différents enjeux didactiques et pédagogiques liés à la bilittératie chez les jeunes élèves allophones à Montréal. À cet effet, deux modèles complémentaires qui font partie de la matrice théorique de notre projet de recherche seront abordés. Il s’agit du modèle de la compétence sous-jacente commune de Cummins (2008, 1991, 1981, 1979), ainsi que du modèle des continuums de Hornberger (2004, 2003). Le texte illustre la nécessité de reconsidérer la pratique d’enseignement du français – langue de scolarisation au Québec – vu la réalité sociolinguistique dans laquelle évoluent les élèves allophones.
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La coexistence des services de francisation au Québec pour les personnes immigrantes adultes a fait l'objet de divers enjeux liés notamment au passage des apprenants d'un lieu de formation à un autre (Québec, MICC, 2011a). Dans le but de répondre à ces enjeux et d’harmoniser l'offre de services gouvernementaux en matière de francisation des adultes, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) a élaboré en collaboration avec le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), une innovation pédagogique, soit un référentiel commun québécois composé de deux instruments : l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français des personnes immigrantes adultes et le Programme-cadre de français pour les personnes immigrantes adultes au Québec. Le but de notre étude était de mieux comprendre l'implantation du référentiel commun québécois, de faire état des représentations du personnel enseignant en francisation vis-à-vis de cette innovation pédagogique et d’identifier les principaux facteurs qui structurent son implantation. Pour atteindre ces objectifs de recherche, nous avons mené une étude qualitative dans laquelle nous nous sommes appuyée sur le modèle d'implantation de Vince-Whitman (2009) qui identifie douze facteurs facilitant l’implantation d’une politique et d’une pratique. Nous avons accédé aux représentations de douze enseignantes et enseignants en francisation qui œuvrent au MICC et au MELS lors d’entretiens de groupe en leur permettant de s'exprimer sur leurs pratiques pédagogiques et sur leurs impressions du référentiel commun québécois. À l’aide du logiciel QSF NVivo 8, nous avons analysé le contenu des propos de nos participants de recherche. Nos résultats démontrent que le manque appréhendé de ressources – humaines, matérielles et financières, et un manque de temps, de formation et de collaboration professionnelle pourraient représenter des obstacles et nuire à une éventuelle implantation du référentiel commun québécois. À la lumière de ces résultats, nous proposons un cadre de référence composé de sept facteurs d’implantation d’une innovation pédagogique afin de mieux rendre compte d’une réalité spécifique et contemporaine, celle de l'implantation du référentiel commun québécois pour la francisation des immigrants adultes scolarisés. Les écrits scientifiques et nos résultats de recherche démontrent que de diverses formes de soutien, principalement du matériel pédagogique approprié et suffisant, peuvent constituer un facteur-clé dans la réussite de l’implantation d’une innovation pédagogique.
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L’objectif de cette étude qualitative est de décrire et de comprendre le processus décisionnel sous-jacent à la rétroaction corrective d’un enseignant de langue seconde à l’oral. Pour ce faire, elle décrit les principaux facteurs qui influencent la décision de procéder à une rétroaction corrective ainsi que ceux qui sous-tendent le choix d’une technique de rétroaction particulière. Trois enseignantes de français langue seconde auprès d’un public d’adultes immigrants au Canada ont participé à cette recherche. Des séquences complètes d’enseignement ont été filmées puis présentées aux participantes qui ont commenté leur pratique. L’entretien de verbalisation s’est effectué sous la forme d’un rappel stimulé et d’une entrevue. Cet entretien constitue les données de cette étude. Les résultats ont révélé que la rétroaction corrective ainsi que le choix de la technique employée étaient influencés par des facteurs relatifs à l’erreur, à l’apprenant, au curriculum, à l’enseignant et aux caractéristiques des techniques. Ils ont également révélé que l’apprenant est au cœur du processus décisionnel rétroactif des enseignants de langue seconde. En effet, les participantes ont affirmé vouloir s’adapter à son fonctionnement cognitif, à son état affectif, à son niveau de langue et à la récurrence de ses erreurs. L’objectif de cette étude est d’enrichir le domaine de la formation initiale et continue des enseignants de L2. Pour cela, des implications pédagogiques ont été envisagées et la recommandation a été faite de porter à la connaissance des enseignants de L2 les résultats des recherches sur l’efficacité des techniques de rétroaction corrective, particulièrement celles qui prennent en compte les caractéristiques des apprenants.
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L’un des aspects les plus percutants des avancées de la technologie des quinze dernières années a trait à la communication médiée par ordinateur : clavardage, messagerie instantanée, courrier électronique, forums de discussion, blogues, sites de réseautage social, etc. En plus d’avoir eu un impact significatif sur la société contemporaine, ces outils de communication ont largement modifié les pratiques d’écriture. Notre objet d’étude est le clavardage en groupe qui offre la possibilité aux scripteurs de communiquer simultanément entre eux. Cet outil de communication présente deux caractéristiques importantes aux plans discursif et communicationnel. Premièrement, on admet de façon générale que le clavardage est une forme de communication hybride : le code utilisé est l’écrit, mais les échanges de messages entrent dans une structure de dialogue qui rappelle l’oral. Deuxièmement, le caractère spontané du clavardage impose la rapidité, tant pour l’encodage que pour le décodage des messages. Dans le cadre d’une étude comparative réalisée sur les pratiques scripturales des clavardeurs francophones (Tatossian et Dagenais 2008), nous avons établi quatre catégories générales pour rendre compte de toutes les variantes scripturales de notre corpus : procédés abréviatifs, substitutions de graphèmes, neutralisations en finale absolue et procédés expressifs. Nous voulons maintenant tester la solidité de notre typologie pour des langues dont le degré de correspondance phonético-graphique diffère. En vertu de l’hypothèse de la profondeur de l’orthographe (orthographic depth hypothesis [ODH]; Katz et Frost 1992) selon laquelle un système orthographique transparent (comme l’italien, l’espagnol ou le serbo-croate) transpose les phonèmes directement dans l’orthographe, nous vérifierons si nos résultats pour le français peuvent être généralisés à des langues dont l’orthographe est dite « transparente » (l’espagnol) comparativement à des langues dont l’orthographe est dite « opaque » (le français et l’anglais). Pour chacune des langues, nous avons voulu répondre à deux question, soit : 1. De quelle manière peut-on classifier les usages scripturaux attestés ? 2. Ces usages graphiques sont-ils les mêmes chez les adolescents et les adultes aux plans qualitatif et quantitatif ? Les phénomènes scripturaux du clavardage impliquent également l’identité générationnelle. L’adolescence est une période caractérisée par la quête d’identité. L’étude de Sebba (2003) sur l’anglais démontre qu’il existe un rapport entre le « détournement de l’orthographe » et la construction identitaire chez les adolescents (par ex. les graffitis, la CMO). De plus, dans ces espaces communicationnels, nous assistons à la formation de communautés d’usagers fondée sur des intérêts communs (Crystal 2006), comme l’est la communauté des adolescents. Pour la collecte des corpus, nous recourrons à des échanges effectués au moyen du protocole Internet Relay Chat (IRC). Aux fins de notre étude, nous délimitons dans chacune des langues deux sous-corpus sociolinguistiquement distincts : le premier constitué à partir de forums de clavardage destinés aux adolescents, le second à partir de forums pour adultes. Pour chacune des langues, nous avons analysé 4 520 énoncés extraits de divers canaux IRC pour adolescents et pour adultes. Nous dressons d’abord un inventaire quantifié des différents phénomènes scripturaux recensés et procédons ensuite à la comparaison des résultats.
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De nombreuses études sur l’évolution de la motivation pour les mathématiques sont disponibles et il existe également plusieurs recherches qui se sont penchées sur la question de la différence motivationnelle entre les filles et les garçons. Cependant, aucune étude n’a tenu compte de la séquence scolaire des élèves en mathématiques pour comprendre le changement motivationnel vécu pendant le second cycle du secondaire, alors que le classement en différentes séquences est subi par tous au secondaire au Québec. Le but principal de cette étude est de documenter l’évolution de la motivation pour les mathématiques des élèves du second cycle du secondaire en considérant leur séquence de formation scolaire et leur sexe. Les élèves ont été classés dans deux séquences, soit celle des mathématiques de niveau de base (416-514) et une autre de niveau de mathématiques avancé (436-536). Trois mille quatre cent quarante élèves (1864 filles et 1576 garçons) provenant de 30 écoles secondaires publiques francophones de la grande région de Montréal ont répondu à cinq reprises à un questionnaire à items auto-révélés portant sur les variables motivationnelles suivantes : le sentiment de compétence, l’anxiété de performance, la perception de l’utilité des mathématiques, l’intérêt pour les mathématiques et les buts d’accomplissement. Ces élèves étaient inscrits en 3e année du secondaire à la première année de l’étude. Ils ont ensuite été suivis en 4e et 5e année du secondaire. Les résultats des analyses à niveaux multiples indiquent que la motivation scolaire des élèves est généralement en baisse au second cycle du secondaire. Cependant, cette diminution est particulièrement criante pour les élèves inscrits dans les séquences de mathématiques avancées. En somme, les résultats indiquent que les élèves inscrits dans les séquences avancées montrent des diminutions importantes de leur sentiment de compétence au second cycle du secondaire. Leur anxiété de performance est en hausse à la fin du secondaire et l’intérêt et la perception de l’utilité des mathématiques chutent pour l’ensemble des élèves. Les buts de maîtrise-approche sont également en baisse pour tous et les élèves des séquences de base maintiennent généralement des niveaux plus faibles. Une diminution des buts de performance-approche est aussi retrouvée, mais cette dernière n’atteint que les élèves dans les séquences de formation avancées. Des hausses importantes des buts d’évitement du travail sont retrouvées pour les élèves des séquences de mathématiques avancées à la fin du secondaire. Ainsi, les élèves des séquences de mathématiques avancées enregistrent la plus forte baisse motivationnelle pendant le second cycle du secondaire bien qu’ils obtiennent généralement des scores supérieurs aux élèves des séquences de base. Ces derniers maintiennent généralement leur niveau motivationnel. La différence motivationnelle entre les filles et les garçons ne sont pas souvent significatives, malgré le fait que les filles maintiennent généralement un niveau motivationnel inférieur à celui des garçons, et ce, par rapport à leur séquence de formation respective. En somme, les résultats de la présente étude indiquent que la diminution de la motivation au second cycle du secondaire pour les mathématiques touche principalement les élèves des séquences avancées. Il paraît ainsi pertinent de considérer la séquence scolaire dans les études sur l’évolution de la motivation, du moins en mathématiques. Il semble particulièrement important d’ajuster les interventions pédagogiques proposées aux élèves des séquences avancées afin de faciliter leur transition en mathématiques de quatrième secondaire.
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L’objectif principal de cette thèse est d’explorer et d’analyser la réception de l’œuvre d’Eugen Wüster afin d’expliquer comment ses travaux ont influencé le développement disciplinaire de la terminologie. Du point de vue historique, les travaux de Wüster, en particulier la Théorie générale de la terminologie, ont stimulé la recherche en terminologie. Malgré des opinions divergentes, on s’entend pour reconnaître que les travaux de Wüster constituent la pierre angulaire de la terminologie moderne. Notre recherche vise spécifiquement à explorer la réception de l’œuvre wüsterienne en étudiant les écrits relatifs à cette œuvre dans la littérature universitaire en anglais, en espagnol et en français entre 1979 et 2009, en Europe et en Amérique. Réalisée dans le cadre du débat sur la réception de l’œuvre de Wüster, cette étude se concentre exclusivement sur l’analyse des critiques et des commentaires de son œuvre. Pour ce faire, nous avons tenu compte de la production intellectuelle de Wüster, de sa réception positive ou négative, des nouvelles approches théoriques en terminologie ainsi que des études portant sur l’état de la question en terminologie entre 1979 et 2009. Au moyen d’une recherche qualitative de type exploratoire, nous avons analysé un corpus de textes dans lesquels les auteurs : a. ont cité textuellement au moins un extrait d’un texte écrit par Wüster ; b. ont référé aux travaux de Wüster dans la bibliographie de l’article ; ou c. ont fait un commentaire sur ces travaux. De cette manière, nous avons cerné les grandes lignes du débat autour de la réception de son œuvre. Les résultats de notre étude sont éloquents. Ils offrent une idée claire de la réception des travaux de Wüster dans la communauté scientifique. Premièrement, Wüster représente une figure centrale de la terminologie moderne en ce qui concerne la normalisation terminologique. Il fut le premier à proposer une théorie de la terminologie. Deuxièmement, la contextualisation appropriée de son œuvre constitue un point de départ essentiel pour une appréciation éclairée et juste de sa contribution à l’évolution de la discipline. Troisièmement, les résultats de notre recherche dévoilent comment les nouvelles approches théoriques de la terminologie se sont adaptées aux progrès scientifiques et techniques. Quatrièmement, une étude menée sur 166 articles publiés dans des revues savantes confirme que l’œuvre de Wüster a provoqué des réactions variées tant en Europe qu’en Amérique et que sa réception est plutôt positive. Les résultats de notre étude font état d’une tendance qu’ont les auteurs de critiquer les travaux de Wüster avec lesquels, dans la plupart des cas, ils ne semblent cependant pas être bien familiarisés. La « méthodologie des programmes de recherche scientifique », proposée par Lakatos (1978) et appliquée comme un modèle interprétatif, nous a permis de démontrer que Wüster a joué un rôle décisif dans le développement de la terminologie comme discipline et que la terminologie peut être perçue comme un programme de recherche scientifique. La conclusion principale de notre thèse est que la terminologie a vécu des changements considérables et progressifs qui l’ont aidée à devenir, en termes lakatosiens, une discipline forte tant au plan théorique que descriptif.
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Cette thèse a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (numéro de référence 767-2010-1310)