90 resultados para Aquin, Hubert
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Cette thèse prend son point de départ d'une théorie élaborée par Linda Hutcheon. Elle propose que la métafiction est souvent exploitée à travers quatre genres. L’un deux est l'érotisme. Ainsi, à partir de cette idée, cet ouvrage va examiner plus profondément les liens et les implications entre ce concept de la métafiction, qui sera revu et résumé, et l'érotisme. Les trois romans choisis, A Sport and a Pastime de James Salter, Teorema de Pier Paolo Pasolini et Trou de mémoire de Hubert Aquin, serviront de lieux d'analyse afin de révéler le rapport étroit qu'entretiennent la métafiction et l'érotisme.
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Dans le contexte littéraire québécois, on osera rarement comparer les oeuvres d’Hubert Aquin et de Mordecai Richler, écrivains aux convictions politiques radicalement opposées. Mais n’y aurait-il pas lieu de quitter le territoire de la politique nationale pour mieux réfléchir aux représentations de la révolution qui traversent leurs oeuvres respectives ? Aussi éloignées soient-elles, leurs oeuvres partagent une certaine fascination pour l’engagement révolutionnaire, lequel emprunte souvent la forme d’un idéal inatteignable, voire d’une pure fiction. Entre la révolution du Québec, appelée de ses voeux par le héros aquinien de « Prochain épisode », et le spectre de la Révolution espagnole, fantasmée et reconstruite par plusieurs personnages richleriens, est-il possible d’établir des liens, d’esquisser des passages, de relever des effets d’écho? Dans le cadre de cet article, il s’agira de se prêter au jeu de la comparaison, de se hasarder à formuler des pistes de lecture et de tenter de contourner le piège de la nationalisation de l’engagement littéraire.
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Aussi différents qu'ils puissent sembler l'un de l'autre, Hubert Aquin et Normand de Bellefeuille ont partagé au moins une passion: celle de l'Italie. Et bien qu'ils l'aient exprimée différemment, cette passion a aussi en commun d'avoir gravité autour d'un référent irréel, comme si l'Italie, tout en fournissant un cadre apparemment réaliste à certains de leurs récits, ne pouvait s'y prêter qu'au détriment de l'illusion du réel. [...]
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Le roman policier conventionnel répond invariablement à la même logique. Le mystère, une énigme à déchiffrer couve au coeur du récit que le détective arrivera infailliblement à élucider. Le schéma que prend cette élucidation peut varier - pensons, entre autres, aux différents scénarios imaginés par Agatha Christie pour éviter la structure répétitive inhérente au genre -, mais le résultat demeure le même : s'assurer que ce qui semblait de prime abord incompréhensible finira par livrer la clef de son énigme. [...]
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D'acteur à réalisateur, de scénariste à producteur, Hubert Aquin a transporté à l'écran la même pratique du faux par laquelle il s'était illustré comme romancier. Cet essai retrace brièvement la carrière médiatique de l'auteur, en insistant sur quelques jalons qui permettent d'éclairer la logique de l'imposture qui est au coeur de son oeuvre. En établissant un parallèle entre le dernier roman publié d'Aquin, Neige noire, et le dernier film complété par Orson Welles, F for Fake, il s'agit moins d'arguer en faveur d'une influence du cinéaste américain sur le romancier québécois, que de montrer en quoi la figure géniale du faussaire lie ces deux grands auteurs.
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L'expression obscure, hennétique ou le culte du mystère verbal dénote, à proprement parler, une volonté de "cacher quelque chose". Ce besoin de cacher (qui se différencie toujours du goût ou de la mode littéraire) manifeste que l'auteur est coupable. L'obscuration esthétique (et le clair-obscur même) expriment une culpabilité secrète, profonde ou diffuse. [...]
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Hubert Aquin est sans aucun doute une des figures les plus importantes du paysage culturel québécois. Ses écrits romanesques, novellistiques, et essayistiques, abondamment diffusés grâce à l’Édition critique de l’oeuvre d’Hubert Aquin (ÉDAQ), ont fait l’objet d’innombrables études qui ont contribué à la reconnaissance et à la consécration de l’auteur. Il en va cependant autrement pour les radiothéâtres, les téléthéâtres, et les films scénarisés, réalisés et produits par Aquin. Pour la plupart inédits, ils ont rarement été pris en considération par la critique aquinienne [...]
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Le présent article s’attache à deux des modes de lecture de l’oeuvre aquinienne qui traversent la critique et l’essai québécois contemporains. La lecture biographique, plus volontiers mythifiante, de certains essayistes et biographes aquiniens permettra, d’une part, de réfléchir à la fascination qu’exerce encore aujourd’hui le sacrifice d’Aquin sur ses lecteurs contemporains. D’autre part, il s’agira de mieux cerner l’inscription de l’oeuvre aquinienne dans les dossiers que la revue « Liberté » a fait paraître entre 2006 et 2012. En réactualisant la dimension politique de l’oeuvre d’Aquin, les auteurs de la revue réfléchissent à la fois sur la quasi-disparition de l’engagement politique dans la sphère culturelle et sur le décentrement de la parole littéraire à l’époque contemporaine. D’un point de vue comme de l’autre, Aquin et son oeuvre méritent d’être relus, d’être tirés de la bibliothèque ou du tombeau afin de répondre, ne serait-ce que par la négative, aux angoisses et aux obsessions des contemporains. Nous entendons en somme dépasser certaines idées reçues sur la construction des figures auctoriales, lesquelles viseraient selon certains auteurs à « simplifier [l’oeuvre] pour [la] rendre comestible ». Malgré ses limites évidentes, le mythe offre à l’oeuvre une possible survie dans le concert des médias contemporains et permet de saisir les enjeux d’une certaine représentation, historique sans doute, de la littérature québécoise.
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Dans son premier numéro, Le Trait a publié un texte dans lequel je parlais à brûle-pourpoint d'Hubert Aquin, comme d'un auteur déjà connu du public français, ou tout au moins qui devrait l'être, à l'instar de Pasolini avec lequel je !'acoquinais : deux larrons flanquant de part et d'autre un Christ devenu introuvable... L'aventure continue. Non que j'aie l'intention, en récidivant, de trancher qui des deux serait le bon ou le mauvais larron. En ce qui me concerne ils étaient tous deux, larrons marrons, de fieffés coquins. Ceci dit, on s'en doute, sur un ton sympathique. Seulement, on m'a fait savoir que le « faquin » québécois n'est pas aussi connu que son homonyme italien (je ne parle plus du « corsaire enragé ») et qu'il vaut donc la peine de présenter l'autre Aquin au lecteur français. Je m'exécuterai, par le biais du style. [...]
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Soon after joining the Canadian Confederation in 1867, the province of Quebec adopted the phrase « Je me souviens » ("As I recall") as its "national" motto, although many Québécois do not remember today what they were supposed to memorize, as collective subject, when their government voted this motion. My thesis is that contrary to other countries which have a strong sense of history based on a secular tradition, this process was more complicated in Quebec — as if a collective memory loss lied at the heart of it's history. Through a rereading of Hubert Aquin's cult novel, Trou de mémoire (in its English translation Blackout), first published in 1968, I try to illustrate this paradox and to emphasize the heuristic functions of memory blanks, gaps and lapses in certain postmodern narratives, after the historical breakdown of "the great narratives" (Lyotard). In this perspective, the example of Quebec, through the voice of one of its more gifted yet controversial novelist, can be seen as emblematic of what happens when the mnemonic impossibility of rewriting history opens up new possibilities for writing fiction.
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Reprendre contact avec les réalités de l’âme, rouvrir la source où l’être rejaillit éternellement : tel est l’idéal occulte, inavouable, d’où procède la poétique d’Hubert Aquin. Depuis sa jeunesse, Aquin s’emploie clandestinement à défaire les mailles de la conscience et à rebrousser chemin vers les arrière-plans ténébreux du Moi, vers le Plérôme de la vie nue. Il manœuvre pour se mettre au service de l’intentionnalité impersonnelle inscrite au plus profond de sa psyché, pour devenir l’instrument du vouloir aveugle « qui opère en lui comme une force d’inertie ». Son œuvre ne s’accomplit pas dans le texte, mais à rebours du texte, voire à rebours du langage ; elle se déploie sur le terrain d’une confrontation enivrée avec le Négatif — avec la Parole sacrée issue de l’abîme. En d’autres termes, elle prend la forme d’une Gnose, c’est-à-dire d’un exercice de dé-subjectivation, de destruction de soi, consistant à réaliser la connaissance participative de l’empreinte imaginale scellée derrière les barreaux de la finitude. Essentiellement consacrée à l’analyse de la dimension gnostique de l’œuvre d’Hubert Aquin, cette thèse vise à montrer que la connaissance du hiéroglyphe mystérieux gravé au fond de l’âme n’est pas une sinécure. Il s’agit plutôt d’un opus contra naturam qui comporte bien des risques (en tout premier lieu celui d’une inflation psychique). Pourtant, ce travail est aussi, aux yeux de l’auteur, le seul véritablement digne d’être accompli, celui qui donne à l’homme le moyen de se soustraire à l’engloutissement de la mort et la possibilité de renaître. Comme l’écrit Aquin dans un texte de jeunesse, l’ouverture inconditionnelle au Négatif (la destruction de soi) est « une façon privilégiée d’expérimenter la vie et un préalable à toute entreprise artistique » ; elle correspond à « un mode supérieur de connaissance », à un savoir « impersonnel » qui offre immédiatement le salut.
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Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Cet article présente une entrevue inédite d’Hubert Aquin avec l’écrivain britannique Aldous Huxley, réalisée dans le cadre de l’émission "Premier plan" du 12 juin 1960 à la télévision de Radio-Canada. L’analyse des contextes de production, de diffusion et de réception de l’entrevue, située dans le corpus des grands entretiens réalisés en 1960 par Hubert Aquin, permet de mieux saisir l’impact de la carrière journalistique sur la formation intellectuelle de l’écrivain, du militant politique et de l’homme des médias. La réémergence du patrimoine médiatique aquinien, grâce à la nouvelle accessibilité de plusieurs dizaines de documents audiovisuels à l’Université de Montréal, est finalement soulignée, laissant entrevoir de nouvelles perspectives d’études de l’œuvre.
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L’auteur y retrace la carrière politique d’Hubert Aquin, en tant que membre actif d’un parti politique, le Rassemblement pour l’indépendance nationale. Plus spécifiquement, il s’attarde à l’article intitulé « L’existence politique », publié en mars 1962, précédant de peu l’article plus connu qu’est « La fatigue culturelle du Canada français ». L’originalité de l’article est d’envisager l’engagement politique d’Aquin en dehors de sa référence littéraire et avant la publication de son article le plus célèbre sur la question. L’engagement politique d’Aquin est ainsi replacé dans son temps, à une époque où il est d’abord et avant tout, à Radio-Canada et dans certaines revues québécoises, un journaliste et un homme des médias, mais pas encore l’écrivain reconnu qu’il deviendra quelques années plus tard. De ce point de vue, l’auteur remet deux pendules à l’heure : la première concerne le temps spécifique de cet engagement politique (ce n’est donc pas le grand écrivain qui fait face à Bourgault au RIN), la seconde concerne l’engagement politique concret, qui y est documenté. Cette perspective donne un éclairage spécifique à la lecture de « L’existence politique », qui cesse du même coup d’être un article simplement antérieur à l’autre (certains pourraient dire un article préparatoire, voire un brouillon) et prend son sens propre. La lecture proposée met en valeur la stratégie argumentative d’Aquin, qui emprunte les catégories de l’existentialisme pour analyser à la fois sa position propre et celle du Québec.