182 resultados para théorie des groupes
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Le but de cette thèse est d'étudier l'impact d'une appartenance groupale jouissant d'un supérieur dans la hiérarchie sociale sur la volonté de participer à des actions collectives en faveur d'une appartenance groupale désavantagée. Selon la Théorie de l'Identité Sociale, les individus sont en effet membres de plusieurs groupes simultanément, qui constituent autant d'identités sociales potentielles. Comme l'ont montré les recherches en sociologie du genre s'inscrivant dans le courant intersectionnel, les diverses catégories sociales auxquelles une personne appartient peuvent se trouver dans des positions différentes dans la hiérarchie sociale, plaçant ainsi les individus à l'intersection de divers rapports de domination. Toutefois, ces rapports ne sont pas indépendants les uns des autres, mais interagissent et contribuent conjointement à construire une façon spécifique de vivre et de percevoir l'expérience de la domination. Globalement, notre thèse montre que lorsque deux endogroupes dotés de statuts différents sont simultanément saillants, les individus tendent à agir prioritairement en accord avec les intérêts de l'endogroupe dont le statut est le plus élevé, au détriment de l'endogroupe dont le statut est le plus bas : les individus tendent en effet à adhérer à des idéologies qui contribuent à légitimer le maintien des inégalités intergroupes, ce qui a pour conséquence de réduire leur volonté de participer à des actions collectives en faveur de leur endogroupe de statut inférieur. - This thesis focuses on the impact of a high status ingroup on willingness to participate in collective action in favour of a low status ingroup. According to Social Identity Theory, individuals are members of various groups, each of which is a potential social identity. Moreover, the feminist sociological theory of intersectionality suggests that these various ingroups can occupy different positions in social hierarchies, placing individuals at the intersection of various relations of domination. However, these relations do not act independently of one another, but interrelate, and shape a specific way to live and perceive the experiences of domination. On the whole, our thesis shows that when two ingroups with different statuses are salient, people tend to acts uppermost in compliance with the higher status group interest, to the detriment of the lower status group : Indeed, people tend to agree with ideologies that contribute to legitimate the perpetuation of intergroup inequalities. Consequently their willingness to participate in collective action in favor of their low-status group is reduced.
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A partir d'un questionnement sur les données relatives au concept linguistique de langue «littéraire», concept central d'une théorie scientifique prospère en Union soviétique à partir des années 1960 jusqu'aujourd'hui, je cherche à proposer des explications qui pourraient rendre compte de l'ensemble des données analysées dans ma thèse. Mes conclusions se présentent sous trois angles : épistémologique (genèse et évolution du concept), historique et sociologique.Du point de vue de sa genèse, la théorie des langues «littéraire» mélange plusieurs sources: elle «greffe» l'apport des historiens de la langue comme A.A. Saxmatov (1864-1920) sur une longue réflexion, menée dès le XVIIIe s., l'époque de M.V. Lomonosov (1711-1765), sur ce qui est la langue de la civilisation russe. Le terme de langue «littéraire» russe est passé des littéraires aux linguistes pour tomber chez les sociolinguistes soviétiques (L. Krysin, E. Zemskaja) avec à chaque passage un contenu différent sans que pour autant ces différences soient explicitées de façon satisfaisante. Comparée aux définitions antérieures de la langue «littéraire», celle de la période des années 1960-90 est nettement plus prescriptive et renvoie à un usage réel qui serait supérieur à tous les autres et engloberait tout l'espace russophone en vertu de ses prétendues propriétés systémiques, jamais démontrées par les chercheurs.Les écueils de la théorie des langues «littéraires» et sa vitalité trouvent des explications si l'on prend en compte l'historicité des phénomènes. En replaçant les textes de linguistes dans un contexte anthropologique (historique, politique, institutionnel) plus large, je propose un récit des événements et des influences différent de récits canoniques présentés dans les ouvrages soviétiques. Je situe dans les années 1930 une mise en place de l'édifice du concept de langue «littéraire» à venir, inauguré dans les travaux de L.P. Jakubinskij (1892-1945) et V.M. Zirmunskij (1891-1971), où sous la désignation de «langue nationale» est décrite dans les grandes lignes 1e. concept de langue «littéraire» de la linguistique soviétique à venir.L'étude du contexte historique et l'examen de la validité de la théorie des langues «littéraire» m'ont amenée à formuler l'hypothèse qu'il existe une représentation sociale de la langue «littéraire» contenant plusieurs éléments du concept linguistique du même nom et partagée par des groupes sociaux plus larges que celui de professionnels du langage. J'ai entrepris d'établir les contours de cette représentation en appliquant les procédés proposés dans les travaux en psychologie sociale sur les représentations. D'après mon analyse, la représentation de la langue «littéraire» est plutôt stable. Du point de vue de sa formation et de son fonctionnement, c'est une représentation du type idéologique. Du point de vue de son organisation, elle présente plusieurs similitudes avec les représentations de la nation, qui se manifestent par l'adhésion des sujets à un héritage, supposé commun, de valeurs dont la langue fait partie et où elle est investie d'une forte charge identitaire. Cette valeur de la langue «littéraire» nationale est soutenue par l'État, l'enseignement, des institutions de régulation et les spécialistes du langage.Ainsi, une étude historique d'une théorie linguistique particulière présente un autre intérêt que celui de dresser un récit cohérent des événements et des influences, à savoir d'approcher à travers un corpus de textes de linguistes le domaine d'opinions des locuteurs sur leur usage langagier.
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L'objet de ce cahier est de décrire la méthode de construction d'un système de "Case MiX" qui, en se fondant sur les DRG, ne décrit plus seulement la clientèle hospitalière en fonction des diagnostics principaux mais aussi des comorbidités ou complications recensées et des interventions chirurgicales subies.
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RESUME En faisant référence à la notion de préjugé idéologique, ce travail s'intéresse à la manifestation d'une croyance qui oppose la culture à la nature lors de la classification et l'évaluation des individus. Nous proposons que cette croyance se manifeste par l'attribution de traits spécifiques aux groupes (traits culturels et naturels) et que sa fonction est de justifier la suprématie de l'homme bourgeois blanc occidental sur autrui. Ainsi, nous abordons la perception de plusieurs groupes ethniques de la part d'individus suisses. Notre travail est organisé en trois parties. La première partie présente une étude exploratoire dont l'objectif est de cerner les phénomènes étudiés. Les résultats mettent en évidence que l'attribution de traits culturels .positifs aux groupes ethniques est relativement indépendante de l'attribution de traits naturels positifs àceux-ci: les groupes perçus comme les plus culturels sont également perçus comme les plus naturels. De plus, l'attribution de traits naturels positifs semble sous-tendre une attitude favorable envers les groupes. La deuxième partie reprend les critères qu'identifient les notions de culture et de nature. Les études 2, 3 et 4 ont mis en évidence qu'il y au continuum dans la signification des traits par rapport à .l'être humain et à l'animal. Cela nous a amené sélectionner des traits attribués uniquement à l' être humain (culture) et des traits attribués davantage à l' animal qu'à l'être humain (nature). Les études 5 et 6 de la troisième partie montrent que, lorsqu'il est question de groupes ethniques, l'endogroupe dominant et ses alliés sont associés à la culture positive, alors que des exogroupes spécifiques sont associés à la nature positive (des exogroupes sujets au paternalisme). L'étude 7 confirme les résultats concernant l'endogroupe dominant et ses alliés avec des groupes fictifs et il met en évidence que les membres du groupe dominant utilisent la notion de culture positive pour hiérarchiser les groupes. L'attribution de nature positive n'est pas prise en compte pour hiérarchiser des groupes fictifs. Pour conclure, les études montrent qu'il n'y a pas d'opposition entre la culture et la nature (positives): les membres du groupe ethnique dominant utilisent la notion de culture pour classifier et évaluer les individus sur une hiérarchie de valeurs. La notion de nature n'est pas utilisée pour hiérarchiser les groupes, mais elle identifie des exogroupes spécifiques.