40 resultados para self-control
em Université de Lausanne, Switzerland
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AIM: Intensified insulin therapy has evolved to be the standard treatment of type 1 diabetes. However, it has been reported to increase significantly the risk of hypoglycaemia. We studied the effect of structured group teaching courses in flexible insulin therapy (FIT) on psychological and metabolic parameters in patients with type 1 diabetes. METHODS: We prospectively followed 45 type 1 diabetic patients of our outpatient clinic participating in 5 consecutive FIT teaching courses at the University Hospital of Basel. These courses consist of 7 weekly ambulatory evening group sessions. Patients were studied before and 1, 6, and 18 months after the course. Main outcome measures were glycated haemoglobin (HbA1c), severe hypoglycaemic events, quality of life (DQoL), diabetes self-control (IPC-9) and diabetes knowledge (DWT). RESULTS: Quality of life, self-control and diabetes knowledge improved after the FIT courses (all p<0.001). The frequency of severe hypoglycaemic events decreased ten-fold from 0.33 episodes/6 months at baseline to 0.03 episodes/6 months after 18 months (p<0.05). Baseline HbA1c was 7.2+/-1.1% and decreased in the subgroup with HbA1c > or = 8% from 8.4% to 7.8% (p<0.05). CONCLUSIONS: In an unselected, but relatively well-controlled population of type 1 diabetes, a structured, but not very time consuming FIT teaching programme in the outpatient setting improves psychological well-being and metabolic parameters.
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ABSTRACT: BACKGROUND: Patients with antipsychotic-induced weight gain (WG) regularly report on unsuccessful dietary trials, which suggests strong biological weight gain drive that is extremely hard to overcome with thoughts, such that behaviour doesn't change despite some intent to change. The purpose of the present study was to assess cognitions specifically related to restrained eating in severely overweight patients with schizophrenia treated with antipsychotic drugs. METHODS: Forty outpatients with schizophrenia and 40 controls without psychiatric disability were included. Both groups were composed of one subgroup severely overweight (defined as a BMI > 28), and a comparison sample (BMI<28). The revised version of the Mizes Anorectic cognitive questionnaire (MAC-R) was used in this cross-sectional case-control study. RESULTS: Gender was significantly related to eating disorders cognition, women scoring higher than men. Patients with schizophrenia in general scored higher on the MAC-R total scale and on the MAC-R subscale 2, the latter score representing rigid weight regulation and fear of weight gain. When comparing the two groups of subjects with BMI < 28, it appeared that patients with schizophrenia also scored higher on MAC-R total scale, the subscales 2 and 3, the latter subscale 3, indicating altered self control and self-esteem. CONCLUSION: As is the case in weight gain of subjects without schizophrenia, the present results suggest that the cognitive distortions, as assessed by the MAC-R, may play an important role in weight gain also in patients with schizophrenia, and in weight gain associated with antipsychotic pharmacotherapy. Particular attention to these processes may help to improve the management of antipsychotic drugs induced weight gain
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After incidentally learning about a hidden regularity, participants can either continue to solve the task as instructed or, alternatively, apply a shortcut. Past research suggests that the amount of conflict implied by adopting a shortcut seems to bias the decision for vs. against continuing instruction-coherent task processing. We explored whether this decision might transfer from one incidental learning task to the next. Theories that conceptualize strategy change in incidental learning as a learning-plus-decision phenomenon suggest that high demands to adhere to instruction-coherent task processing in Task 1 will impede shortcut usage in Task 2, whereas low control demands will foster it. We sequentially applied two established incidental learning tasks differing in stimuli, responses and hidden regularity (the alphabet verification task followed by the serial reaction task, SRT). While some participants experienced a complete redundancy in the task material of the alphabet verification task (low demands to adhere to instructions), for others the redundancy was only partial. Thus, shortcut application would have led to errors (high demands to follow instructions). The low control demand condition showed the strongest usage of the fixed and repeating sequence of responses in the SRT. The transfer results are in line with the learning-plus-decision view of strategy change in incidental learning, rather than with resource theories of self-control.
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4. Résumés 4.1. Consommation de psychotropes et délinquance dans une perspective comparative internationale 4.1.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques : Ribeaud, Denis (2003). << Drug use and crime >>, In: Junger-Tas, J., I. Marshall & D. Ribeaud : Delinquency in an International Perspective : The International Self-Reported Delinquency Study (ISRD), 65-90. Monsey (NY) USA & The Hague, NL: Criminal Justice Press & Kugler Publications. 4.1.2. Résumé Il s'agit ici d'un chapitre dans une monographie portant sur des analyses comparatives menées avec les données de l'International Self-Reported Delinquency Study (ISRD). Le but primaire de cette étude était d'étudier différences et similarités entre différents pays occidentaux d'une part quant à la prévalence et à l'incidence de différents types de délinquance juvénile et d'autre part quant aux facteurs de risques et aux causes de cette délinquance. L'étude a été menée - selon le pays - soit sur la base d'interviews personnelles standardisées soit sur la base de questionnaires écrits et complétés en classe. En tout, l'échantillon analysé comprend 10'843 jeunes âgés entre 14 et 21 ans et provenant des pays Suivants: Belgique, Allemagne, Angleterre et Pays de Galles, Finlande, Italie, Pays-Bas, Irlande du Nord, Portugal, Espagne, Etats-Unis, Suisse. De plus amples informations sur la méthodologie de cette étude se trouvent au deuxième chapitre de l'ouvrage. Le chapitre portant sur la consommation de psychotropes ainsi que sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance traite les questions de recherche esquissées au chapitre précédent. Elles sont brièvement récapitulées ci-dessous ensemble avec les méthodes choisies pour les analyses correspondantes ainsi que les résultats qui en ont découlé. La première question - d'ordre méthodologique - porte sur l'appréciation de la validité externe des taux de prévalence trouvés dans l'échantillon ISRD. La validité externe a été établie en corrélant les taux de prévalence ISRD avec ceux trouvés dans cinq autres études présentant des taux méthodologiquement comparables. Les résultats suggèrent que la validité externe peut être caractérisée de satisfaisante pour autant que les comparaisons soient menées avec des séries de données de qualité - soit d'un niveau de standardisation - comparable à celle des données ISRD. La validité des données ayant été établie, nous avons ensuite comparé la prévalence de la consommation de cannabis et d'un groupe de substances dites « dures » (héroïne, cocaïne, LSD, amphétamines et autres produits stupéfiants de synthèse) entre les différents échantillons étudiés. Les résultats montrent tout d'abord des différences fort prononcées entre les différents pays et villes étudiés. Ensuite, on constate une corrélation prononcée entre les taux de consommation de cannabis et ceux d'autres stupéfiants. De manière générale, les pays anglophones présentent les taux de consommation les plus élevés. Les taux de consommation de « drogues dures » plus élevé dans ces pays s'expliquent pour une bonne partie du fait de la disponibilité dans ces pays de produits stupéfiants de synthèse encore largement inconnus à l'époque sur le continent. Nous avons ensuite étudié les différences de sexe par rapport à la consommation de psychotropes. Dans le groupe des 14 à 18 ans qui est typiquement celui avec les taux de délinquance les plus élevés, ces différences sont plus atténuées que pour d'autres types de délinquance juvénile. En comparant les différents échantillons l'on décèle à nouveau de grandes variations entre les pays étudiés : Contrairement aux autres échantillons, l'Angleterre, la Finlande, les Etats-Unis et l'Allemagne ne présentent quasiment pas de différences entre les sexes. Dans le groupe des 19 à 21 ans les différences entre les sexes sont nettement plus marquées. Nous avons tenté d'expliquer cette interaction entre âge et sexe avec une socialisation différentielle des sexes à l'usage de stupéfiants : Ainsi les filles seraient plutôt initiées à la consommation par des partenaires plus âgées, alors que les garçons apprendraient l'usage de stupéfiants plutôt par des pairs du même âge. L'analyse de l'âge d'initiation à la consommation des différentes substances présente des similarités frappantes entre les échantillons étudiés Plus une substances est proscrites et plus sa consommation est marginalisée, plus élevé est l'âge d'initiation. C'est ainsi que la consommation d'alcool débute en moyenne à 13,5 ans, celle de cannabis 15,0 et celle d'autres stupéfiants à 15,8 ans. Les âges d'initiation aux stupéfiants sont le plus bas aux Etats-Unis, suivi de l'Angleterre et des pays ibériques. De manière générale, nous avons pu déceler une forte corrélation négative entre l'âge d'initiation à la consommation d'une substance illicite et le taux de prévalence : Plus ce taux de consommation est élevé dans un pays donné, plus l'âge d'initiation est bas. Cela suggère que l'âge d'initiation est lié à la disponibilité d'une substance. Concernant le « chevauchement » entre la consommation de différentes substances, nous avons à nouveau constaté de grande similarités entre les différents échantillons : Presque tous les consommateurs de cannabis sont aussi consommateurs d'alcool, alors que l'inverse n'est pas le cas. Similairement, presque tous les consommateurs de « drogues dures » ont déjà fait usage de cannabis, [ors qu'inversement la majorité des consommateurs de cannabis n'a mais utilisé d'autres stupéfiants. En tenant compte que biographiquement la consommation d'alcool et de cannabis précède .11e d'autres stupéfiants, ces observations nous mènent à conclure que la consommation d'alcool et de cannabis est une condition quasiment nécessaire, mais non suffisante, à l'initiation à d'autres stupéfiants. Fous discuterons plus bas les différences du niveau de chevauchement âtre les échantillons. Nos analyses sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance montrent qu'il existe, dans tous les échantillons, une corrélation prononcée entre consommation de stupéfiants d'une part, et e délinquance violente et contre la propriété d'autre part. Afin 'élucider un éventuel ordre causal entre les délits contre la propriété et la consommation de stupéfiants, nous avons ensuite étudié la séquence e leurs âges d'initiation respectifs. Typiquement, la commission de délits contre la propriété précède la consommation de substances licites. Par contre, si on limite l'analyse à de sérieux délits contre la propriété, on trouvera que, typiquement, l'initiation à la consommation de stupéfiants précédera ce type de délinquance. Ceci pourrait donc indiquer que la commission de délits sérieux contre la propriété est une cause directe du besoin d'argent généré par une consommation de stupéfiants habituelle (délinquance « économico compulsive ») ou du moins indiquer une plus forte attache dans un milieu délinquant du fait de la consommation de substances illicites (stade du « renforcement mutuel »). Un des buts des analyses comparatives présentées dans ce chapitre était aussi de déceler un éventuel impact des différentes politiques en matière de stupéfiants sur les taux de consommation. De manière générale, aucun lien n'a pu être établi entre le niveau de répression de la consommation et les taux de consommation. En effet, les taux de consommation les plus élevés ainsi que les âges d'initiation les plus bas ont été décelés pour les Etats-Unis, soit un des pays occidentaux poursuivant probablement une des plus strictes politiques en matière de stupéfiants autant licites qu'illicites, en particulier en ce qui concerne les mineurs. D'autre part, la politique en matière de cannabis relativement libérale que poursuivent les Pays-Bas génère des taux de consommation correspondant à la moyenne occidentale. Cependant, les différents résultats trouvés pour les Pays-Bas indiquent que la politique de séparation du marché du cannabis de ceux d'autres stupéfiants poursuivie dans ce pays semble avoir atteint ses buts à différents niveaux. Alors que le taux de consommation de cannabis n'est pas plus élevé que dans la moyenne européenne, le taux de consommation d'autres stupéfiants se trouve être parmi les plus bas décelés dans les échantillons analysés, de même que le taux de « chevauchement » entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. Par ailleurs, il semble que cette politique de séparation a aussi un effet bénéfique sur l'âge d'initiation à la consommation d'autres stupéfiants puisque aux Pays-Bas cet âge se trouve être parmi les plus élevés. Ces observations semblent donc indiquer qu'aux Pays-Bas la limite séparant la consommation de cannabis de celle d'autres stupéfiants semble plus « difficile » à franchir que dans d'autres pays. A l'autre extrême du spectre des politiques en matière de stupéfiants, on constate que la politique plus globalement répressive menée aux Etats-Unis est associée à un chevauchement beaucoup plus prononcé entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. En d'autres termes, il semble que plus une politique en matière de stupéfiants est indifféremment répressive, plus elle facilitera le passage de la consommation de cannabis à celle d'autres stupéfiants, sans pour autant diminuer le niveau global de consommation, alors qu'une politique tentant de séparer les différents marchés en se montrant plus tolérante envers certaines substances moins addictives limitera le taux de ceux passant à usage de substances plus nocives. Nous sommes bien évidemment conscients qu'il s'agit ici de considérations rudimentaires basées sur une comparaison des extrêmes. C'est pourquoi, dans le chapitre final de l'ouvrage, nous avons tenté d'indiquer quels efforts devraient être entrepris afin de mieux opérationnaliser les politiques nationales en matière de stupéfiants. En effet, ce n'est que sur la base de tels efforts de standardisation qu'une analyse comparative quantitative satisfaisant à des critères scientifiques plus rigoureux deviendrait possible et permettrait dès lors de mieux dégager l'impact des politiques mises en oeuvre. 4.1.3. Contribution personnelle à cette recherche Le projet ISRD a été conçu entre 1988 et 1990 par un groupe de chercheurs qui s'était initialement rencontré dans le cadre d'un atelier international de l'OTAN sur les méthodes avancées organisé par le prof. Malcolm W. Klein et le Centre de recherche et de documentation du Ministère de la Justice des Pays-Bas (WODC). Par la suite c'est ce -même ministère qui sous l'égide du Prof. Josine Junger-Tas s'est chargé de la coordination du projet. La récolte de données dans les différents pays s'est déroulée entre 1991 et 1992 sous la direction des groupes de recherches nationaux respectifs. Après la parution du premier volume sur cette recherche en 1994 (Junger-Tas et al., 1994) présentant les résultats individuellement au niveau de chaque pays, le WODC s'est chargé d'assembler les bases de données des différents échantillons en une seule base de donnée en vue des analyses comparatives. Faute de fonds, il fallu attendre une requête du Prof. Martin Killias auprès du FNRS pour reprendre les travaux. C'est dans le cadre du projet ainsi octroyé que j'ai réalisé entre septembre 1999 et juin 2002, ensemble avec les Prof. Josine Junger-Tas et Ineke Haen Marshall, ma recherche sur la base de données ISRO. La première tâche a consisté à achever les efforts de standardisation entamés par le WODC. Bien qu'<< invisibles >>, ce n'est que sur la base de ces fastidieux travaux que des analyses comparatives dignes de ce nom ont été rendues possible. De manière générale, les données ont été standardisées par rapport aux populations retenues dans l'échantillon, par rapport aux modalités des réponses - certains chercheurs avaient opté pour d'autres formats de réponses que leurs collègues - ainsi que par rapport à la codification des valeurs manquantes. Dans un deuxième temps, nous avons créé différents indicateurs de la délinquance juvénile (variables dépendantes) ainsi qu'une série de variables explicatives sur la base de recodifications et recombinaisons des variables originales. Ce n'est qu'après ces travaux préparatifs décrits en détail au chapitre 2 de l'ouvrage que les analyses proprement dites ont été effectuées. Ainsi, ma contribution à l'ouvrage en question a consisté à standardiser la base de données tel que nous l'avions reçue du WODC, ensuite à créer des variables en vue des analyses comparatives et finalement à effectuer tolites les analyses présentées dans l'ouvrage sauf celles du chapitre 7. Pour ce qui est des travaux de rédaction, j'y ai contribué comme auteur unique du chapitre 5, soit celui faisant partie de la présente thèse de doctorat, ainsi que comme co-auteur des chapitres 1, 2, 6 et 8. 4.2. Le lien « drogue-criminalité » dans la perspective de la théorie du contrôle de soi de Gottfredson et Hirschi 4.2.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis & Eisner, Manuel (2006). « The "drug-crime link" from a self-control perspective: An empirical test in a Swiss youth sample », European Journal of Criminology, 3 (1), 33-68. 4.2.2. Résumé Cet article se propose d'explorer dans quelle mesure un déficit du contrôle de soi (« low self-control ») est propre à expliquer le lien empiriquement bien établi entre consommation de psychotropes et délinquance. Sur la base d'un échantillon représentatif de plus de 2'600 élèves de 9erne du canton de Zurich (cf. Eisner et al., 2000) nous nous proposons de réanalyser la dimensionalité de l'échelle du contrôle de soi développée par Grasmick et al. (1993) au moyen d'analyses factorielles confirmatoires. Ces analyses nous ont mené à un modèle factoriel de second ordre composé de cinq dimensions. Ce modèle suggère que tels que le réclament Gottfredson et Hirschi dans leur publication originale (1990) les traits de la personnalité « impulsivité », « goût du risque », « manque de tolérance aux frustrations >), « égocentrisme » ainsi que « préférence pour des activités physique » peuvent effectivement être conçus comme les éléments d'un unique trait sous-jacent de la personnalité, soit le « déficit de contrôle de soi ». Toutefois, en désaccord avec la théorie, nos analyses ont montré qu'une sixième caractéristique prétendument constituante du « déficit de contrôle de soi », soit une « préférence pour des tâches aisées », ne peut être empiriquement conçue comme telle. Le modèle de mesure du « déficit de contrôle de soi » ainsi établi est ensuite utilisé comme variable explicative de deux dimensions comportementales, soit la consommation de substances psychoactives d'une part et la délinquance générale d'autre part. Les résultats indiquent que le « déficit de contrôle de soi » est un prédicteur aussi puissant que stable des deux types de comportements à problème, ceci corroborant donc la théorie de Gottfredson et Hirschi. Toutefois, bien que le « déficit de contrôle de soi » explique une part substantielle de la corrélation entre les deux dimensions comportementales - soit le lien entre consommation de psychotropes et délinquance - il reste une corrélation résiduelle substantielle entre ces deux types de comportements. Diverses considérations théoriques nous ont mené à la conclusion que cette corrélation résiduelle est plus probablement attribuable à des facteurs dynamiques (« state dependent factors », Nagin et Paternoster, 2000) qu'a d'autres facteurs stables de la personnalité (concept de la « population heterogeneity », Nagin et Paternoster, 2000) Nous avons par ailleurs analysé dans quelle mesure chaque sous-dimension du « déficit de contrôle de soi » est apte à expliquer la consommation de substances psychoactives, la délinquance ainsi que le lien entre les deux. Ces analyses suggèrent qu'au niveau de la prédiction de ces deux types de comportements, le « déficit de contrôle de soi » pourrait être réduit à un construit bidimensionnel composé des traits de l'« impulsivité » et du « goût du risque ». L'article se conclut par une discussion des résultats trouvés dans le contexte de la recherche passée ainsi que du débat théorique en cours. En particulier, j'ai tenté de démontrer comment le modèle proposé par Brochu (1995) peut être conçu comme une tentative d'intégration des modèles théoriques centrés sur les différences stables dans la population (« population heterogeneity ») - parmi lesquels aussi la théorie du « déficit du contrôle de soi » et ceux s'intéressant plutôt aux facteurs dynamiques (« state dependence ») et comment ce modèle permet de réconcilier ces deux approches à priori contradictoires. 4.2.3. Contribution personnelle à cette recherche L'étude zurichoise à la base de cette contribution a été menée sous la direction du Prof. Manuel Eisner entre 1999 et 2000 et financée par la Département de l'éducation du Canton de Zurich. Le questionnaire ainsi que la méthodologie de l'étude à la base de l'étude ont été développés par l'Institut de recherche criminologique de Basse-Saxonie (KFN). Il convient cependant d'indiquer ici que c'est au Prof. Eisner que revient le mérite d'avoir ajouté l'échelle de Grasmick et al. au questionnaire. Ayant fait d'emblée partie de l'équipe de recherche, j'ai eu l'occasion de participer autant à l'adaptation du questionnaire qu'a la planification et la coordination de la récolte de données. En particulier, le domaine de l'échantillonnage m'a été entièrement confié. La saisie ainsi que la préparation des données ont été assurées par le KFN. Ma contribution à l'article en question comprend autant sa conception, la réalisation des analyses, ainsi que sa rédaction. La contribution de mon co-auteur, Manuel Eisner, a tout d'abord consisté en sa fonction de directeur de recherche de même que, dans la version finale soumise à l'European Journal of Criminology, dans la relecture critique de l'article et dans la co-rédaction des conclusions. 4.3. Effets à long terme des essais avec prescription d'héroïne sur la délinquance des consommateurs d'héroïne traités 4.3.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2004). « Long-term impacts of the Swiss heroin prescription trials on crime of treated heroin users >), Journal of Drug Issues, 34 (1), 163-194. 4.3.2. Résumé Dans le cadre des projets suisses avec prescription d'héroïne (PROVE, 1994-1996) plus de 1'000 consommateurs d'héroïne gravement dépendants ont été enrôlés autant dans le programme de traitement que dans son évaluation scientifique. Alors que les effets à court et à moyen terme avaient été analysés en détail dans des études précédentes (cf. Killias et al., 1999; Uchtenhagen et al., 1999), peu de données étaient disponibles sur les effets du programme à plus long terme, les données sur les participants ayant interrompu le programme étant particulièrement rares. Afin de remplir partiellement cette lacune, en été 2000, les fichiers de police de tous les participants au programme - soit donc aussi de ceux qui l'avaient quitté entre-temps - ont été saisis auprès des onze corps de police recouvrant toutes les localités où un programme avec prescription d'opiacés avait été mis en place. Sur la base de ces données, notre article analyse les effets à long terme - soit sur une période de 48 mois après l'admission - du programme PROVE sur la délinquance et, dans une certaine mesure, sur les comportements addictifs des participants. Avant la présentation des résultats proprement dit, nous avançons quelques réflexions méthodologiques sur la validité des données de police comme indicateurs de l'évolution de l'implication délinquante, l'argument principal étant qu'il est peu probable que le déclin général observé soit lié à une diminution de la dénonciation de délits par la police puisque le déclin constaté pour les délits typiquement découverts et dénoncés par la police (p. ex. infractions contre la LStup) est presque identique à celui observé pour les délits typiquement dénoncés par la population générale et le commerce (p. ex. vols et cambriolages). Toutefois nous constatons que cette congruence n'est que partielle pour ce qui est de la période avant le début du traitement et tentons d'expliquer cette dissimilarité. Les résultats suggèrent que la prescription d'héroïne est à la source d'un déclin prononcé et stable de l'implication délinquante des personnes traitées. Un désistement similaire peut être observé pour une large gamme de délits et pour différentes sous-populations - par rapport à l'âge, au sexe, à la consommation d'autres substances et à la durée du traitement. Bien que la diminution la plus prononcée soit observée dans le groupe de ceux traités sans interruption, il semble toutefois que les effets du traitement persistent dans la période post-traitement. Il est en particulier intéressant de noter que les taux post-traitement pour possession d'héroïne se stabilisent à un niveau bas, ceci indiquant que la majorité de ceux ayant quitté le programme ne reprennent pas leur consommation d'héroïne. Comme le suggèrent certaines analyses complémentaires, il semble que cette stabilisation est en particulier due à la capacité du programme de rediriger la majorité des patients vers des traitements alternatifs une fois que ceux-ci ont quitté le programme. 4.3.3. Contribution personnelle à cette recherche L'article en question fait partie d'une recherche mandatée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) en 1999. S'agissant d'une étude de suivi au premier mandat d'évaluation criminologique du programme PROVE par l'OFSP, sa méthodologie était prédéfinie d'emblée. L'équipe de recherche dirigée par le Prof. Martin Killias et constituée de Marcelo Aebi et de moi-même - ainsi que de quelques autres collaborateurs et étudiants chargés de la récolte proprement dite - a toutefois revu et amélioré le schéma de récolte développé lors de la première étude. J'ai ensuite participé à cette étude en tant que coordinateur de la récolte de données dans les corps de police suisses alémaniques impliqués (à l'exception de Bâle-Ville). La coordination de la saisie et la préparation des données ont été principalement assurées par Marcelo Aebi. Par la suite j'ai mené une première analyse de ces données qui a abouti à une première publication (Ribeaud Aebi, 2001). Certains résultats ont aussi été présentés dans le rapport de recherche correspondant (Killias et al., 2002). L'article présenté ici se distingue des publications susmentionnées par une réanalyse approfondie des données de police récoltées en 2000. J'en ai entièrement assuré la conception, les analyses ainsi que la rédaction. 4.4. La diminution de la délinquance dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne: Est-elle due à la réintégration sociale des personnes traitées ? 4.4.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2005). « Gibt es einen Delinquenzrückgang durch soziale Reintegration im Rahmen der schweizerischen Heroin-verschreibungsversuche? >), Sucht, 51 (2), 76-87. 4.4.2. Résumé Le but de cet article est d'examiner si la diminution de la délinquance des personnes traitées dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne (PROVE) est accompagnée, au niveau de l'individu, d'une évolution complémentaire des indicateurs de la situation sociale et des comportements addictifs de ces personnes, ceci entre autre dans le but de vérifier si le désistement observé est attribuable à un processus de réintégration sociale. Afin de vérifier cette hypothèse générale, nous avons tout d'abord fusionné la base contenant les données des interviews de suivi sur les comportements délinquants avec celle portant sur le domaine des comportements addictifs et sur l'intégration sociale et économique des patients. En effet, avant cette recherche, ces deux bases de données n'avaient jamais été analysées conjointement au niveau individuel. Qui plus est, les résultats publiés sur ces deux domaines ne se basaient pas sur les mêmes échantillons, rendant donc les comparaisons entre les deux domaines quelque peu hasardeuses. C'est pourquoi nous avons, sur la base de ces données fusionnées, tout d'abord vérifié s'il s'en dégageait les mêmes lignes de développement que celles observées dans les publications originales, soit Killias et al. (2003) et Uchtenhagen et al. (1999). À une exception près qui concernait l'intégration professionnelle, nous avons pu reproduire les résultats originaux. Nous avons ensuite procédé à la vérification de l'hypothèse centrale en nous concentrant sur le groupe des patients ayant indiqué des activités délinquantes avant l'entrée dans le programme. L'analyse, techniquement basée sur des régressions logistiques bivariées, consistait à examiner, pour chaque indicateur de la situation sociale et des comportements addictifs, s'il y avait un parallélisme entre désistement et réintégration sociale ou comportements addictifs. Plus concrètement, il s'agissait d'examiner si, par exemple, ceux qui ne présentaient plus de délinquance pendant le traitement étaient surreprésentés dans le groupe de ceux qui avaient trouvé un emploi ou qui en avaient toujours eu un. Les résultats nous ont mené à une vue différenciée du phénomène de désistement, en ce sens que le retrait de la « scène de la drogue » ne peut être confondu avec une réintégration socio-économique : En effet, alors que la diminution de la délinquance va de pair avec un retrait de la « scène de la drogue » et des comportements addictifs correspondants, nous n'avons pas pu observer un parallélisme équivalent entre désistement et réintegration sociale telle qu'indiquée par des indicateurs comme l'emploi, la dépendance d'aides financières ou encore la situation de logement. Nos analyses nous mènent à la conclusion que la réduction de la délinquance s'explique essentiellement par le fait de la relâche de compulsions économiques engendrées par la prescription d'héroïne et non du fait d'une réintégration sociale. Des publications récentes sur l'évolution à long terme de la situation sociale des personnes traitées (cf. semblent d'ailleurs indiquer que, même après plusieurs années de traitement, l'intégration socio-économique des patients ne s'est guère améliorée. Ceci suggère que l'appui psychosocial offert aux patients et qui était censé assurer leur réintégration ne s'est montré guère efficace. Ces résultats sont aussi intéressant au niveau théorique : En effet, alors qu'ils corroborent le concept de délinquance « économico-compulsive », telle que décrit par Brochu (1995), ils sont en opposition autant avec la théorie du « contrôle de soi » de Gottfredson et Hirschi (1990), qui n'offre pas les instruments théoriques nécessaires à l'explication d'une pareil « implosion » de l'activité délinquante, qu'avec la théorie du contrôle social de Hirschi (1969) qui aurait laissé supposer que la diminution de la délinquance devrait aller de pair avec un renforcement des liens avec la société conventionnelle. 4.4.3. Contribution personnelle à cette recherche S'agissant d'une réanalayse de données récoltées entre 1994 et 1996, soit avant mon arrivée à l'IPSC, il est évident que je n'ai pas eu l'occasion de participer à la conception générale du projet PROVE, au développement des instruments, ainsi qu'a la récolte de données. Ma première tâche a consisté à assembler les données de suivi de l'évaluation criminologique, soit de l'étude menée à l'IPSC, avec celles de l'évaluation du développement psychosocial, soit l'étude menée à l'Institut Kir Suchtforschung (ISF). Comme pour l'étude ISRD, ces travaux préparatoires se sont avérés fort délicats et de longue haleine L'idée de recherche m'était venue en constatant que, d'une part, nous disposions de résultats acquis concernant l'effet bénéfique du programme PROVE sur la diminution de la délinquance des personnes traitées, ainsi que sur différents domaines de leurs situation sociale, et que d'autre part, peu de connaissances étaient acquises sur les mécanismes du processus de désistement. Disposant de données longitudinales prospectives pour les deux domaines comportementaux, ce ne fût plus qu'un petit pas que de conclure qu'une analyse de la coévolution au niveau individuel entre les comportements délinquants, d'une part, et certains indicateurs du domaine psychosocial, d'autre part, pourrait s'avérer utile pour la détection de tels mécanismes. C'est sur la base de cette réflexion et de ces travaux préparatoires que j'ai ensuite analysé les données et que j'ai présenté des premiers résultats au colloque de l'Association des criminologues de langue française (AICLF) en 2002. L'article finalement soumis auprès de « Sucht » se base sur un affinement de ces analyses initiales.
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This study compared the Spanish (Castilian) and French versions of the 16PF5 and of the NEO-PI-R in Spanish and Swiss samples. The five-factor solution for the 16PF5 only seems clear for the Castilian version, but not for the French version. Indeed, the congruence coefficients for the Tough-Mindedness and the Self-Control dimensions are low. On the other hand, the five-factor solutions are highly similar for both countries concerning the NEO-PI-R, and the congruence coefficients are above .95 for all five dimensions. The low cross-cultural replicability for the 16PF5 makes it difficult to analyze the differences at the mean level for this inventory. For the NEO-PI-R, the differences are generally very small and globally account for 2.6% of the total variance. Spaniards seem to have slightly lower scores on Actions and slightly higher scores on Dutifulness. These differences could either be due to translation problems, sample selection, or cultural differences.
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RÉSUMÉ : Le bullying est un type de comportement agressif qu'un élève (ou plusieurs) fait subir à un autre et qui se manifeste par des agressions verbales, physiques et/ou psychologiques. Les caractéristiques du bullying sont la répétitivité d'actions négatives sur le long terme et une relation de pouvoir asymétrique. Pour la victime, ce type de comportement peut avoir des conséquences graves telles qu'échec scolaire, dépression, troubles alimentaires, ou idées suicidaires. De plus, les auteurs de bullying commettent plus de comportements déviants au sein de l'école ou à l'extérieur de cette dernière. La mise en place d'actions ciblées auprès des auteurs de bullying pourrait donc non seulement prévenir une victimisation, mais aussi réduire les actes de délinquance en général. Hormis quelques études locales ou cantonales, aucune recherche nationale auprès d'adolescents n'existait dans le domaine. Ce travail propose de combler cette lacune afin d'obtenir une compréhension suffisante du phénomène qui permet de donner des pistes pour définir des mesures de prévention appropriées. Afin d'appréhender la problématique du bullying dans les écoles secondaires suisses, deux sondages de délinquance juvénile autoreportée ont été effectués. Le premier a eu lieu entre 2003 et 2005 dans le canton de Vaud auprès de plus de 4500 écoliers. Le second a été administré en 2006 dans toute la Suisse et environ 3600 jeunes y ont participé. Les jeunes ont répondu au sondage soit en classe (questionnaire papier) soit en salle d'informatique (questionnaire en ligne). Les jeunes ayant répondu avoir sérieusement harcelé un autre élève est d'environ 7% dans le canton de Vaud et de 4% dans l'échantillon national. Les analyses statistiques ont permis tout d'abord de sélectionner les variables les plus fortement liées au bullying. Les résultats montrent que les jeunes avec un bas niveau d'autocontrôle et ayant une attitude positive envers la violence sont plus susceptibles de commettre des actes de bullying. L'importance des variables environnementales a aussi été démontrée: plus le jeune est supervisé et encadré par des adultes, plus les autorités (école, voisinage) jouent leur rôle de contrôle social en faisant respecter les règles et en intervenant de manière impartiale, moins le jeune risque de commettre des actes de bullying. De plus, l'utilisation d'analyses multiniveaux a permis de montrer l'existence d'effets de l'école sur le bullying. En particulier, le taux de bullying dans une école donnée augmente lorsque les avis des jeunes divergent par rapport à leur perception du climat scolaire. Un autre constat que l'on peut mettre en évidence est que la réaction des enseignants lors de bagarres a une influence différente sur le taux de bullying en fonction de l'établissement scolaire. ABSTRACT : Bullying is the intentional, repetitive or persistent hurting of one pupil by another (or several), where the relationship involves an imbalance of power. Bullying is a type of aggressive behaviour and the act can be verbal, physical and/or psychological. The consequences on the victims are serious: school failure, depressive symptomatology, eating disorders, or suicidal ideation. Moreover, the authors of bullying display more delinquent behaviour within or outside the school. Thus, preventive programmes targeting bullying could not only prevent victimisation, but also reduce delinquency in general. Very little data concerning bullying had been collected in Switzerland and, except some local or cantonal studies, no national research among teenagers existed in the field. This work intends to fill the gap in order to provide sufficient understanding of the phenomenon and to suggest some tracks for defining appropriate measures of prevention. In order to understand the problems of bullying in Swiss secondary schools better, two surveys of self-reported juvenile delinquency were carried out. The first one took place between 2003 and 2005 in the canton Vaud among more than 4500 pupils, the second in 2006 across Switzerland with about 3600 youths taking part. The pupils answered to the survey either in the classroom (paper questionnaire) or in the computer room (online questionnaire). The youths that answered having seriously bullied another pupil are about 7% in canton Vaud and 4% in the national sample. Statistical analyses have selected the variables most strongly related to bullying. The results show that the youths with a low level of self-control and adopting a positive attitude towards violence are more likely to bully others. The importance of the environmental variables was also shown: the more that youth is supervised and monitored by adults, and the more the authorities (school, neighbourhood) play their role of social control by making the rules be respected through intervening in an impartial way, the less the youth bully. Moreover, the use of multilevel analyses permitted to show the existence of effects of the school on bullying. In particular, the rate of bullying in a given school increases when there is a wide variation among students of the same school in their perception of their school climate. Another important aspect concerns teachers' reactions when pupils fight: this variable does not influence the bullying rate to the same extent, and depends on the school.
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Abstract Gang membership constitutes one of the strongest risk factors of delinquency. Research on this topic found that gang members commit more offences in general and are particularly more prone to violent offences than other juveniles. Indeed, they are responsible for approximately 50 to 86% of the total offences perpetrated by juvenile offenders. In Switzerland, as in other European countries, there is a reluctance to use the term of gang to talk about delinquent youth groups. However, this term implies many stereotypes that do not apply to the majority of juvenile American gangs. Thus, it appears that some delinquent youth groups in European countries can be described as gangs. This manifestation of juvenile delinquency is increasingly studied by European researchers, whose studies demonstrate the high level of delinquency committed by gang members. This research assesses the proportion of gangs in Switzerland and their level of involvement in delinquency. Victimization of gang members as well as risk factors of gang membership are also analyzed. For this research, data of two self-reported juvenile delinquency surveys were used, namely the survey of "les jeunes et l'insécurité" and the second wave of the International Self-Reported Delinquency Survey (ISRD-2). The first survey took place in the canton of Vaud among 4'690 teenagers, and the second one was conducted across Switzerland by interviewing 3'648 teenagers aged 12 to 16. The results from the ISRD-2 survey show that 4.6% of young Swiss belong to a gang, whereas this is the case for 6.5% of teenagers in the canton of Vaud. About a third of the gang members ara girls. A strong link between the commission of offences and gang membership was found in both surveys. A teenager who does not belong to a gang commits on average 1.9 offences per year, whereas this number increases to 7.2 offences for teenagers who have delinquent peers and to 16 offences for gang members. The risk of victimization is also stronger for a gang member than for a non-gang member, as it is 4 to 5 times higher for assaults and robberies. International comparisons based on the ISRD-2 survey have been conducted, highlighting the high level of delinquency of gang members and their vulnerability to victimization. Risk factors of gang membership include the influence of accessibility to drugs in the neighbourhoods, the lack of self-control of the teenagers and their consumption of cannabis. Résumé Un des facteurs de risque les plus importants de la délinquance juvénile est l'appartenance à un gang. Les recherches faites sur cette problématique indiquent que les membres de gangs commettent plus de délits et des délits plus violents que les autres jeunes et qu'ils sont responsables d'environ 50 â 86% des actes délinquants perpétrés. En Suisse, tout comme dans d'autres pays européens, une réticence existe à utiliser le terme de gang pour parler des bandes de jeunes délinquants. Pourtant, ce terme implique de nombreux stéréotypes qui ne correspondent toutefois pas à la majorité des gangs américains. Ainsi, il apparaît que certaines bandes de jeunes délinquants présentes dans des pays européens peuvent être qualifiées de gangs. Cette manifestation de ta délinquance juvénile est de plus en plus étudiée par les chercheurs européens qui démontrent également la sur-criminalité de leurs membres. I La présente recherche évalue dans quelle proportion tes membres de gangs existent en Suisse et Quel est leur niveau d'implication dans la délinquance. Leur victimisation ainsi que les facteurs de risque de l'affiliation à de tels groupes y sont également analysés. Pour ce faire, les données de deux enquêtes ont été utilisées, à savoir l'enquête des jeunes et de l'insécurité portant sur 4'690 élèves de 8'? et 9*? année scolaire du canton de Vaud, ainsi que la deuxième vague du sondage de délinquance auto-reportée portant sur 3'648 jeunes suisses ayant entre 12 et 16 ans (ISRD-2 -International Self Reported Delinquency-). Ainsi, 4.6% des jeunes suisses, selon la recherche de l'ISRD-2, et 6.5% des jeunes vaudois, selon l'enquête des jeunes et de l'insécurité, appartiennent à un gang ; un tiers des membres étant de sexe féminin. Un lien fort entre la commission de délits et l'affiliation à un gang a été mis en évidence dans les deux enquêtes. Un adolescent qui ne fait pas partie d'un gang commet en moyenne 1.9 délits par année, un jeune qui a des pairs délinquants en commet en moyenne 7.2, alors que la moyenne annuelle des jeunes qui appartiennent à un gang s'élève à 16. Le risque de devenir victime est également plus important lorsqu'un jeune fait partie de tels groupes, puisqu'il est 4 à 5 fois plus élevé pour les agressions et les brigandages. Des comparaisons internationales, basées sur l'enquête de l'lSRD-2, ont pu être effectuées, mettant en exergue la sur-criminalité des membres de gangs ainsi que leur vulnérabilité face à la victimisation. Des facteurs de risque de l'affiliation è un gang, tels que l'influence de l'accessibilité à la drogue dans les quartiers où habitent les jeunes, le manque d'autocontrôlé de ces derniers ou leur consommation de cannabis ont été relevés
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Introduction.- Pain and beliefs have an influence on the patient's course in rehabilitation and their relationships are complex. The aim of this study was to understand the relationships between pain at admission and the evolution of beliefs during rehabilitation as well as the relationships between pain and beliefs one year after rehabilitation.Patients and methods.- Six hundred and thirty-one consecutive patients admitted in rehabilitation after musculoskeletal trauma, were included and assessed at admission, at discharge and one year after discharge. Pain was measured by VAS (Visual Analogical Scale) and beliefs by judgement on Lickert scales. Four kinds of beliefs were evaluated: fear of a severe origin of pain, fear of movement, fear of pain and feeling of distress (loss of control). The association between pain and beliefs was assessed by logistic regressions, adjusted for gender, age, native language, education and bio-psycho-social complexity.Results.- At discharge, 44% of patients felt less distressed by pain, 34% are reinsured with regard to their fear of a severe origin of pain, 38% have less fear of pain and 33% have less fear of movement. The higher the pain at admission, the higher the probability that the distress diminished, this being true up to a threshold (70 mm/100) beyond which there was a plateau. At one year, the higher the pain, the more dysfunctional the fears.Discussion.- The relationships between pain and beliefs are complex and may change all along rehabilitation. During hospitalization, one could hope that the patient would be reinsured and would gain self-control again, if pain does not exceed a certain threshold. After one year, high pain increases the risk of dysfunctional beliefs. For clinical practice, these data suggest to think in terms of the more accessible "entrance door", act against pain and/or against beliefs, adpated to each patient.
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PURPOSE AND METHOD: This questionnaire survey of 190 university music students assessed negative feelings of music performance anxiety (MPA) before performing, the experience of stage fright as a problem, and how closely they are associated with each other. The study further investigated whether the experience of stage fright as a problem and negative feelings of MPA predict the coping behavior of the music students. Rarely addressed coping issues were assessed, i.e., self-perceived effectiveness of different coping strategies, knowledge of possible risks and acceptance of substance-based coping strategies, and need for more support.RESULTS: The results show that one-third of the students experienced stage fright as a problem and that this was only moderately correlated with negative feelings of MPA. The experience of stage fright as a problem significantly predicted the frequency of use and the acceptance of medication as a coping strategy. Breathing exercises and self-control techniques were rated as effective as medication. Finally, students expressed a strong need to receive more support (65%) and more information (84%) concerning stage fright.CONCLUSION: Stage fright was experienced as a problem and perceived as having negative career consequences by a considerable percentage of the surveyed students. In addition to a desire for more help and support, the students expressed an openness and willingness to seriously discuss and address the topic of stage fright. This provides a necessary and promising basis for optimal career preparation and, hence, an opportunity to prevent occupational problems in professional musicians. [Authors]
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The Smart canula concept allows for collapsed cannula insertion, and self-expansion within a vein of the body. (A) Computational fluid dynamics, and (B) bovine experiments (76+/-3.8 kg) were performed for comparative analyses, prior to (C) the first clinical application. For an 18F access, a given flow of 4 l/min (A) resulted in a pressure drop of 49 mmHg for smart cannula versus 140 mmHg for control. The corresponding Reynolds numbers are 680 versus 1170, respectively. (B) For an access of 28F, the maximal flow for smart cannula was 5.8+/-0.5 l/min versus 4.0+/-0.1 l/min for standard (P<0.0001), for 24F 5.5+/-0.6 l/min versus 3.2+/-0.4 l/min (P<0.0001), and for 20F 4.1+/-0.3 l/min versus 1.6+/-0.3 l/min (P<0.0001). The flow obtained with the smart cannula was 270+/-45% (20F), 172+/-26% (24F), and 134+/-13% (28F) of standard (one-way ANOVA, P=0.014). (C) First clinical application (1.42 m2) with a smart cannula showed 3.55 l/min (100% predicted) without additional fluids. All three assessment steps confirm the superior performance of the smart cannula design.
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Switzerland has a low mortality rate from cardiovascular diseases, but little is known regarding prevalence and management of cardiovascular risk factors (CV RFs: hypertension, hypercholesterolemia and diabetes) in the general population. In this study, we assessed 10-year trends in self-reported prevalence and management of cardiovascular risk factors in Switzerland. data from three national health interview surveys conducted between 1997 and 2007 in representative samples of the Swiss adult population (49,261 subjects overall). Self-reported CV RFs prevalence, treatment and control levels were computed. The sample was weighted to match the sex - and age distribution, geographical location and nationality of the entire adult population of Switzerland. self-reported prevalence of hypertension, hypercholesterolemia and diabetes increased from 22.1%, 11.9% and 3.3% in 1997 to 24.1%, 17.4% and 4.8% in 2007, respectively. Prevalence of self-reported treatment among subjects with CV RFs also increased from 52.1%, 18.5% and 50.0% in 1997 to 60.4%, 38.8% and 53.3% in 2007 for hypertension, hypercholesterolemia and diabetes, respectively. Self-reported control levels increased from 56.4%, 52.9% and 50.0% in 1997 to 80.6%, 75.1% and 53.3% in 2007 for hypertension, hypercholesterolemia and diabetes, respectively. Finally, screening during the last 12 months increased from 84.5%, 86.5% and 87.4% in 1997 to 94.0%, 94.6% and 94.1% in 2007 for hypertension, hypercholesterolemia and diabetes, respectively. in Switzerland, the prevalences of self-reported hypertension, hypercholesterolemia and diabetes have increased between 1997 and 2007. Management and screening have improved, but further improvements can still be achieved as over one third of subjects with reported CV RFs are not treated.
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In the damaged heart, cardiac adaptation relies primarily on cardiomyocyte hypertrophy. The recent discovery of cardiac stem cells in the postnatal heart, however, suggests that these cells could participate in the response to stress via their capacity to regenerate cardiac tissues. Using models of cardiac hypertrophy and failure, we demonstrate that components of the Notch pathway are up-regulated in the hypertrophic heart. The Notch pathway is an evolutionarily conserved cell-to-cell communication system, which is crucial in many developmental processes. Notch also plays key roles in the regenerative capacity of self-renewing organs. In the heart, Notch1 signaling takes place in cardiomyocytes and in mesenchymal cardiac precursors and is activated secondary to stimulated Jagged1 expression on the surface of cardiomyocytes. Using mice lacking Notch1 expression specifically in the heart, we show that the Notch1 pathway controls pathophysiological cardiac remodeling. In the absence of Notch1, cardiac hypertrophy is exacerbated, fibrosis develops, function is altered, and the mortality rate increases. Therefore, in cardiomyocytes, Notch controls maturation, limits the extent of the hypertrophic response, and may thereby contribute to cell survival. In cardiac precursors, Notch prevents cardiogenic differentiation, favors proliferation, and may facilitate the expansion of a transient amplifying cell compartment.
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Purpose: To assess the prevalence of four self-reported cardiovascular risk factors (CV RFs: smoking, hypertension, dyslipidaemia and diabetes) and their reported management in seven Swiss regions (Léman, MiUelland, Zurich, North-West Switzerland, Oriental Switzerland, Central Switzerland and Tessin). Methods: National health interview survey conducted in 2007 in a representative sample of the Swiss population (17,879 subjects). Age-adjusted data on prevalence of self-reported CV RFs, treatment among participants reporting a RF, control of RFs among treated participants and CV RF screening in the last 12 months levels were computed after weighting. Results: The prevalence of hypertension was highest in North-West Switzerland (27.3%) and lowest in Central Switzerland (21.0%, p<0.001). Antihypertensive treatment was highest in Léman region (62.7%) and lowest in Oriental Switzerland (55.2%, p<0.001). Screening was higher in Tessin (89.3%) and lowest in Léman region (81.8%, p<0.001). Prevalence of dyslipidaemia was highest in Tessin and Léman region (20.7% and 20.1 %, respectively) and lowest in Oriental Switzerland (14.5%, p<0.001). Lipid-Iowering treatment was highest in Tessin and Léman region (44.3% each) and lowest in Central Switzerland (30.7%, p<0.001). Dyslipidaemia screening was highest in Tessin (76.6%) and lowest in Central Switzerland (58.6%, p<0.001). Prevalence of diabetes was highest in North-West Switzerland (5.4%) and lowest in Central Switzerland (3.3%, p<0.05). Diabetes screening was highest in Tessin (78.1%) and lowest in Oriental Switzerland (64.0%, p<0.001). Conversely, no between-region differences were found for hypertension or dyslipidaemia control (see table). Conclusion: there are significant differences between the Swiss regions in self-reported prevalence and management of CV RFs. Screening is beUer in Tessin than in the other regions.
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Background: Natural Killer (NK) cells are thought to protect from residual leukemic cells in patients receiving stem cell transplantation. However, multiple retrospective analyses of patient data have yielded conflicting conclusions regarding a putative role of NK cells and the essential NK cell recognition events mediating a protective effect against leukemia. Further, a NK cell mediated protective effect against primary leukemia in vivo has not been shown directly.Methodology/Principal Findings: Here we addressed whether NK cells have the potential to control chronic myeloid leukemia (CML) arising based on the transplantation of BCR-ABL1 oncogene expressing primary bone marrow precursor cells into lethally irradiated recipient mice. These analyses identified missing-self recognition as the only NK cell-mediated recognition strategy, which is able to significantly protect from the development of CML disease in vivo.Conclusion: Our data provide a proof of principle that NK cells can control primary leukemic cells in vivo. Since the presence of NK cells reduced the abundance of leukemia propagating cancer stem cells, the data raise the possibility that NK cell recognition has the potential to cure CML, which may be difficult using small molecule BCR-ABL1 inhibitors. Finally, our findings validate approaches to treat leukemia using antibody-based blockade of self-specific inhibitory MHC class I receptors.
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The reliance in experimental psychology on testing undergraduate populations with relatively little life experience, and/or ambiguously valenced stimuli with varying degrees of self-relevance, may have contributed to inconsistent findings in the literature on the valence hypothesis. To control for these potential limitations, the current study assessed lateralised lexical decisions for positive and negative attachment words in 40 middle-aged male and female participants. Self-relevance was manipulated in two ways: by testing currently married compared with previously married individuals and by assessing self-relevance ratings individually for each word. Results replicated a left hemisphere advantage for lexical decisions and a processing advantage of emotional over neutral words but did not support the valence hypothesis. Positive attachment words yielded a processing advantage over neutral words in the right hemisphere, while emotional words (irrespective of valence) yielded a processing advantage over neutral words in the left hemisphere. Both self-relevance manipulations were unrelated to lateralised performance. The role of participant sex and age in emotion processing are discussed as potential modulators of the present findings.