227 resultados para remédiation cognitive

em Université de Lausanne, Switzerland


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BACKGROUND: Nowadays, cognitive remediation is widely accepted as an effective treatment for patients with schizophrenia. In French-speaking countries, techniques used in cognitive remediation for patients with schizophrenia have been applied from those used for patients with cerebral injury. As cognitive impairment is a core feature of schizophrenia, the Département de psychiatrie du CHUV in Lausanne (DP-CHUV) intended to develop a cognitive remediation program for patients with a schizophrenia spectrum disease (Recos-Vianin, 2007). Numerous studies show that the specific cognitive deficits greatly differ from one patient to another. Consequently, Recos aims at providing individualized cognitive remediation therapy. In this feasibility trial, we measured the benefits of this individualized therapy for patients with schizophrenia. Before treatment, the patients were evaluated with a large battery of cognitive tests in order to determine which of the five specific training modules - Verbal memory, visuospatial memory and attention, working memory, selective attention, reasoning - could provide the best benefit depending on their deficit. OBJECTIVES: The study was designed to evaluate the benefits of the Recos program by comparing cognitive functioning before and after treatment. METHOD: Twenty-eight patients with schizophrenia spectrum disorders (schizophrenia [n=18], schizoaffective disorder [n=5], schizotypal disorder [n=4], schizophreniform disorder [n=1], DSM-IV-TR) participated in between one and three of the cognitive modules. The choice of the training module was based on the results of the cognitive tests obtained during the first evaluation. The patients participated in 20 training sessions per module (one session per week). At the end of the training period, the cognitive functioning of each patient was reevaluated by using the same neuropsychological battery. RESULTS: The results showed a greater improvement in the cognitive functions, which were specifically trained, compared to the cognitive functions, which were not trained. However, an improvement was also observed in both types of cognitive functions, suggesting an indirect cognitive gain. CONCLUSION: In our view, the great heterogeneity of the observed cognitive deficits in schizophrenia necessitates a detailed neuropsychological investigation as well as an individualized cognitive remediation therapy. These preliminary results need to be confirmed with a more extended sample of patients.

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L'importance des déficits neurocognitifs des patients schizophrènes a conduit la section «E. Minkowski» du Département universitaire de psychiatrie adulte de Lausanne à développer un programme de remédiation cognitive pour jeunes patients schizophrènes. Les résultats préliminaires de ce programme indiquent une très nette amélioration des performances cognitives chez la plupart des patients. Les mécanismes cérébraux responsables de ces progrès ne sont cependant pas élucidés. De nouveaux éléments concernant les mécanismes de plasticité synaptique sont évoqués pour expliquer les modifications cérébrales associées aux fonctions cognitives exercées.

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La remédiation cognitive est devenue en quelques années un outil thérapeutique important dans le domaine des maladies psychiatriques, et plus particulièrement dans celui des troubles schizophréniques. Parmi les programmes utilisés, RECOS est l'un des seuls à proposer un entraînement qui tient compte du profil cognitif individuel, permettant ainsi de répondre de manière ciblée à la grande hétérogénéité des déficits observés. Cet ouvrage constitue le support de base indispensable à la formation délivrée aux futurs thérapeutes RECOS. Il se divise en deux parties. La première partie présente les données scientifiques actuelles sur les troubles cognitifs de la schizophrénie et les moyens d'y remédier. Le lien entre les performances cognitives et les capacités fonctionnelles permet de comprendre comment et pourquoi la remédiation cognitive favorise la réinsertion sociale et professionnelle. La deuxième partie fait office de manuel d'utilisation pour tous les thérapeutes (psychologues, psychiatres, infirmiers, ergothérapeutes) souhaitant utiliser RECOS. L'ouvrage décrit les pathologies psychiatriques visées par le programme, la schizophrénie n'étant pas la seule concernée. Il aborde ensuite les différentes étapes du traitement, en consacrant une place importante à 1 'évaluation cognitive et clinique ainsi qu'aux exercices de remédiation. Des cas cliniques illustrent la manière d'adapter le travail thérapeutique au profil cognitif de chaque participant. Afin que le lecteur puisse bénéficier d'un maximum d'informations et de documents pratiques, plusieurs outils nécessaires à 1 'utilisation du programme figurent en annexe de l'ouvrage.

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Quatre-vingt pour-cent des personnes souffrant de schizophrénie présentent des déficits cognitifs dans le domaine de la mémoire, de l'attention et des fonctions exécutives. Tous les patients ne présentent cependant pas les mêmes déficits et plusieurs recherches ont tenté d'identifier les différents profils cognitifs observés dans cette pathologie. Dans la même volonté de cibler les déficits cognitifs de manière spécifique, nous avons développé depuis plusieurs années un programme de remédiation cognitive. Le programme de remédiation cognitive pour patients présentant une schizophrénie ou un trouble associé (RECOS) propose ainsi d'entraîner la mémoire verbale, la mémoire et l'attention visuospatiales, la mémoire de travail, l'attention sélective et le raisonnement. Au-delà des modules d'entraînement proposés, le programme vise à adapter le traitement en fonction des ressources et difficultés observées chez chacun des participants durant les séances de remédiation. Les aspects de transfert et de généralisation de l'apprentissage sont également traités en priorité par le programme RECOS. Une étude de cas permet d'illustrer notre manière d'intervenir de manière individualisée, et de comprendre l'articulation entre le travail en séance et les objectifs très concrets de réinsertion professionnelle. En conclusion, nous soulignons l'importance d'intégrer la remédiation cognitive dans une prise en charge considérée dans sa globalité.

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Contexte :¦La formation et le maintien d'idées délirantes et des hallucinations, qui sont des symptômes clé de la psychose, s'expliquent en partie par la présence de biais cognitifs. La faisabilité, l'adhérence au traitement, l'utilité subjective et également l'efficacité d'un entraînement métacognitif (EMC) permettant de corriger ces biais cognitifs ont été démontrées chez des adultes schizophrènes. Par contre, aucune étude ne s'est intéressée à ces aspects dans une population adolescente atteinte de psychose.¦Objectifs : Déterminer la faisabilité d'un EMC et son effet bénéfique présumé sur les symptômes psychotiques et dépressifs, le fonctionnement social et l'estime de soi chez des adolescents psychotiques.¦Méthode :¦La présente étude porte sur 5 adolescents fréquentant le Centre Thérapeutique de Jour pour Adolescents de Lausanne (CTJA), âgés de 16 à 18 ans, souffrant de psychose. L'intervention effectuée est un EMC correspondant à 2x8 modules en groupe, d'une durée de 45 à 60 minutes, à une fréquence d'une fois par semaine. La mesure de l'efficacité des modules emploie l'échelle Positive And Negative Syndrome Scale (PANSS), l'Echelle Globale de Fonctionnement Social (SOFAS), l'estime de soi de Rosenberg, l'échelle de dépression de Calgary et le Health of Nation Outcome Scale for Children and Adolescent (HoNOSCA). Le groupe contrôle (GC) est formé de 9 adolescents de 13 à 17 ans du CTJA atteints de psychose et ayant suivi un programme de remédiation cognitive sans participation à l'EMC.¦Résultats :¦L'EMC est praticable sur des adolescents atteints de psychose. L'adhérence est mitigée et mérite une souplesse dans l'adaptation du calendrier des séances selon la disponibilité des participants. L'EMC possède globalement la même efficacité que la remédiation cognitive dans le domaine des symptômes psychotiques et dépressifs, le fonctionnement social et l'estime de soi.¦Conclusions :¦L'EMC représente une alternative intéressante et/ou un bon complément de traitement, permettant de réduire les symptômes psychotiques et dépressifs et d'améliorer le fonctionnement social et l'estime de soi. De futures études à plus large échelle devraient être entreprises afin de confirmer cette conclusion et étoffer les données spécifiques à cette population.

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De nombreux travaux récemment publiés indiquent que les patients schizophrènes souffrant de symptômes positifs, présentent des déficits en mémoire de la source. L'auteur décrit les différentes difficultés rencontrées. Dans ce contexte, une équipe suisse a élaboré différents exercices de remédiation cognitive, appuyée sur le programme RECOS. Une première évaluation fait ressortir des résultats encourageants.

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We all make decisions of varying levels of importance every day. Because making a decision implies that there are alternative choices to be considered, almost all decision involves some conflicts or dissatisfaction. Traditional economic models esteem that a person must weight the positive and negative outcomes of each option, and based on all these inferences, determines which option is the best for that particular situation. However, individuals rather act as irrational agents and tend to deviate from these rational choices. They somewhat evaluate the outcomes' subjective value, namely, when they face a risky choice leading to losses, people are inclined to have some preference for risk over certainty, while when facing a risky choice leading to gains, people often avoid to take risks and choose the most certain option. Yet, it is assumed that decision making is balanced between deliberative and emotional components. Distinct neural regions underpin these factors: the deliberative pathway that corresponds to executive functions, implies the activation of the prefrontal cortex, while the emotional pathway tends to activate the limbic system. These circuits appear to be altered in individuals with ADHD, and result, amongst others, in impaired decision making capacities. Their impulsive and inattentive behaviors are likely to be the cause of their irrational attitude towards risk taking. Still, a possible solution is to administrate these individuals a drug treatment, with the knowledge that it might have several side effects. However, an alternative treatment that relies on cognitive rehabilitation might be appropriate. This project was therefore aimed at investigate whether an intensive working memory training could have a spillover effect on decision making in adults with ADHD and in age-matched healthy controls. We designed a decision making task where the participants had to select an amount to gamble with the chance of 1/3 to win four times the chosen amount, while in the other cases they could loose their investment. Their performances were recorded using electroencephalography prior and after a one-month Dual N-Back training and the possible near and far transfer effects were investigated. Overall, we found that the performance during the gambling task was modulated by personality factors and by the importance of the symptoms at the pretest session. At posttest, we found that all individuals demonstrated an improvement on the Dual N-Back and on similar untrained dimensions. In addition, we discovered that not only the adults with ADHD showed a stable decrease of the symptomatology, as evaluated by the CAARS inventory, but this reduction was also detected in the control samples. In addition, Event-Related Potential (ERP) data are in favor of an change within prefrontal and parietal cortices. These results suggest that cognitive remediation can be effective in adults with ADHD, and in healthy controls. An important complement of this work would be the examination of the data in regard to the attentional networks, which could empower the fact that complex programs covering the remediation of several executive functions' dimensions is not required, a unique working memory training can be sufficient. -- Nous prenons tous chaque jour des décisions ayant des niveaux d'importance variables. Toutes les décisions ont une composante conflictuelle et d'insatisfaction, car prendre une décision implique qu'il y ait des choix alternatifs à considérer. Les modèles économiques traditionnels estiment qu'une personne doit peser les conséquences positives et négatives de chaque option et en se basant sur ces inférences, détermine quelle option est la meilleure dans une situation particulière. Cependant, les individus peuvent dévier de ces choix rationnels. Ils évaluent plutôt les valeur subjective des résultats, c'est-à-dire que lorsqu'ils sont face à un choix risqué pouvant les mener à des pertes, les gens ont tendance à avoir des préférences pour le risque à la place de la certitude, tandis que lorsqu'ils sont face à un choix risqué pouvant les conduire à un gain, ils évitent de prendre des risques et choisissent l'option la plus su^re. De nos jours, il est considéré que la prise de décision est balancée entre des composantes délibératives et émotionnelles. Ces facteurs sont sous-tendus par des régions neurales distinctes: le chemin délibératif, correspondant aux fonctions exécutives, implique l'activation du cortex préfrontal, tandis que le chemin émotionnel active le système limbique. Ces circuits semblent être dysfonctionnels chez les individus ayant un TDAH, et résulte, entre autres, en des capacités de prise de décision altérées. Leurs comportements impulsifs et inattentifs sont probablement la cause de ces attitudes irrationnelles face au risque. Cependant, une solution possible est de leur administrer un traitement médicamenteux, en prenant en compte les potentiels effets secondaires. Un traitement alternatif se reposant sur une réhabilitation cognitive pourrait être appropriée. Le but de ce projet est donc de déterminer si un entrainement intensif de la mémoire de travail peut avoir un effet sur la prise de décision chez des adultes ayant un TDAH et chez des contrôles sains du même âge. Nous avons conçu une tâche de prise de décision dans laquelle les participants devaient sélectionner un montant à jouer en ayant une chance sur trois de gagner quatre fois le montant choisi, alors que dans l'autre cas, ils pouvaient perdre leur investissement. Leurs performances ont été enregistrées en utilisant l'électroencéphalographie avant et après un entrainement d'un mois au Dual N-Back, et nous avons étudié les possibles effets de transfert. Dans l'ensemble, nous avons trouvé au pré-test que les performances au cours du jeu d'argent étaient modulées par les facteurs de personnalité, et par le degré des sympt^omes. Au post-test, nous avons non seulement trouvé que les adultes ayant un TDAH montraient une diminutions stable des symptômes, qui étaient évalués par le questionnaire du CAARS, mais que cette réduction était également perçue dans l'échantillon des contrôles. Les rsultats expérimentaux mesurés à l'aide de l'éléctroencéphalographie suggèrent un changement dans les cortex préfrontaux et pariétaux. Ces résultats suggèrent que la remédiation cognitive est efficace chez les adultes ayant un TDAH, mais produit aussi un effet chez les contrôles sains. Un complément important de ce travail pourrait examiner les données sur l'attention, qui pourraient renforcer l'idée qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser des programmes complexes englobant la remédiation de plusieurs dimensions des fonctions exécutives, un simple entraiment de la mémoire de travail devrait suffire.

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Background: Cerebral cholinergic transmission plays a key role in cognitive function and anticholinergic drugs are associated with impaired cognitive functions [1]. In the perioperative phase many substances with anticholinergic effects are administered and disturbed cholinergic transmission is a hypothetical cause of postoperative cognitive dysfunction (POCD). Serum anticholinergic activity (SAA; pmol/ml) may be measured as a summary marker of anticholinergic activity in an individual patient's blood. We hypothesised that an increase in SAA from preoperatively to one week postoperatively is associated with POCD in elderly patients. Methods: Thirty-two patients aged >65 yrs undergoing elective major surgery under standardized general anaesthesia (thiopental, sevoflurane, fentanyl) were investigated. Cognitive functions were measured preoperatively and 7 days postoperatively using the extended version of the Consortium to Establish a Registry for Alzheimer's Disease - Neuropsychological Assessment Battery. POCD was defined as a postoperative decline >1 z-score in at least 2 cognitive domains. SAA was measured preoperatively and 7 days postoperatively at the time of cognitive testing. Results: 50% of the investigated patients developed POCD. There were no statistically significant differences between patients with and without POCD regarding age, education, baseline cognitive function, duration of anaesthesia, SAA preoperatively (median (range) 1.0 (0.3 to 5.0) vs 1.5 (0.4 to 5.0), SAA 7 days postoperatively (median (range) 1.3 (0.1 to 7.0) vs 1.4 (0.6 to 5.5) or changes in SAA (median (range) 0.1 (-1.6 to 2.2) vs 0.2 (-1.4 to 2.8). The variability of SAA in individual patients was considerable and marked changes in SAA between the two examinations were observed in some patients. However, there was no significant relationship between changes in SAA and changes in cognitive function. Conclusion: In this preliminary analysis of a small group of patients, changes in SAA in the perioperative phase were highly variable. SAA was not associated with POCD suggesting that POCD is not simply caused by anticholinergic medications administered in the perioperative phase. A further analysis of a larger group of patients is in progress.

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PURPOSE: To present the long-term follow-up of 10 adolescents and young adults with documented cognitive and behavioral regression as children due to nonlesional focal, mainly frontal, epilepsy with continuous spike-waves during slow wave sleep (CSWS). METHODS: Past medical and electroencephalography (EEG) data were reviewed and neuropsychological tests exploring main cognitive functions were administered. KEY FINDINGS: After a mean duration of follow-up of 15.6 years (range, 8-23 years), none of the 10 patients had recovered fully, but four regained borderline to normal intelligence and were almost independent. Patients with prolonged global intellectual regression had the worst outcome, whereas those with more specific and short-lived deficits recovered best. The marked behavioral disorders resolved in all but one patient. Executive functions were neither severely nor homogenously affected. Three patients with a frontal syndrome during the active phase (AP) disclosed only mild residual executive and social cognition deficits. The main cognitive gains occurred shortly after the AP, but qualitative improvements continued to occur. Long-term outcome correlated best with duration of CSWS. SIGNIFICANCE: Our findings emphasize that cognitive recovery after cessation of CSWS depends on the severity and duration of the initial regression. None of our patients had major executive and social cognition deficits with preserved intelligence, as reported in adults with early destructive lesions of the frontal lobes. Early recognition of epilepsy with CSWS and rapid introduction of effective therapy are crucial for a best possible outcome.

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Elevated schizotypy relates to similar cognitive attenuations as seen in psychosis and cannabis/polydrug use. Also, in schizotypal populations cannabis and polydrug (including licit drug) use are enhanced.These cognitive attenuations may therefore either be a behavioral marker of psychotic (-like) symptoms or the consequence of enhanced drug use in schizotypal populations.To elucidate this, we investigated the link between cognitive attenuation and cannabis use in largely pure cannabis users (35) and non-using controls (48), accounting for the potential additional influence of both schizotypy and licit drug use (alcohol, nicotine). Cognitive attenuations commonly seen in psychosis were associated with cannabis and alcohol use, but not schizotypy. Future studies should therefore consider (i) non-excessive licit substance use (e.g., alcohol) in studies investigating the effect of cannabis use on cognition and (ii) both enhanced illicit and licit substance use in studies investigating cognition in schizotypal populations.

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Introduction 1.1 Le sujet cérébral, rencontre entre le biologique et le social L'objectif de ce travail est d'éclairer une des voies par lesquelles le phénomène anthropologique de l'individualité prend corps au sein de l'environnement contemporain. L'individualisme est compris comme les divers processus par lesquels la détermination du sujet tend à s'autonomiser des appartenances préconstituées. Il est la forme sociologique qui gouverne la façon contemporaine de faire société depuis l'avènement de la «modernité ». Le choix de l'angle de la cérébralité pour aborder la question de recherche repose sur le postulat qu'une des particularités culturelles de la figure du sujet individuel contemporain est la tendance à attribuer aux mécanismes cérébraux le rôle déterminant dans la constitution de la subjectivité du sujet. Dès lors, si aujourd'hui, penser le cerveau c'est penser l'humain, il s'agit d'un phénomène anthropologique qui demande à être explicité. Il m'appartient de démontrer que le champ des neurosciences se profile comme révélateur privilégié pour observer comment penser l'individualité concorde avec l'établissement de vérités relatives au cérébral' . Faire l'anthropologie du proche et de l'actuel a ses intérêts mais comporte aussi des risques. La perte de ce qui faisait le moteur de la recherche anthropologique -l'altérité donnée des sujets de son observation - a été compensée par l'émergence de nouveaux objets de travail et par des reconfigurations des rapports que l'anthropologue entretient avec son terrain. Le renouvellement du cadre de réflexion opéré par l'anthropologie au cours du siècle écoulé suit les transformations des pratiques sociales, culturelles et économiques qui s'opèrent au niveau mondial. L'échelle désormais planétaire de la circulation des acteurs sociaux et des objets de savoir a forcé la discipline à revoir la grille de lecture qui a longtemps opposé sociétés traditionnelles à sociétés modernes. La prise de conscience de la caducité du grand partage a engagé les anthropologues à s'intéresser à des phénomènes en rapport avec des problèmes rencontrés au sein de leur propre collectif et, dans le même mouvement, les a amenée à repenser les articulations entre le global et le local, le particulier et l'universel. Le bouleversement heuristique généré par ce repositionnement n'est toutefois pas exempt de nouvelles difficultés pour la recherche ethnographique. En se posant le défi d'étudier des traits culturels propres à sa société d'appartenance, l'anthropologie s'ouvre à des terrains enquête sur la façon dont, dans le monde occidental, le constat toujours plus pesant de la discordance entre les phénomènes de vieillissement cognitif et l'allongement de l'espérance de vie est traité. Dans une démarche ethnographique, il s'agit de voir quelles sont les logiques d'action et les pratiques sociales développées en réponse à ces inadéquations. La thématique impose une navigation entre des domaines théoriques spécialisés et des champs d'activités possédant chacun leurs cadres de référence. Une telle entreprise suppose une multiplication des systèmes de référence devant être pris en compte. Toutes les disciplines approchées au cours de ce travail abondent en métaphores utiles à la mise en ordre de leur pensée et à la description de leurs objets de travail. Toutefois, faire résonner entre elles les différentes «cultures épistémiques » (Knorr-Cetina, 1999) pour mieux faire apparaître la trame sociale qui constitue leur arrière-fond équivaut souvent à forcer le trait. Le sens des mots varie selon leurs champs d'application et l'exercice de la mise en résonance peut s'avérer périlleux. Je me suis efforcée tout au long de ces pages de préciser de quel point de vue les énoncés considérés sont formulés. L'analyse anthropologique étant guidée par la recherche des points de liaison entre les différents registres, la démarche est forcément limitée dans le niveau d'approfondissement auquel elle peut tendre. Elle risque de décevoir les lecteurs experts dans les domaines soumis à la grille de lecture de cette discipline, non familiers avec les concepts anthropologiques. Il est probable qu'un certain flou subsiste dans la façon dont ces énoncés sont décris par rapport au traitement dont ils sont l'objet dans leurs disciplines respectives. Si on perd de vue la préoccupation centrale de l'anthropologie, consistant à éclairer le système de valeurs commun sous-tendant les pratiques sociales observées, la lecture d'un tel travail risque effectivement de rater son but. En revanche, en acceptant d'emblée de se prêter à un décentrement par rapport à son modèle disciplinaire, le lecteur doit pouvoir appréhender des aspects intéressant ses propres pratiques. S'intéresser à ce qui relie les savoirs et les pratiques au sein d'un monde commun, voilà un programme heuristique qui va à l'encontre de la logique de spécialisation.