92 resultados para mouvement étudiant de 1968

em Université de Lausanne, Switzerland


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Cette thèse entend apporter un éclairage sur l'histoire politique et sociale de la Suisse des années 68, en étudiant l'articulation entre les mouvements anti-impérialistes et la nouvelle gauche radicale, alors foisonnante. Il s'agit d'analyser cette période de contestation au prisme de l'anti-impérialisme révolutionnaire, lequel, dans le contexte de l'opposition à la guerre du Vietnam, a fortement imprégné le mouvement protestataire, en assignant notamment au tiers-monde le rôle de sujet de l'émancipation mondiale. Combinant une triple approche - chronologique, thématique et biographique - ce travail est structuré en quatre parties. La première partie esquisse un panorama des mouvements anti-impérialistes des années 1960 et 1970 en Suisse, avec une focalisation sur les «années anti-imp», entre 1968 et 1975. La deuxième interroge le rapport entre anti¬impérialisme et nouvelle gauche radicale, en proposant une typologie des principaux courants. La troisième partie s'attache à examiner le système de représentations du monde et de la Suisse véhiculé par le discours de l'extrême gauche. Prenant pour objet le militantisme, la dernière partie esquisse un portrait de groupe de la « génération anti-imp », fondé sur une enquête prosopographique et sur un corpus d'entretiens réalisés avec des militants de l'époque. L'étude révèle que l'anti-impérialisme a fourni à la contestation soixante-huitarde un cadre conceptuel et analytique, un facteur de structuration, ainsi qu'un vecteur de mobilisation. Il a en particulier permis à la gauche radicale suisse d'inscrire sa lutte anticapitaliste locale dans un horizon global d'émancipation. L'analyse de l'anti-impérialisme révolutionnaire, qui a connu son apogée dans les années 68 avant de connaître un déclin rapide et presque total, invite à appréhender cette « décennie mouvementée » comme la fin d'un long cycle politique. -- This thesis aims to shed light on the social and political history of Switzerland in the 1960s and 1970s by studying the relationship between anti-imperialist movements and the emerging new radical left. It analyses this time of rebellion through the prism of revolutionary anti-imperialism. In the context of opposition to the Vietnam War, anti-imperialism strongly influenced protest movements, notably by assigning to the Third World the role of main actor in the fight for global emancipation. Combining a threefold approach - chronological, thematic and biographical - this work is structured in four parts. The first part provides a panorama of the anti-imperialist movements of the long 1960s in Switzerland with a focus on the « anti-imp years » between 1968 and 1975. The second part questions the relationship between anti-imperialism and the new radical left and proposes a typology of its main currents. The third part examines how the radical left's discourse represented the world, and Switzerland in particular. The last part addresses the question of activism and outlines a group portrait of the « anti-imp generation » based on a prosopographical study and on a body of interviews with former activists. This study reveals that anti-imperialism, besides serving as an agent of mobilization, provided a conceptual and ideological framework, as well as a structuring factor, to the protest movements. In particular, it enabled the Swiss radical left to fit its local anti-capitalist struggle into a global horizon of emancipation. This analysis of revolutionary anti- imperialism, which had its heyday in the 1960s and 1970s before experiencing a rapid and almost total decline, thus invites us to see this « turbulent decade » as the end of a long political cycle.

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Cette thèse étudie l'engagement des intellectuels de gauche dans la vie politique suisse, de 1945 à 1968. D'une part, il s'agit de retracer l'évolution du statut des intellectuels, que ce soit dans ou hors des partis. D'autre part, il est question d'analyser les débats politiques au sein desquels ces intellectuels furent impliqués, et la manière dont ces débats suscitèrent des clivages entre eux. De ce point de vue, nous mettons en lumière les différents courants et groupes formés par les intellectuels progressistes, souvent structurés autour de revues ; il s'agit aussi bien d'étudier l'engagement de personnalités sociales-démocrates que des communistes prosoviétiques, sans oublier les chrétiens pacifistes ou les intellectuels proches de la gauche radicale antistalinienne. S'agissant de l'évolution du statut des acteurs étudiés, ce travail souligne le déclin de la figure de l'intellectuel de gauche organiquement lié à son parti, souvent issu du milieu ouvrier, au profit d'intellectuels critiques, généralement au bénéfice d'une formation académique et revendiquant une certaine autonomie par rapport aux organisations politiques. Du point de vue des débats politiques, l'engagement des intellectuels de gauche est envisagé à la lumière de trois périodes. Tout d'abord, nous étudions la phase de l'immédiat après-guerre (1945-1949), marquée par une poussée de la gauche, y compris prosoviétique, qui met en cause le conservatisme politique issu des années de Mobilisation. Nous étudions ensuite les années les plus tendues de la guerre froide, entre 1950 et 1962, durant lesquelles la vie politique et intellectuelle en Suisse est dominée par un fort anticommunisme, auquel se rallient les dirigeants du Parti socialiste. Pourtant, l'engagement de certains intellectuels progressistes, en particulier dans le mouvement pacifiste, met en cause le consensus politique de guerre froide. Enfin, dans une troisième partie, nous montrons comment la critique intellectuelle de gauche se renforce après 1962, à la faveur de la détente Est-Ouest sur le plan international, et avec l'essor, en Suisse même, du mouvement des « non- conformistes ». Ce mouvement est animé par des intellectuels qui dénoncent le conservatisme helvétique, les excès de l'anticommunisme ou qui affirment leur solidarité avec les travailleurs immigrés en Suisse, aussi bien qu'avec les mouvements sociaux dans les pays du tiers-monde. Nous montrons en particulier comment l'engagement de ces intellectuels progressistes contribue à préparer le terrain pour les mobilisations de la jeunesse qui surviendront dans les « années 1968 ». -- This thesis adresses the political commitment of left-wing intellectuals in Switzerland between 1945 and 1968. It aims, on the one hand, to examine how the status of intellectuals developed within and outside of political parties. On the other hand, it endeavours to understand the political debates that involved and sometimes split these intellectuals. In this intent, we examine the various political orientations and formations that brought left-wing intellectuals together - often around dedicated periodicals - such as the Social-democratic, the Communist, the Christian Progressist or the anti-Stalinist Marxist movements. Regarding the evolving status of left-wing opinion leaders, we observe the decline of the organic, party-affiliated intellectuals - often from a working class background. By contrast, critical academics - left-wing oriented but.not directly linked to a political formation - became prevailing figures. Concerning left-wing intellectuals' involvement in the political debate, we differentiate three historical periods. Firstly, the immediate postwar years (1945-1949) were characterised by the strengthening of a left-wing faction, including pro-Soviet forces, which criticized the conservative political consensus built up during the War. Secondly, during the most tense years of the Cold War (1950-1962), the Swiss political and intellectual life became widely dominated by a strong anticommunism, supported by the Social-Democratic leaders. Still, the commitment of certain progressist intellectuals, particularly in the pacifist movement, called into question the political consensus resulting from the Cold War. This questioning strengthened after 1962, in the context of the Détente, corresponding to the rise of the "non-conformist" movement. This movement stemmed from progressist intellectuals, who criticized the Swiss conservatism, and the excesses of official anticommunism, while declaring their solidarity with immigrant workers or with the social movements in the Third World. We show in particular how these intellectuals paved the way for the youth mobilization due to occur in the "1968 years".

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Au-delà du discours vantant « l'exception marocaine », un large mouvement de protestation s'est développé dès le mois de février 2011 dans l'ensemble du pays. Loin d'être le produit d'un effet domino, le Mouvement du 20 février est notamment tributaire d'un processus d'attribution de similarité, de la réactivation de relais organisationnels et de réseaux plus ou moins dormants. Une large coalition s'est constituée au sein d'un champ d'alliance et d'opposition à la jonction entre scène politique instituée et espace protestataire, par-delà les clivages entre réseaux de gauche et islamistes. Dans un jeu d'échelles entre le local, le national, le régional et l'international, un faisceau d'actions, d'interactions et d'événements a contribué autant à l'enracinement de la coalition qu'à sa désagrégation.

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This project is a study of the men's movement in Switzerland, especially regarding organizations seeking to redefine male identity. So far, this topic has been understudied, in Switzerland. The few studies available on the subject mostly adopt a (pro)feminist perspective. Their main purpose is to criticize men's movement participants. What is more, scarce researches on this problem mostly conducted by members of the Swiss men's movement themselves are mainly descriptive and methodologically problematic. In this context, I initiated the first national and sociological study of the men's movement in Switzerland. My main goals are: firstly, to propose a typology of organizations forming the men's movement in Switzerland. Secondly, I develop a sociological analysis of this phenomenon, taking into account in this process especially the characteristics of the Swiss context. Consequently, I adopted a mixed method approach, which included two main research steps: Firstly, I defined a representative sample of men's movement organizations in Switzerland. Based on a content analysis of men's organizations' websites, I was able to distinguish three ideal-types: Radical Criticism of Masculinity, Criticism of Hegemonic Masculinity, Defense of Men and Traditional Masculinity. Based on these three concepts, I subsequently analyzed the discourse on masculinity amongst men's movement organizations. Secondly, I conducted a survey of men's movement participants. This survey was based on the results of the content analysis. In this particular stage, I mainly used factor analysis. My results show that it would be all too simplistic to characterize the men's movement, in Switzerland, as a criticism of women's emancipation. On the contrary, my analysis reveals a more complex picture: The two main factors, which influence the men's movement, in Switzerland, are the contemporary sociological context and the Swiss society's particular features. I find that male roles, on the one hand, depend very much on today's cultural shift from materialistic to self-expression values. On the other hand, male role models reflect a social adaptation process. Moreover, as a reaction to deep changes in contemporary family structures, I observe an individualization process, characterized by separation between parental and conjugal functions that greatly shapes male role models. - Cette thèse analyse le phénomène des hommes en mouvement, dans le contexte de la Suisse. Cet ensemble est formé d'organisations regroupant des hommes impliqués consciemment dans un processus d'actions et de réflexions sur l'identité masculine. La revue de la littérature révèle qu'en Suisse, le sujet des hommes en mouvement est très peu étudié. Jusqu'ici, les rares recherches s'y intéressant adoptent généralement une approche (pro)féministe, dont l'objectif est de dénoncer ce phénomène. En outre, de rares recherches, issues des acteurs mêmes de ce mouvement, proposent une vue descriptive de l'ensemble, mais souffrant de faiblesses méthodologiques. Par notre recherche, nous souhaitons contribuer à l'étude de ce sujet, en initiant la première étude d'envergure nationale portant sur les hommes en mouvement. L'objectif final est de déboucher sur une typologie des organisations réunissant les hommes en mouvement, puis sur une analyse de la spécificité de cet ensemble, dans le contexte suisse. Pour remplir ces objectifs, nous avons mis en place un dispositif de méthodes mixtes, en deux phases. Lors d'une première étape, nous avons sélectionné un échantillon représentatif de la diversité des organisations masculines. Par une analyse de contenu effectuée sur la documentation récoltée sur les sites Internet de ces dernières, nous avons pu, en utilisant une démarche inductive et qualitative, faire émerger trois idéaux-types : Critique radicale de la masculinité, Critique de la masculinité hégémonique, Défense des hommes et de la masculinité traditionnelle. Ces concepts permettent de rendre compte, de manière schématique, des trois types de discours contemporains sur l'identité masculine diffusés par les hommes en mouvement. Lors d'une seconde étape, nous avons réalisé une enquête auprès des membres des organisations masculines. Pour y parvenir, nous avons créé un questionnaire incluant des propositions élaborées à partir des résultats de l'étape précédente. Lors de cette phase, nous avons réalisé une analyse factorielle. Les résultats montrent que le phénomène du mouvement des hommes ne saurait se réduire, en Suisse, à un mouvement de ressac visant à attaquer les droits des femmes. Au contraire, il s'agit d'un phénomène complexe, fortement dépendant du contexte sociologique contemporain et des caractéristiques de la société helvétique. Nous affirmons, entre autres, que les modèles masculins observables dans cet ensemble sont façonnés, d'une part, par une transition culturelle, caractérisée par le passage des valeurs matérialistes aux valeurs d'expression de soi. D'autre part, les modèles masculins prônés par les hommes en mouvement reflètent un processus d'adaptation sociale. En effet, en réaction au contexte de reconfiguration des formes familiales, on assiste à une individualisation des rapports de filiation et au détachement de la fonction parentale et conjugale, qui imprègnent fortement les modèles masculins défendus par ces hommes.

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