13 resultados para interrogatoire policier
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Cette publication présente une approche originale et novatrice de la recherche et de l'exploitation des traces de stupéfiants. Elle propose une description détaillée des phénomènes de transfert et de persistances de ces particules ainsi que l'interprétation des résultats obtenus par l'analyse de spectrométrie à mobilité ionique (IMS). Des simulations de manipulation et de conditionnement de produits stupéfiants ont été réalisées en distinguant plusieurs groupes de personnes en fonction de leur proximité de contact avec des stupéfiants. Ces simulations ont montré que des personnes n'étant pas en contact avec des produits stupéfiants ne présentaient pas de traces de ces derniers. Au contraire, une manipulation laisse des traces qu'il est possible de détecter et d'interpréter. Parmi les stupéfiants étudiés, le plus "contaminogène" s'est avéré être la cocaïne. Les résultats obtenus permettent enfin de proposer une démarche opérationnelle d'intégration de cette technologie dans le cadre des interventions effectuées par les brigades canines.
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Le travail policier et l'enquête judiciaire nécessitent de prendre de nombreuses décisions : choisir quelle trace analyser, mettre sous surveillance ou en détention un suspect, sont autant de décisions qui sont prises quotidiennement par les acteurs du système judiciaire. Ces décisions font l'objet de pesées d'intérêts qui se fondent sur l'analyse de l'information accessible. C'est le rôle de l'analyse criminelle de mettre en perspective l'information colligée pour la rendre intelligible aux décideurs compétents. L'usage de représentations graphiques est notamment recommandé pour soutenir l'analyse et la communication de ces informations.Des techniques de visualisation relationnelle sont notamment exploitées dans les enquêtes judiciaires afin de faciliter le traitement d'affaires d'envergure. Les éléments pertinents de l'enquête sont représentés sous la forme de schémas décrivant les relations entre les événements et les entités d'intérêts (tel que des personnes, des objets et des traces). Les exploitations classiques de ces techniques qui s'apparentent à des graphes, sont par exemple : la représentation de réseaux criminels, de trafics de marchandises, de chronologies d'événements, ainsi que la visualisation de relations téléphoniques et financières. Dans ce contexte, la visualisation soutient un nombre importants d'objectifs, tels qu'analyser les traces et les informations collectées, évaluer a posteriori une investigation, aider à qualifier les infractions, faciliter l'appréhension d'un dossier, voire soutenir une argumentation lors du procès.La pratique intègre des outils logiciels simples qui produisent des graphiques élégants et souvent percutants. Leur utilisation semble néanmoins soulever des difficultés. Cette recherche tend à montrer qu'il existe des disparités étonnantes lors de l'exploitation de ces techniques. Des biais de raisonnement et de perception peuvent être induits, allant jusqu'à provoquer des décisions aux conséquences parfois désastreuses. Ce constat révèle la nécessité de consolider les méthodes pratiquées.Pour mettre en évidence ces difficultés, des évaluations ont été effectuées avec des praticiens et des étudiants. Elles ont permis d'établir une image empirique de l'étendue des variations de conception et d'interprétation des représentations, ainsi que de leurs impacts sur la prise de décision. La nature et la diversité des concepts à représenter, l'absence d'un consensus émergeant sur la manière de représenter les données, la diversité des solutions visuelles envisageables, les contraintes imposées par les outils exploités et l'absence d'une formalisation claire du langage, sont autant de causes supposées des difficultés.Au cours des vingt dernières années, plusieurs axes de développement ont été proposés pour traiter les difficultés observées, tels que l'amélioration des automatismes facilitant la conception d'une représentation, l'exploitation des techniques de réseaux sociaux, l'automatisation de l'identification et de l'extraction des entités dans du texte non-structuré et la définition de langages formels. Cette recherche propose une approche parallèle fondée sur une exploitation adaptée de structures de graphe et de propriétés visuelles pour optimiser la représentation en fonction des objectifs définis et de la nature des informations à représenter.Des solutions ont été recherchées selon plusieurs axes. Des recommandations générales, issues de diverses communautés de recherche liées à la visualisation, ont été recherchées afin de proposer une démarche générale de conception des schémas relationnels. Par ailleurs, le développement d'un catalogue de bonnes pratiques formalisées sous la forme de patterns de visualisation a été amorcé. Chaque pattern décrit une solution particulière pour un problème d'analyse récurrent, tel que l'analyse d'une série de cambriolages. Finalement, l'impact sur les outils de la méthodologie proposée est discuté en regard des limites qu'ils imposent. Un prototype de visualisation multidimensionnel a été élaboré.Cette recherche met en évidence les difficultés rencontrées lors de l'exploitation de représentations graphiques pour soutenir le processus de l'enquête judiciaire et propose des éléments de méthode et des innovations techniques utiles tant pour l'enseignement de la discipline que pour sa pratique.
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Les médias de masse, en particulier Internet, ont profondément modifié la distribution du pouvoir dans notre société. Sous l'oeil des caméras et des citoyens-reporters, le pouvoir policier est l'objet d'une intense « sous-veillance » publique et médiatique. Pourquoi et comment sensibiliser les nouveaux entrants aux « risques médiatiques » de leur future profession ?
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Envisagée comme une situation sociale de rassemblement en rue, l'intervention policière se caractérise par sa nature publique et observable. Le « copwatching », en tant que pratique amateur de captation vidéo des interventions de police, problématise la visibilité des agents sur la voie publique en les soumettant à une surveillance médiatique. M'appuyant sur des exemples vidéos, j'explore les dimensions visuelles et symboliques du travail policier. De la performance policière en rue à la figuration médiatique du policier, l'étude des médiations entre action et image permet d'interroger la perception publique de la police engagée dans les rassemblements. Abstract Cop-watching and the public perception of the police. Police intervention as performance under surveillance. This paper deals with police work as a public performance on the street. Cop-watching, a way of publicly observing and documenting police activities, reveals the complex relationship between public perceptions of law enforcement and the visual nature of much police work. Three methodological approaches to cop-watching videos allow us to highlight the visual dimensions of police work : the study of mass-media images of cops, the study of street performance by real cops, and the study of the ways people make sense of the visual symbolic environment present in everyday police work.
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Le travail policier est depuis longtemps l'objet de récits etd'images qui ont durablement influencé notre imaginaire.Cette puissance narrative acquise fait aujourd'hui del'univers policier l'un des arrière-plans préférés des médias.À partir de ce constat, cet ouvrage se propose d'explorercomment des représentations de la police sont produiteset circulent dans, et entre, les champs du divertissement etde l'information, mais également comment l'institutionpolicière s'est elle-même constituée en pourvoyeuse et engardienne de son « image publique ». Plus que jamais, lemonde réel et le monde médiatique de la police coexistentet se confrontent, car les corps de police sont devenus desproducteurs actifs d'images et de discours sur leurspropres actions.Par un double mouvement, «médiatiser la police » et«policer les médias », ce livre étudie l'imaginaire social surla police, sa diffusion dans les médias de masse (télévision,presse, affiches, espaces muséaux...) ainsi que le travailcommunicationnel des polices modernes.
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Cet article propose un retour méthodologique sur une enquête de terrain parmi les policiers de la ville de Lausanne (Suisse). En plus des observations conduites, des photographies ont été prises durant les patrouilles. Les images produites par le chercheur ont alors fait l'objet d'une présentation systématique aux enquêtés. Cet échange in situ autour des photographies a ouvert des pistes pour documenter empiriquement l'organisation professionnelle des regards, ainsi que les « compétences visuelles » à l'oeuvre dans le contexte du travail policier.
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Cet article est consacré au travail de production du discours public policier à propos de la délinquance et à son contenu. Rendant compte de changements ayant affecté le contenu et les modalités d'énonciation de ce discours, nous montrons que ceux-ci relèvent non seulement de stratégies de gestion de son image publique par la police, mais également d'autres enjeux professionnels et corporatistes. En s'appuyant sur la mise en oeuvre de nouveaux savoir-faire communicationnels, l'institution policière produit en effet un discours sur le monde mieux adapté aux contraintes journalistiques, lui permettant également de revendiquer des moyens supplémentaires et de légitimer les outils professionnels controversés que sont le « profilage racial » et la préférence pour des solutions coercitives. Nous visons ainsi à contribuer à une meilleure compréhension des enjeux entourant la production d'un discours sur le monde par un groupe professionnel qui est également une « source » incontournable pour les journalistes.
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Basé sur une étude de policières et de policiers suisses récemment entrés dans le métier, cet article montre d'abord que tous les individus interrogés n'adhèrent pas de la même manière au pessimisme social qui domine dans le monde policier. Il adopte en ce sens une approche critique vis-à-vis du paradigme uniformisant de la « culture policière ». Pour appréhender le degré de pessimisme des nouvelles recrues, l'article se penche plus particulièrement sur leurs visions de l'évolution des phénomènes de délinquance. Franchissant une étape d'analyse supplémentaire, cet article se donne enfin pour but de donner des explications à ces variations en explorant les liens que les représentations du monde des professionnel-le-s entretiennent avec leurs propriétés et trajectoires sociales. Il montre ainsi que le regard potentiellement pessimiste que les policières et les policiers portent sur le monde, bien qu'il puisse être affecté par l'expérience professionnelle, trouve ses racines dans la socialisation antérieure à l'entrée dans le métier.