3 resultados para Thallophyta
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Le développement dune candidose invasive est une complication hospitalière particulièrement redoutée en raison de sa mortalité élevée, comparable à celle du choc septique (40 %-60 %). La candidémie survient chez 0,05 % des patients hospitalisés, mais touche près de 1 % de ceux séjournant en réanimation, et est responsable de 5 à 10 % des bactériémies nosocomiales. Bien quune proportion élevée de patients hospitalisés soient colonisés par des levures du genre Candida, seule une minorité développe une candidose sévère. Celle-ci est toutefois difficile à diagnostiquer : les signes évocateurs dune dissémination ne surviennent habituellement que tardivement. Un traitement empirique précoce ou préemptif pourrait améliorer le pronostic, mais pour des raisons tant épidémiologiques quéconomiques, un tel traitement ne peut être appliqué à tous les patients à risque de développer une candidose sévère. Chez les patients présentant des facteurs de risque, la pratique de cultures de surveillance systématiques permet de déceler le développement dune colonisation et d'en quantifier le degré, de manière à ne débuter un traitement préemptif que lorsque lindex de colonisation dépasse un seuil critique prédictif d'infection secondaire. Ces éléments physiopathologiques et la mise à disposition des dérivés triazolés moins toxiques que l'amphotéricine B ont permis l'application de traitements prophylactiques. Chez les patients immunosupprimés, la généralisation de cette approche a été incriminée comme lun des éléments déterminant de lémergence dinfections à Candida non albicans dont le pronostic est moins favorable. Pour les patients de réanimation, une stricte limitation aux groupes soigneusement identifiés comme étant à risque élevé et chez lesquels lefficacité de la prophylaxie a pu être démontrée doit contribuer à limiter cet impact épidémiologique défavorable.
Resumo:
Grevées d'une mortalité comparable à celle du choc septique (40%-60%), les candidoses invasives sont une complication nosocomiale rare, mais particulièrement redoutée. Elles sont cependant difficiles à diagnostiquer, car si près de 50% des patients sont colonisés par des levures du genre Candida au cours d'un séjour prolongé en réanimation, seule une minorité d'entre eux développent une candidose sévère. En dehors des cas de candidémie, aucun test diagnostique ne permet de distinguer les patients colonisés de ceux qui sont infectés. Chez les patients présentant des facteurs de risque, la pratique de cultures de surveillance systématiques permet de déceler précocement une colonisation et d'en quantifier le degré. Un traitement préemptif peut être envisagé lorsque le degré de colonisation dépasse un seuil critique prédictif d'infection. De nouvelles classes d'antifongiques sont sur le point de révolutionner les schémas thérapeutiques actuels.