31 resultados para Sainte-Beuve, Charles Augustin, 1804-1869.
em Université de Lausanne, Switzerland
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La réflexion sur la biographie a connu un renouvellement important ces vingt dernières années dans plusieurs disciplines. Florissant sur le marché ditorial, ce genre ancien trouve aujourd'hui des formes nouvelles, nourries de la galaxie des sciences humaines contemporaines, comme en témoigne l'ouvrage de François Dosse, Le Pari biographique (La Découverte, 2005). Genre fondateur en histoire de l'art, la biographie est pratiquée peu ou prou dans la plupart des disciplines des lettres. Bonne raison pour se pencher de manière interdisciplinaire sur le genre et sa pratique. La vogue des éloges académiques au XVIIIe siècle, et la profusion du discours biographique sur les artistes à l'orée du Romantisme ont ouvert la voie à la fameuse «méthode biographique» de Sainte-Beuve, et à sa reconversion dans les programmes d'enseignement, par le biais de Gustave Lanson et de ses émules. Inculqué à des générations d'élèves, devenu une structure invisible de l'entendement universitaire dans les disciplines littéraires, le couple « la vie et l'oeuvre » a été sévèrement reconsidéré, au XXe siècle, par les approches formalistes, structuralistes ou sociologiques. Qu'en est-il de ce genre actuellement? Comment les travaux de littéraires, d'historiens, d'historiens de l'art, de philosophes envisagent-ils les données biographiques?
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L'oeuvre de Charles d'Orléans ne garde guère de traces des vingt-cinq ans passés dans les prisons anglaises. Ses poésies sont une mise en scène du moi, destinée à des amis qui goûtent son jeu avec les métaphores, les clins d'oeil intertextuels. Son moi se construit au fil d'un dialogue avec ses prédécesseurs, ses contemporains, puis est façonné par l'image qu'on s'en fait au fil des siècles. Les différentes facettes de cette subjectivité en mouvement font l'objet de la présente étude. La première partie examine ce que Charles d'Orléans doit à la tradition ; la seconde offre une lecture interne de ses poésies ; la troisième les situe dans le paysage littéraire de l'époque ; la quatrième étudie leur réception. Les articles réunis ici ont été retravaillés en profondeur, la réflexion revue et élargie : de nombreuses pages sont inédites, certains chapitres réécrits de fond en comble.
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AbstractThis article seeks to assess the importance of Angela Carter's little-known work as a translator of Perrault's tales in The Fairy Tales of Charles Perrault (1977) through an examination of her "Little Red Riding Hood". Carter is mostly famous today for The Bloody Chamber and Other Stories (1979), a collection of innovative and thought-provoking fairy-tale rewritings infused with feminist concerns, strategies and perspectives. Insofar as Carter was translating Perrault's tales while writing her own "stories about fairy stories", an analysis of her translations reveals them as part of an ongoing dialogue with the work of the French author. While Carter's translations consciously update and adapt the material for children whom she seeks to sensitize to gender issues, she does not so much challenge the sexual politics of her source as recognize the emancipatory potential of Perrault's contes as useful "fables of the politics of experience".RésuméCet article vise à rendre compte de l'activité méconnue de traductrice déployée par l'auteure anglaise Angela Carter conjointement à son oeuvre de fiction, et à en reconnaître l'importance dans sa trajectoire d'écrivain. Une analyse de « Little Red Riding Hood », publié dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), permet d'éclairer la poétique particulière qu'elle développera dans le recueil qui l'a rendue célèbre, The Bloody Chamber and Other Stories (1979), des « histoires sur des contes de fées » qui reflètent la perspective et les stratégies féministes de l'auteure. Carter a mené de front ses traductions et réécritures, envisagées ici comme deux formes du dialogue très riche et complexe qu'elle engage à cette période avec l'oeuvre de Perrault, plutôt qu'une subversion de celui-ci. Ainsi, sa traduction modernise et simplifie le texte des contes pour de jeunes lecteurs qu'elle cherche à sensibiliser à des problématiques de genre, en leur révélant la portée émancipatrice des contes de Perrault qu'elle envisage comme « des fables utiles sur la politique de l'expérience » plutôt qu'en contestant la politique sexuelle de sa source.