4 resultados para Rilke Shake
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Le présent travail rend compte de la double articulation d'analyse pensée par Antoine Berman dans Pour une critique des traductions: John Donne (Gallimard, 1994). La méthode bermanienne s'attache tant à une histoire, événementielle et individuelle, des traductions qu'à une analyse des textes à la lumière de leurs entours (paratextes, projets de traduction, etc.). Dans une première partie, nous tenterons de décrire et de comprendre à l'aide d'un panorama historique l'importation de la poésie de Rilke en traduction française, des premières versions du début du XXe siècle aux dernières traductions des Élégies de Duino (2008, 2010). Reprenant la formule de Berman, nous « irons au traducteur », à sa façon de traduire et à la traduction qu'il livre. Nous nous pencherons ainsi sur l'identité de ces traducteurs (premiers ou bien nouveaux), sur leur statut socioculturel ainsi que sur les circonstances dans lesquelles ils furent amenés à traduire et virent leur travail publié. Il s'agira d'établir de façon synthétique ce que Berman, sous l'influence de H. R. Jauss, dénomme l' « horizon » d'une traduction qui, à une date donnée, prend en compte une pluralité de critères allant de traits propres au traducteur aux codes poétiques en vigueur dans le vaste champ des Lettres et la société. Nous replacerons ainsi la traduction dans le plus large contexte du transfert culturel et de l'importation et examinerons les traducteurs en présence : les universitaires, les poètes, les traducteurs à plein temps et, dans une moindre mesure, les philosophes. De ce panorama historique émergera l'idée d'une concurrence entre les multiples traducteurs de la poésie de Rilke, plus spécialement entre universitaires et poètes. Dans une seconde partie, reflet de l'autre facette de la pensée bermanienne, nous procèderons à la comparaison et à l'évaluation critique de plusieurs versions françaises de la première Élégie de Duino - opus poétique rilkéen le plus retraduit en français. Notre corpus se limitera à cette première Élégie et à une dizaine de versions françaises que nous faisons dialoguer ou s'opposer. Partant de premières considérations sur l'enveloppe prosodique et typographique du poème, qui nous permettent de saisir la diversité des entreprises et de cerner tant des lignes de force communes que la singularité d'expérimentations plus marginales, nous « confronterons » ensemble les quatre premières versions françaises de la première Élégie, accomplies quasi simultanément dans les années 1930 par des traducteurs d'horizons variés (un germaniste, J.F. Angelloz, une artiste-peintre, L. Albert-Lasard, un traducteur de métier, M. Betz, et un poète, A. Guerne). Il s'agira de saisir l'apport de chacune d'entre elles, ainsi que le type de lien qui les unit (ou les oppose). L'étude de la quatrième version, celle d'Armel Guerne, nous mènera presque naturellement vers la question de la perception de l'écart poétique et du caractère extra-ordinaire de l'original. A la lumière de cette problématique cardinale en poésie, nous procèderons à la comparaison de versions issues des cinquante dernières années et, en considérant plusieurs éléments de sens, nous tenterons de voir comment chaque traducteur, qui est aussi et avant tout un lecteur, a perçu et restitué dans son texte français la matière poétique propre de l'original. Au terme de ce parcours contrastif parmi différentes versions de la première Élégie, nous confronterons les résultats de notre analyse textuelle et le constat de concurrence qui se dégageait de la première partie. Il s'agira de voir alors si la pratique traductive, telle qu'elle se manifeste concrètement au niveau du texte, reflète un antagonisme particulier entre Poésie et Université, ou s'il convient au contraire de relativiser, voire démystifier cette dichotomie.
Resumo:
Die Dissertation bietet eine neue Sichtweise auf die Autorin Annemarie Schwarzenbach, die in den 1930er Jahren im Feuilleton der renommiertesten Schweizer Zeitungen - wie der NZZ, der Weltwoche oder auf den besten Doppelseiten der illustrierten Zeitschriften - überaus präsent war. Im Zentrum der Analyse steht das journalistische Werk Schwarzenbachs mit ca. 300 Reportagen und Feuilletons, die im Zeitraum von 1930-1942 erschienen sind. Die Studie erlaubt einen Einblick in wenig erforschtes und zum Teil unveröffentlichtes Material, das in den für Schwarzenbach relevanten Nachlässen und Zeitungsarchiven in großen Schweizer Bibliotheken ausgewertet wurde. Zu den konsultierten Institutionen gehören die Schweizerische Nationalbibliothek (NB) in Bern, das Schweizerische Literaturarchiv (SLA), das Robert Walser-Zentrum in Bern, die Zentralbibliothek Zürich (ZBZ) und die Universitätsbibliothek Basel (UB Basel). Zu den ausgewerteten Beständen zählen die Zürcher Illustrierte, Sie und Er, Annabelle, die Basler National-Zeitung, Die Tat, Luzerner Tagblatt, Thurgauer Zeitung, Die Weltwoche und ABC. Erst die Arbeit an den Originalartikeln in den Zeitungen ermöglicht präzise Aussagen zum Aufbau und Stil der Texte; das impliziert die Untersuchung der einzelnen Textstufen - vom Typoskript bis zum gedruckten Artikel. Das publizistische Profil der Zeitungen wurde analysiert und in Beziehung zu den jeweiligen Beiträgen Schwarzenbachs gesetzt. Die Arbeit ist als Text- Kontext-Studie angelegt. Das Projekt veranschaulicht die Entwicklung einer Schriftstellerin, die in ihren literarischen Anfangen eher einem poetologischen Prinzip folgt, das sich klassische Modelle der dichterischen , Inspiration' zum Vorbild nimmt und sich an zeitgenössischen Dichtern wie Rilke und George orientiert. Über das Medium der Zeitung findet die Autorin zu einem neuen Stil: Im Spannungsfeld von subjektiv-lyrischem Anspruch und der Orientierung am Sachlichkeitswert und Authentizitätspostulat entstehen Schwarzenbachs journalistische Arbeiten. In dieser Hinsicht ist die Autorin keine literarische Außenseiterin, trotz ihrer außergewöhnlichen Biografie und Lebenssituation. Sie teilt in ihrer Hinwendung zum feuilletonistischen und journalistischen Schreiben die literarischen Existenzbedingungen einer ganzen Generation von Grenzgängern zwischen Literatur und Journalismus, von Musil, Roth bis zu Kerr, Kisch, Toller und Benjamin. Annemarie Schwarzenbach akzentuiert aber dabei die Reportage als Medium der Fremderfahrung und fuhrt sie gleichzeitig an ihren historischen Ursprung im Reisebericht zurück.