Revision of the genus acrochordiceras hyatt, 1877 (Ammonoidea, Middle Triassic): Morphology, biometry, biostratigraphy and intra-specific variability

The family Acrochordiceratidae Arthaber, 1911 ranges in age from latest Spathian to the middle/late Anisian boundary, and it represents a major component of ammonoid faunas during that time. The middle Anisian genus Acrochordiceras Hyatt, 1877 is the most widespread taxon of the family and occurs abundantly worldwide within the low paleolatitude belt. However, there is a profusion of species names available for Acrochordiceras. This excessive diversity at the species level essentially results from the fact that sufficiently large samples were not available, thus leading to a typological approach to its taxonomy. Based on new extensive collections obtained from the Anisian (Middle Triassic) Fossil Hill Member (Star Peak Group, north-west Nevada) for which a high resolution biostratigraphic frame is available, the taxonomy and biostratigraphy of the genus Acrochordiceras Hyatt, 1877 is herein revised with respect to its intra-specific variation. Morphological and biometric studies (c. 550 bedrock-controlled specimens were measured) show that only one species occurs in each stratigraphic level. Continuous ranges of intra-specific variation of studied specimens enable us to synonymize Haydenites Diener, 1907, Silesiacrochordiceras Diener, 1916 and Epacrochordiceras Spath, 1934 with Acrochordiceras Hyatt, 1877. Three stratigraphically successive species are herein recognized in the low paleolatitude middle Anisian faunas from Nevada: A. hatschekii (Diener, 1907), A. hyatti Meek, 1877 and A. carolinae Mojsisovics, 1882. Moreover, an assessment of intra-specific variation of the adult size range does not support recognition of a dimorphic pair (Acrochordiceras and Epacrochordiceras) as previously suggested by other workers (Epacrochordiceras is the compressed and weakly ornamented end-member variant of Acrochordiceras). The successive middle Anisian species of Acrochordiceras form an anagenetic lineage characterized by increasing involution, adult size and intra-specific variation. This taxonomic revision based on new bedrock-controlled collections is thus an important prerequisite before studying the evolution of the group.

Histoire culturelle et représentations transversales de Crans-Montana (1896-2014) : paysages, arts visuels, architecture, littérature et cinéma

La station valaisanne de Crans-Montana est richement représentée par la photographie, la peinture, les affiches et l'architecture. Cette thèse de doctorat s'emploie à réunir un large corpus de photographies et de représentations : peintures, affiches, cartes postales et reproductions de bâtiments emblématiques (voir le corpus illustré et documentaire annexé). Les questions liées à l'identité du territoire et son image sont les fils conducteurs de ce travail qui a débuté en 2008. Un premier ensemble visuel a été réuni par le Dr Théodore Stephani (1868-1951), un acteur fondamental pour l'histoire de la naissance de la station. Médecin, mais également photographe, il réalise une collection de plus de 1300 clichés, réunie en six albums, sur une période de trente-sept ans (1899-1936). Les photographies du médecin, originaire de Genève, fondateur de ce lieu désormais touristique sont le point de départ de cette recherche et son fil rouge. Celle-ci tentera d'articuler des représentations sur l'évolution du paysage et l'urbanisation de la station autour d'acteurs illustres, tels que les peintres Ferdinand Hodler (1853-1918) et Albert Muret (1874-1955), l'écrivain Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) et les nombreux hôteliers ou médecins qui ont marqué l'histoire de la naissance du Haut-Plateau. Les représentations débutent en 1896 car c'est à ce moment-là que le Dr Stephani s'établit à Montana. Les architectes les plus connus de la première période sont François-Casimir Besson (1869-1944), Markus Burgener (1878-1953), suivi de la deuxième génération autour de Jean-Marie Ellenberger (1913-1988), André Perraudin (1915-2014) et André Gaillard (1921-2010). Parallèlement ou avant eux, les peintres déjà cités, Ferdinand Hodler et Albert Muret, - suivis de René Auberjonois (1872-1957), Henri-Edouard Bercher (1877-1970), Charles-Clos Olsommer (1883-1966), Oskar Kokoschka (1886-1980), Albert Chavaz (1907¬1990), Paul Monnier (1907-1982) et Hans Emi (1909-2015) - qui appartiennent tous à l'histoire culturelle de la région. Quant aux écrivains qui ont résidé dans la région, nous citons Elizabeth von Arnim (1866-1941), sa cousine Katherine Mansfield (1888-1923) alors que l'oeuvre de Charles-Ferdinand Ramuz est largement développée par une interprétation de son oeuvre Le Règne de l'esprit malin (1917) et un clin d'oeil pour Igor Stravinsky (1882¬1971). Nous présenterons aussi les films de trois cinéastes qui se sont inspirés des oeuvres écrites par Ramuz lors de son passage à Lens, à savoir Dimitri Kirsanoff (1899-1957), Claude Goretta (1929) et Francis Reusser (1942). Le concept du « village » est abordé depuis l'exposition nationale suisse (1896) jusqu'au projet des investisseurs russes, à Aminona. Ce « village » est le deuxième mégaprojet de Suisse, après celui d'Andermatt. Si le projet se réalise, l'image de la station s'en trouvera profondément transformée. En 1998, la publication de Au bord de la falaise. L'histoire entre certitudes et inquiétudes amène une grande visibilité aux propositions de Roger Chartier, qui lie l'étude des textes aux objets matériels et les usages qu'ils engendrent dans la société. Il définit l'histoire culturelle comme "une histoire culturelle du social" alors que pour Pascal Ory, une histoire culturelle est "comme une forme d'histoire sociale", ce qui revient presque au même, mais nous choisirons celle d'Ory pour une histoire sociale du paysage et de l'architecture. Ce travail adopte ainsi plusieurs points de vue : l'histoire sociale, basée sur les interviews de nombreux protagonistes de l'histoire locale, et l'histoire de l'art qui permet une sélection d'objets emblématiques ; l'histoire culturelle offre ainsi une méthode transversale pour lire et relier ces différents regards ou points de vue entre les paysages, les arts visuels, l'architecture, la littérature et le cinéma.