22 resultados para Marsh, Catherine, 1818-1912.
em Université de Lausanne, Switzerland
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The central question addressed in this paper is to what extent the influence of social origin on life chances has changed over time for both men and women. In order to capture this change, intergenerational social mobility of eight different birth-cohorts, covering most of the entire twentieth century, is analysed using a unique collection of twelve Swiss national population sample surveys. The main results show that social mobility has remained constant across cohorts born in 1912 and those born in 1974. This suggests that unlike some other industrialised countries, inequality based on social origin is persistent in Switzerland.
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Résumé de la thèseCette étude repose sur un double constat initial : en premier lieu, les récits français d'explorationau Tibet de la période s'étendant de 1850 à 1912 relèvent d'une tradition particulière du voyagescientifique en partie irréductible aux traditions des autres nations impérialistes de la mêmeépoque, notamment la tradition britannique à laquelle on les a souvent assimilés. En second lieu,ces récits révèlent à la fois la place centrale dégagée à la description du paysage tibétain et uneévolution unique et originale des savoirs et des représentations qui lui sont liés.Ce travail montre la rapide évolution des images du Tibet que s'est façonnées l'Europe,l'interrelation de cette histoire des représentations avec une révision des connaissances sur laterre et l'homme dans les sciences du XIXe siècle, ainsi qu'une dimension différentielle entre lesobjectifs de connaissance émanant des explorateurs français et anglais, différence due à uncontexte géopolitique hétérogène. Sur le fond de cette démarche contextualisante, le recours àl'analyse textuelle met en évidence le rôle qu'ont joué les explorateurs français dans l'histoire dessavoirs sur le Tibet.Pour des raisons inhérentes à la qualité d'écriture de ses récits et à l'acuité remarquable de sonapproche du monde tibétain, une place centrale de ce travail a été ménagée à Jacques Bacot(voyages de 1906 à 1907 - Dans les Marches tibétaines - et de 1909 à 1910 - Le Tibet révolté). Il a dèslors été fructueux de replacer ses récits dans l'histoire des savoirs et des représentations du Tibetet de les comparer aux récits majeurs d'autres explorateurs français au Tibet comme GabrielBonvalot, Fernand Grenard et Henri d'Ollone.Le paysage est une notion-clé pour comprendre le regard que portent les explorateurs sur leTibet. Or le paysage revêt des acceptions variables selon les auteurs et affiche des facettesdifférentes. Il a ainsi été possible de distinguer plusieurs dimensions : une dimension cognitive, unedimension épistémique, une dimension intersubjective et, enfin, une dimension imaginaire et sacrée. Cettedimension sacrée du paysage peut également être actualisée en tant que dimension écosymbolique.C'est là l'aboutissement des voyages de Bacot. L'explorateur, attentif à la culture tibétaine, envient à réaliser la valeur sacrée qui traverse la relation des Tibétains eux-mêmes à leurenvironnement. Le paysage ainsi compris se place au fondement d'une expérience partagée avecdes acteurs issus d'une autre culture et apparaît ainsi comme un opérateur privilégié pour« comprendre les compréhensions » (Clifford Geertz) des explorateurs, mais aussi, de proche enproche, des Tibétains.D'un point de vue épistémologique, la mise au jour de ces dimensions du paysage permetd'éviter certains écueils de la critique historienne et littéraire sur les récits de voyage au Tibet, quin'y a vu tantôt que de simples documents inertes, tantôt que le reflet d'un imaginaire purementet indéfectiblement occidental. La présente étude montre au contraire la part irréductiblequ'occupe la rencontre in situ avec l'autre et l'ailleurs dans l'élaboration conjointe desreprésentations et des savoirs.
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Ce travail se propose de comparer le personnage de Merlin dans un corpus médiéval (Geoffroy de Monmouth; Wace, Roman de Brut; Merlin en prose; La Suite du Roman de Merlin) et un texte moderne (Blanche-Neige contre Merlin l'enchanteur de Catherine Dufour) à travers la problématique du bien et du mal. Savoir où se situe Merlin, entre Dieu et le diable, est essentiel dans les textes du Moyen Age, alors que cette préoccupation semble à priori dépassée dans un texte iconoclaste, tel que celui de Dufour. Il est pourtant possible de l'observer à de nombreuses reprises, notamment en ce qui concerne l'origine de l'enchanteur, ses pouvoirs, ses éclats de rire et le rôle qu'il joue dans la conception d'Arthur. En annexe, un entretien avec Catherine Dufour.
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Peu reconnus par la critique postcoloniale, souvent assimilés sans nuances aux enjeux géopolitiques du Grand Jeu en Asie centrale à la même période, les récits des explorateurs français du Tibet manifestent pourtant des traits culturels spécifiques dont on se propose ici de mener l'archéologie. Missionnaires, aventuriers, nobles bannis, scientifiques républicains, diplomates, officiers coloniaux, intellectuels et orientalistes éclairés indiquent tous que la culture de l'exploration dont, de 1846 à 1912, ils sont les représentants se conçoit intrinsèquement comme une culture paysagère. Aussi révèlent-ils une évolution originale des savoirs sur le Tibet et des représentations du paysage tibétain qui se découvre progressivement à eux. La description du paysage participe ainsi globalement d'une histoire des sensibilités et d'une histoire des sciences, ce que l'on peut appeler une géosensibilité. Mais la description scientifique du paysage, liée à la pratique du voyage et à une confrontation à l'ailleurs, ne doit pas masquer le primat expérientiel qui lui donne sens. C'est ainsi que le paysage, en tant qu'expérience vécue, en vient à jouer le rôle d'une médiation interculturelle invitant à un renouvellement des questionnaires des explorateurs. Par ailleurs, la description scientifique participe tout autant de différents orientalismes, de différentes perceptions d'un Tibet associé par les voyageurs à un « paysage sacré ». La diversité dont ceux-ci témoignent, mais aussi les croisements de représentations issues d'autres cultures de l'exploration du Tibet - la tradition anglo-saxonne en premier lieu -, nous plongent aux origines de l'« image du Tibet » qui, au loin de la rencontre vivante des explorateurs - la Première Guerre, la Convention de Simla et l'avènement du Guomindang marquent le terme de la culture française de l'exploration du Tibet -, se cristallisera et s'unifiera dans l'imaginaire occidental du XXe siècle.
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The water-frog L-E system, widespread in Western Europe, comprises the pool frog Pelophylax lessonae and the hybridogenetic edible frog P. esculentus, which originated from hybridization between pool frogs and marsh frogs (P. ridibundus). In P. esculentus, the lessonae (L) genome is eliminated during meiosis and has to be gained anew each generation from a P. lessonae partner, while the ridibundus (R') genome is transmitted clonally. It therefore accumulates deleterious mutations, so that R'R' offspring from P. esculentus x P. esculentus crosses are normally unviable. This system is now threatened by invasive P. ridibundus (RR) imported from Eastern Europe and the Balkans. We investigated the genetic interactions between invasive marsh frogs and native water frogs in a Swiss wetland area, and used genetic data collected in the field to validate several components of a recently postulated mechanism of species replacement. We identified neo-ridibundus individuals derived from crosses between invasive ridibundus and native esculentus, as well as newly arisen hybridogenetic esculentus lineages stemming from crosses between invasive ridibundus (RR) and native lessonae (LL). As their ridibundus genomes are likely to carry less deleterious mutations, such lineages are expected to produce viable ridibundus offspring, contributing to species replacement. However, such crosses with invasive ridibundus only occurred at a limited scale; moreover, RR x LL crosses did not induce any introgression from the ridibundus to the lessonae genome. We did not find any ridibundus stemming from crosses between ancient esculentus lineages. Despite several decades of presence on the site, introduced ridibundus individuals only represent 15% of sampled frogs, and their spatial distribution seems shaped by specific ecological requirements rather than history of colonization. We therefore expect the three taxa to coexist stably in this area.