27 resultados para Juif errant (personnage légendaire) -- Ouvrages illustrés
em Université de Lausanne, Switzerland
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Le problème de l'antijudaïsme du NT est une question récente en théologie : il s'agit de savoir dans quel cas une mauvaise lecture des Ecritures a pu favoriser pareille chose et dans quel cas celle-ci est une donnée interne du NT. L'A. se propose de répondre à cette question en examinant l'Evangile de Matthieu et les Actes des Apôtres pour évaluer le jugement théologique que leurs auteurs ont porté sur le judaïsme. Dans une première partie, l'article insiste sur la violence de l'antijudaïsme de Matthieu, dans une seconde, il en donne les raisons historiques, dans la dernière partie, il examine le livre de Luc et conclut sur trois remarques
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(Résumé du numéro) Que sait-on de Paul aujourd'hui ? Les Actes des Apôtres, le seul récit de la vie de Paul en notre possession, racontent la lapidation d'Étienne sous les yeux de Saül, puis les voyages missionnaires de Saül, devenu Paul sur la route de Damas. On ne connaît de lui ni son nom complet, ni sa date de naissance, ni les circonstances exactes de sa mort, à Rome. Dans la Bible, on trouve treize lettres de Paul écrites à des amis et à des communautés chrétiennes, en Méditerranée. Mais elles ne sont pas forcément de lui. Le personnage, son itinéraire et son oeuvre, fascinent encore et divisent. Juif radical pour certains, fils de la grande culture grecque, ou enfant terrible du christianisme pour d'autres... Paul le converti est un passeur de frontières, un visionnaire. Le monde de la Bible a mené l'enquête auprès des meilleurs spécialistes contemporains.
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Da Bisanzio alla Santa Russia Résumé Ivan Foletti Le texte du premier volume de YIkonografija Bogomatri (Iconographie de la mère de Dieu), publié en 1914 à Saint Pétersbourg par Nikodim Kondakov et traduit dans le cadre de ce travail, soulève chez le lecteur contemporain de nombreuses questions quant au développement des études byzantines, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Il s'agit, avant tout, de comprendre les enjeux fondamentaux de la naissance de cette discipline, dans le cadre de l'Europe romantique et plus particulièrement de son acculturation à la réalité russe. En se concentrant sur le personnage de Nikodim Kondakov, considéré par ses contemporains comme le patriarche des études byzantines, ce travail propose d'articuler la réflexion autour de deux axes principaux. Il s'agit d'une part de la relation entre histoire de l'art et société : dans le contexte russe et plus largement dans celui de l'Europe, la recherche semble se développer en étroite relation avec les tendances politiques et sociales de ces années. C'est probablement la raison du choix pour Nikodim Kondakov de se dédier aux études de Byzance, dans les années où la Russie prépare sa guerre contre la Turquie (1877-1878), tandis que l'opinion publique est martelée avec un revival de l'ancienne idéologie de Moscou comme « troisième Rome » et héritière de Byzance. Un autre aspect significatif est la décision de ce même chercheur d'étudier les antiquités russes sous le règne de Alexandre III, le tzar « contre-réformateur », quand la Russie se replie sur elle même autour de trois mots d'ordre: Orthodoxie, autocratie, et nationalité. D'autre part, la réception de Kondakov en Occident, semble aussi dépendre de questions politiques. Son accueil très favorable en France et en Angleterre contraste avec une perception bien plus négative en Autriche et en Allemagne ; il s'agit là d'une position en étonnante harmonie avec les traités politiques - l'alliance franco-russe de 1891 et la triple entente de 1911 qui opposent les pays membres aux empires centraux. Le deuxième axe considéré est celui d'une analyse systématique de la naissance des études sur les images cultuelles russes, les icônes. Les pages dédiées à ce phénomène dans Γ Ikonograflja Bogomatri, mais également dans les autres ouvrages de Kondakov, posent clairement la question des raisons nationalistes et populistes de la redécouverte, autour de 1900, en Russie et en Europe de cette expression visuelle. Conclusion logique de la tradition historiographique du XIXe siècle - qui s'est préoccupé des icônes perçues comme documents historiques - cette nouvelle vague d'intérêt pose la question de l'icône commé"oeuvre d'art. C'est autour de ce débat, alimenté également par l'apparition des avant-gardes, que se situent les plus importants savants russes de ces années en opposant deux manières radicalement différentes de percevoir l'art : à l'approche positiviste s'oppose celle d'un renouveau d'Hegel. Ce débat sera brusquement interrompu par la révolution, suivie par les années staliniennes qui vont définitivement « discerner » laquelle des deux méthodes et approches est la « juste », en congelant de fait, pour des décennies, toute possibilité de discussion. Cette thèse souhaiterait donc ouvrir en Occident un débat pour l'instant marginal dans les études : celui de la naissance d'une histoire de l'art moderne en Russie, mais également de l'émergence d'une nouvelle Europe savante autour de 1900 où l'histoire de l'art byzantin s'affirme comme un domaine émergent.
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(Résumé du numéro) Que sait-on exactement de Jésus aujourd'hui? Du monde dans lequel il a vécu? De ses rapports avec les différents courants religieux du judaïsme? Quelles sont les sources dont nous disposons? Comment le souvenir de Jésus s'est-il transmis? En réalité, Beaucoup plus que pour tout autre prophète ou maître juif du Ier siècle, et au moins autant que n'importe quel grand personnage de l'Antiquité. Les évangiles eux-mêmes ont été soumis à de nombreuses enquêtes critiques, historiques, archéologiques et linguistiques, comme aucun autre texte de l'Antiquité ! Nous avons demandé aux spécialistes des textes évangéliques et apocryphes, aux historiens de la Palestine du Ier siècle, aux archéologues, de dresser avec nous un bilan de nos connaissances.
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Même si Alison Fairlie, Tzvetan Todorov, Han Verhoeff et Simone Balayé ont reconnu l'importance de la parole dans les récits littéraires de Benjamin Constant (Amélie et Germaine, Cécile, Ma vie et Adolphe), dans leurs commentaires ces critiques ont surtout mis en évidence les échecs et les malentendus inhérents à toute communication verbale. Au-delà de ces constatations, il restait à montrer que les récits constantiens donnent à voir et à comprendre l'intérêt que cet écrivain nourrissait pour la parole, tout particulièrement pour la parole privée -celle qu'il a choisi de mettre en scène dans ces quatre oeuvres, qui acquièrent, grâce à cette spécificité, une manière d'unité. Cette parole intime, aux antipodes de la parole publique, s'offre comme un champ d'investigation illimité tant le locuteur est alors impliqué dans sa pratique verbale. Les introspections des narrateurs-personnages constantiens font naître la peinture d'un sujet moderne, fragilisé dans sa vie personnelle et peu engagé dans la vie sociale, mais elles offrent surtout un vaste panorama des situations d'interlocution et présentent en creux les nombreuses ressources de la parole. Ces récits, qui accordent une attention tout à fait signifiante à l'écriture de la parole, mais échappent parfois à toute classification générique, parviennent à mimer les incertitudes de leur narrateur-personnage tout en révélant que c'est par la parole, originale et singulière, que le sujet s'individualise expérience rendue souvent difficile à cause de la langue conventionnelle dont usent ceux que l'on rencontre dans les lieux de sociabilité, en ce XIXe siècle naissant.