59 resultados para Jésus Christ
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Cette étude examine deux copies de la "Vie et Passion de Jésus Christ" conservées par la Cinémathèque suisse avec une première préoccupation de type philologique qui conduit à prendre la mesure de l'autonomisation de chacun des "tableaux" composant le film et de l'hétérogénéité de ce dernier. Puis les constats émis à propos du support matériel sont articulés avec une réflexion d'ordre esthétique qui dégage l'importance de l'"effet-tableau" inscrivant cette production filmique dans une généalogie plus large. Le cinéma étant alors le lieu de convergences entre diverses séries culturelles, l'article envisage les liens entre la production Pathé et une pratique jusqu'ici peu discutée dans ce contexte, celle du tableau vivant. This article is a study of two copies of the "Life and Passion of Jesus Christ" held at the Cinemathèque suisse. Our first, broadly philological, concern is to recognise the degree of autonomy of each of the "tableaus" that make up the film, thus establishing the latter's heterogeneous composition. Secondly, adopting a more aesthetic approach, we discuss the importance of the tableau-effect, placing this kind of film production in a wider genealogical context. Given that cinema was at the time a meeting place for different cultural sequences, this article the examines the links between Pathe films and the "tableau vivant", a practice that until now has been rarely discussed in this regard.
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(Résumé de l'ouvrage) Les textes recueillis dans ce premier tome sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Les textes de ce volume relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles, épîtres, Actes des apôtres, apocalypses.
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L'étude proposée par l'A. comporte trois parties. La première est consacrée à un rapide survol des principales interprétations de la péricope à partir des lectures qu'elles font du v. 27. La deuxième s'articule autour de trois thèses qui sont l'occasion de discuter plus en détails une lecture psychanalytique, une lecture féministe et une lecture sociologique de la péricope. Enfin, une troisième partie s'intéresse au sens du passage de la frontière par Jésus à partir d'une relecture de la péricope dans le contexte de l'Évangile de Marc.
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A number of persons in the Gospels address Jesus by a title, e.g., 'teacher', sir', master', when they speak to him. In parallel episodes in the synoptic Gospels these titles undergo variations. This article present a complete comparative study of the titles addressed to Jesus in Mathew, Mark and Luke and finishes with a description of the titles proper to each Gospel.
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(Résumé de l'ouvrage) Que sait-on aujourd'hui de Jésus Christ ? De quel Christ parle-t-on? La confrontation entre théologiens et exégètes se révèle extraordinairement fructueuse et plus que jamais nécessaire.
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(Résumé de l'ouvrage) Ce volume regroupe des travaux menés sur le Jésus de l'histoire par des spécialistes de cette question fondatrice. Celle-ci connait, en effet, de vigoureuses impulsions dues à l'application de nouvelles méthodologies aux effets inattendus: sociologie du judaisme ancien, anthropologie des sociétés agraires, utilisation des écrits apocryphes chrétiens. Pour la première fois, des savants mondialement réputés sont présentés en français tels John S. Kloppenborg (Totonto) ou Ed P. Sanders (Durham). L'ouvrage est construit en sept parties: l'état de la recherche, le judaisme au temps de Jésus, le coeur de la théologie de Jésus, la tradition extracanonique chrétienne et la question du Jésus historique, Jésus dans le Nouveau Testament, les lectures juives de Jésus, le Jésus historique et la théologie.
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Parler d'une énigme non résolue, lorsqu'il est question de Jésus de Nazareth, paraît proche de la plaisanterie. Tout n'a-t-il pas été dit en 2000 ans de christianisme ? Le sujet n'est-il pas entièrement épuisé ? Or aujourd'hui, de nouvelles poussées viennent ébranler ce que l'on croyait acquis. Nous serions-nous laissés enfermer dans des réponses commodes, mais inexactes ? Daniel Marguerat avance cette question sur trois moments cruciaux de la vie du Galiléen : le baptême de Jésus par Jean le Baptiseur, le geste violent contre le Temple, et son exécution le 7 avril de l'an 30.
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Qu'ont-ils dit de Pâques, les évangélistes? Quand ils racontent qu'après le sabbat, les femmes ont vu le tombeau ouvert, et qu'un Revenu d'entre les morts est apparu aux disciples, que disent-ils et sur quoi font-ils silence? Relire leurs récits de Pâques conduit à une découverte: ils disent peu. Très peu. Juste quelques images, rapides, comme si le sujet se dérobait à la description. Les peintres, eux, nous informent beaucoup plus dans leurs tableaux: l'allure du Ressuscité, ses gestes, ses attitudes... mais ils peignent ce que personne ne sait. Ils violent le silence des textes. Tentons d'écouter ce peu que les récits nous livrent, et de nous interroger sur ces pesants silences.
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Qu'ont-ils dit de Pâques, les évangélistes? Quand ils racontent qu'après le sabbat, les femmes ont vu le tombeau ouvert, et qu'un Revenu d'entre les morts est apparu aux disciples, que disent-ils et sur quoi font-ils silence? Relire leurs récits de Pâques conduit à une découverte: ils disent peu. Très peu. Juste quelques images, rapides, comme si le sujet se dérobait à la description. Les peintres, eux, nous informent beaucoup plus dans leurs tableaux: l'allure du Ressuscité, ses gestes, ses attitudes... mais ils peignent ce que personne ne sait. Ils violent le silence des textes. Tentons d'écouter ce peu que les récits nous livrent, et de nous interroger sur ces pesants silences.
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Présentation du plan La présente recherche se divise en cinq chapitres, plus l'introduction et la conclusion. Chaque chapitre s'ouvre par quelques mots de présentation dévoilant son contenu et expliquant son objectif, ainsi que la méthode adoptée. C'est pourquoi je ne ferai ici que d'exposer en termes généraux la façon dont s'articule le travail dans son ensemble. Les chapitres I et II sont consacrés à l'étude du contexte historique, juridique et social dans lequel s'exerce le maintien de l'ordre dans les provinces romaines d'Asie Mineure à l'époque impériale. Ils permettront de saisir quelles sont les spécificités structurelles des provinces anatoliennes dans le domaine de la sécurité publique, ainsi que d'affiner notre définition du maintien de l'ordre. Le chapitre I donnera un aperçu historique de la pénétration romaine en Anatolie depuis la période républicaine en insistant sur les changements que cela a entraînés pour cette région dans le domaine de la sécurité publique. Quant au chapitre II, il dévoilera les principaux facteurs sociaux venant ordinairement menacer l'ordre public dans les provinces anatoliennes. Ces deux premiers chapitres serviront de préambule à l'analyse proprement dite des institutions chargées de veiller à la sécurité publique en Anatolie sous le Principat, qui sera proposée dans les chapitres suivants. Les chapitres III et IV, qui sont les plus volumineux, forment le coeur de l'étude. J'y examine en parallèle les institutions municipales et les structures impériales et militaires actives dans le maintien de l'ordre présentes en Asie Mineure. Ces deux chapitres sont les plus techniques dans ce sens que chaque institution répertoriée y est décrite et examinée en détail, principalement sur la base de sources épigraphiques et juridiques. Le but est de déterminer l'origine, la diffusion, les compétences et l'utilité de chacune des structures retenues. Le chapitre V, pour sa part, est réservé à l'étude des conditions nécessaires à l'intervention directe de l'armée romaine dans les provinces anatoliennes. J'y observe aussi plusieurs cas limites où l'action des cités et celle de l'armée romaine s'entremêlent. Ce sera l'occasion de s'interroger sur l'existence d'une éventuelle répartition des tâches entre les cités et les autorités impériales en matière d'ordre public dans les provinces. Les chapitres II à V se terminent, en outre, par un bilan où les principales idées qui y ont été développées sont reprises sous la forme d'une conclusion intermédiaire. Dans la conclusion générale, j'analyse l'interaction des diverses institutions que j'aurai étudiées, dans l'intention de porter un jugement global sur la manière dont la sécurité publique est gérée dans les provinces d'Asie Mineure durant les trois premiers siècles de notre ère. Je chercherai également à savoir si la situation que j'aurai reconnue pour le cas des provinces anatoliennes est la règle pour le reste de l'empire ou si, au contraire, il s'agit d'une exception. J'en tirerai des observations générales sur le mode d'organisation et de gestion de l'empire sous le Principat, comme je me suis proposé de le faire. On trouvera à la fin du volume trois appendices historiques rassemblant de courtes digressions qui viennent s'adjoindre au corps central de l'étude; des appendices épigraphiques énumérant sous forme de listes un grand nombre des inscriptions utiles à l'élaboration de cette recherche; une bibliographie générale avec mention des abréviations employées; des illustrations et cartes; enfin, des index. Je terminerai par quelques avertissements d'ordre pratique nécessaires à la bonne consultation de ce livre. Pour ce qui est des renvois internes (lorsque je renvoie à un chapitre ou à une section de chapitre en général, et non à des pages précises), les numéros des chapitres sont exprimés en chiffres romains, tandis que les numéros des sous-chapitres sont exprimés en chiffres arabes: «Voir chap. V. 2.» signifie donc «voir section 2 du chapitre V». En ce qui concerne les inscriptions contenues dans les appendices épigraphiques, elles sont citées sous la forme d'une lettre suivie d'un numéro, par exemple «B 24»: la lettre renvoie aux listes des appendices épigraphiques (liste B dans cet exemple), le chiffre arabe au numéro de l'inscription dans la liste en question (inscription n° 24 de la liste B en l'occurrence). Quant aux notes de bas de page, la numérotation reprend au début de chaque chapitre. Sauf mention contraire, les dates s'entendent après Jésus-Christ et les traductions sont les miennes. Les abréviations utilisées pour les références aux sources primaires (sources littéraires, juridiques, épigraphiques, papyrologiques, numismatiques) et à la littérature secondaire sont développées dans la bibliographie. Enfin, je voudrais préciser que mon travail ne se veut pas une étude de géographie historique. Je ne me suis donc pas servi, en général, de cartes archéologiques, mais j'ai recouru le plus souvent, pour la localisation des villes et des régions que je mentionne, aux cartes du nouvel atlas Barrington, qui sont très commodes et tout à fait satisfaisantes pour une étude historique d'ensemble comme la mienne.
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Selon Ray Harryhausen, maître des effets spéciaux cinématographiques, « Gustave Doré aurait été un grand chef opérateur [...] il regardait les choses avec le point de vue de la caméra ». L'oeuvre de Doré a marqué de manière indélébile l'imaginaire filmique depuis ses origines. Et le cinéma, en retour, a « gravé » Doré dans l'imaginaire du XXe siècle. Peu de films sur la Bible, depuis la Vie et Passion de Jésus Christ produit par Pathé en 1902, qui ne se réfèrent à ses illustrations, ni d'adaptation cinématographique de Dante ou encore de Don Quichotte qui ne l'aient pris comme modèle, de Georg Wilhelm Pabst et Orson Welles à Terry Gilliam. Il n'est pas de films sur la vie londonienne et victorienne qui n'empruntent leurs décors aux visions de Londres, un pèlerinage, qu'il s'agisse de David Lean, de Roman Polanski ou de Tim Burton. Nombre de scènes oniriques, fantastiques, fantasmagoriques ont puisé dans l'oeuvre graphique de Doré, depuis le Voyage dans la lune de Georges Méliès en 1902. Si dans le domaine du dessin animé ou de l'animation, la dette de Walt Disney envers Doré est immense, ses forêts « primitives », notamment celles d'Atala, ont aussi servi aux différentes versions de King Kong, de l'original de 1933 au film de 2005 de Peter Jackson qui s'était déjà appuyé sur l'oeuvre de Doré dans Le Seigneur des anneaux. Ce chapitre vise à saisir l'étendue et la signification de cette imprégnation de l'imaginaire de Doré dans la culture de masse, de la dette explicite de Jean Cocteau envers les illustrations des Contes de Perrault dans La Belle et la bête (1945) aux réminiscences doréennes du personnage de Chewbacca dans la Guerre des Etoiles ou de la saga d'Harry Potter.
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Il est toujours tentant de diviser l'histoire de la recherche en époques, surtout lorsqu'un groupe ou une tendance s'en fait le repère avec la « troisième quête », fût-ce au prix de pratiques exégétiques et de présupposés méthodologiques pour le moins discutables (par ex. avec le « Jesus Seminar »). Divers modèles et figures du Christ surgissent de cette quête multiforme (Jésus philosophe, cynique itinérant, sapiential, homme de l'Esprit, prophète de la restauration d'Israël, militant du changement social...), ce qui ne suffit pourtant pas à jeter le soupçon sur tous les auteurs ou sur la totalité de leurs travaux (Crossan, Sanders, Theissen et Horsley) dont certains, par leur connaissance du milieu juif contemporain et des mouvements historiques, éclairent singulièrement le contexte politique dans lequel s'inscrit le destin du Christ. Témoignant d'une « relative cohérence », la « troisième quête », par l'usage des sources (y compris apocryphes), la question de l'eschatologie et la valorisation de la judéité de Jésus, ravive la question de l'enjeu théologiquement fort de la quête du Jésus historique.
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Selon la tradition orientale, les représentations de Jésus trouveraient toutes leur origine dans les images acheiropoïètes, c'est-à-dire dans des figurations de la "Sainte Face" du Christ non faites de main d'homme, mais survenues par apparition divine -sur le voile de Véronique, le Saint Suaire, le mandylion d'Edesse, etc. Ces images qui, pour des théologiens de l'icône tels que Léonide Ouspensky, ne sont rien moins que "la manifestation du miracle fondamental : la venue du Créateur dans sa création" (in L'Image du Christ non faite de main d'homme, 1989), ont toujours été le ferment d'expérimentations multiples chez les peintres et les sculpteurs.Mais la réflexion artistique s'est cristallisée au moment où ces images sont devenues l'apanage de médiums issus de "l'ère de la reproductibilité technique" chère à Benjamin. En effet, les images "théographes" auraient pour spécificité d'être engendrées et de se multiplier par empreinte immédiate: une toile quelconque n'aurait qu'à être touchée par le visage du Christ pour devenir instantanément le support du divin portrait, et acquérir dès lors le "pouvoir reconnu aux acheiropoïètes de créer des doubles de même valeur, par simple contact" (François Boespflug, Dieu et ses images. Une histoire de l'Eternel dans l'art, 2008). Comment mieux faire écho aux principes mêmes de l'image (ciné)photographique, générée par indicialité et reproductibilité? André Bazin a eu l'intuition de cette parenté dans le cadre de sa théorisation sur le pouvoir "révélateur" de l'image (ciné)photographique qui selon lui procéderait "par sa genèse" de "l'ontologie du modèle" et "serait" le modèle; il a évoqué le Saint Suaire de Turin comme rejouant, voire emblématisant cette même "ontologie de l'image photographique" (dans l'article homonyme de 1945). Si Bazin ne développe pas plus avant ses considérations, la corrélation des dispositifs (ciné)photographique et acheiropoïète a connu un questionnement « en actes », au sein des films cherchant à représenter Jésus.Valentine Robert s'intéresse à ces expérimentations, à commencer par un projet de film d'Abel Gance de 1947, resté inachevé, où le suaire de Turin devait se transformer en écran de cinéma. Plusieurs autres productions seront abordées, telles que Civilization ou The Robe, qui explorent les effets visuels permis par la pellicule pour montrer le Christ en surimpression, dans une sorte d'"apparition technologique", ou telles que The Jesus Film ou The Passion of the Christ, dont la projection a été reçue par certains publics comme une apparition sacrée réactualisant l'Incarnation. Les modalités de la représentation des images acheiropoïètes et plus généralement de l'apparition de Jésus à l'écran seront enfin évoquées - de la tradition hollywoodiennes qui consistait à refuser l'accès de la "Sainte Face" à la pellicule et de la rejeter hors-champ jusqu'aux séquences d'Ecce Homo de Scorsese et Zeffirelli, en passant par la révélation visuelle inaugurant The King of Kings, qui pousse à son paroxysme la collusion entre apparition divine et apparition cinématographique.
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Depuis une trentaine d'années, les représentations de la figure de Jésus se sont multipliées en photographie. De la séquence narrative du photographe américain Duane Michals (Christ in New York, 1981) au chemin de croix de Wim Delvoye (Viae Crucis, 2006), en passant par la série I.N.R.I. (1997-98) de Bettina Rheims, les Photographies apocryphes (1994-98) d'Olivier Christinat, les Seven Bible Scenes (1998) de Rauf Mamedov, Ecce homo (1996-98) d'Elisabeth Ohlson, Jesus is my Homeboy (2003) de David LaChapelle ou encore South Soudan (2006) de Vanessa Beecroft, l'intérêt pour la figure christique dans le champ profane est incontestable. Le phénomène dépasse d'ailleurs les frontières géographiques, culturelles et confessionnelles.¦Cette thèse de doctorat réunit un important fonds iconographique qui démontre l'intérêt actuel pour la figure du Christ et la grande diversité des démarches et des profils des artistes. Cet important corpus est analysé selon trois perspectives. La première partie est consacrée au médium photographique, à ses liens étroits avec la sainte Face depuis le cliché du suaire de Turin en 1898, et depuis l'ambitieux projet photographique (1898) de Fred Holland Day qui incame le Christ dans ses nombreuses réinterprétations de la vie de Jésus.¦La deuxième partie de ce travail interroge l'emploi des formules iconographiques chrétiennes archétypales et questionne les références christiques utilisées par les artistes au travers de poses, d'attitudes, de gestes repris de chefs-d'oeuvre de l'art religieux, tant dans le domaine de la photographie d'art que dans la publicité ou la photographie de presse. L'usage du texte, la place des Ecritures dans les projets actuels sont aussi abordés, notamment autour de la question de la possibilité de raconter la vie de Jésus et des stratégies de mises en scène employées pour traduire les récits en images.¦Enfin, la dernière partie porte plus particulièrement sur les usages de la figure de Jésus, souvent alter ego de l'artiste, mais surtout porte-parole. À la suite des luttes socio- politiques des années 1970, la figure de Jésus est réinvestie par les minorités et Jésus incarne alors les combats d'artistes qui se réapproprient la représentation du Christ pour qu'elle corresponde à l'image qu'ils voient dans leur propre miroir (ex. Renee Cox, Yo Mama's Last Supper, 1996). Cet usage revendicateur, souvent doublé d'un goût non dissimulé pour la provocation (ex. Andres Serrano, Piss Christ, 1987), a souvent suscité la polémique. La question de la réception des oeuvres constitue un point essentiel de cette recherche qui tâche d'analyser la figure christique au miroir de la photographie contemporaine et qui conclut que le Christ est en réalité miroir des artistes eux-mêmes.
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Marc présente l'identité divine de Jésus comme se dévoilant malgré lui. Jésus fait taire ceux qui la révèlent, qu'il s'agisse des démons ou de ses disciples. William Wrede a tenté d'expliquer cet état de fait à l'aide de la théorie du "secret messianique". Marc attribuerait à Jésus une stratégie de voilement intentionnel de sa filiation divine. L'auteur s'oppose à Wrede à l'aide de catégories empruntées à l'anthropologie culturelle: dans l'Antiquité, l'identité est attribuée par une instance ayant statut d'autorité. Par conséquent, le comportement manifesté par Jésus dans l'Evangile de Marc n'est pas l'expression d'une stratégie particulière mais le comportement attendu d'un individu qui respecte les règles d'attribution de l'honneur. De plus, Marc est méfiant à l'égard du titre "Christ" attribué à Jésus et préfère le titre "Fils de Dieu" compris au sens prophétique. Enfin, la raison qui pousse l'évangéliste à écrire résiderait dans la nécessité de défendre la légitimité de la tradition de sa communauté face à d'autres groupes chrétiens plus apostoliques.