53 resultados para Français (langue) -- Grammaire -- Histoire
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Résumé: Notre étude chevauche deux domaines de recherche quasi indissociables : ceux de la linguistique et de la didactique des langues. Comme l'indique le sujet, elle examine la conceptualisation et l'emploi de deux notions aspecto-temporelles du français (le passé composé et l'imparfait), sous l'impact des connaissances grammaticales déjà acquises sur deux autres langues : le singhalais et l'anglais. Notre recherche relève des domaines de la psycholinguistique, de la linguistique acquisitionnelle et de la linguistique comparative. Toutefois, dans le cadre de cette étude, nous examinons ces notions grammaticales françaises et leurs équivalents présumés dans les deux autres langues comme étant des concepts relevant des langues à statuts sociaux spécifiques [à savoir, langue maternelle (L1), langue seconde (L2) et langue étrangère (L3)], dans un contexte particulier d'enseignement/apprentissage et d'acquisition de langue [à savoir, le contexte d'enseignement/apprentissage et d'acquisition du français langue étrangère (FLE) au Sri Lanka]. En ce sens, notre étude est également liée aux domaines de la sociolinguistique et de la didactique des langues, notamment, étrangères. Ce qui pourrait probablement distinguer cette recherche des autres, c'est qu'elle aborde certaines questions linguistiques et didactiques peu étudiées jusqu'ici. Entre autres, l'influence de deux langues sur l'enseignement/apprentissage d'une L3, l'enseignement/apprentissage des langues dans des contextes exolingues et le rôle des transferts dans la conceptualisation des notions grammaticales. Pourtant, lorsque nous avons choisi le contexte d'apprentissage du FLE au Sri Lanka comme terrain de recherche, nous avons également visé d'autres objectifs : examiner les systèmes verbaux de trois langues dont l'imbrication n'a pas encore été objet d'étude ; examiner le système verbal aspecto-temporel peu explicité du singhalais à la lumière des descriptions linguistiques occidentales ; vérifier certains préjugés concernant les liens de proximité et de distance entre les trois langues choisies et étudier les causes de ces préjugés. Notre corpus provient de plusieurs classes de FLE au Sri Lanka. Le public observé était constitué d'adolescents ou d'adultes bilingues ayant le singhalais en L1 et l'anglais en L2. Les cours choisis se distinguaient les uns des autres par plusieurs critères, mais travaillaient tous sur les notions du passé composé et de l'imparfait. A la conclusion de notre étude, nous avons constaté qu'un nombre important de nos hypothèses initiales se sont avérées véridiques. A titre d'exemples, les transferts entre les langues premières et la langue cible sont récurrents et non négligeables chez l'écrasante majorité des apprenants exolingues observés, et parfois, même chez leurs enseignants; si ces apprenants recourent à ces langues pour étayer leur apprentissage, ni leurs enseignants ni leurs manuels provenant de l'étranger ne les guident dans ce travail; les transferts ayant l'anglais pour origine l'emportent considérablement sur ceux provenant du singhalais. De même, suite à l'analyse contrastive des trois systèmes verbaux aspecto-temporels et à l'analyse du corpus, nous avons également eu un résultat imprévu : contrairement à une représentation répandue chez les apprenants singhalais, il existe des points convergents entre leur L1 et le français ; du moins, au niveau de l'emploi de certains temps du passé. Un fait dont on était jusqu'ici ignorants mais dont on peut sûrement profiter dans les cours de FLE au Sri Lanka. Suite à ces observations et à la fin de notre thèse, nous avons fait quelques recommandations didactiques afin d'améliorer les conditions d'enseignement/apprentissage des langues étrangères, au Sri Lanka et ailleurs. Abstract: Our research is related to the fields of both linguistics and didactics, two research areas which are almost inseparable. As the title shows, the thesis examines the issue of conceptualizing and using of two grammatical (aspectual and temporal) concepts of the French language (le passé composé and l'imparfait), under the influence of previously acquired grammatical knowledge of two other languages: Sinhalese and English. Thus, our research is linked to the domains of psycholinguistics, acquisitional linguistics and comparative linguistics. However, within the framework of this study, we will consider the above-mentioned two French grammatical concepts and their presumed equivalents in the other two languages as concepts belonging to three languages with specific social status [i.e. first language (L1), second language (L2) and foreign language (L3)], taught/learnt/acquired in a particular language teaching/learning context [the context of teaching/learning of French as a foreign language (FFL) in Sri Lanka]. In that sense, our study is also associated with the fields of sociolinguistics and language teaching, especially foreign language teaching. What could probably make this study outstanding is that it studies certain linguistic and didactic issues which have not yet been studied. For example, it examines, among other issues, the following: the influence of two languages (i.e. mother tongue -L1 & second language -L2) on the teaching/learning process of a third language (i.e. foreign language- L3); foreign language teaching and learning in an exolingual context (where the target language is not spoken outside the classroom); the role of language transfers in the process of grammatical notion conceptualization. However, in selecting the FFL teaching/learning context in Sri Lanka as our field of research, we had further objectives in mind : i.e. 1) studying the verb systems of three languages whose combination has never been studied before ; 2) studying the aspectual-temporal formation of the Sinhalese verb system (which is hardly taught explicitly) in the light of the linguistic descriptions of dominant European languages; 3) verifying certain preconceived ideas regarding the proximity and the distance between the three chosen languages, and 4) studying the causes for these preconceptions. Our corpus is obtained from a number of FFL classes in Sri Lanka. The observed student groups consisted of bilingual adolescents and adults whose first language (L1) was Sinhalese and the second language (L2) was English. The observed classes differed in many ways but in each of those classes, a common factor was that the students had been learning some aspect of the two grammatical concepts, le passé composé and l'imparfait. Having completed our study, we now see that a considerable number of our initial hypotheses are proven correct. For example, in the exolingual French language teaching/learning context in Sri Lanka where we carried out our research, language transfers between the first and target languages were recurrent and numerous in the work of the greater majority of the observed language learners, and even their teachers; these transfers were so frequent that they could hardly be ignored during the teaching/learning process ; although learners turned to their first languages to facilitate the learning process of a new language, neither their teachers, nor their text books helped them in this task; the transfers originating from English were far too numerous than those originating from Sinhalese; however, contrary to the popular belief among many Sinhalese learners of French, the contrastive analysis of the three aspectual-temporal verb systems and the study of our corpus helped us in proving that there are common linguistic features between the Sinhalese and the French languages ; at least, when it comes to using some of their past tenses. This is a fact which had been ignored up to now but which could probably be used to improve French teaching/learning in Sri Lanka. Taking all observations into account, we made some pedagogical recommendations in the concluding part of our thesis with the view of improving foreign language teaching/learning in Sri Lanka, and elsewhere.
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Résumé de la thèseCette étude repose sur un double constat initial : en premier lieu, les récits français d'explorationau Tibet de la période s'étendant de 1850 à 1912 relèvent d'une tradition particulière du voyagescientifique en partie irréductible aux traditions des autres nations impérialistes de la mêmeépoque, notamment la tradition britannique à laquelle on les a souvent assimilés. En second lieu,ces récits révèlent à la fois la place centrale dégagée à la description du paysage tibétain et uneévolution unique et originale des savoirs et des représentations qui lui sont liés.Ce travail montre la rapide évolution des images du Tibet que s'est façonnées l'Europe,l'interrelation de cette histoire des représentations avec une révision des connaissances sur laterre et l'homme dans les sciences du XIXe siècle, ainsi qu'une dimension différentielle entre lesobjectifs de connaissance émanant des explorateurs français et anglais, différence due à uncontexte géopolitique hétérogène. Sur le fond de cette démarche contextualisante, le recours àl'analyse textuelle met en évidence le rôle qu'ont joué les explorateurs français dans l'histoire dessavoirs sur le Tibet.Pour des raisons inhérentes à la qualité d'écriture de ses récits et à l'acuité remarquable de sonapproche du monde tibétain, une place centrale de ce travail a été ménagée à Jacques Bacot(voyages de 1906 à 1907 - Dans les Marches tibétaines - et de 1909 à 1910 - Le Tibet révolté). Il a dèslors été fructueux de replacer ses récits dans l'histoire des savoirs et des représentations du Tibetet de les comparer aux récits majeurs d'autres explorateurs français au Tibet comme GabrielBonvalot, Fernand Grenard et Henri d'Ollone.Le paysage est une notion-clé pour comprendre le regard que portent les explorateurs sur leTibet. Or le paysage revêt des acceptions variables selon les auteurs et affiche des facettesdifférentes. Il a ainsi été possible de distinguer plusieurs dimensions : une dimension cognitive, unedimension épistémique, une dimension intersubjective et, enfin, une dimension imaginaire et sacrée. Cettedimension sacrée du paysage peut également être actualisée en tant que dimension écosymbolique.C'est là l'aboutissement des voyages de Bacot. L'explorateur, attentif à la culture tibétaine, envient à réaliser la valeur sacrée qui traverse la relation des Tibétains eux-mêmes à leurenvironnement. Le paysage ainsi compris se place au fondement d'une expérience partagée avecdes acteurs issus d'une autre culture et apparaît ainsi comme un opérateur privilégié pour« comprendre les compréhensions » (Clifford Geertz) des explorateurs, mais aussi, de proche enproche, des Tibétains.D'un point de vue épistémologique, la mise au jour de ces dimensions du paysage permetd'éviter certains écueils de la critique historienne et littéraire sur les récits de voyage au Tibet, quin'y a vu tantôt que de simples documents inertes, tantôt que le reflet d'un imaginaire purementet indéfectiblement occidental. La présente étude montre au contraire la part irréductiblequ'occupe la rencontre in situ avec l'autre et l'ailleurs dans l'élaboration conjointe desreprésentations et des savoirs.
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French verb morphology has always been a major challenge for learners as well as teachers of French as a foreign language. Learning difficulties arise not only from the inherent complexity of the conjugation system itself, but mostly from the traditional description found in specialized books, grammars, etc. French spelling alone tends to complexify the actual oral verb morphology by more than 60%, thus hindering efficient learning. Following Dubois (1967), Csécsy (1968), Pouradier Duteil (1997), etc., I suggest an alternative approach, exclusively based on phonetic transcription, and starting with plural forms instead of singular ones (Mayer 1969). For more than 500 verbs of the 2nd and 3rd groups, this strategy allows learners to first memorize the present tense plural form e.g. /illiz/ (ils lisent, "they read") and take the stem's final consonant away to get the singular /illi/ (il lit, "he reads").
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Ce numéro spécial de la revue a contrario offre un large éventail d'analyses concernant l'application du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR) dans le contexte universitaire ; la réflexion des auteurs s'appuie sur des expériences pratiques d'enseignement menées à l'Université de Lausanne (Cours de vacances, École de français langue étrangère) et à l'EPFL (Centre de langues) ; ils soulignent la contradiction entre des normes abstraites d'évaluation et les processus à l'oeuvre dans l'acquisition d'une langue où pointent le danger de détournement du projet de citoyenneté européenne du CECR à des fins discriminatoires en matière de politique d'intégration.
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Ce volume explore la notion de biographie langagière, en tant que mise en discours (monologale ou interactionnelle, orale ou écrite) par un sujet d'expériences liées à son parcours d'apprentissage d'une (ou de plusieurs) langue(s) étrangère(s). Il prolonge une journée d'études consacrée à l'exploitation didactique de cette notion organisée au sein de l'Ecole de français langue étrangère (EFLE) de l'Université de Lausanne en avril 2010. Ce volume regroupe des contributions d'enseignantes et enseignants de ce département dans lesquelles sont présentées des activités langagières à proposer aux étudiantes et étudiants non francophones pour les engager à évoquer leur biographie langagière, les accès au français - à ses différentes variétés - qu'ils s'aménagent, les apprentissages qu'ils réalisent, les objectifs qu'ils poursuivent, les représentations du fonctionnement de la langue qu'ils sont amenés à se construire, etc. Bien que centré sur l'appropriation du français, ce volume offre à des enseignants de toute langue étrangère une grande diversité d'activités à réaliser en classe permettant de développer chez les étudiants une posture réflexive par rapport à leur appropriation de la langue étrangère dans ses aspects langagiers et culturels. De nombreux exemples de réalisations des activités sont présentés et analysés, illustrant la manière dont les étudiants expérimentent leur séjour de mobilité ou leur migration, les réflexions que cela suscite chez eux, les réaménagements identitaires que cela peut provoquer et les rôles de l'ensemble de ces changements en cours dans la définition de leurs objectifs d'apprentissage.
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Lire et écrire sont des pratiques savantes qui constituent le quotidien du chercheur en lettres : celui-ci travaille en général sur des textes et en produit d'autres. En avril 2007, deux journées d'études organisées par la Formation doctorale interdisciplinaire de la Faculté des lettres de l'UNIL ont réuni des jeunes chercheurs autour de ce thème. Les participants représentaient diverses disciplines du monde des lettres : histoire culturelle, littérature française, histoire de l'art, français médiéval, philosophie, histoire de la philosophie et sciences de l'antiquité. L'absence d'a priori théorique englobant a laissé à chacun la possibilité de développer un propos spécifique à sa discipline. Cet échantillonnage présente une certaine photographie des pratiques de lecture et d'écriture propres aux divers secteurs du monde des arts et de la philosophie.
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Résumé : Cette recherche doctorale analyse l'engagement des médecins français autour de l'éducation physique entre 1741 et 1888. Basé sur un travail prosopographique d'identification des médecins qui ont participé à l'élaboration de l'éducation physique, ce travail repose sur une mise en dialogue de leurs prises de position respectives. Pour réaliser cette enquête, nous avons compulsé un large corpus de sources primaires, composé des ouvrages consacrés à la gymnastique médicale mais aussi une très large portion de la production d'imprimés touchant à l'anatomie, l'hygiène, la thérapeutique, la physiologie, l'orthopédie, etc. Le corpus contient également des articles des principaux dictionnaires médicaux de la période et des principales revues médicales du XIXe siècle. Avec une approche critique de l'historiographie et à partir de ce corpus, nous avons travaillé dans le cadre de contextes définis pour saisir au plus près les logiques sociales et scientifiques amenant les médecins auprès de l'éducation physique. Trois conjonctures successives structurent l'engagement médical. Entre 1741 et 1817, la thèse retrace l'émergence d'un questionnement ; les années 1817-1847 constituent un « moment orthopédique » dans la formulation de la gymnastique ; et finalement entre 1847 et 1888, on observe une diversification des voies de légitimation médicale des exercices du corps. Ces trois moments de l'histoire des « discours gymniques médicaux » proposent un certain nombre de convergences : la prégnance de l'orthopédie, une certaine concentration autour de la santé des corps féminins, l'inclusion dans un « projet hygiéniste » ; mais aussi des divergences et des singularités : relatives à la progressive structuration en cours du champ médical, à l'implication progressive du politique (surtout après 1845/1850), aux transformations des pathologies/doctrines médicales « dominantes », ainsi qu'à l'importance plus ou moins forte de l'une ou l'autre des facettes de l'éducation physique (militaire, athlétique, « médicinale » ou pédagogique). Le processus est aussi celui de l'expérimentation de la curation de certaines pathologies (scolioses, affections nerveuses), dans des configurations idéologiques/scientifiques marquées par la « dégénération » (XVIIIe siècle), l'anatomie pathologique (début du XIXe siècle) et plus tard la « dégénérescence » et les affections nerveuses (après 1850). Dans le cadre d'une dynamique d'inspiration « foucaldienne », ces recommandations évoluent d'une anatomopolitique - caractérisée par un essor de discours empreints d'anatomie au XVIIIe siècle - vers une biopolitique - caractérisée par l'engagement de l'Etat qui fait de la gymnastique une discipline d'enseignement, pensée à des fins hygiéniques dans la seconde moitié du XIXe - où le processus réside en fait dans une biologisation progressive des recommandations pratiques. Observée à l'aune de la formulation médicale de l'éducation physique, la biopolitique n'est pas réalisée dans la seconde moitié du XVIIIe, elle se compose lentement aux marges de l'institution scolaire et des gymnastiques pédagogico-militaires pour constituer un projet thérapeutique et hygiénique plus construit après 1850. Abstract : This dissertation analyzes French doctor's involvement in debates and initiatives concerning physical education between 1741 and 1888. Based on a prosopographic inventory of those physicians who participated in the development of physical education, it explores the variety of their discourses with respect to the practice of physical exercises. This investigation relies on a large selection of primary sources: works devoted to medical gymnastic, but also medical treatises related to anatomy, hygiene, therapeutics, physiology, orthopedics, etc. The sources also include articles from the major medical dictionaries and journals of the nineteenth century. These documents are used to explore the socio-scientific mechanisms that underlay physicians' commitment to physical education. Three chronological periods structure medical engagement in the area of physical education. Between 1741 and 1817 the thesis traces the emergence of a questioning; the years 1817 to 1847 represent an « orthopedic moment » in the development of gymnastics; finally between 1847 and 1888, one witnesses a diversification of the legitimation process between medicine and gymnastics. These three moments in the history of « medical and gymnastic discourses » offer a number of similarities: the weight of orthopedics, the ongoing focus on the health of the female body, and the association of these discourses with a « hygienic project ». But differences also distinguish these periods as the medical field became more structured and new medical doctrines became dominant, with the increasing involvement of politics (especially after 1850), and with the changing weight of priorities within physical education (military, athletic, « medical » or pedagogic). Medical discourses centered on the curing of certain diseases (scoliosis or nervous disorders) are analyzed within an ideological configuration marked by the idea of « degeneration » (in the eighteenth century), « pathological anatomy » (in the early nineteenth century) and later « dégénérescence » associated with nervous disorders (after 1850). The dissertation draws on Foucault's historical epistemology to understand how medical recommendations evolve from an anatomopolitics - characterized by a surge in anatomical discourses - toward a biopolitics - characterized by the commitment of the State to introduce gymnastics for hygienic purposes into schools in the second half of the nineteenth century. This process reveals a progressive "biologization" of practical recommendations. The medical discourses about physical education show that Foucault's biopolitical power is not achieved in the second half of the eighteenth century, but develops slowly at the margins of the school system and of pedagogical and military gymnastic, becoming a veritable hygienic and therapeutic project only after 1850.