9 resultados para Buarque, Chico, 1944- Crítica e interpretação

em Université de Lausanne, Switzerland


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Loin d'être « purement allemands », nombre de contes des Grimm réécrivent les contes français largement diffusés en Allemagne au 18e siècle en les « reconfigurant » selon leurs propres paradigmes esthétiques et idéologiques. L'étude introductive de la comparatiste Ute Heidmann montre que ce dialogisme européen est resté peu exploré en raison d'une « scénographie en trompe-l'oeil » qui les présente comme issus du « terroir » hessois. Toutefois, les notes des Grimm (constituées en volume autonome dès 1822), dont une partie importante est traduite et commentée ici pour la première fois en français par Loreto Núñez, indiquent ces intertextes tout en les faisant passer pour des « correspondances » dues à une origine commune. L'étude de Jean Mainil retrace le dialogue intertextuel de Rapunzel (Raiponce) avec Persinette de La Force et Petrosinella de Basile. Les cinq études suivantes de Cyrille François, Nathalie Prince, Pascale Auraix-Jonchière, Jean-Michel Adam et Marcio Venício Barbosa retracent les dialogues intertextuels que les contes des Grimm, eux-mêmes fondamentalement intertextuels, ont sollicité à leur tour dans des textes du 19e et du 20e siècle. Elles montrent comment Hans-Christian Andersen, Jean Lorrain (dont l'étonnant conte Neigefleur est reproduit à la suite de l'étude de Nathalie Prince), Robert Walser, Henry Pourrat et les écrivains brésiliens Millôr Ferandes, Mario Prata, Chico Buarque et Guimarães Rosa inventent de nouvelles formes et des procédés intertextuels originaux en réponse aux contes des Grimm en créant de nouveaux contes originaux comme l'avaient fait les Grimm eux-mêmes en réponse aux narrateurs français. Dans les Mélanges, Veronica Bonanni prolonge ce dossier par une étude consacrée à la traduction par Collodi de L'Oiseau bleue de Marie-Catherine d'Aulnoy, qui procède également d'un véritable dialogue intertextuel.

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RÉSUMÉ En conjuguant les méthodes de l'histoire littéraire, de la sociologie des champs et de l'analyse littéraire, ce mémoire se propose d'étudier l'élaboration de la « posture » de Maurice Blanchot dans l'immédiat après-guerre (1944-1948). Le passé de Blanchot, marqué par des positions politiques d'extrême droite dans les années 30, et dans une certaine mesure encore sous l'Occupation, le conduit à un repositionnement conséquent dans le champ littéraire de la Libération marqué par l'Epuration des écrivains collaborateurs. Ce repositionnement se traduit par l'élaboration de la « posture » de l'écrivain en retrait, qui se présente comme la manifestation d'une autonomie littéraire radicale. Toutefois, cette posture du retrait demeure une forme de participation au champ littéraire et Blanchot, malgré sa volonté d'une parfaite autonomie de son oeuvre vis-à-vis des impératifs économiques ou idéologiques du temps, n'en est pas moins amené à réélaborer ses postulats critiques de même que sa production proprement dite (Le Très-Haut, L'Arrêt de mort), en interaction avec les nouvelles forces dominantes du champ littéraire de la Libération. Il est notamment conduit à se positionner vis-à-vis de la nouvelle avant-garde qui a émergé de la Résistance, dominée par Sartre et ses Temps Modernes, qui promeut un nouveau modèle, celui de l'écrivain engagé.