12 resultados para Arthur (roi)
em Université de Lausanne, Switzerland
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Oeuvre arthurienne en vers du XIIIe siècle, le Romanz du reis Yder n'a guère suscité l'intérêt des chercheurs, excepté pour le comportement singulier du roi Arthur qui démontre de nombreux travers, comme le manquement à ses devoirs royaux, l'avarice ou la jalousie. Pathologique, cette dernière a particulièrement retenu l'attention des médiévistes: dans le récit, Guenièvre est présentée comme une femme aimante et fidèle et les accusations que lui porte Arthur sont donc injustifiées. Notre étude se propose d'observer la jalousie et les autres vices du roi en parallèle d'une autre émotion négative, la colère, qui apparaît avec le héros du roman, Yder. Comme le roi censé représenter un idéal, le chevalier se doit de défendre les traditions courtoises et l'ire semble, dans un premier temps, s'y opposer. Pourtant, au fil de notre analyse, nous verrons au contraire comment elle permet la sauvegarde des valeurs chevaleresques. Instrumentalisée, la colère pousse le personnage d'Yder à s'opposer à la dégénérescence de son souverain. Le jeune homme se fait ainsi le porte-parole d'une nouvelle chevalerie qui doit désormais se construire de façon individuelle, sans ses repères traditionnels et hors de la communauté arthurienne.
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Cet article porte sur la réflexion politique grecque au sujet du principat et sur les relations entre le sophiste Dion de Pruse (40-50 après J.-C. - après 110 ?) et le pouvoir impérial. Il propose une analyse des discours de Dion qui concernent les modèles de royauté : les quatre discours Sur la royauté (Or. I à IV), l'Agamemnon (Or. LVI), le discours Sur la royauté et la tyrannie (Or. LXII). La première partie examine les circonstances de rédaction ou de prononciation des discours, afin de distinguer différentes étapes dans la pensée politique du sophiste et dans son jugement sur la figure de l'empereur. La deuxième partie étudie les deux images du « bon » roi : le roi imparfait, soumis à reddition de compte ; l'Optimus Princeps. Cette seconde image, beaucoup plus développée, est définie à la fois par un ensemble de vertus et par l'imitation du roi des dieux. La troisième partie analyse les objectifs de Dion, compare sa réflexion avec celles des intellectuels romains du Ier et du IIe siècles, dégage sa position complexe à l'égard du principat et de la figure de Trajan. The paper focuses on Greek political thinking on principate as well as on the relations between the sophist Dio of Prusa (40-50 till 100 A.D. ?) and the imperial power. It analyses Dion's speeches on royal models : the four speeches On Kingship (Or. I to IV), the Agamemnon (Or. LVI) as well as the speech On Kingship and Tyranny (Or. LXII). The first part examines under which circumstances these speeches have been drafted and given, in order to highlight the evolution of the sophist's political thinking and his assessment of the figure of emperor. Secondly, the two images of a good king are examined : the imperfect and accountable king on the one hand, the Optimus Princeps on the other. The latter image, more largely developed, is both defined by a collection of virtues and an imitation of the king of gods. The third and last part analyses Dion's objectives, compares his thoughts with the ones of 1st and 2nd centuries Roman intellectuals and sketches his complex standpoint towards the principate and Trajan.
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Puisque les poèmes d'Homère font l'objet d'une lecture politique dans la tradition grecque et qu'ils sont intégrés dans la culture romaine à partir du IIe siècle avant J.-C., cette étude s'interroge sur les liens entre les figures du roi homérique (en particulier celles qui sont tirées de l'Iliade) et l'image du princeps. L'enjeu est d'examiner comment l'idéologie homérique, malléable, a été utilisée pour définir une nouvelle image des principes, par qui-hommes politiques romains ou conseillers grecs-, et pour quelles raisons on y a recouru. Cette recherche concerne les périodes durant lesquelles le régime de Rome est l'objet de réflexions politiques, depuis la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. jusqu'à la fin du Ier siècle ap. J.-C. ; elle part du traité Sur le bon roi selon Homère de Philodème de Gadara, dont l'interprétation est actuellement débattue, pour aboutir au deuxième discours Sur la royauté de Dion de Pruse.
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Enfin traduite en français, l'éthique économique d'Arthur Rich est une somme magistrale, une synthèse unique en son genre, due à l'un des représentants éminents de l'éthique sociale contemporaine. Puisant son inspiration dans la théologie, l'éthique contemporaine et les grands travaux de recherche en économie, l'auteur montre que si le système de l'économie de marché a l'avantage d'être foncièrement réformable, au contraire de toute économie planifiée, il exige des régulations équitables et responsables. Ni marxiste, ni sauvagement libéral, l'auteur ne fait pas non plus de concessions à l'écologie qu'il soumet aux normes de l'éthique sociale et de la justice économique. La synthèse puissante qu'il offre au long des 680 pages de son ouvrage est une des références majeures d'un discours économique d'inspiration chrétienne. Né en 1910 en Suisse alémanique, mort en 1992, Arthur Rich a étudié la théologie après un apprentissage en usine. Ses intérêts l'ont mené vers l'éthique sociale et économique dont il est une figure reconnue dans le monde anglo-saxon.