55 resultados para Andersen, Hans Christian
em Université de Lausanne, Switzerland
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Dans De vilde Svaner (Les cygnes sauvages), conte des Eventyr, fortalte for Børn (Contes, racontés aux enfants), H. C. Andersen raconte une histoire très proche de celle de Die sechs Schwäne (Les six cygnes), des Kinder- und Hausmärchen (Contes de l'enfance et du foyer) des Grimm. On peut fort justement se demander si l'auteur danois ne réécrit pas le Märchen de 1812 lorsqu'il publie son eventyr, en 1838. Mais l'étude de plusieurs récits d'enfants transformés en cygnes - de l'histoire du septième sage du Dolopathos de Jean de Haute-Seille, à la fin du xiie siècle, et Die sieben Schwäne, un Feen-Märchen de 1801, à De elleve Svaner de Winther, en 1823 - montre qu'Andersen réécrit vraisemblablement ce dernier texte danois et que le dialogue intertextuel avec les Grimm s'effectue sur un autre mode. L'auteur des Eventyr, fortalte for Børn se positionne par rapport aux Kinder- und Hausmärchen, développant ainsi une nouvelle conception du genre qui ressort de la comparaison des manières de raconter propres à chaque auteur, leur plume. It is the pen which makes the tale. the Grimm brothers' Die sechs Schwäne and Christian Andersen's De vilde Svaner In De vilde Svaner, a tale from Eventyr, fortale for Børn, H. C. Andersen tells a story that is very close to that of Die sechs Schwäne from the Grimms' Kinder- und Hausmärchen. One could legitimately wonder whether the Danish author was inspired by the 1812 Märchen when he published his own eventyr in 1838. The study of other narratives about children transformed into swans (including the story of the seventh wise man in Jean de Haute-Seille's Dolopathos at the end of the twelth century; Die sieben Schwäne, a Feen-Märchen from 1801; and Winther's 1823 De elleve Svaner) shows that Andersen rewrote this last Danish text and that the intertextual dialogue with the Grimms takes place at another level. Andersen distinguishes himself from the Grimms by developing a new conception of the genre, which becomes clear in his very different way of telling a tale.
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Les contes de Charles Perrault, des frères Jacob et Wilhelm Grimm, et de Hans Christian Andersen sont parmi les plus connus du genre, mais leur rapprochement masque parfois le fait qu'ils n'ont pas été écrits à la même époque, ni dans la même culture, et qu'ils comportent de nombreuses différences, notamment du point de vue thématique. Il y a cependant aussi des textes extrêmement proches dans leurs recueils : « La belle au bois dormant » raconte comme « Dornröschen » (« Rose d'épine ») l'histoire d'une princesse condamnée à dormir cent ans, puis réveillée par un prince ; « Die sechs Schwäne » (« Les six cygnes ») et « De vilde Svaner » (« Les cygnes sauvages ») relatent tous les deux l'histoire d'une princesse à la recherche de ses frères transformés en cygnes par leur belle-mère. Ces cas-là aident à appréhender les différences essentielles entre les textes, mais aussi à mieux comprendre pourquoi, en dépit des différences, ils sont reconnus comme des parangons du genre. Avec une double approche linguistique et comparatiste, cette thèse s'attache à montrer que les auteurs construisent des manières de raconter particulières. Cela concerne par exemple la place du narrateur dans le récit, la logique selon laquelle s'enchaînent les événements, ou encore l'utilisation du discours représenté. Loin de constituer de simples préférences stylistiques, ces stratégies narratives doivent être mises en relation avec un « projet discursif » : en décidant de publier un recueil de contes, comment les auteurs envisagent-ils le genre, et comment se situent-ils dans le contexte littéraire et culturel de l'époque ? Bien que Perrault, les Grimm et Andersen développent chacun un projet différent, ils exploitent tous trois un mode d'énonciation particulier, à la façon d'un discours rapporté : le conte apparaît comme un enchevêtrement de voix où un conteur relate une histoire déjà racontée auparavant, comme s'il rapportait la voix d'un autre conteur, s'inscrivant ainsi dans une tradition où l'on parle toujours à la suite de quelqu'un. L'analyse des différences entre Perrault, les Grimm et Andersen permet ainsi de construire une poétique du genre : écrire un conte, c'est convoquer une tradition populaire et, d'un point de vue énonciatif, c'est inscrire sa voix dans le concert des voix généré par le conte.
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Loin d'être « purement allemands », nombre de contes des Grimm réécrivent les contes français largement diffusés en Allemagne au 18e siècle en les « reconfigurant » selon leurs propres paradigmes esthétiques et idéologiques. L'étude introductive de la comparatiste Ute Heidmann montre que ce dialogisme européen est resté peu exploré en raison d'une « scénographie en trompe-l'oeil » qui les présente comme issus du « terroir » hessois. Toutefois, les notes des Grimm (constituées en volume autonome dès 1822), dont une partie importante est traduite et commentée ici pour la première fois en français par Loreto Núñez, indiquent ces intertextes tout en les faisant passer pour des « correspondances » dues à une origine commune. L'étude de Jean Mainil retrace le dialogue intertextuel de Rapunzel (Raiponce) avec Persinette de La Force et Petrosinella de Basile. Les cinq études suivantes de Cyrille François, Nathalie Prince, Pascale Auraix-Jonchière, Jean-Michel Adam et Marcio Venício Barbosa retracent les dialogues intertextuels que les contes des Grimm, eux-mêmes fondamentalement intertextuels, ont sollicité à leur tour dans des textes du 19e et du 20e siècle. Elles montrent comment Hans-Christian Andersen, Jean Lorrain (dont l'étonnant conte Neigefleur est reproduit à la suite de l'étude de Nathalie Prince), Robert Walser, Henry Pourrat et les écrivains brésiliens Millôr Ferandes, Mario Prata, Chico Buarque et Guimarães Rosa inventent de nouvelles formes et des procédés intertextuels originaux en réponse aux contes des Grimm en créant de nouveaux contes originaux comme l'avaient fait les Grimm eux-mêmes en réponse aux narrateurs français. Dans les Mélanges, Veronica Bonanni prolonge ce dossier par une étude consacrée à la traduction par Collodi de L'Oiseau bleue de Marie-Catherine d'Aulnoy, qui procède également d'un véritable dialogue intertextuel.
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Between 1857 and 1859 Alexandre Dumas published eleven tales from the Brothers Grimm and Hans Christian Andersen's collections in his magazine Le Monte-Cristo. The texts have a particular status, between translation and rewriting. Dumas includes them in a causerie (chat) with the readers of his magazine, and they are framed in a story where an adult tells tales to children. This results in several modifications of the originals-such as the addition of explicative comments-which I study through a comparison of "Petit-Jean et Gros-Jean" and Andersen's "Little Claus and Big Claus." Underrated and forgotten, Dumas's tales are nonetheless representative of his particular style and bear witness to his storytelling skills. They also show similarities between Dumas and Andersen, who actually became acquainted in Paris in 1843.
Making a silent picture speak: Paulinus of Nola, poetic competition, and early christian portraiture
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As the first historian of Christianity, Luke's reliability is vigorously disputed among scholars. The author of the Acts is often accused of being a biased, imprecise, and anti-Jewish historian who created a distorted portrait of Paul. Daniel Marguerat tries to avoid being caught in this true/false quagmire when examining Luke's interpretation of history. Instead he combines different tools - reflection upon historiography, the rules of ancient historians and narrative criticism - to analyse the Acts and gauge the historiographical aims of their author. Marguerat examines the construction of the narrative, the framing of the plot and the characterization, and places his evaluation firmly in the framework of ancient historiography, where history reflects tradition and not documentation. This is a fresh and original approach to the classic themes of Lucan theology: Christianity between Jerusalem and Rome, the image of God, the work of the Spirit, the unity of Luke and the Acts.