24 resultados para Égypte -- Civilisation
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
Quel homme était Jésus ? Petit ou élancé ? Avait-il le parler sec, le geste rond ? Etait-il chauve ou barbu ? Avait-on du plaisir à discuter avec lui ?... Et puis, avait-il attendu le Royaume de Dieu pour tout de suite ? Savait-il qu'il allait mourir ? Et qu'on le ferait Dieu ? Avait-il prévu que l'Eglise viendrait ?... Ces questions, et tant d'autres, ont traversé les siècles. Or voici qu'elles sont en train de reprendre une actualité surprenante. On veut savoir qui était Jésus, le vrai Jésus - regardez donc sur la table des libraires. Alors, un livre de plus ? Pas vraiment. Ce livre, nourri aux recherches historiques les plus récentes, cherche moins à proposer un portrait inédit de Jésus qu'à le décanter des images qui l'ont trop souvent travesti. Car en écoutant ses paraboles, en assistant à ses miracles, en le suivant sur son chemin de croix, on découvre qu'en lui, Dieu s'est rendu proche des hommes et a fait basculer leur histoire. Ainsi, restituer à Jésus toute sa consistance historique, tout son souffle, toute sa vérité : un pari sans doute. Que ce livre osa prendre. Mais un pari tenu. A la mesure de l'empreinte décisive dont l'homme qui venait de Nazareth a marqué notre civilisation. Et de la foi qu'il continue de susciter au coeur de multitudes de croyants.
Resumo:
Cette thèse de doctorat porte sur l'endurant travail d'interprétation auquel Martin Heidegger (1889-1976) s'est livré à propos de la pensée de Hegel (1770-1831), l'un des représentants de ce que l'on appelle « l'idéalisme allemand ». Ce travail d'interprétation résulte et prend place dans ce que Heidegger entend par le mot allemand Aus-einander-setzung : non pas la recherche de points communs entre deux pensées, par-delà des différences particulières qu'il s'agirait dès lors dépasser, mais au contraire la mise en évidence de leurs différends au sein même d'une appartenance commune à la pensée européo-occidentale. Notre présent travail s'est donné trois tâches : reconstruire l'explication de Heidegger avec Hegel qui se déroule sur près de quarante ans et qui se trouve éparpillée dans une multitude de textes d'époques et de statuts fort divers ; réfléchir et exposer le sens et les enjeux d'une telle explication ; indiquer et mettre à l'épreuve, par une étude immanente de plusieurs textes du corpus hégélien, l'apport de la phénoménologie herméneutique heideggerienne à l'intelligibilité actuelle de la pensée hégélienne. La pensée occidentale, qui a pour nom la philosophie, s'interroge toujours d'une manière ou d'une autre à propos de l'être. Et cela, à partir de Platon, dans un mouvement métaphysique qui va de ce qui est ou de l'étant à son être, ce dernier étant lui-même compris comme le genre commun de l'étant, soit comme « étantité (ousía, Seiendheit) ». Chez Hegel, cette manière bimillénaire de s'enquérir ainsi de l'être de l'étant parvient à son aboutissement, dans une compréhension dialectico-spéculative de l'être en tant que ce processus d'autocompréhension et d'autoproduction que Hegel nomme « l'esprit absolu ». À partir de cet aboutissement, de l'être, il n'en sera plus rien pour la pensée occidentale - « dernière fumée d'une réalité s'évaporant » dira Nietzsche. C'est ce phénomène, nommé par Heidegger « l'oubli de l'être (die Seinsvergessenheit) », qui constituera pour lui la motivation centrale de sa tentative de commencer autrement à penser l'être : dans un mouvement qui ne va plus de l'étant à l'être en tant qu'étantité, mais de l'être (Sein ou Seyn) à l'étant : où cela, qui d'ores et déjà se refuse (sich verweigert) à être un étant, ouvre par là même la possibilité à l'étant d'être ce qu'il est en propre. L'être est alors pensé en tant qu'Ereignis, cela qui advient en appropriant, c'est-à-dire en conduisant l'homme et l'étant à leur propre. Notre travail distingue, dans la lecture heideggerienne de Hegel, deux grandes périodes. Cellesci sont solidaires des deux manières non-métaphysiques d'élaborer la question de l'être qui rythment le chemin de pensée de Heidegger (la première ayant abouti à une impasse) : 1°) l'élaboration horizontaletranscendantale de la question de l'être, centrée sur le premier Hauptwerk de Heidegger de 1927, Être et temps, où la question de l'être est considérée primordialement à partir de ce phénomène qu'est l'entente qu'a l'homme de son être et de son destin qui est celui d'être l'espace ouvert, le là pour l'être en général (Dasein) ; 2°) l'élaboration destinale (seynsgeschichtliche) de la question de l'être, centrée sur le deuxième Hauptwerk de Heidegger que sont les Apports à la philosophie (Beiträge zur Philosophie) (1936- 1938), où la question de l'être est considérée cette fois à partir de l'être lui-même en tant qu'Ereignis. Dans l'interprétation horizontale-transcendantale de Hegel, Heidegger oppose à l'être hégélien en tant qu'esprit absolu, éternel et infini, la transcendance finie du rapport temporel de l'homme à l'être. L'explication se concentre ainsi sur les notions de finitude (chapitre II de notre thèse), de transcendance (chapitre III) et de temporalité (chapitre IV), dans laquelle Heidegger fait jouer son interprétation de Kant contre Hegel. Dans l'interprétation destinale de Hegel, qui est l'interprétation décisive, Hegel est compris, dans la perspective de l'histoire-destinée de l'estre (die Geschichte des Seyns), comme celui qui accomplit ce qui se trouve au coeur même de cette histoire-destinée, dès Héraclite et Parménide : le refus qu'a l'homme occidental de prendre en garde la nihilité (Nichthaftigkeit) de l'être. Hegel serait ainsi celui qui accomplit l'occidental refus du refus (Verweigerung) de l'être. Heidegger repère le site de cet accomplissement hégélien dans la conception dialectico-spéculative de la négativité, laquelle en tant que « négativité absolue (absolute Negativität) » constitue le coeur et l'âme de l'être qu'est le processus de l'esprit absolu (chapitre V). L'enjeu de l'interprétation heideggerienne de Hegel devient dès lors de montrer qu'une négativité plus originaire que la négativité absolue se trouve à l'oeuvre en l'être, une négativité non dialectique que nous avons nommé la « négativité abyssale » (chapitre VII). C'est de la compréhension et l'élaboration de cette dernière que dépend la possibilité pour la pensée occidentale de surmonter une bonne fois le nihilisme - gisant au coeur de la métaphysique - tel qu'il se déchaîne actuellement dans la civilisation technique devenue aujourd'hui planétaire (chapitre VI). Tels sont selon nous le sens et l'enjeu derniers de l'explication de Heidegger avec Hegel.
Resumo:
Ce livre montre qu'il n'existe pas de différence fondamentale entre les mouvements protestataires dans les sociétés musulmanes et ceux qui surviennent ailleurs. Par sa réflexion sur le partage entre "conduites infrapolitiques" et action organisée, mouvements religieux et mouvements politiques, réseaux informels et processus de mobilisation, au Maroc, en Égypte, en Iran, en Irak ou en Palestine, ce livre renouvelle, à un moment clé, la compréhension des mouvements sociaux dans les pays musulmans.
Resumo:
(Résumé de l'ouvrage) Nos sociétés contemporaines, à l'heure de la mondialisation, ont-elles perdu le sens de l'hospitalité ? Qu'en est-il de ses fonctions et de ses figures à la fois morales, politiques, religieuses et imaginaires ? Lorsque Ulysse abordait un nouveau rivage, la même question revenait : Vais-je trouver des brutes, des sauvages sans justice ou des hommes hospitaliers craignant les dieux ? L'hospitalité a toujours été signe de civilisation et d'humanité, et les pérégrinations d'Ulysse ont su dresser une géographie imaginaire du monde humain, dessinant les contours et traçant les limites de la culture et de la nature. Considérant qu'il est urgent de retrouver cette mémoire hospitalière du monde humain, plus de quatre-vingt-dix auteurs du monde entier ont rassemblé leurs savoirs des us et coutumes, des lieux, des cultures, des représentations, des mythes et des oeuvres d'art qui font de l'hospitalité la plus indispensable des valeurs humaines. Philosophes, historiens, ethnologues, littéraires, linguistes... invitent le lecteur, leur hôte, à découvrir le vaste parcours ouvert des significations et des pratiques de l'accueil dans l'histoire culturelle. Have modern day societies in this era of globalization forgotten the sense of hospitality? Hospitality is a principle which used to play a major social function, with its symbolic, ethical, political and religious figures. This book is designed to preserve the memory of the tradition of hospitality. To that end 90 authors from throughout the world have collaborated to present this exhaustive encyclopedia of the places, the customs, the cultures, the myths and the artistic representations of hospitality, all of which bear witness to its importance as a human value. Philosophers, historians, ethnologists, writers, linguists welcome the reader to discover the place that hospitality has had in cultural history, in terms of both how and why it was practised. - This book offers a fivefold treatment of the perennial tradition of hospitality: - Definitions - Civilizations (throughout history and across religions and cultures) - Institutions and places of hospitality, both real and imaginary (castles, hospitals, gardens, churches, etc.) - Myths, figures and artistic representation - Philosophy, politics and society.
Resumo:
(Résumé de l'ouvrage) In a world society ruled by economic globalisation, by political interests and theories such as Huntington's «clash of civilisations» that widen the gap between the North and the South, the question should be asked of the role of the religion. To what extent religion and politics can work together? Can faith still be thought as a means of saving the world? Considering that Christianity, Islam and Judaism have much in common, this collection of miscellanies wonders if these religions can join their forces for public benefit. Senior and junior scholars from all over the world, gathered for an interdisciplinary seminar, analyse the contemporary international relationships and geopolitics through the prism of religion, discussing whether it can provide practical solutions to solve conflicts and increase the respect of human rights.
Resumo:
Les événements ayant secoué l'Égypte au début de l'année 2011, et ayant pris depuis le nom de « Révolution du 25 janvier », soulèvent de nombreuses questions. Parmi celles-ci, l'interrogation sur la participation massive d'une population considérée comme apathique ou dépolitisée est centrale. En effet, on peut penser qu'il n'y a rien de particulièrement « révolutionnaire » à voir des militants aguerris protester collectivement une énième fois. En revanche, élucider le passage à l'action de ces dizaines de milliers de personnes qui n'avaient jamais participé politiquement pose problème. Cet article tente de contribuer à la compréhension de ce phénomène à partir de l'étude localisée de la mobilisation de jeunes Cairotes fin janvier/début février 2011.
Resumo:
Le présent volume réunit les conférences plénières et une sélection de contributions choisies parmi les plus intéressantes et les plus représentatives des quatre axes de recherche proposés pour le XIIe Congrès de l'International Courtly Literature Society qui s'est tenu aux Universités de Lausanne et de Genève du 29 juillet au 4 août 2007 : - Mythologie courtoise convie à une interrogation sur les implications mythiques de la passion amoureuse, qu'elle marque les aventures de Tristan, de Merlin, de Morgane ou d'Enée ; - Mises en scène du pouvoir examine la capacité à l'autoreprésentation mythique du prince et de la cour, du XIIe au XVe siècle, en Italie aussi bien qu'en France ou en Allemagne ; - Figures exemplaires étudie les modèles culturels actifs dans la construction de héros romanesques dont l'exemplarité est volontiers mise au service d'une utilitas politique ; - Débattre d'amour met en lumière l'importance du débat dans la littérature du Moyen Age finissant, aussi bien dans le sillage du Roman de la Rose qu'à travers les échos suscités par l'oeuvre d'Alain Chartier. Rassemblant des chercheurs d'horizons intellectuels divers, réunis par leur intérêt commun pour la culture courtoise, le volume permet de confronter, dans leur actualité la plus immédiate, les différentes approches de la recherche sur l'art, la littérature et l'histoire du Moyen Age. Son propos, résolument interdisciplinaire, consiste à identifier les problèmes que suscite la notion de mythe, que l'on comprend ici comme une manifestation artistique ou politique, par laquelle une personne ou un événement sont arrachés à la contingence historique pour être chargé d'une valeur symbolique qui leur confère le statut de modèle. Il rend aussi compte de la dimension européenne d'une civilisation en mouvement dont les échos se font entendre jusqu'au XVIe siècle. Enfin, les éditeurs entendent nourrir le débat en l'affranchissant des frontières qui séparent habituellement les domaines des études médiévales.