410 resultados para Traitement du cancer


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Contexte Lié au vieillissement et à la sédentarisation de la population, ainsi qu'à la chronicisation du cancer, l'emploi de cathéters veineux centraux permanents (CVCP) n'a cessé d'augmenter. La complication majeure de ces dispositifs, induisant de forts taux de morbi-mortalité, est l'infection. Actuellement, le diagnostic de ces infections reste surtout basé sur la clinique et les hémocultures. Lorsque le doute persiste, une ablation chirurgicale suivie de la mise en culture des prélèvements chirurgicaux et du cathéter permettent de poser le diagnostic. En clinique, après ces examens, nous constatons que seule la moitié des cathéters retirés étaient réellement infectés. Alors que la tomographie par émission de positons fusionnée à la tomographie (PET/CT) a montré de bons résultats dans la détection des infections chroniques, la valeur diagnostique du PET/CT au fluorodeoxyglucose marqué au 18F (18F-FDG) pour les infections de CVCP n'a encore jamais été déterminée dans une étude prospective. Objectifs Au travers de cette étude prospective, ouverte et monocentrique, nous chercherons à connaître la valeur diagnostique du PET/CT au 18F-FDG dans la détection d'infections de CVCP et ainsi d'en déterminer son utilité. Nous essaierons aussi de déterminer la différence de valeur diagnostique du PET/CT au 18F-FDG par rapport aux méthodes conventionnelles (paramètres cliniques et culture du liquide d'aspiration), afin de se déterminer sur l'éventuelle utilité diagnostique de celui-ci. Méthodes Cadre : Etude prospective d'au moins 20 patients, avec 2 groupes contrôles d'au moins 10 patients ayant chacun respectivement une faible et une forte probabilité d'infection, soit au moins 40 patients au total. Population : patients adultes avec CVCP devant être retiré. Cette étude prévoit un examen PET/CT au 18F-FDG effectué auprès de patients nécessitant une ablation de CVCP sur suspicion d'infection, sans confirmation possible par les moyens diagnostiques non chirurgicaux. Deux acquisitions seront réalisées 45 et 70 minutes après l'injection de 5,5MBq/Kg de 18F-FDG. Le groupe contrôle à faible probabilité d'infection, sera formé de patients bénéficiant de l'ablation définitive d'un CVCP pour fin de traitement durant le laps de temps de l'étude, et ayant bénéficié au préalable d'un examen PET/CT pour raison X. Après avoir retiré chirurgicalement le CVCP, nous utiliserons la culture microbiologique des deux extrémités du CVCP comme étalon d'or (gold standard) de l'infection. Le groupe contrôle à forte probabilité d'infection sera formé de patients nécessitant une ablation de CVCP sur infection de CVCP confirmée par les moyens diagnostiques non chirurgicaux (culture positive du liquide de l'aspiration). Lors de l'examen PET/CT, ces patients auront aussi deux acquisitions réalisées 45 et 70 minutes après l'injection de 5,5MBq/Kg de 18F-FDG. Les résultats de ces examens seront évalués par deux spécialistes en médecine nucléaire qui détermineront le niveau de suspicion de l'infection sur une échelle de Likert allant de I à V, sur la base du nombre de foyers, de la localisation du foyer, de l'intensité de la captation de 18F-FDG au voisinage du cathéter et du rapport tissu/arrière-plan. Par la suite, nous retirerons chirurgicalement le CVCP. Nous utiliserons la culture microbiologique du pus (si présent), des deux extrémités du CVCP ainsi que l'histologie des tissus formant un tunnel autour du cathéter comme étalon d'or de l'infection. Les résultats seront analysés à l'aide de courbes ROC (Receiver Operating Characteristic) afin de déterminer la valeur diagnostique du PET/CT dans l'infection de CVCP. Les résultats des examens des patients avec suspicion clinique d'infection seront ensuite analysés séparément, afin de déterminer la différence de valeur diagnostique du PET/CT au 18F-FDG par rapport aux méthodes conventionnelles. Résultats escomptés Ce projet veut chercher à savoir si le PET/CT au 18F-FDG peut être un moyen diagnostique valide dans les infections de CVCP, s'avérer utile lorsque les autres moyens diagnostiques sont non conclusifs. Plus-value escomptée Actuellement, lors d'incertitude sur le diagnostic d'infection de CVCP, une opération chirurgicale est effectuée à titre préventif afin d'enlever le cathéter en cause, cependant seulement la moitié de ces cathéters sont réellement infectés en pratique. Le PET/CT au 18F-FDG, grâce à sa sensibilité élevée et probablement une bonne valeur prédictive négative, pourrait éviter à une partie des patients un retrait inutile du cathéter, diminuant ainsi les risques chirurgicaux et les coûts liés à de telles opérations, tout en préservant le capital d'accès vasculaire futur.

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Les cancers du cavum ont une incidence d'environ 0,5 cas par an et par 100 000 habitants pour les hommes en France, mais sont endémiques dans des régions comme l'Asie du Sud-Est. La prise en charge thérapeutique par radiothérapie exclusive, qui a longtemps été le standard, permet d'obtenir des taux de contrôle local pour les stades T3-T4 de l'ordre de 50 à 75 % des cas. Les techniques d'irradiation en modulation d'intensité permettent une excellente couverture dosimétrique avec une meilleure protection des organes à risque et doivent être privilégiées. L'apport d'une chimiothérapie concomitante à l'IMRT améliore significativement les taux de survie globale qui sont supérieurs ou égaux à 75 % à cinq ans dans les stades avancés. Dans la pratique courante, une radiochimiothérapie concomitante à base de sels de platine est réalisée mais la place des cures néoadjuvantes et/ou adjuvantes est discutée dans le but principal de diminuer les rechutes à distance, des études sont en cours. Enfin, la surveillance doit être axée sur la détection précoce de rechutes locales potentiellement curables et sur la prise en charge des séquelles thérapeutiques à long terme. Cancer of the nasopharynx is an uncommon malignancy in France (incidence = 0.5/year/100,000 men) but is endemic in areas like in South-East Asia. Exclusive radiation therapy used to be the standard and results in local control rates for T3-T4 tumors around 50-75 %. Intensity-modulated radiotherapy (IMRT) improves tumor coverage with a sparing of organs at risk and has to be privileged. Concurrent chemotherapy with IMRT achieved significant survival benefice with 5-year overall survival above 75 %. Concurrent radiochemotherapy with platinium is the most frequent scheme but induction and adjuvant chemotherapies are discussed to reduce distant failure: studies are currently ongoing. Follow-up aims to detect early local failures with a chance of cure and to manage long-term toxicities.

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Cancer-testis (CT) antigens comprise families of tumor-associated antigens that are immunogenic in patients with various cancers. Their restricted expression makes them attractive targets for immunotherapy. The aim of this study was to determine the expression of several CT genes and evaluate their prognostic value in head and neck squamous cell carcinoma (HNSCC). The pattern and level of expression of 12 CT genes (MAGE-A1, MAGE-A3, MAGE-A4, MAGE-A10, MAGE-C2, NY-ESO-1, LAGE-1, SSX-2, SSX-4, BAGE, GAGE-1/2, GAGE-3/4) and the tumor-associated antigen encoding genes PRAME, HERV-K-MEL, and NA-17A were evaluated by RT-PCR in a panel of 57 primary HNSCC. Over 80% of the tumors expressed at least 1 CT gene. Coexpression of three or more genes was detected in 59% of the patients. MAGE-A4 (60%), MAGE-A3 (51%), PRAME (49%) and HERV-K-MEL (42%) were the most frequently expressed genes. Overall, the pattern of expression of CT genes indicated a coordinate regulation; however there was no correlation between expression of MAGE-A3/A4 and BORIS, a gene whose product has been implicated in CT gene activation. The presence of MAGE-A and NY-ESO-1 proteins was verified by immunohistochemistry. Analysis of the correlation between mRNA expression of CT genes with clinico-pathological characteristics and clinical outcome revealed that patients with tumors positive for MAGE-A4 or multiple CT gene expression had a poorer overall survival. Furthermore, MAGE-A4 mRNA positivity was prognostic of poor outcome independent of clinical parameters. These findings indicate that expression of CT genes is associated with a more malignant phenotype and suggest their usefulness as prognostic markers in HNSCC.

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Incidence registration and survival data for non-melanocytic skin neoplasms and cutaneous melanoma have been abstracted from the population-based system of the Cancer Registry of the Swiss Canton of Vaud, which has been operating in a particularly favourable environment, since the large majority of cutaneous lesions resected in the area are examined by a pathologist. Among the 5,712 cases registered, 66.7% were basal-cell carcinomas, 20.6% squamous-cell cancers, 9.3% cutaneous melanomas and 3.4% other miscellaneous histological types. The distribution by histological type did not differ appreciably in the 2 sexes, but there were marked inter-sex differences as regards anatomical site. In both sexes, head and neck was by far the commonest localization for non-melanomatous neoplasms (69 to 81% of all incident cases), followed by trunk for basal-cell cancers (18% in males, 15% in females) and upper limb for squamous-cell (10% in males, 17% in females). The distribution of skin melanomas differed considerably between the 2 sexes, by far the commonest site being the trunk for males (45% of cases) and lower limbs for females (40%), followed by head and neck (22% in both sexes). Incidence rates for both basal- and squamous-cell cancers increased with age, and rates were higher in males for each localization except the lower limb. In contrast, incidence for melanoma was higher in females, and incidence rates did not increase with age above 55 years for all sites except head and neck. This can be interpreted in terms of cohort effect, since mortality from melanoma has substantially increased in Switzerland across subsequent birth cohorts. Although this study is essentially descriptive, accurate inspection of these data provides some support for the major aetiological hypotheses of skin carcinogenesis, i.e., the observation that the large majority of basal- and squamous-cell cancers arise on the head and neck confirms the importance of long-term ultraviolet exposure; the relative excess of squamous-cell as compared to basal-cell neoplasms on the upper limb may suggest the role of exposure to other (chemical) carcinogens; and the proportional excess of melanomas on the trunk in males and lower limb in females further indicates that intermittent exposure to sunlight is probably the relevant aetiologic factor for melanocytic skin neoplasms.

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Summary: Detailed knowledge on tumor antigen expression and specific immune cells is required for a rational design of immunotherapy for patients with tumor invaded liver. In this study, we confirmed that Cancer/Testis (CT) tumor-associated antigens are frequently expressed in hepatocellular carcinoma (HCC) and searched for the presence of CD8+ T cells specific for these antigens. In 2/10 HLA-A2+ patients with HCC, we found that MAGE-A10 and/or SSX-2 specific CD8+ T cells naturally responded to the disease, since they were enriched in tumor lesions but not in non-tumoral liver. Isolated T cells specifically and strongly killed tumor cells in vitro, suggesting that these CTL were selected in vivo for high avidity antigen recognition, providing the rational for specific immunotherapy of HCC, based on immunization with CT antigens such as MAGE-Al 0 and SSX-2. Type 1 NKT cells express an invariant TCR α chain (Vα24.1α18, paired with Vβ11 in human) and share a specific reactivity to αGalactosylceramide (αGC) presented by CD1d. These cells can display paradoxical immuno-regulatory properties including strong anti-tumor effects upon αGC administration in murine models. To understand why NKT cells were not sufficiently protective against tumor development in patients with tumor invaded liver, we characterized the diversity of Vα24/Vβ11 NKT cells in healthy donors (HD) and cancer patients: NKT cells from HD and patients were generally diverse in terms of TCR β chain (Vβ11) variability and NKT cells from HD showed a variable recognition of αGC loaded CD 1 d multimers. Vα24/ Vβ11 NKT cells can be divided in 3 populations, the CD4, DN (CD4-/CD8-) and CD8 NKT cell subsets that show distinct ability of cytokine production. In addition, our functional analysis revealed that DN and CD8 subsets displayed a higher cytolytic potential and a weaker IFNγ release than the CD4 NKT cell subset. NKT cell subsets were variably represented in the blood of HD and cancer patients. However, HD with high NKT cell frequencies displayed an enrichment of the DN and CD8 subsets, and few of them were suggestive of an oligoclonal expansion in vivo. Comparable NKT cell frequencies were found between blood, non-tumoral liver and tumor of patients. In contrast, we identified a gradual enrichment of CD4 NKT cells from blood to the liver and to the tumor, together with a decrease of DN and CD8 NKT cell subsets. Most patient derived NKT cells were unresponsive upon αGalactosylceramide stimulation ex vivo; NKT cells from few patients displayed a weak responsiveness with different cytokine polarization. The NKT cell repertoire was thus different in tumor tissue, suggesting that CD4 NKT cells infiltrating tumors may be detrimental for protection against tumors and instead may favour the tumor growth/recurrence as recently reported in mice. Résumé en français scientifique : Afin de développer le traitement des patients porteurs d'une tumeur dans le foie par immunothérapie, de nouvelles connaissances sont requises concernant l'expression d'antigènes par les tumeurs et les cellules immunitaires spécifiques de ces antigènes. Nous avons vérifié que des antigènes associés aux tumeurs, tels que les antigènes « Cancer-Testis » (CT), sont fréquemment exprimés par le carcinome hepatocéllulaire (CHC). La recherche de lymphocytes T CD8+ spécifiques (CTL) de ces antigènes a révélé que des CTL spécifiques de MAGE-A10 et/ou SSX-2 ont répondu naturellement à la tumeur chez 2/10 patients étudiés. Ces cellules étaient présentes dans les lésions tumorales mais pas dans le foie adjacent. De plus, ces CTL ont démontré une activité cytolytique forte et spécifique contre les cellules tumorales in vitro, ce qui suggère que ces CTL ont été sélectionnés pour une haute avidité de reconnaissance de l'antigène in vivo. Ces données fournissent une base pour l'immunothérapie spécifique du CHC, en proposant de cibler les antigènes CT tels que MAGE-A10 ou SSX-2. Les cellules NKT de type 1 ont une chaîne α de TCR qui est invariante (chez l'homme, Vα24Jα18, apparié avec Vβ11) et reconnaissent spécifiquement l'αGalactosylceramide (αGC) présenté par CD1d. Ces cellules ont des propriétés immuno¬régulatrices qui peuvent être parfois contradictoires et leur activation par l'αGC induit une forte protection anti-tumorale chez la souris: Afin de comprendre pourquoi ces cellules ne sont pas assez protectrices contre le développement des tumeurs dans le foie chez l'homme, nous avons étudié la diversité des cellules NKT Vα24/Vβ11 d'individus sains (IS) et de patients cancéreux. Les cellules NKT peuvent être sous-divisées en 3 populations : Les CD4, DN (CD4- /CD8-) ou CDS, qui ont la capacité de produire des cytokines différentes. Nos analyses fonctionnelles ont aussi révélé que les sous-populations DN et CD8 ont un potentiel cytolytique plus élevé et une production d'IFNγ plus faible que la sous-population CD4. Ces sous-populations sont représentées de manière variable dans le sang des IS ou des patients. Cependant, les IS avec un taux élevé de cellules NKT ont un enrichissement des sous- populations DN ou CDS, et certains suggèrent qu'il s'agit d'une expansion oligo-clonale in vivo. Les patients avaient des fréquences comparables de cellules NKT entre le sang, le foie et la tumeur. Par contre, la sous-population CD4 était progressivement enrichie du sang vers le foie et la tumeur, tandis que les sous-populations DN ou CD8 était perdues. La plupart des cellules NKT des patients ne réagissaient pas lors de stimulation avec l'αGC ex vivo et les cellules NKT de quelques patients répondaient faiblement et avec des polarisations de cytokines différentes. Ces données suggèrent que les cellules NKT CD4, prédominantes dans les tumeurs, sont inefficaces pour la lutte anti-tumorale et pourraient même favoriser la croissance ou la récurrence tumorale. Donc, une mobilisation spécifique des cellules NKT CD4 négatives par immunothérapie pourrait favoriser l'immunité contre des tumeurs chez l'homme. Résumé en français pour un large public Au sein des globules blancs, les lymphocytes T expriment un récepteur (le TCR), qui est propre à chacun d'entre eux et leur permet d'accrocher de manière très spécifique une molécule appelée antigène. Ce TCR est employé par les lymphocytes pour inspecter les antigènes associés avec des molécules présentatrices à la surface des autres cellules. Les lymphocytes T CD8 reconnaissent un fragment de protéine (ou peptide), qui est présenté par une des molécules du Complexe Majeur d'Histocompatibilité de classe I et tuent la cellule qui présente ce peptide. Ils sont ainsi bien adaptés pour éliminer les cellules qui présentent un peptide issu d'un virus quand la cellule est infectée. D'autres cellules T CD8 reconnaissent des peptides comme les antigènes CT, qui sont produits anormalement par les cellules cancéreuses. Nous avons confirmé que les antigènes CT sont fréquemment exprimés par le cancer du foie. Nous avons également identifié des cellules T CD8 spécifiques d'antigènes CT dans la tumeur, mais pas dans le foie normal de 2 patients sur 10. Cela signifie que ces lymphocytes peuvent être naturellement activés contre la tumeur et sont capables de la trouver. De plus les lymphocytes issus d'un patient ont démontré une forte sensibilité pour reconnaître l'antigène et tuent spécifiquement les cellules tumorales. Les antigènes CT représentent donc des cibles intéressantes qui pourront être intégrés dans des vaccins thérapeutiques du cancer du foie. De cette manière, les cellules T CD8 du patient lui-même pourront être induites à détruire de manière spécifique les cellules cancéreuses. Un nouveau type de lymphocytes T a été récemment découvert: les lymphocytes NKT. Quand ils reconnaissent un glycolipide présenté par la molécule CD1d, ils sont capables, de manière encore incomprise, d'initier, d'augmenter, ou à l'inverse d'inhiber la défense immunitaire. Ces cellules NKT ont démontré qu'elles jouent un rôle important dans la défense contre les tumeurs et particulièrement dans le foie des souris. Nous avons étudié les cellules NKT de patients atteints d'une tumeur dans le foie, afin de comprendre pourquoi elles ne sont pas assez protectrice chez l'homme. Les lymphocytes NKT peuvent être sous-divisés en 3 populations: Les CD4, les DN (CD4-/CD8-) et les CD8. Ces 3 classes de NKT peuvent produire différents signaux chimiques appelés cytokines. Contrairement aux cellules NKT DN ou CDS, seules les cellules NKT CD4 sont capables de produire des cytokines qui sont défavorables pour la défense anti-tumorale. Par ailleurs nous avons trouvé que les cellules NKT CD4 tuent moins bien les cellules cancéreuses que les cellules NKT DN ou CD8. L'analyse des cellules NKT, fraîchement extraites du sang, du foie et de la tumeur de patients a révélé que les cellules NKT CD4 sont progressivement enrichies du sang vers le foie et la tumeur. La large prédominance des NKT CD4 à l'intérieur des tumeurs suggère que, chez l'homme, ces cellules sont inappropriées pour la lutte anti-tumorale. Par ailleurs, la plupart des cellules NKT de patients n'étaient pas capables de produire des cytokines après stimulation avec un antigène. Cela explique également pourquoi ces cellules ne protègent pas contre les tumeurs dans le foie.

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Malgré les nombreux progrès effectués dans la compréhension du cancer, cette maladie reste encore souvent incurable.¦Récemment, il a été démontré qu'afin de progresser un cancer doit développer de nouveaux vaisseaux sanguins lors d'un processus appelé angiogenèse tumorale. Il a aussi été démontré que l'inhibition de ce processus réduisait la croissance tumorale et de ce fait représente une importante cible thérapeutique contre le cancer.¦Les mécanismes impliqués dans l'angiogenèse tumorale ont été partiellement caractérisés et impliquent la prolifération, la survie et la migration des cellules endothéliales, cellules qui forment la paroi des vaisseaux sanguins. Quelques molécules régulant ces fonctions endothéliales ont été identifiées. Parmi celle-ci, une protéine intracellulaire appelée mTOR joue un rôle important dans l'angiogenèse tumorale. En effet, l'inhibition de mTOR par des molécules telle que la rapamycine, réduit l'angiogenèse dans de nombreux modèles expérimentaux ainsi que dans les tumeurs de patients traités par ces inhibiteurs.¦Notre étude montre toutefois que l'inhibition de mTOR dans les cellules endothéliales induit l'activation d'autres molécules comme la MAPK qui favorise la prolifération et la survie endothéliale et de ce fait réduit la capacité anti-angiogénique des inhibiteurs de mTOR. De plus, nous avons montré que le traitement de cellules endothéliales par des inhibiteurs de mTOR en combinaison avec des inhibiteurs de MAPK diminuait la prolifération, la survie et la migration endothéliales de manière additive comparée à une inhibition de mTOR ou de MAPK seule. Nous avons obtenu des résultats similaires dans un modèle d'angiogenèse in vitro. Finalement, nos résultats ont été confirmés in vivo dans un modèle de xénogreffe tumorale chez la souris immuno-compromise. Un traitement combiné d'inhibiteurs de mTOR et de MAPK produisait un effet anti-angiogénique supérieur à un traitement d'inhibiteur de mTOR ou de MAPK seul chez les souris immuno-compromises porteuses de tumeurs sous-cutanées.¦En résumé, nos résultats montrent que l'inhibition de mTOR dans les cellules endothéliales induit l'activation de MAPK qui compromet l'efficacité anti-angiogénique des inhibiteurs de mTOR. Ils démontrent également que la combinaison d'inhibiteurs de mTOR et de MAPK induit une efficacité anti-angiogénique supérieure à une inhibition de mTOR ou de MAPK seule. Nous proposons ainsi que l'utilisation de protocoles thérapeutiques qui bloquent à la fois mTOR et MAPK représente une approche prometteuse pour bloquer l'angiogenèse tumorale et donc la progression tumorale et mérite d'être évaluée chez les patients souffrant de cancers.

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Cancer testis antigens (CTAs) are expressed in a variety of malignant tumors but not in any normal adult tissues except germ cells and occasionally placenta. Because of this tumor-associated pattern of expression, CTAs are regarded as potential vaccine targets. The expression of CTAs in gastrointestinal stromal tumors (GIST) has not been analyzed systematically previously. The present study was performed to analyze the expression of CTA in GIST and to determine if CTA expression correlates with prognosis. Thirty-five GIST patients were retrospectively analyzed for their expression of CTAs by immunohistochemistry using the following monoclonal antibodies (mAb/antigen): MA454/MAGE-A1, M3H67/MAGE-A3, 57B/MAGE-A4, CT7-33/MAGE-C1 and E978/NY-ESO-1. Fourteen tumors (40%) expressed 1 or more of the 5 CTAs tested. Fourteen percent (n = 5/35) were positive for MAGE-A1, MAGE-A3 or MAGE-A4, respectively. Twenty-six percent (n = 9/35) stained positive for MAGE-C1 and 20% (n = 7/35) for NY-ESO-1. A highly significant correlation between CTA expression and tumor recurrence risk was observed (71% vs. 29%; p = 0.027). In our study population, the high-risk GIST expressed CTAs more frequently than low-risk GIST (p = 0.012). High-risk GISTs which stained positive for at least 1 CTA, recurred in 100% (n = 25) of the cases. This is the first study analyzing CTA expression in GIST and its prognostic value for recurrence. The CTA staining could add information to the individual patient prognosis and represent an interesting target for future treatment strategies.

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Intrauterine devices (IUDs), long-acting and reversible contraceptives, induce a number of immunological and biochemical changes in the uterine environment that could affect endometrial cancer (EC) risk. We addressed this relationship through a pooled analysis of data collected in the Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium. We combined individual-level data from 4 cohort and 14 case-control studies, in total 8,801 EC cases and 15,357 controls. Using multivariable logistic regression, we estimated pooled odds ratios (pooled-ORs) and 95% confidence intervals (CIs) for EC risk associated with ever use, type of device, ages at first and last use, duration of use and time since last use, stratified by study and adjusted for confounders. Ever use of IUDs was inversely related to EC risk (pooled-OR = 0.81, 95% CI = 0.74-0.90). Compared with never use, reduced risk of EC was observed for inert IUDs (pooled-OR = 0.69, 95% CI = 0.58-0.82), older age at first use (≥35 years pooled-OR = 0.53, 95% CI = 0.43-0.67), older age at last use (≥45 years pooled-OR = 0.60, 95% CI = 0.50-0.72), longer duration of use (≥10 years pooled-OR = 0.61, 95% CI = 0.52-0.71) and recent use (within 1 year of study entry pooled-OR = 0.39, 95% CI = 0.30-0.49). Future studies are needed to assess the respective roles of detection biases and biologic effects related to foreign body responses in the endometrium, heavier bleeding (and increased clearance of carcinogenic cells) and localized hormonal changes.

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A considerable public concern about cancer risk from acrylamide-rich foods followed the announcement that high concentrations of acrylamide are found in fried potatoes and potato chips and, more generally, in starch-containing foods cooked at high temperatures. From a series of hospital-based case-control studies conducted in Italy and Switzerland between 1991 and 2000, we have analyzed the relation between intake of fried/baked potatoes and cancer risk. The cancer sites considered were oral cavity and pharynx (749 cases, 1772 controls), esophagus (395 cases, 1066 controls), larynx (527 cases, 1297 controls), large bowel (1225 colon and 728 rectum cases, 4154 controls), breast (2569 cases, 2588 controls) and ovary (1031 cases, 2411 controls). All cancer cases were incident and histologically confirmed. Controls were subjects admitted to the same network of hospitals of cases for acute, non-neoplastic conditions. All the odds ratios (OR) for the highest vs. the lowest tertile of intake ranged between 0.8-1.1. We found no evidence of interaction with age, gender, alcohol and tobacco use. Our data provide reassuring evidence for the lack of an important association between consumption of fried/baked potatoes and cancer risk.

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Anti-angiogenic therapies are currently in cancer clinical trials, but to date there are no established tests for evaluating the angiogenic status of a patient. We measured 11 circulating angiogenesis-associated molecules in cancer patients before and after local treatment. The purpose of our study was to screen for possible relationships among the different molecules and between individual molecules and tumor burden. We measured VEGF-A, PlGF, SCF, MMP-9, EDB+ -fibronectin, sVEGFR-2, sVEGFR-1, salphaVbeta3, sTie-2, IL-8 and CRP in the blood of 22 healthy volunteers, 17 early breast, 17 early colorectal, and 8 advanced sarcoma/melanoma cancer patients. Breast cancer patients had elevated levels of VEGF-A and sTie-2, colorectal cancer patients of VEGF-A, MMP-9, sTie-2, IL-8 and CRP, and melanoma/sarcoma patients of sVEGFR-1. salphaVbeta3 was decreased in colorectal cancer patients. A correlation between VEGF-A and MMP-9 was found. After tumor removal, MMP-9 and salphaVbeta3 significantly decreased in breast and CRP in colorectal cancer, whereas sVEGFR-1 increased in colorectal cancer patients. In sarcoma/melanoma patients treated regionally with TNF and chemotherapy we observed a rise in VEGF-A, SCF, VEGFR-2, MMP-9, Tie-2 and CRP, a correlation between CRP and IL-8, and a decreased in sVEGFR-1 levels. In conclusion, among all factors measured, only VEGF-A and MMP-9 consistently correlated to each other, elevated CRP levels were associated with tumor burden, whereas sVEGF-R1 increased after tumor removal in colorectal cancer. Treatment with chemotherapy and TNF induced changes consistent with an angiogenic switch. These results warrant a prospective study to compare the effect of surgical tumor removal vs. chemotherapy on some of these markers and to evaluate their prognostic/predictive value.

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Initiation and progression of most colorectal cancers (CRCs) are driven by hyper-activation of the canonical Wnt/ß-catenin/TCF signaling pathway. However, a basal level of activation of this pathway is necessary for intestinal cell homeostasis; thus only CRC-specific effectors of this pathway could be exploited as potential clinical targets. PROX1 is an evolutionary conserved transcription factor with multiple roles in several tissues in embryogenesis, and increasing relevance in cancer. PROX1 is a colon cancer-specific Wnt target in the intestine, thus it might represent a therapeutic target. The role of PROX1 in promoting the transition from early to highly-dysplastic adenoma was previously described [1], Importantly, tumor metastasis is a leading cause of cancer-related mortality. Frequently, micrometastases are already present in patients at the time of diagnosis, therefore better understanding of the mechanisms regulating growth of macrometastatic lesions is important for the development of novel treatment approaches. In this study we showed that PROX1 is expressed in colon cancer stem cell and promotes the outgrowth of metastatic lesions. Firstly, we analyzed the expression of PROX1 in advanced CRCs and their metastases. We found that PROX1 over-expression is a feature of microsatellite stable tumors (~85% of microsatellite stable (MSS) CRCs), which generally have worse prognosis in comparison to microsatellite unstable CRCs. Analysis of primary CRCs and corresponding metastatic lesions showed that PROX1 expression is conserved, or increased in metastases. Further bioinformatics analysis of tumor and metastases gene expression profiles showed that PROX1 is co- expressed with stem cell and progenitor markers. Moreover, in inducible ApcmLgr5-EGFP-lres-CreERT2 model, Prox1+ cells marked a sub-population of Lgr5+ stem cells and subsequent transient amplifying cell population. Orthotopic model of CRC and lung colonization assays in mice demonstrated that PROX1 promotes tumor cell outgrowth in metastatic lesions, while it has no effect on primary tumor growth, invasion, and survival in circulation or cell extravasation. In vitro, PROX1 expressing tumor cells demonstrated strongly increased capacity to form spheroids, and increased survival and proliferation under hypoxic or nutrient-deprivation conditions. By monitoring cellular respiration under these conditions, we found that PROX1 expressing cells exhibit a better metabolic adaptation to changes in fuel source. Autophagy inhibitors, prevented growth both in vitro and in vivo of PROX1 expressing cells. Importantly, conditional inactivation of PROX1 after the establishment of metastases prevented further growth of macroscopic lesions resulting in stable disease. In summary, we identified a novel mechanism underlying the ability of metastatic colon cancer stem and progenitor cells to survive and grow in target organs through metabolic adaptation. Our results establish PROX1 as a key factor of CRC metastatic disease where it promotes survival of metastatic colon cancer stem-like cells, through their metabolic adaptation in sub-optimal microenvironments - L'initiation et la progression de la plupart des cancers colorectaux (CRC) sont entraînées par une hyper-activation de la voie métabolique Wnt/ß- caténine/TCF. Toutefois, un niveau d'activation minimal de Wnt est nécessaire pour l'homéostasie des cellules intestinales ; ainsi seuls des effecteurs spécifiques du CRC- de cette voie pourraient être exploités comme des cibles cliniques potentielles. PROX1 est un facteur de transcription évolutif conservé avec de multiples rôles dans plusieurs tissus durant l'embryogenèse et une pertinence croissante dans le cancer. PROX1 est une cible Wnt spécifique dans le cancer de l'intestin, donc il pourrait représenter une cible thérapeutique. Le rôle de PROX1 durant l'évolution de la maladie d'un stade précoce jusqu'à l'adénome hautement dysplasique a été décrit précédemment. Surtout, la métastase des tumeurs est une cause majeure de mortalité liée au cancer. Souvent, les micro-métastases sont déjà présentes chez les patients au moment du diagnostic, c'est pourquoi une meilleure compréhension des mécanismes régulant la croissance des lésions macrométastatiques est importante pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques. Dans cette étude, nous avons prouvé que PROX1 est exprimé dans les cellules souches du cancer du côlon et favorise l'apparition de lésions métastatiques. Nous avons d'abord analysé l'expression de PROX1 dans des CRC avancés ainsi que dans leurs métastases. Nous avons constaté que la surexpression de PROX1 est une caractéristique des tumeurs stables microsatellites (~85% du MSS CRC), qui ont généralement un pronostic défavorable par rapport aux microsatellites CRC instables. L'analyse des CRC primaires et de leurs métastases liées a montré que l'expression de PROX1 est conservée, voire augmentée dans les métastases. A l'aide d'une base de données de tumeurs et métastases, nous avons observé une co- régulation de PROX1 entre cellules souches et marqueurs de progéniteurs mais pas avec des cellules différenciées. De plus, en utilisant un modèle Apcm Lgr5-EGFP-IRES-CreERT2 inductible, les cellules Prox1+ ont marqué une sous-population de cellules LGR& capable de produire une lignée. Un modèle orthotopique de cancer colorectal et des essais de colonisation du poumon chez la souris ont démontré que PROX1 favorise l'excroissance des cellules tumorales dans les lésions métastatiques, alors qu'il n'a aucun effet sur la croissance tumorale primaire, l'invasion ou une extravasation des cellules. In vitro, les cellules tumorales exprimant PROX1 ont démontré une forte augmentation de leur capacité à former des sphéroïdes, ainsi qu'une augmentation de la survie et de la prolifération dans des conditions hypoxiques ou lors de privation de nutriments. En contrôlant la respiration cellulaire dans ces conditions, nous avons constaté que les cellules exprimant PROX1 présentent une meilleure adaptation métabolique à l'évolution des sources de carburant. Des inhibiteurs de l'autophagie, suggérant une approche thérapeutique potentielle, ont tué à la fois in vitro et in vivo les cellules exprimant PROX1. Surtout, l'inactivation conditionnelle de PROX1 après l'apparition de métastases a empêché la croissance des lésions macroscopiques résultant en une maladie stable. En résumé, nous avons identifié un nouveau mécanisme mettant en évidence la capacité des cellules souches du cancer du côlon métastatique à survivre et à se développer dans les organes cibles grâce à l'adaptation métabolique. Nos résultats définissent PROX1 comme un facteur clé du cancer colorectal métastatique en favorisant la survie des cellules souches métastatiques apparentées au cancer du colon grâce à leur adaptation métabolique aux microenvironnements défavorables.

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PR0X1 est un facteur de transcription très conservé au cours de l'évolution. PROX1 joue un rôle essentiel dans de nombreuses étapes de l'embryogenèse, telles que le développement du système lymphatique ou la migration des hépatocytes. Récemment, il a été démontré que PROX1 contribue à la progression des tumeurs colorectales, en tant que gène cible de la voie de signalisation Wnt. En utilisant des approches de co- immunoprécipitation et de ligature de proximité, nous avons trouvé que PROX1 fait également partie du complexe transcriptionnel TCF/ß-catenin, à la fois dans les cellules humaines de cancer du colon et dans les cellules murines de l'épithélium de l'intestin, dans lesquelles la voie de signalisation Wnt est activée. Dans le but de comprendre le mécanisme d'action de PROX1, nous avons analysé le génome des cellules cancéreuses de colon à la recherche des sites de fixation de PROX1, TCF4 et ß-catenin. Nous avons ainsi pu montrer que TCF4, ß-catenin et PROX1 se fixent simultanément sur une sous- population d'amplificateurs génomiques, sur lesquels PROX1 agit comme répresseur. Ces résultats suggèrent que, spécifiquement dans le cadre du cancer du colon, PROX1 agit en tant que modificateur de la voie de transduction du signal Wnt/ß-catenin. De plus, nous proposons que ceci constitue un des mécanismes par lesquels la signalisation durable de Wnt, qui est observée dans la majorité des cancers du colon, transforme le programme génétique des progéniteurs intestinaux, initialement normal, en output spécifique de ce type de cancers, ce qui contribue plus tard à la croissance infinie de la tumeur, à son caractère invasif et à sa dissémination.

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1.1. La greffe de rein La greffe d'organes a révolutionné la médecine. De tout le temps elle a suscité les fantasmes et les rêves : la pratique est ancestrale ; elle remonte au 3ème siècle lorsque Saint Côme et Saint Damien réalisent pour la première fois une greffe de jambe de Maure sur un patient. Il faudra néanmoins attendre le 20ème siècle pour voir la transplantation se réaliser plus concrètement avec succès et se généraliser. A Vienne, en 1902, le Dr. Ulmann (1861-1937) pratique la toute première autogreffe de rein sur un chien. Il replace le rein de l'animal au niveau du cou, pratiquant une anastomose vasculaire. Depuis, les tentatives se multiplient et peu après le Dr. Von Decastello, pratique la première transplantation chien-chien. Par la suite, en associa- tion avec le Dr. Ulmann la première greffe entre un chien et une chèvre aura lieu, avec un certain succès. En effet, elle a permis à l'animal receveur de produire de l'urine. L'avancée majeure durant ce début de siècle fut le développement d'une nouvelle technique de suture vasculaire par le Dr. Carrel, qui obtiendra le prix Nobel en 1912. Son élève, le Dr. Jaboulay (1860-1913) a réalisé plusieurs tentatives de xénogreffes rénales. Il pratiquera en 1906 les deux premières xénogreffes en utilisant un cochon et une chèvre comme donneurs. Le greffon fut respectivement placé au niveau de la cuisse et du bras des patients. La fonction rénale durera une heure. En 1909 Ernest Unger (1875-1938) transplanta un rein de fox-terrier sur un boxer, avec une production d'urine pendant 14 jours. Durant la même année le Dr. Unger a pratiqué une xénogreffe en transplantant un rein de nouveau né sur un babouin, cette intervention se terminant par la mort de l'animal. Un autre essai de greffe singe à humain, pratiqué sur une femme mourant de défaillance rénale, a fait comprendre à Unger qu'il y a des barrières biologiques dans la transplantation, mais que la greffe rénale est techniquement faisable. En 1914, J.B. Murphy découvre l'importance de la rate et de la moelle osseuse dans la réponse immune. En 1933 et 1949 en Ukraine, les premières allogreffes humaines de reins sont pratiquées par le chirurgien soviétique Yu Yu Voronoy. Malheureuse- ment aucune fonction rénale des greffons n'a été observée. Après une période de « stagnation scientifique » générale qui durera à peu près 10 ans, l'intérêt pour la transplantation refait surface dans les années 1950. Deux équipes de chirurgien se forment : une à Boston et l'autre à Paris. De nombreux cas d'allogreffes humaines sans immunosuppression sont documentés de 1950 à 1953. Malheureusement chaque opération aboutit à un échec, ceci dû aux phénomènes du rejet. M. Simonsen et WJ. Dempster découvrent qu'un mécanisme immun est à la base du rejet. Ils établissent aussi que la position pelvienne était meilleure que la position plus superficielle. Grâce aux découvertes dans le domaine du rejet et les nombreux progrès techniques, une allogreffe entre vrais jumeaux est pratiquée à Boston en 1954. L'opération est un succès total et permet de contrer toutes les hypothèses négatives avancées par certains groupes de travail. Depuis 1948, de nombreux travaux dans le domaine de l'immunosuppression ont été entrepris. La découverte de l'action immunosuppressive de la cortisone permet son instauration dans le traitement anti-rejet, malheureusement avec peu de succès. En effet, l'irradiation totale reste la méthode de choix jusqu'en 1962, date de l'apparition de l'Azaothioprine (Imuran®). La découverte de l'Azaothioprine, permet d'avancer de nouvelles hypothèses concernant le rejet : en évitant le rejet post-opératoire aigu, une protection et une adaptation au receveur pourraient être modulées par l'immunosuppression. Dans les années 1960, l'apparition des immunosuppresseurs de synthèse permet de développer de nouvelles lignes de traitement. Le Dr.Starzl et ses collègues, découvrent l'efficacité d'un traitement combiné de Prednisone et d'Azathioprine qui devient alors le standard d'immunosuppression post greffe durant cette période. Les années 60 et 70 sont des années d'optimisme. La prise en charge des patients s'améliore, le développement de la dialyse permet de maintenir en vie les patients avant la greffe, les techniques de conservation des organes s'améliorent, la transplantation élargit son domaine d'action avec la première greffe de coeur en 1968. Le typage tissulaire permet de déterminer le type d'HLA et la compatibilité entre le re- ceveur et le donneur afin de minimiser les risques de rejet aigu. Les années 1970 se caractérisent par deux amélioration majeures : celle du typage HLA-DR et l'apparition des inhibiteurs de la calcineurine (Cyclosporine A). Ce dernier restera l'agent de premier choix jusqu'aux alentours des années 1990 où apparaissaient de nouveaux immunosuppresseurs, tels que les inhibiteurs mTOR (siroli- mus) et les inhibiteurs de l'inosine monophosphate déshydrogénase (mycophénolate mofétil), par exemple. En conclusion, la transplantation rénale a été une des premières transplantations d'organes solides pratiquées sur l'homme avec de nombreux essais cliniques impliquant une multitude d'acteurs. Malgré des périodes de hauts et de bas, les avancements techniques ont été notables, ce qui a été très favorable en terme de survie pour les patients nécessitant une greffe. 1.2. Le lymphocèle La greffe rénale, comme toute autre acte chirurgical, comporte des risques et une morbidité spécifique. Le lymphocèle a la prévalence la plus élevée, qui peut aller de 0.6 à 51% 1-3 avec des variations entre les études. Le lymphocèle est défini comme une collection post opératoire de liquide lymphatique dans une cavité non épithélialisée et n'est pas causée par une fuite urinaire ou une hémorragie1, 4. Historiquement, le lymphocèle a été décrit pour la première fois dans la littérature médicale dans les années 1950, par Kobayashi et Inoue5 en chirurgie gynécologique. Par la suite Mori et al.6 en 1960 documentent la première série d'analyse de lymphocèles. En 1969 le lymphocèle est décrit pour la première fois par Inociencio et al.7 en tant que complication de greffe rénale. Sa pathogénèse n'est pas complètement élucidée, cependant plusieurs facteurs de risque ont été identifiés tels que : la ligature inadéquate des vaisseaux lymphatiques lors de la dissection des vaisseaux iliaques du donneur et de la préparation du greffon, le BMI, les diurétiques, l'anticoagulation (héparine), les hautes doses de stéoïdes, certains agents immunosuppresseurs (sirolimus), le diabète, les problèmes de cicatrisation, une hypoalbuminémie, une chirurgie rétropéritonéale préalable et le rejet aigu de greffe. (Tableau 1) Une symptomatologie peut être présente ou absente : elle découle directement de la localisation et de la taille de la collection8, 9, 10. Lorsqu'on se trouve devant un tableau de lymphocèle asymptomatique, la découverte se fait de manière fortuite lors d'un contrôle de suivi de greffe11, 12 cliniquement ou par échographie. En cas de lymphocèle non significatif cela ne requiert aucun traitement. Au contraire, lorsqu'il atteint une certaines taille il provoque un effet de masse et de compression qui provoque la symptomatologie. Cette dernière est peu spécifique et apparait en moyenne entre 2 semaines et 6 mois 13 après la greffe. Le patient va se présenter avec un tableau pouvant aller de la simple douleur abdominale en passant par un oedème du membre inférieur ou, dans de plus rares cas, une thrombose veineuse profonde sera le seul signe consécutif au lymphocèle14, 15. La plupart du temps on observera des valeurs de créatinine élevées, signant une souffrance rénale. Le diagnostic du lymphocèle peut se faire selon plusieurs techniques. La plus utilisée est la ponction à l'aiguille fine sous guidage ultrasonographique4. L'analyse du liquide ponctionné permet de différencier un lymphocèle d'un urinome. Les autres techniques existantes sont : la ponction après injection de carmin d'indigo15, un pyelogramme intraveineux et un lymphangiogramme16, le CT-Scan ou l'IRM15. Le dosage sanguin d'IL6 et IL8 est parfois utilisé pour déterminer si le lymphocèle est infecté.15 Suite à l'apparition d'une collection symptomatique; le rein transplanté peut être dans une situation à risque pour laquelle un traitement doit être entrepris. A l'heure actuelle, il n'existe pas de solution universelle dans la prévention et le traitement de ce type de complication. Les solutions sont multiples et dépendent principalement de la localisation et de la taille de la collection. Pendant de nombreuses années, le seul traitement du lymphocèle a été celui de l'aspiration percutanée simple. Cette dernière conduit cependant à un taux de récidive de presque 100%.17 Cette technique reste une solution utilisée principalement à visée diagnostique18, 19, 20, 21 ou pour soulager les patients à court terme15. Pour améliorer l'efficacité de cette technique on a fait appel à des agents sclérosants comme l'éthanol, la povidone-iodine, la tétracycline, la doxycycline ou de la colle de fibrine. Des complications chirurgicales ont cependant été rapportées, pouvant aller jusqu'au rejet de greffe22. La fenestration par laparoscopie a été décrite pour la première fois en 1991 par McCullough et al.23 Cette technique reste, de nos jours, la technique la plus utilisée pour le traitement du lymphocèle. Elle a de nombreux avantages : un temps de convalescence court, des pertes de sang minimes et une réalimentation rapide24, 25. On constate en outre la quasi absence de récidives après traitement11, 26. L'évaluation radiologique est très importante, car la marsupialisation par laparoscopie est limitée par l'emplacement et le volume de la collection. Ainsi, on évitera ce type de traite- ment lorsque la collection se situera postérieurement, à proximité de la vessie, de l'uretère ou du hile rénal. Dans ces situations, la laparotomie s'impose malgré l'augmentation de la morbidité liée à cette technique24. Actuellement on cherche à trouver une technique universelle du traitement des lymphocèles avec la chirurgie la moins invasive possible et le taux de récidive le plus faible possible. Malgré ses li- mites, la fenestration par laparoscopie apparaît comme une très bonne solution. Cette étude consiste en une évaluation rétrospective des traitements chirurgicaux de cette complication post-opératoire de la greffe rénale au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois) de 2003 à 2011. Le but est de recenser et analyser les différentes techniques que l'on observe actuellement dans la littérature et pouvoir ainsi proposer une technique idéale pour le CHUV.