125 resultados para bisexuality - fiction
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En invitant à se pencher sur les modalités concrètes de la réception d'un écrivain, l'étude des lettres de lecteurs à Simenon met en lumière ce que ce dernier fait à et pour eux, et ce, dans l'enchevêtrement de la personne réelle, du personnage de fiction (Maigret) et de la vedette. Les traits marquants de la relation auteurs-lecteurs sont examinés, en tenant compte de la tension spécifique engendrée par les valeurs marchandes et symboliques portées ensemble par un auteur présent sur plus d'un terrain : commercial, médiatique et littéraire. Au final, il s'agit de décrire les formes d'un « attachement aux grands singuliers » (Heinich) qu'illustre la correspondance « ordinaire » à Simenon.
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Dans cette introduction, Valentine Robert propose de saisir les films mettant en scène l'acte de créer (et en particulier de peindre) dans une perspective historiographique et filmographique renouvelée. Postulant que filmer la création réactive une esthétique de « paragone », autrement dit une métadiscursivité plastique d'association et de réappropriation entre l'art représenté et l'art représentant, elle esquisse une histoire des genres et des théories du film sur l'art qui se cristallisent dans un corpus d'oeuvres à priori inclassables, telles que La Chute de la Maison Usher (Jean Epstein, 1928), The Rebel (Robert Day, 1960), L'Hypothèse du tableau volé (Raoul Ruiz, 1978), The Draughtsman's contract (Peter Greenaway, 1982), Portrait du peintre dans son atelier (Boris Lehman, 1985), Caravaggio (Derek Jarman, 1987), La Belle noiseuse (Jacques Rivette, 1991) ou El sol del membrillo (Victor Erice, 1992). Ces « fictions de création », sans appartenir traditionnellement à la catégorie documentaire des « films sur l'art », ont en effet ce point commun de révéler, par le jeu de la fiction, de la mise en abyme et de l'intermédialité, une véritable théorisation de la création.
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La littérature peut‐elle s'engager pour un monde où le néolibéralisme s'est érigé en triomphe sur les décombres des idéologies rivales ? Où la postmodernité a laissé la société orpheline de ses anciens repères collectifs ? Fondée sur des questions liant le roman français contemporain et des courants de pensée tels que la postmodernité ou le néolibéralisme, cette thèse de doctorat propose une réflexion autour de l'engagement littéraire, dans son acception à la fin du XXe siècle ; autrement dit, une redéfinition de la notion en accord avec les enjeux socio‐économiques contemporains. « Que peut la littérature ? » demandait Sartre en 1947 : cette question, nous la portons sur la fin du XXe siècle. La première partie de cette étude s'intéresse aux écrivains contemporains et mesure les similitudes qui attestent d'une filiation avec la compréhension sartrienne de l'engagement littéraire ou, au contraire, les distinctions qui entérinent une rupture. La deuxième partie témoigne qu'il ne peut y avoir d'engagement littéraire sans prise en considération du monde. La postmodernité et le néolibéralisme : ces deux courants sont interrogés tour à tour dans leur spécificité propre, avant d'interroger la pertinence du rapprochement entre discours littéraire et socio‐économique. L'originalité de cette thèse est de proposer ensuite une définition de l'engagement littéraire contemporain, ainsi qu'une réflexion sur les conditions nécessaires à son expression. La troisième partie est consacrée aux formes littéraires. L'hypothèse faisant de la littérature le révélateur du « surplomb problématique » d'une époque (Wolfgang Iser) s'impose comme le fil conducteur qui relie les textes du corpus : l'agencement des thèmes, les personnages, les emprunts à différentes traditions et les registres de langue constituent autant de variations possibles inscrivant l'hypothèse d'un « individu travaillant » aliéné au sein du texte. Ouvriers, mais aussi employés du secteur tertiaire, ou cadres, reconquièrent par l'entremise de la fiction - qui les met en vedette - une partie de leur visibilité perdue dans la sphère publique.
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Cette thèse de doctorat traite de cinq traductions françaises des Tristes et des Pontiques d'Ovide parues depuis le second tiers du XXe siècle : celles d'Emile Ripert (1937), de Jacques André (1968-1977), de Dominique Poirel (1989), de Chantai Labre (1991) et de Marie Darrieussecq (2008).¦Les deux oeuvres latines, recueils de lettres élégiaques écrites à la première personne, semblent proposer une réflexion sur le statut du ego qui désigne leur protagoniste, poète romain exilé par Auguste. En effet, ce « je » peut se percevoir tantôt comme le reflet spontané de la personne du poète, dans la mesure où la visée d'Ovide est explicitement autobiographique, tantôt comme le produit d'une construction littéraire, inspiré d'oeuvres de fiction. Dans la critique des XXe et XXIe siècles, la question de savoir comment s'articule le rapport, dans les poèmes d'exil, entre l'oeuvre écrite et la réalité historique, entre le «je» textuel et le « je » de l'auteur, a donné Heu à des réponses très variées.¦Dans un premier temps, l'objectif de l'analyse est de montrer qu'un débat similaire se dessine dans les traductions de la même période, que chaque traducteur des Tristes et des Pontiques, à travers des choix lexicaux et stylistiques bien particuliers, par le biais de commentaires prenant place dans le paratexte de la traduction, fournit au lecteur une image différente du « je » ovidien.¦La seconde étape se concentre sur le processus d'appropriation qui sous-tend la traduction. Les caractéristiques du « je » ovidien, telles qu'elles transparaissent dans la traduction, sont mises en lien avec l'image d'auteur, la poétique ou l'approche interprétative qui ressortent de l'ensemble des productions du traducteur (traductions, oeuvres de commentaire, créations littéraires etc.).¦La troisième partie de l'analyse s'interroge sur la manière dont le traducteur envisage sa pratique et se représente lui-même, dans sa préface ou à travers sa poétique de la traduction, en tant que traducteur. En comparant l'image qu'il montre de lui-même avec celle que sa traduction renvoie de l'auteur du texte original, on observe des similitudes qui suggèrent la parenté de la traduction et de la création littéraire.
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AbstractThis article seeks to assess the importance of Angela Carter's little-known work as a translator of Perrault's tales in The Fairy Tales of Charles Perrault (1977) through an examination of her "Little Red Riding Hood". Carter is mostly famous today for The Bloody Chamber and Other Stories (1979), a collection of innovative and thought-provoking fairy-tale rewritings infused with feminist concerns, strategies and perspectives. Insofar as Carter was translating Perrault's tales while writing her own "stories about fairy stories", an analysis of her translations reveals them as part of an ongoing dialogue with the work of the French author. While Carter's translations consciously update and adapt the material for children whom she seeks to sensitize to gender issues, she does not so much challenge the sexual politics of her source as recognize the emancipatory potential of Perrault's contes as useful "fables of the politics of experience".RésuméCet article vise à rendre compte de l'activité méconnue de traductrice déployée par l'auteure anglaise Angela Carter conjointement à son oeuvre de fiction, et à en reconnaître l'importance dans sa trajectoire d'écrivain. Une analyse de « Little Red Riding Hood », publié dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), permet d'éclairer la poétique particulière qu'elle développera dans le recueil qui l'a rendue célèbre, The Bloody Chamber and Other Stories (1979), des « histoires sur des contes de fées » qui reflètent la perspective et les stratégies féministes de l'auteure. Carter a mené de front ses traductions et réécritures, envisagées ici comme deux formes du dialogue très riche et complexe qu'elle engage à cette période avec l'oeuvre de Perrault, plutôt qu'une subversion de celui-ci. Ainsi, sa traduction modernise et simplifie le texte des contes pour de jeunes lecteurs qu'elle cherche à sensibiliser à des problématiques de genre, en leur révélant la portée émancipatrice des contes de Perrault qu'elle envisage comme « des fables utiles sur la politique de l'expérience » plutôt qu'en contestant la politique sexuelle de sa source.
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Dans cet ouvrage, l'auteur propose une conceptualisation théorique de la coprésence en un même film de mondes multiples en abordant différents paramètres (hétérogénéité de la facture de l'image, pratiques du montage alterné, typologie des enchâssements, expansion sérielle, etc.) sur la base d'un corpus de films de fiction récents qui appartiennent pour la plupart au genre de la science-fiction (Matrix, Dark City, Avalon, Resident Evil, Avatar,...). Issue de la filmologie, la notion de « diégèse » y est développée à la fois dans le potentiel d'autonomisation dont témoigne la conception mondaine qui semble dominer aujourd'hui à l'ère des jeux vidéo, dans ses liens avec le récit et dans une perspective intermédiale. Les films discutés ont la particularité de mettre en scène des machines permettant aux personnages de passer d'un monde à l'autre : les modes de figuration de ces technologies sont investigués en lien avec les imaginaires du dispositif cinématographique et les potentialité du montage. La comparaison entre les films (Tron et son récent sequel, Totall Recall et son remake) et entre des oeuvres filmiques et littéraires (en particulier les nouvelles de Philip K. Dick et Simlacron 3 de Galouye) constitue un outil d'analyse permettant de saisir la contemporanéité de cette problématique, envisagée sur le plan esthétique dans le contexte de l'imagerie numérique.
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Review of : Fabulous Science: Fact and Fiction in the History of Scientific Discovery by John Waller Oxford University Press
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This article offers a comprehensive approach to the health of lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) people, where respect for diversity and non judgemental care play a central role. It calls for a health and medical vision that goes beyond HIV risk. For those who never had to question their own sexual orientation or gender identity, it is certainly difficult to understand how the discovery of one's identity trait in childhood or early adolescence can be transformed under social pressure into a burden which often remains invisible but is associated with considerable emotional and medical morbidity. This article raises the following question: How many LGBT patients go unnoticed every week, leaving the physician's office without an opportunity to receive appropriate listening, support and care?
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Attitudinal and behavioural change among gay men in Switzerland was measured between 1987 and 1990 to evaluate the effectiveness of AIDS prevention activities. The methodology used included a self-administered questionnaire published in Swiss gay magazines and distributed by gay organizations (N = 795 in 1987, N = 720 in 1990) and in-depth interviews with men recruited through advertisements and through the questionnaire (N = 42 in 1987, N = 24 in 1990). The two independent sampling procedures yielded similar samples with regard to socio-demographic characteristics, allowing comparisons to be made between the 1987 and 1990 data. Personal confrontation with AIDS (knowing someone who is HIV-positive, or who is ill or dead from AIDS) increased significantly during the period but more adequate ways of coping developed. Behavioural change towards safer sex began well before the first study. The majority of responding homosexuals have adapted their sexual behaviour to the new situation created by AIDS and generally maintain a protective behaviour. However, "exceptions" (condom rupture or episodes of non-protection) are not infrequent and should deserve more attention. Three indicators of sexual behaviour (number of sexual partners, anal sex and use of condom and oral sex with ejaculation), reported for the last 3 months before each study, exhibit few changes between 1987 and 1990: number of partners remained stable, unprotected oral sex decreased. Anal sex slightly increased, the use of condoms remaining stable. Sixty-seven percent of the sample knew their serostatus in 1990 (57% in 1987), and 13% of these stated that they were HIV+ (14% in 1987).