130 resultados para Gothic fiction
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Gustav Hasford is the author of two important Vietnam War novels: The Short-Timers (1979), which was adapted by Stanley Kubrick into Full Metal Jacket (1987), and The Phantom Blooper (1990), its sequel. Relentlessly critical of the war that destroyed his generation, Hasford uses an array of Gothic themes, tropes and figures - such as the werewolf, vampire, and ghost - to describe the transformation of men into monsters that begins with basic training and can never be reversed. These and other Gothic devices allow Hasford to demystify and disenchant the Vietnam War, to strip it of euphemisms and official myths, and to reveal the violence that lays beneath. Unlike other well-known writers of the same generation, such as Michael Herr and Chris O'Brien, Hasford eschews postmodern techniques in order to pursue a rhetorical strategy of horror combined with black humor. The results are two novels of extraordinary ferocity, critical acumen and wit. The chapter concludes with an analysis of the specifically Gothic reading experience of ethical dilemma - a Gothic exercise in judgment - choreographed by both narratives.
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En invitant à se pencher sur les modalités concrètes de la réception d'un écrivain, l'étude des lettres de lecteurs à Simenon met en lumière ce que ce dernier fait à et pour eux, et ce, dans l'enchevêtrement de la personne réelle, du personnage de fiction (Maigret) et de la vedette. Les traits marquants de la relation auteurs-lecteurs sont examinés, en tenant compte de la tension spécifique engendrée par les valeurs marchandes et symboliques portées ensemble par un auteur présent sur plus d'un terrain : commercial, médiatique et littéraire. Au final, il s'agit de décrire les formes d'un « attachement aux grands singuliers » (Heinich) qu'illustre la correspondance « ordinaire » à Simenon.
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Starting from the observation that ghosts are strikingly recurrent and prominent figures in late-twentieth African diasporic literature, this dissertation proposes to account for this presence by exploring its various functions. It argues that, beyond the poetic function the ghost performs as metaphor, it also does cultural, theoretical and political work that is significant to the African diaspora in its dealings with issues of history, memory and identity. Toni Morrison's Beloved (1987) serves as a guide for introducing the many forms, qualities and significations of the ghost, which are then explored and analyzed in four chapters that look at Fred D'Aguiar's Feeding the Ghosts (1998), Gloria Naylor's Mama Day (1988), Paule Marshall's Praisesong for the Widow (1983) and a selection of novels, short stories and poetry by Michelle Cliff. Moving thematically through these texts, the discussion shifts from history through memory to identity as it examines how the ghost trope allows the writers to revisit sites of trauma; revise historical narratives that are constituted and perpetuated by exclusions and invisibilities; creatively and critically repossess a past marked by violence, dislocation and alienation and reclaim the diasporic culture it contributed to shaping; destabilize and deconstruct the hegemonic, normative categories and boundaries that delimit race or sexuality and envision other, less limited and limiting definitions of identity. These diverse and interrelated concerns are identified and theorized as participating in a project of "re-vision," a critical project that constitutes an epistemological as much as a political gesture. The author-based structure allows for a detailed analysis of the texts and highlights the distinctive shapes the ghost takes and the particular concerns it serves to address in each writer's literary and political project. However, using the ghost as a guide into these texts, taken collectively, also throws into relief new connections between them and sheds light on the complex ways in which the interplay of history, memory and identity positions them as products of and contributions to an African diasporic (literary) culture. If it insists on the cultural specificity of African diasporic ghosts, tracing its origins to African cultures and spiritualities, the argument also follows gothic studies' common view that ghosts in literary and cultural productions-like other related figures of the living dead-respond to particular conditions and anxieties. Considering the historical and political context in which the texts under study were produced, the dissertation makes connections between the ghosts in them and African diasporic people's disillusionment with the broken promises of the civil rights movement in the United States and of postcolonial independence in the Caribbean. It reads the texts' theoretical concerns and narrative qualities alongside the contestation of traditional historiography by black and postcolonial studies as well as the broader challenge to conventional notions such as truth, reality, meaning, power or identity by poststructuralism, postcolonialism or queer theory. Drawing on these various theoretical approaches and critical tools to elucidate the ghost's deconstructive power for African diasporic writers' concerns, this work ultimately offers a contribution to "speciality studies," which is currently emerging as a new field of scholarship in cultural theory.
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Dans cette introduction, Valentine Robert propose de saisir les films mettant en scène l'acte de créer (et en particulier de peindre) dans une perspective historiographique et filmographique renouvelée. Postulant que filmer la création réactive une esthétique de « paragone », autrement dit une métadiscursivité plastique d'association et de réappropriation entre l'art représenté et l'art représentant, elle esquisse une histoire des genres et des théories du film sur l'art qui se cristallisent dans un corpus d'oeuvres à priori inclassables, telles que La Chute de la Maison Usher (Jean Epstein, 1928), The Rebel (Robert Day, 1960), L'Hypothèse du tableau volé (Raoul Ruiz, 1978), The Draughtsman's contract (Peter Greenaway, 1982), Portrait du peintre dans son atelier (Boris Lehman, 1985), Caravaggio (Derek Jarman, 1987), La Belle noiseuse (Jacques Rivette, 1991) ou El sol del membrillo (Victor Erice, 1992). Ces « fictions de création », sans appartenir traditionnellement à la catégorie documentaire des « films sur l'art », ont en effet ce point commun de révéler, par le jeu de la fiction, de la mise en abyme et de l'intermédialité, une véritable théorisation de la création.
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La littérature peut‐elle s'engager pour un monde où le néolibéralisme s'est érigé en triomphe sur les décombres des idéologies rivales ? Où la postmodernité a laissé la société orpheline de ses anciens repères collectifs ? Fondée sur des questions liant le roman français contemporain et des courants de pensée tels que la postmodernité ou le néolibéralisme, cette thèse de doctorat propose une réflexion autour de l'engagement littéraire, dans son acception à la fin du XXe siècle ; autrement dit, une redéfinition de la notion en accord avec les enjeux socio‐économiques contemporains. « Que peut la littérature ? » demandait Sartre en 1947 : cette question, nous la portons sur la fin du XXe siècle. La première partie de cette étude s'intéresse aux écrivains contemporains et mesure les similitudes qui attestent d'une filiation avec la compréhension sartrienne de l'engagement littéraire ou, au contraire, les distinctions qui entérinent une rupture. La deuxième partie témoigne qu'il ne peut y avoir d'engagement littéraire sans prise en considération du monde. La postmodernité et le néolibéralisme : ces deux courants sont interrogés tour à tour dans leur spécificité propre, avant d'interroger la pertinence du rapprochement entre discours littéraire et socio‐économique. L'originalité de cette thèse est de proposer ensuite une définition de l'engagement littéraire contemporain, ainsi qu'une réflexion sur les conditions nécessaires à son expression. La troisième partie est consacrée aux formes littéraires. L'hypothèse faisant de la littérature le révélateur du « surplomb problématique » d'une époque (Wolfgang Iser) s'impose comme le fil conducteur qui relie les textes du corpus : l'agencement des thèmes, les personnages, les emprunts à différentes traditions et les registres de langue constituent autant de variations possibles inscrivant l'hypothèse d'un « individu travaillant » aliéné au sein du texte. Ouvriers, mais aussi employés du secteur tertiaire, ou cadres, reconquièrent par l'entremise de la fiction - qui les met en vedette - une partie de leur visibilité perdue dans la sphère publique.
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Cette thèse de doctorat traite de cinq traductions françaises des Tristes et des Pontiques d'Ovide parues depuis le second tiers du XXe siècle : celles d'Emile Ripert (1937), de Jacques André (1968-1977), de Dominique Poirel (1989), de Chantai Labre (1991) et de Marie Darrieussecq (2008).¦Les deux oeuvres latines, recueils de lettres élégiaques écrites à la première personne, semblent proposer une réflexion sur le statut du ego qui désigne leur protagoniste, poète romain exilé par Auguste. En effet, ce « je » peut se percevoir tantôt comme le reflet spontané de la personne du poète, dans la mesure où la visée d'Ovide est explicitement autobiographique, tantôt comme le produit d'une construction littéraire, inspiré d'oeuvres de fiction. Dans la critique des XXe et XXIe siècles, la question de savoir comment s'articule le rapport, dans les poèmes d'exil, entre l'oeuvre écrite et la réalité historique, entre le «je» textuel et le « je » de l'auteur, a donné Heu à des réponses très variées.¦Dans un premier temps, l'objectif de l'analyse est de montrer qu'un débat similaire se dessine dans les traductions de la même période, que chaque traducteur des Tristes et des Pontiques, à travers des choix lexicaux et stylistiques bien particuliers, par le biais de commentaires prenant place dans le paratexte de la traduction, fournit au lecteur une image différente du « je » ovidien.¦La seconde étape se concentre sur le processus d'appropriation qui sous-tend la traduction. Les caractéristiques du « je » ovidien, telles qu'elles transparaissent dans la traduction, sont mises en lien avec l'image d'auteur, la poétique ou l'approche interprétative qui ressortent de l'ensemble des productions du traducteur (traductions, oeuvres de commentaire, créations littéraires etc.).¦La troisième partie de l'analyse s'interroge sur la manière dont le traducteur envisage sa pratique et se représente lui-même, dans sa préface ou à travers sa poétique de la traduction, en tant que traducteur. En comparant l'image qu'il montre de lui-même avec celle que sa traduction renvoie de l'auteur du texte original, on observe des similitudes qui suggèrent la parenté de la traduction et de la création littéraire.
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AbstractThis article seeks to assess the importance of Angela Carter's little-known work as a translator of Perrault's tales in The Fairy Tales of Charles Perrault (1977) through an examination of her "Little Red Riding Hood". Carter is mostly famous today for The Bloody Chamber and Other Stories (1979), a collection of innovative and thought-provoking fairy-tale rewritings infused with feminist concerns, strategies and perspectives. Insofar as Carter was translating Perrault's tales while writing her own "stories about fairy stories", an analysis of her translations reveals them as part of an ongoing dialogue with the work of the French author. While Carter's translations consciously update and adapt the material for children whom she seeks to sensitize to gender issues, she does not so much challenge the sexual politics of her source as recognize the emancipatory potential of Perrault's contes as useful "fables of the politics of experience".RésuméCet article vise à rendre compte de l'activité méconnue de traductrice déployée par l'auteure anglaise Angela Carter conjointement à son oeuvre de fiction, et à en reconnaître l'importance dans sa trajectoire d'écrivain. Une analyse de « Little Red Riding Hood », publié dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), permet d'éclairer la poétique particulière qu'elle développera dans le recueil qui l'a rendue célèbre, The Bloody Chamber and Other Stories (1979), des « histoires sur des contes de fées » qui reflètent la perspective et les stratégies féministes de l'auteure. Carter a mené de front ses traductions et réécritures, envisagées ici comme deux formes du dialogue très riche et complexe qu'elle engage à cette période avec l'oeuvre de Perrault, plutôt qu'une subversion de celui-ci. Ainsi, sa traduction modernise et simplifie le texte des contes pour de jeunes lecteurs qu'elle cherche à sensibiliser à des problématiques de genre, en leur révélant la portée émancipatrice des contes de Perrault qu'elle envisage comme « des fables utiles sur la politique de l'expérience » plutôt qu'en contestant la politique sexuelle de sa source.