904 resultados para industrie Valais (Suisse)
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"L'emploi et les conditions de travail ont une grande incidence sur l'équité en santé", note l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport publié en 2008: ils font partie des principaux déterminants sociaux "à l'origine d'une grande part des inégalités en santé observées entre pays et dans les pays". Ce constat se fonde sur un vaste corpus d'enquêtes et de recherches menées à l'échelle internationale, dont le renouveau ces trois dernières décennies a été stimulé par l'explosion du chômage et de la précarisation de l'emploi, ainsi que par l'intensification du travail. Pour la première fois, une vue chiffrée d'ensemble de cette problématique est également disponible pour la Suisse, basée sur les données de la dernière enquête suisse sur la santé, réalisée en 2007 par l'Office fédéral de la statistique (OFS). L'étude dont nous présentons ici les résultats cherche à répondre à trois questions?: 1) Quelles sont les conditions de travail à risque (physique ou psycho-social) les plus fréquentes? Qui y est le plus exposé, en fonction notamment du sexe, de la position sociale ou de la branche d'activité? 2) Quelles associations peut-on mettre en évidence entre ces conditions de travail et l'état de santé? 3) Quels sont les liens entre le fait d'être au chômage ou de craindre pour son emploi et l'état de santé? Les données analysées révèlent un lien significatif entre les conditions de travail à risques, plus fréquentes que souvent admis, et une santé dégradée chez les personnes concernées. L'association est encore plus forte avec le fait d'être au chômage. Ces réalités sont souvent passées sous silence, en Suisse encore plus qu'ailleurs. Cette étude contribue à les rendre visibles et à instruire ainsi le débat nécessaire sur les conditions économiques et sociales de leur changement. Débat dont l'actualité est redoublée par les conséquences dramatiques sur l'emploi et sur les conditions de travail de l'actuelle crise économique internationale. [Ed.]
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La compatibilité de l'islam aux démocraties occidentales et l'intégration des musulmans dans les sociétés européennes préoccupent aujourd'hui politiques et citoyens. Les défis incontestables de la cohabitation côtoient dans l'arène médiatique les enjeux fantsamés de la présence musulmane. On constate ainsi une réduction de la question musulmane à la visibilité de ses expressions dans l'espace public, avec pour conséquence un détournement de l'attention des paris réels de la sédentarisation des musulmans en Suisse et en Europe. Peut-on être musulman et européen ? Peut-on être une femme musulmane 'libre' ? Peut-on intégrer les musulmans au multiculturalisme helvétique ? Ce sont là quelques questionnements qui jalonneront la réflexion de cette ouvrage.
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Background Addressing the risks of nanoparticles requires knowledge about their hazards, which is generated progressively, but also about occupational exposure and liberation into the environment. However, currently such information is not systematically collected, therefore the risk assessment of this exposure or liberation lacks quantitative data. In 2006 a targeted telephone survey among Swiss companies (1) showed the usage of nanoparticles in a few selected companies but did not provide data to extrapolate on the totality of the Swiss workforce. The goal of this study was to evaluate in a representative way the current prevalence and level of nanoparticle usage in Swiss industry, the health, safety and environment measures, and the number of potentially exposed workers. Results A representative, stratified mail survey was conducted among 1,626 clients of the Swiss National Accident Insurance Fund (SUVA). SUVA insures about 80,000 manufacturing firms, which represent 84% of all Swiss manufacturing companies. 947 companies answered the survey (58.3% response rate). Extrapolation to all Swiss manufacturing companies results in 1,309 workers (95%-confidence interval, 1,073 to 1,545) across the Swiss manufacturing sector being potentially exposed to nanoparticles in 586 companies (95%-CI: 145 to 1'027). This corresponds to 0.08% (95%-CI: 0.06% to 0.09%) of all Swiss manufacturing sector workers and to 0.6% (95%-CI: 0.2% to 1.1%) of companies. The industrial chemistry sector showed the highest percentage of companies using nanoparticles (21.2% of those surveyed) and a high percentage of potentially exposed workers (0.5% of workers in these companies), but many other important sectors also reported nanoparticles. Personal protection equipment was the predominant protection strategy. Only a minority applied specific environmental protection measures. Conclusions This is the first representative nationwide study on the prevalence of nanoparticle usage across a manufacturing sector. The information about the number of companies can be used for quantitative risk assessment. Furthermore it can help policy makers designing strategies to support companies in the responsible development of safer nanomaterial use. Noting the low prevalence of nanoparticle usage, there would still seem to be time to introduce necessary protection methods in a proactive and cost effective way in Swiss industry. But if the predicted "nano-revolution" becomes true, now is the time to take action.
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Cette thèse analyse la défense du paradis fiscal suisse dans les négociations internationales de l'entre-deux-guerres. Pour ce faire, elle s'appuie sur un très large panel de sources inédites, tirées des archives publiques suisses, britanniques, françaises, allemandes et belges, ainsi que sur une série d'archives du monde économique et d'organisations internationales. Ce travail tente, sur cette base, de retracer l'évolution des pourparlers fiscaux et d'identifier comment les dirigeants suisses sont parvenus à écarter en leur sein les premières pressions internationales qui surviennent après la Grande Guerre à l'encontre des pratiques fiscales helvétiques. Sur fond de fuites massives d'avoirs européens en direction du refuge suisse, ces démarches étrangères à l'encontre du secret bancaire sont menées aussi bien au niveau multilatéral, au sein des débats fiscaux de la Société des Nations, que sur le plan bilatéral, à l'intérieur des négociations interétatiques pour la conclusion de conventions de double imposition et d'assistance fiscale. Pourtant, les tentatives de la part des gouvernements européens d'amorcer une coopération contre l'évasion fiscale avec leur homologue suisse échouent constamment durant l'entre-deux-guerres : non seulement aucune mesure de collaboration internationale n'est adoptée par la Confédération, mais les dirigeants helvétiques parviennent encore à obtenir dans les négociations des avantages fiscaux pour les capitaux qui sont exportés depuis la Suisse ou qui transitent par son entremise. En clair, bien loin d'être amoindrie, la compétitivité fiscale du centre économique suisse sort renforcée des discussions internationales de l'entre-deux-guerres. La thèse avance à la fois des facteurs endogènes et exogènes à la politique suisse pour expliquer cette réussite a priori surprenante dans un contexte de crise financière et monétaire aiguë. A l'intérieur de la Confédération, la grande cohésion des élites suisses facilite la défense extérieure de la compétitivité fiscale. En raison de l'anémie de l'administration fiscale fédérale, du conservatisme du gouvernement ou encore de l'interpénétration du patronat industriel et bancaire helvétique, les décideurs s'accordent presque unanimement sur le primat à une protection rigoureuse du secret bancaire. En outre, corollaire de l'afflux de capitaux en Suisse, la place financière helvétique dispose de différentes armes économiques qu'elle peut faire valoir pour défendre ses intérêts face aux gouvernements étrangers. Mais c'est surtout la conjonction de trois facteurs exogènes au contexte suisse qui a favorisé la position helvétique au sein des négociations fiscales internationales. Premièrement, après la guerre, le climat anti-fiscal qui prédomine au sein d'une large frange des élites occidentales incite les gouvernements étrangers à faire preuve d'une grande tolérance à l'égard du havre fiscal suisse. Deuxièmement, en raison de leur sous-développement, les administrations fiscales européennes n'ont pas un pouvoir suffisant pour contrecarrer la politique suisse. Troisièmement, les milieux industriels et financiers étrangers tendent à appuyer les stratégies de défense du paradis fiscal suisse, soit parce qu'ils usent eux-mêmes de ses services, soit parce que, avec la pression à la baisse qu'il engendre sur les systèmes fiscaux des autres pays, l'îlot libéral helvétique participe au démantèlement de la fiscalité progressive que ces milieux appellent de leur voeu.