69 resultados para Crimes sexuels
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Aujourd'hui encore, en Suisse, nous pouvons recenser chaque année pas moins de 600 nouveaux diagnostics de VIH (virus de l'immunodéficience humaine) [1]. Selon les définitions de l'ONUSIDA, l'épidémie du VIH en Suisse est dite concentrée [2] ; c'est-à-dire que la prévalence de l'infection au sein de la population générale est faible (0.4%), alors qu'elle touche plus fortement les groupes cibles, que sont les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH), les consommateurs de drogues par voie intraveineuse (IDU) et les migrants en provenance de pays à haute prévalence (PHP). Il est donc primordial que l'épidémie du VIH soit surveillée et évaluée. La recherche sur le VIH ainsi que l'évaluation de son épidémie sont menées par plusieurs organismes, dont l'Etude suisse de cohorte VIH (SHCS), qui collecte avant tout des données cliniques sur le sujet. Une des tâches de cette surveillance est de pouvoir définir les groupes à risque accru d'exposition au VIH, afin qu'ils puissent bénéficier des mesures de prévention et de dépistage adéquates permettant de ralentir la propagation dudit virus [1]. En 2007, le « Clinics and Laboratories Committee » de la SHCS décide d'intégrer de nouvelles questions ciblant les circonstances de l'infection par le VIH aux formulaires adressés aux patients nouvellement inclus dans l'étude (cf annexe 1). Quatre questions sont alors sélectionnées pour explorer ce sujet : - Selon le médecin, quelle est la source probablement responsable de l'infection ? - Est-ce que le patient connaît une ou plusieurs sources potentielles de son infection ? - Est-ce que le patient connaît la période durant laquelle il a contracté le virus ? - Selon lui, où l'infection a-t-elle vraisemblablement eu lieu ?
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L'enquête Internet ANSWER (African Net Survey WE Respond!) auprès des migrants provenant d'Afrique subsaharienne (ASS) a été menée entre septembre 2013 et février 2014, sur mandat de l'OFSP et avec la collaboration de l'ASS. Cette enquête s'inscrit dans le cadre du mandat de surveillance épidémiologique de deuxième génération du VIH et des autres IST auquel l'IUMSP participe activement. Le but de cette enquête a été de décrire dans cette population les connaissances, attitudes et comportements (en particulier, les comportements sexuels, l'usage de préservatifs et la réalisation de tests de dépistage du VIH) en lien avec la prévention du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles. Une analyse exploratoire de facteurs associés à certains comportements (partenaires multiples, utilisation de préservatifs, réalisation de tests) a également été menée. Il s'agissait d'une enquête par Internet auto-administrée disponible en 7 langues, à laquelle les personnes originaires d'Afrique subsaharienne étaient invitées à participer. Un groupe d'accompagnement composé de professionnels de la prévention du VIH et de médiateurs culturels de différents pays africains a participé activement à toutes les étapes du projet (conception du questionnaire, traductions, cognitive testing, promotion de l'enquête, mobilisation communautaire).
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Deliberate fires appear to be borderless and timeless events creating a serious security problem. There have been many attempts to develop approaches to tackle this problem, but unfortunately acting effectively against deliberate fires has proven a complex challenge. This article reviews the current situation relating to deliberate fires: what do we know, how serious is the situation, how is it being dealt with, and what challenges are faced when developing a systematic and global methodology to tackle the issues? The repetitive nature of some types of deliberate fires will also be discussed. Finally, drawing on the reality of repetition within deliberate fires and encouraged by successes obtained in previous repetitive crimes (such as property crimes or drug trafficking), we will argue that the use of the intelligence process cycle as a framework to allow a follow-up and systematic analysis of fire events is a relevant approach. This is the first article of a series of three articles. This first part is introducing the context and discussing the background issues in order to provide a better underpinning knowledge to managers and policy makers planning on tackling this issue. The second part will present a methodology developed to detect and identify repetitive fire events from a set of data, and the third part will discuss the analyses of these data to produce intelligence.
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DNA is nowadays swabbed routinely to investigate serious and volume crimes, but research remains scarce when it comes to determining the criteria that may impact the success rate of DNA swabs taken on different surfaces and situations. To investigate these criteria in fully operational conditions, DNA analysis results of 4772 swabs taken by the forensic unit of a police department in Western Switzerland over a 2.5-year period (2012-2014) in volume crime cases were considered. A representative and random sample of 1236 swab analyses was extensively examined and codified, describing several criteria such as whether the swabbing was performed at the scene or in the lab, the zone of the scene where it was performed, the kind of object or surface that was swabbed, whether the target specimen was a touch surface or a biological fluid, and whether the swab targeted a single surface or combined different surfaces. The impact of each criterion and of their combination was assessed in regard to the success rate of DNA analysis, measured through the quality of the resulting profile, and whether the profile resulted in a hit in the national database or not. Results show that some situations - such as swabs taken on door and window handles for instance - have a higher success rate than average swabs. Conversely, other situations lead to a marked decrease in the success rate, which should discourage further analyses of such swabs. Results also confirm that targeting a DNA swab on a single surface is preferable to swabbing different surfaces with the intent to aggregate cells deposited by the offender. Such results assist in predicting the chance that the analysis of a swab taken in a given situation will lead to a positive result. The study could therefore inform an evidence-based approach to decision-making at the crime scene (what to swab or not) and at the triage step (what to analyse or not), contributing thus to save resource and increase the efficiency of forensic science efforts.
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A growing body of scientific literature recurrently indicates that crime and forensic intelligence influence how crime scene investigators make decisions in their practices. This study scrutinises further this intelligence-led crime scene examination view. It analyses results obtained from two questionnaires. Data have been collected from nine chiefs of Intelligence Units (IUs) and 73 Crime Scene Examiners (CSEs) working in forensic science units (FSUs) in the French speaking part of Switzerland (six cantonal police agencies). Four salient elements emerged: (1) the actual existence of communication channels between IUs and FSUs across the police agencies under consideration; (2) most CSEs take into account crime intelligence disseminated; (3) a differentiated, but significant use by CSEs in their daily practice of this kind of intelligence; (4) a probable deep influence of this kind of intelligence on the most concerned CSEs, specially in the selection of the type of material/trace to detect, collect, analyse and exploit. These results contribute to decipher the subtle dialectic articulating crime intelligence and crime scene investigation, and to express further the polymorph role of CSEs, beyond their most recognised input to the justice system. Indeed, they appear to be central, but implicit, stakeholders in intelligence-led style of policing.
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Les patients atteints d'un cancer du poumon souffrent de différents troubles physiques et psychosociaux sévères causés par la maladie et son traitement. Ces troubles engendrent plusieurs besoins en soins de support chez les patients. Afin de satisfaire leurs besoins et de leur offrir la meilleure qualité de soins possible, l'identification des besoins en soins de support des patients devient primordiale. But : Le but de l'étude est, dans un premier temps, d'identifier et de décrire les besoins insatisfaits en soins de support pour les patients souffrant d'un cancer du poumon pendant la phase de chimiothérapie dans un Centre Hospitalier Universitaire en Suisse (CHU). Dans un second temps, le but de l'étude est également d'explorer l'éventuelle existence de différences quant au degré d'insatisfaction, tel qu'exprimé par les patients, notamment en fonction de l'âge, du genre et du tabagisme des patients. Cadre théorique : La présente étude se base sur la théorie du déficit d'auto-soin de Dorothea Orem. Méthode : Le travail de recherche s'est basé sur un devis descriptif corrélationnel transversal. L'échantillon, composé de 26 patients atteints d'un cancer du poumon, a été recruté selon la méthode non probabiliste accidentelle dans le service d'oncologie ambulatoire du CHU. Le recueil des données a été effectué à travers deux questionnaires auto-administrés aux patients (Supportive Care Needs Survey Short Form 34 et un questionnaire socio-démographique). Les données médicales ont été recueillies par l'étudiant chercheur à travers la consultation des dossiers médicaux. Résultats : Les résultats montrent que les besoins les plus insatisfaits chez les patients se regroupent surtout autour des besoins liés aux aspects psychologiques et physiques/vie quotidienne. Les patients expriment aussi un degré d'insatisfaction par rapport aux besoins en information ainsi qu'aux soins et au soutien prodigués par les soignants. Les deux besoins le plus fréquemment (65,38 %) exprimés comme insatisfaits par les patients ont été : « être informé de ce que vous pouvez faire vous-même pour aller mieux » et « l'incertitude face à l'avenir ». Les différences des degrés d'insatisfaction, tel qu'exprimés par les patients, en fonction de l'âge, du genre du tabagisme ont permis de poser des hypothèses quant aux relations entre ces variables et le degré d'insatisfaction : les femmes seraient plus insatisfaites de toutes les dimensions liées aux besoins en soins de support ; les patients d'âge égal ou supérieur à 65 ans seraient plus insatisfaits quant aux besoins physiques/vie quotidienne, psychologiques et de soutien; les patients d'âge inférieur à 65 ans seraient plus insatisfaits quant aux besoins liés à la sexualité; les non-fumeurs avant le diagnostic seraient plus insatisfaits quant aux besoins physiques/vie quotidienne, d'information et sexuels ; les patients qui arrêtent de fumer après le diagnostic seraient plus insatisfaits quant aux besoins physique/vie quotidienne, psychologique et de soutien. Conclusion : Cette étude met en évidence le fait que, pendant la phase de chimiothérapie, les patients atteints d'un cancer du poumon expriment de l'insatisfaction par rapport à plusieurs besoins en soins de support. Afin d'améliorer la qualité des soins et de mieux répondre aux besoins des patients, les infirmières et les équipes interdisciplinaires présentes au sein des services d'oncologie du CHU sont appelés à prendre en considération l'insatisfaction exprimée par les patients.
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Le thème des adolescents abuseurs sexuels est ici abordé sous un angle à la fois anthropologique, historique, clinique, juridique, à l'initiative du Centre de ressources sur les auteurs de violences sexuelles (CRIAVS Centre). Dans les médias ainsi que dans les consultations, les adolescents auteurs de violence sexuelle sont de en plus nombreux. Ils viennent interroger les soignants dans leur clinique et leur pratique, à l'instar de la société qui a bien du mal à contenir l'émotion suscitée et à réagir au mieux en évitant la banalisation ou la précipitation. Cet ouvrage apporte des réponses sans simplification ni dogmatisme.
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Les conflits civils sont des événements dramatiques qui poussent les individus hors de leurs pays d'origine. Mais si l'émigration était elle-même une force pacificatrice? Dans les deux premiers chapitres, je me suis intéressée à l'impact de l'émigration sur l'incidence des conflits civils dans les pays d'origine. Tout d'abord, je construis un modèle théorique d'équilibre général, dans lequel le niveau de conflit d'équilibre est déterminé par la ratio de combattants dans l'économie. Dans ce modèle, l'émigration décourage les conflits en réduisant les gains d'une rébellion, tout en augmentant le coût d'opportunité des combats. La principale prédiction du modèle est que le conflit diminue avec le niveau du salaire étranger net des coûts de migration. Dans le deuxième chapitre, je teste cette prédiction empiriquement. En utilisant une variable instrumentale, je démontre que l'émigration vers les pays développés diminue l'incidence de guerres civiles dans les pays d'origine. Ces résultats prouvent qu'en ouvrant leurs frontières, les pays d'accueil pourraient contribuer à sauver des vies, aussi bien celles des migrants que celles des habitants restés dans leur pays. De plus, les conflits civils tendent à détruire des sociétés en traumatisant les personnes touchées, augmentant ainsi le risque des conflits futurs. Afin de mieux comprendre ce cercle vicieux et de pouvoir y remédier, le troisième chapitre détermine si les enfants ayant vécu la guerre ont une tendance à être plus violent que des co-nationaux nés après la guerre. L'analyse se concentre sur les demandeurs d'asile en Suisse : Cette population est intéressante puisque l'allocation des demandeurs d'asile entre cantons est aléatoire, ce qui prévient le choix d'un canton avec un taux de criminalité plus élevé. Les résultats démontrent un effet de traumatisme causé par la guerre augmentant ainsi le risque de criminalité dans la vie adulte. Cependant, l'analyse de politiques publiques montre que la mise en place de politiques judicieuses permet d'éviter les conséquences de l'exposition à la guerre. En particulier, en offrant aux nouveaux arrivants l'accès au marché de travail ainsi que des perspectives à long-terme, la Suisse peut éliminer complètement l'effet du traumatisme sur la criminalité.
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Il faut distinguer timing pubertaire objectif (TPO ; comparaison du timing pubertaire réel d'un sujet avec celui d'un groupe de référence) et timing pubertaire subjectif (TPS ; perception subjective par le sujet de son timing pubertaire par rapport à celui de ses pairs). Chez l'adolescente, la ménarche est couramment utilisée comme marqueur du TPO. La littérature s'intéressant aux variations physiologiques (normales) du timing pubertaire montre qu'un TPO précoce est corrélé chez les adolescentes avec de nombreux problèmes de santé (p.ex. dépression, abus de substances, comportements à risques, niveau d'études inférieur). Un TPO tardif chez l'adolescente serait quant à lui associé à une meilleure réussite scolaire. Les diverses hypothèses expliquant ces corrélations sont brièvement décrites dans notre travail. Certaines hypothèses impliquent des facteurs objectifs tels les changements du corps à la puberté, alors que d'autres privilégient des facteurs plus subjectifs, dans le registre de la perception de soi. A ce jour, la littérature ne s'est que très peu intéressée au TPS en soi. Une adolescente percevant son timing pubertaire comme précoce est-elle à risque même si sa puberté survient objectivement au même âge que la majorité de ses pairs ? L'objectif de ce travail est de rechercher d'éventuelles corrélations entre TPS et adoption de comportements à risque chez des adolescentes rapportant un TPO dans la moyenne. Nos données proviennent de l'enquête SMASH 2002, une étude par questionnaire auto-administré conduite parmi un échantillon de 7548 adolescentes et adolescents suisses âgés de 16-20 ans. Des 3658 adolescentes de l'échantillon initial, nous ne sélectionnons que les 1003 d'entre elles qui ont répondu à la question sur le TPS et qui ont rapporté un âge à la ménarche de 13 ans, soit la moyenne et la médiane de l'âge à la ménarche rapporté par les 3658 adolescentes de l'échantillon initial. Ces 1003 adolescentes sélectionnées sont considérées comme ayant un TPO dans la moyenne. Ces 1003 adolescentes sont séparées en 3 groupes en fonction de leur TPS (précoce/correspondant à la moyenne/tardif). A l'aide d'analyses bivariées et logistiques, nous comparons ces 3 groupes en termes d'adoption de comportements à risque dans le champ de la sexualité (précocité des rapports sexuels) et dans celui de la consommation de substances (tabac, cannabis, drogues dures). Nos résultats montrent principalement qu'une perception de précocité pubertaire est associée avec une précocité des premiers rapports sexuels et de l'usage de drogues dures. A l'inverse, les adolescentes percevant leur puberté comme tardive rapportent moins fréquemment des rapports sexuels avant 16 ans que les adolescentes percevant leur puberté comme dans la moyenne. Les implications cliniques sont les suivantes : face à une adolescente percevant sa puberté comme étant ou ayant été précoce, le praticien devrait investiguer l'existence de comportements à risque même si la puberté survient ou est survenue à un âge similaire à ce qui est retrouvé chez la majorité des pairs. En effet, notre étude suggère que même si cette adolescente se trompe en percevant sa puberté comme précoce, la probabilité de comportements à risque est augmentée dans le champ de la sexualité et de la consommation de substances. Nos résultats suggèrent aussi que l'association retrouvée dans la littérature entre précocité objective de la puberté et comportements à risque chez les adolescentes n'est pas uniquement médiée par les changements corporels pubertaires mais qu'un facteur psychologique tel que la perception subjective est également impliqué.