75 resultados para Claude, Chef de la police de Sureté, 1807-1880.
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Né en 1924, Claude Lefort fut l'élève, puis l'ami du philosophe Merleau-Ponty.Il fonde en 1948 le groupe Socialisme ou Barbarie qui se livre à une critique sans ambages des pays de l'Est, du totalitarisme et de la société d'alors. Mais il rompt sans cesser de poursuivre sa réflexion sur l'actualité sociale et politique. Avec Morin et Castoriadis, il se livre à une des critiques " à chaud " les plus pertinentes sur les événements de mai 68 et continue à écrire sur des sujets aussi divers que l'affaire Rushdie ou l'union de la gauche. Homme de revues, il pousse ses élèves - notamment Marcel Gauchet - à en fonder et à y organiser un débat véritablement public. Pour ce critique du totalitarisme, la démocratie agit comme une mise en scène, une mise en sens de l'espace public, lieu vide que viennent combler les citoyens. Son oeuvre, jadis dispersée et confidentielle, apparaît aujourd'hui comme un étonnant témoignage de lucidité et de précocité.
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Introduisant à la lecture de la pensée de Claude Lefort, l'article montre que sa pensée du politique se construit entièrement dans l'horizon d'une pensée de la liberté politique, voire des conditions de celle-ci. A l'opposé d'un libéralisme d'inspiration constructiviste, la pensée de Lefort insiste sur la thèse que ce qui assure la liberté politique dans la démocratie n'est pas tant l'idée d'une propriété de soi dont jouirait chacun en vertu d'un droit naturel que l'attachement à la liberté comme forme des rapports sociaux constitutifs de l'espace démocratique.
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La contribution propose une exploration longitudinale de la manière dont s'articulent chez Lefort, d'une part, sa compréhension des dimensions constitutives du politique avec, d'autre part, sa lecture d'événements singuliers de la politique française. La période considérée va de Mai 68 aux événements de l'hiver 1995. On montre que le cadre théorique d'arrière-plan, ce que Lefort appelle "le politique", commande très largement la lecture qu'il fait des événements par lesquels il se laisse convoquer. Plus précisément, on montre que, conçu sous l'interpellation de l'expérience totalitaire, ce cadre s'ordonne pour penser les choses politiques à la lumière de la différence totalitarisme/démocratie. Et du même coup, n'est pas en mesure d'accorder un caractère politiquement signifiant à ce qui se déroule dans la "sphère économique", en particulier le fantastique creusement des inégalités survenu depuis au moins la moitié des années 80 du siècle dernier. S'il est vrai que le totalitarisme, sous son visage "soviétique" en tout cas, semble ne plus constituer une menace politique crédible, on s'interroge, pour conclure, sur la pertinence de l'approche lefortienne dans la perspective des luttes émancipatrices.