59 resultados para police interrogation
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For the first time in Finland, the chemical profiling of cocaine specimens was performed at the National Bureau of Investigation (NBI). The main goals were to determine the chemical composition of cocaine specimens sold in the Finnish market and to study the distribution networks of cocaine in order to provide intelligence related to its trafficking. An analytical methodology enabling through one single GC-MS injection the determination of the added cutting agents (adulterants and diluents), the cocaine purity and the chemical profile (based on the major and minor alkaloids) for each specimen was thus implemented and validated. The methodology was found to be efficient for the discrimination between specimens coming from the same source and specimens coming from different sources. The results highlighted the practical utility of the chemical profiling, especially for supporting the investigation through operational intelligence and improving the knowledge related to the cocaine trafficking through strategic intelligence.
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Les cambriolages constituent une délinquence de masse et représentent à cet égard un problème de sécurité prégnant. Les organismes policiers y répondent notamment en faisant intervenir leurs services de police scientifique sur les lieux de cambriolages, dont les missions principales sont de constater l'infraction, de récolter les traces afin d'identifier les auteurs et de les dénoncer à la justice, ainsi que de contribuer au renseignement criminel. Ces objectifs traditionnels occultent toutefois une dimension pouvant s'avérer importante de ce type d'interventions de haut volume, à savoir la relation et la communication entre l'inspecteur de police scientifique et les lésés chez lesquels il intervient. On constate à ce sujet un manque de connaissances quant à la perception que les lésés ont des interventions de la police scientifique. En sont-ils satisfaits ? Les jugent-ils utiles ? S'inquiètent-ils des résultats obtenus et de la résolution de leur cambriolage ? S'estiment-ils suffisamment informés ou conseillés en matière de prévention ? Cette étude aborde ces questions au travers d'un sondage inédit entrepris auprès de 77 lésés de cambriolages chez lesquels le Service forensique de la Police neuchâteloise est intervenu. Les réponses des lésés indiquent qu'ils ont, dans l'ensemble, une très bonne opinion de l'intervention de la police scientifique et de ses différentes composantes. Parallèlement, il ressort que les 14 inspecteurs du Service forensique, également questionnés, projettent sur les lésés une opinion en partie plus pessimiste qu'elle ne l'est en réalité. L'étude permet ainsi d'identifier des points pour lesquels la communication doit être améliorée, par exemple en ce qui concerne les conseils en matière de prévention. L'article est ponctué par une proposition de modèle conceptuel qui étend les rôles et les missions traditionnellement attribués aux services de police scientifique et qui vise à intégrer la participation aux efforts de prévention, de proximité, de réassurance et de prise en charge des lésés.
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Ce rapport de recherche a été commandé par la Commission externe d'évaluation des politiques publiques du Canton de Genève (Suisse) dans le cadre d'une évaluation de la politique de formation de la police dans ce canton. L'étude montre que, d'une manière générale, les policiers/ères récemment assermenté-e-s jugent positivement leur formation, en particulier certains éléments du dispositif pédagogique (durée de la formation, charge de travail, formateurs/trices) et se sentent bien préparé-e-s à gérer les contacts avec leurs différents publics (en particulier les personnes agressives et les victimes de violences domestiques). Néanmoins, la plupart des policiers/ères interrogé-e-s perçoivent le travail effectué au sein des services comme étant éloigné des prescriptions scolaires. Ils estiment que ces dernières ne sont pas celles qui sont appliquées par leurs collègues expérimenté-e-s. Les matières physico-techniques sont, d'une manière générale, considérées comme plus utiles et plus importantes que les matières relationnelles. Dans cet ordre d'idée, un certain nombre de policiers/ères réclament moins de psychologie. Il s'agit cependant de la matière relationnelle à propos de laquelle les jugements sont les plus nuancés, en particulier à propos des savoirs permettant de gérer les personnes présentant des troubles mentaux, d'améliorer la communication et de gérer les conflits (au détriment de ceux visant à l'introspection). Les enseignements de police de proximité ont quant à eux tendance à être associés à une spécialisation propre à la gendarmerie et inutile pour les nouveaux/elles entrant-e-s, en particulier les inspecteurs/trices. L'éthique et les droits de l'Homme concentrent par contre les jugements négatifs : ces cours sont perçus comme diffusant des « bonnes paroles » prêchées par des formateurs/trices extérieurs à la profession (si ce n'est réellement, du moins symboliquement), éloignées de la réalité du métier et échouant à combattre les préjugés, en particulier ceux basés sur l'origine ethnico-nationale. L'étude montre en outre que les compétences relationnelles et les rapports aux différents publics sont centrales dans les appréciations portées sur l'adéquation entre formation et pratique. À ce sujet, ont été repérés néanmoins des points qui posent problèmes (aux yeux des policiers/ères interrogé-e-s ou à nos yeux) : peu de réflexivité en ce qui concerne les risques associés au «délit de faciès», problèmes avec les « maghrébins » et les jeunes en groupe (liés en particulier à la remise en cause de l'autorité policière), imprévisibilité des consommateurs/trices de drogue et vision pessimiste (parfois très peu empathique) de la toxicomanie, sentiment de difficulté et d'inconfort associé aux tâches visant à prendre en charge la souffrance d'autrui, relégation de la plupart des situations de violence domestique au rang de tâches indues, difficultés associées aux contacts avec les personnes atteintes de maladies psychiques graves, et la mention en priorité des cours de TTI pour la gestion des personnes agressives (au détriment des matières relationnelles).
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Cet article montre, en premier lieu, que le degré d'investissement politico-moral des policières et des policiers dans leur métier est fortement variable. Si une partie des individus nouvellement entrés dans la police expriment un sentiment de distance sociale doublé d'une distinction morale par rapport à la population, d'autres ne s'investissement pas dans leur métier comme dans une « croisade morale » (Becker, 1985 [1963]), et estiment au contraire que les justiciables appartiennent à la même « communauté morale » (Fassin, 2011, p. 313) qu'eux-mêmes. La perspective adoptée prolonge ainsi les critiques des approches classiques de la « culture policière », qui ont démontré leur caractère trop uniformisant et leurs biais mécaniste. Parmi les études de sociologie de la police n'ayant pas adopté une telle approche, celle de W. Ker Muir (1977), pourtant ancienne, a montré que tous les policiers ne vivaient pas leur appartenance au groupe professionnel sur le mode d'une distinction morale d'avec les justiciables. Aucune autre étude n'a pourtant traité des variations dans l'investissement politico moral des policières et des policiers, et n'a donc tenté d'en fournir des explications. Le second axe d'analyse vise ainsi à combler ce déficit explicatif, en montrant que l'investissement politico-moral dans le métier dépend largement de la trajectoire antérieure des individus recrutés dans la police, en particulier des expériences de pertes de statut qu'ils ont pu subir, ainsi que du type de stratégies d'ascension sociale ou de récupération de ce statut qu'ils mettent en place.
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La criminologie et la police scientifique ont des origines communes mais se sont distanciées pour être finalement considérées comme séparées. Pourtant, les traces, résultat de l'action criminelle par les échanges de matière, indiquent ce qui s'est passé dans le cas particulier. Regroupées et comparées, elles émettent des signes sur l'existence de problèmes de sécurité. Une méthode fondée sur la résolution de problèmes peut ainsi intégrer naturellement la trace et constituer un socle pour un rapprochement des disciplines. Elle illustre d'une part l'importance pour la criminologie de ne pas ignorer le substrat matériel et informatique indispensable à l'explication de l'action criminelle, et pour la police scientifique de contextualiser ses informations en s'appuyant sur des théories en criminologie pour leur donner du sens. C'est l'enjeu de ce numéro spécial.
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Mobile technologies have brought about major changes in police equipment and police work. If a utopian narrative remains strongly linked to the adoption of new technologies, often formulated as 'magic bullets' to real occupational problems, there are important tensions between their 'imagined' outcomes and the (unexpected) effects that accompany their daily 'practical' use by police officers. This article offers an analysis of police officers' perceptions and interactions with security devices. In so doing, it develops a conceptual typology of strategies for coping with new technology inspired by Le Bourhis and Lascoumes: challenging, neutralizing and diverting. To that purpose, we adopt an ethnographic approach that focuses on the discourses, practices and actions of police officers in relation to three security devices: the mobile digital terminal, the mobile phone and the body camera. Based on a case study of a North American municipal police department, the article addresses how these technological devices are perceived and experienced by police officers on the beat.