163 resultados para cannabis dependence
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4. Résumés 4.1. Consommation de psychotropes et délinquance dans une perspective comparative internationale 4.1.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques : Ribeaud, Denis (2003). << Drug use and crime >>, In: Junger-Tas, J., I. Marshall & D. Ribeaud : Delinquency in an International Perspective : The International Self-Reported Delinquency Study (ISRD), 65-90. Monsey (NY) USA & The Hague, NL: Criminal Justice Press & Kugler Publications. 4.1.2. Résumé Il s'agit ici d'un chapitre dans une monographie portant sur des analyses comparatives menées avec les données de l'International Self-Reported Delinquency Study (ISRD). Le but primaire de cette étude était d'étudier différences et similarités entre différents pays occidentaux d'une part quant à la prévalence et à l'incidence de différents types de délinquance juvénile et d'autre part quant aux facteurs de risques et aux causes de cette délinquance. L'étude a été menée - selon le pays - soit sur la base d'interviews personnelles standardisées soit sur la base de questionnaires écrits et complétés en classe. En tout, l'échantillon analysé comprend 10'843 jeunes âgés entre 14 et 21 ans et provenant des pays Suivants: Belgique, Allemagne, Angleterre et Pays de Galles, Finlande, Italie, Pays-Bas, Irlande du Nord, Portugal, Espagne, Etats-Unis, Suisse. De plus amples informations sur la méthodologie de cette étude se trouvent au deuxième chapitre de l'ouvrage. Le chapitre portant sur la consommation de psychotropes ainsi que sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance traite les questions de recherche esquissées au chapitre précédent. Elles sont brièvement récapitulées ci-dessous ensemble avec les méthodes choisies pour les analyses correspondantes ainsi que les résultats qui en ont découlé. La première question - d'ordre méthodologique - porte sur l'appréciation de la validité externe des taux de prévalence trouvés dans l'échantillon ISRD. La validité externe a été établie en corrélant les taux de prévalence ISRD avec ceux trouvés dans cinq autres études présentant des taux méthodologiquement comparables. Les résultats suggèrent que la validité externe peut être caractérisée de satisfaisante pour autant que les comparaisons soient menées avec des séries de données de qualité - soit d'un niveau de standardisation - comparable à celle des données ISRD. La validité des données ayant été établie, nous avons ensuite comparé la prévalence de la consommation de cannabis et d'un groupe de substances dites « dures » (héroïne, cocaïne, LSD, amphétamines et autres produits stupéfiants de synthèse) entre les différents échantillons étudiés. Les résultats montrent tout d'abord des différences fort prononcées entre les différents pays et villes étudiés. Ensuite, on constate une corrélation prononcée entre les taux de consommation de cannabis et ceux d'autres stupéfiants. De manière générale, les pays anglophones présentent les taux de consommation les plus élevés. Les taux de consommation de « drogues dures » plus élevé dans ces pays s'expliquent pour une bonne partie du fait de la disponibilité dans ces pays de produits stupéfiants de synthèse encore largement inconnus à l'époque sur le continent. Nous avons ensuite étudié les différences de sexe par rapport à la consommation de psychotropes. Dans le groupe des 14 à 18 ans qui est typiquement celui avec les taux de délinquance les plus élevés, ces différences sont plus atténuées que pour d'autres types de délinquance juvénile. En comparant les différents échantillons l'on décèle à nouveau de grandes variations entre les pays étudiés : Contrairement aux autres échantillons, l'Angleterre, la Finlande, les Etats-Unis et l'Allemagne ne présentent quasiment pas de différences entre les sexes. Dans le groupe des 19 à 21 ans les différences entre les sexes sont nettement plus marquées. Nous avons tenté d'expliquer cette interaction entre âge et sexe avec une socialisation différentielle des sexes à l'usage de stupéfiants : Ainsi les filles seraient plutôt initiées à la consommation par des partenaires plus âgées, alors que les garçons apprendraient l'usage de stupéfiants plutôt par des pairs du même âge. L'analyse de l'âge d'initiation à la consommation des différentes substances présente des similarités frappantes entre les échantillons étudiés Plus une substances est proscrites et plus sa consommation est marginalisée, plus élevé est l'âge d'initiation. C'est ainsi que la consommation d'alcool débute en moyenne à 13,5 ans, celle de cannabis 15,0 et celle d'autres stupéfiants à 15,8 ans. Les âges d'initiation aux stupéfiants sont le plus bas aux Etats-Unis, suivi de l'Angleterre et des pays ibériques. De manière générale, nous avons pu déceler une forte corrélation négative entre l'âge d'initiation à la consommation d'une substance illicite et le taux de prévalence : Plus ce taux de consommation est élevé dans un pays donné, plus l'âge d'initiation est bas. Cela suggère que l'âge d'initiation est lié à la disponibilité d'une substance. Concernant le « chevauchement » entre la consommation de différentes substances, nous avons à nouveau constaté de grande similarités entre les différents échantillons : Presque tous les consommateurs de cannabis sont aussi consommateurs d'alcool, alors que l'inverse n'est pas le cas. Similairement, presque tous les consommateurs de « drogues dures » ont déjà fait usage de cannabis, [ors qu'inversement la majorité des consommateurs de cannabis n'a mais utilisé d'autres stupéfiants. En tenant compte que biographiquement la consommation d'alcool et de cannabis précède .11e d'autres stupéfiants, ces observations nous mènent à conclure que la consommation d'alcool et de cannabis est une condition quasiment nécessaire, mais non suffisante, à l'initiation à d'autres stupéfiants. Fous discuterons plus bas les différences du niveau de chevauchement âtre les échantillons. Nos analyses sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance montrent qu'il existe, dans tous les échantillons, une corrélation prononcée entre consommation de stupéfiants d'une part, et e délinquance violente et contre la propriété d'autre part. Afin 'élucider un éventuel ordre causal entre les délits contre la propriété et la consommation de stupéfiants, nous avons ensuite étudié la séquence e leurs âges d'initiation respectifs. Typiquement, la commission de délits contre la propriété précède la consommation de substances licites. Par contre, si on limite l'analyse à de sérieux délits contre la propriété, on trouvera que, typiquement, l'initiation à la consommation de stupéfiants précédera ce type de délinquance. Ceci pourrait donc indiquer que la commission de délits sérieux contre la propriété est une cause directe du besoin d'argent généré par une consommation de stupéfiants habituelle (délinquance « économico compulsive ») ou du moins indiquer une plus forte attache dans un milieu délinquant du fait de la consommation de substances illicites (stade du « renforcement mutuel »). Un des buts des analyses comparatives présentées dans ce chapitre était aussi de déceler un éventuel impact des différentes politiques en matière de stupéfiants sur les taux de consommation. De manière générale, aucun lien n'a pu être établi entre le niveau de répression de la consommation et les taux de consommation. En effet, les taux de consommation les plus élevés ainsi que les âges d'initiation les plus bas ont été décelés pour les Etats-Unis, soit un des pays occidentaux poursuivant probablement une des plus strictes politiques en matière de stupéfiants autant licites qu'illicites, en particulier en ce qui concerne les mineurs. D'autre part, la politique en matière de cannabis relativement libérale que poursuivent les Pays-Bas génère des taux de consommation correspondant à la moyenne occidentale. Cependant, les différents résultats trouvés pour les Pays-Bas indiquent que la politique de séparation du marché du cannabis de ceux d'autres stupéfiants poursuivie dans ce pays semble avoir atteint ses buts à différents niveaux. Alors que le taux de consommation de cannabis n'est pas plus élevé que dans la moyenne européenne, le taux de consommation d'autres stupéfiants se trouve être parmi les plus bas décelés dans les échantillons analysés, de même que le taux de « chevauchement » entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. Par ailleurs, il semble que cette politique de séparation a aussi un effet bénéfique sur l'âge d'initiation à la consommation d'autres stupéfiants puisque aux Pays-Bas cet âge se trouve être parmi les plus élevés. Ces observations semblent donc indiquer qu'aux Pays-Bas la limite séparant la consommation de cannabis de celle d'autres stupéfiants semble plus « difficile » à franchir que dans d'autres pays. A l'autre extrême du spectre des politiques en matière de stupéfiants, on constate que la politique plus globalement répressive menée aux Etats-Unis est associée à un chevauchement beaucoup plus prononcé entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. En d'autres termes, il semble que plus une politique en matière de stupéfiants est indifféremment répressive, plus elle facilitera le passage de la consommation de cannabis à celle d'autres stupéfiants, sans pour autant diminuer le niveau global de consommation, alors qu'une politique tentant de séparer les différents marchés en se montrant plus tolérante envers certaines substances moins addictives limitera le taux de ceux passant à usage de substances plus nocives. Nous sommes bien évidemment conscients qu'il s'agit ici de considérations rudimentaires basées sur une comparaison des extrêmes. C'est pourquoi, dans le chapitre final de l'ouvrage, nous avons tenté d'indiquer quels efforts devraient être entrepris afin de mieux opérationnaliser les politiques nationales en matière de stupéfiants. En effet, ce n'est que sur la base de tels efforts de standardisation qu'une analyse comparative quantitative satisfaisant à des critères scientifiques plus rigoureux deviendrait possible et permettrait dès lors de mieux dégager l'impact des politiques mises en oeuvre. 4.1.3. Contribution personnelle à cette recherche Le projet ISRD a été conçu entre 1988 et 1990 par un groupe de chercheurs qui s'était initialement rencontré dans le cadre d'un atelier international de l'OTAN sur les méthodes avancées organisé par le prof. Malcolm W. Klein et le Centre de recherche et de documentation du Ministère de la Justice des Pays-Bas (WODC). Par la suite c'est ce -même ministère qui sous l'égide du Prof. Josine Junger-Tas s'est chargé de la coordination du projet. La récolte de données dans les différents pays s'est déroulée entre 1991 et 1992 sous la direction des groupes de recherches nationaux respectifs. Après la parution du premier volume sur cette recherche en 1994 (Junger-Tas et al., 1994) présentant les résultats individuellement au niveau de chaque pays, le WODC s'est chargé d'assembler les bases de données des différents échantillons en une seule base de donnée en vue des analyses comparatives. Faute de fonds, il fallu attendre une requête du Prof. Martin Killias auprès du FNRS pour reprendre les travaux. C'est dans le cadre du projet ainsi octroyé que j'ai réalisé entre septembre 1999 et juin 2002, ensemble avec les Prof. Josine Junger-Tas et Ineke Haen Marshall, ma recherche sur la base de données ISRO. La première tâche a consisté à achever les efforts de standardisation entamés par le WODC. Bien qu'<< invisibles >>, ce n'est que sur la base de ces fastidieux travaux que des analyses comparatives dignes de ce nom ont été rendues possible. De manière générale, les données ont été standardisées par rapport aux populations retenues dans l'échantillon, par rapport aux modalités des réponses - certains chercheurs avaient opté pour d'autres formats de réponses que leurs collègues - ainsi que par rapport à la codification des valeurs manquantes. Dans un deuxième temps, nous avons créé différents indicateurs de la délinquance juvénile (variables dépendantes) ainsi qu'une série de variables explicatives sur la base de recodifications et recombinaisons des variables originales. Ce n'est qu'après ces travaux préparatifs décrits en détail au chapitre 2 de l'ouvrage que les analyses proprement dites ont été effectuées. Ainsi, ma contribution à l'ouvrage en question a consisté à standardiser la base de données tel que nous l'avions reçue du WODC, ensuite à créer des variables en vue des analyses comparatives et finalement à effectuer tolites les analyses présentées dans l'ouvrage sauf celles du chapitre 7. Pour ce qui est des travaux de rédaction, j'y ai contribué comme auteur unique du chapitre 5, soit celui faisant partie de la présente thèse de doctorat, ainsi que comme co-auteur des chapitres 1, 2, 6 et 8. 4.2. Le lien « drogue-criminalité » dans la perspective de la théorie du contrôle de soi de Gottfredson et Hirschi 4.2.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis & Eisner, Manuel (2006). « The "drug-crime link" from a self-control perspective: An empirical test in a Swiss youth sample », European Journal of Criminology, 3 (1), 33-68. 4.2.2. Résumé Cet article se propose d'explorer dans quelle mesure un déficit du contrôle de soi (« low self-control ») est propre à expliquer le lien empiriquement bien établi entre consommation de psychotropes et délinquance. Sur la base d'un échantillon représentatif de plus de 2'600 élèves de 9erne du canton de Zurich (cf. Eisner et al., 2000) nous nous proposons de réanalyser la dimensionalité de l'échelle du contrôle de soi développée par Grasmick et al. (1993) au moyen d'analyses factorielles confirmatoires. Ces analyses nous ont mené à un modèle factoriel de second ordre composé de cinq dimensions. Ce modèle suggère que tels que le réclament Gottfredson et Hirschi dans leur publication originale (1990) les traits de la personnalité « impulsivité », « goût du risque », « manque de tolérance aux frustrations >), « égocentrisme » ainsi que « préférence pour des activités physique » peuvent effectivement être conçus comme les éléments d'un unique trait sous-jacent de la personnalité, soit le « déficit de contrôle de soi ». Toutefois, en désaccord avec la théorie, nos analyses ont montré qu'une sixième caractéristique prétendument constituante du « déficit de contrôle de soi », soit une « préférence pour des tâches aisées », ne peut être empiriquement conçue comme telle. Le modèle de mesure du « déficit de contrôle de soi » ainsi établi est ensuite utilisé comme variable explicative de deux dimensions comportementales, soit la consommation de substances psychoactives d'une part et la délinquance générale d'autre part. Les résultats indiquent que le « déficit de contrôle de soi » est un prédicteur aussi puissant que stable des deux types de comportements à problème, ceci corroborant donc la théorie de Gottfredson et Hirschi. Toutefois, bien que le « déficit de contrôle de soi » explique une part substantielle de la corrélation entre les deux dimensions comportementales - soit le lien entre consommation de psychotropes et délinquance - il reste une corrélation résiduelle substantielle entre ces deux types de comportements. Diverses considérations théoriques nous ont mené à la conclusion que cette corrélation résiduelle est plus probablement attribuable à des facteurs dynamiques (« state dependent factors », Nagin et Paternoster, 2000) qu'a d'autres facteurs stables de la personnalité (concept de la « population heterogeneity », Nagin et Paternoster, 2000) Nous avons par ailleurs analysé dans quelle mesure chaque sous-dimension du « déficit de contrôle de soi » est apte à expliquer la consommation de substances psychoactives, la délinquance ainsi que le lien entre les deux. Ces analyses suggèrent qu'au niveau de la prédiction de ces deux types de comportements, le « déficit de contrôle de soi » pourrait être réduit à un construit bidimensionnel composé des traits de l'« impulsivité » et du « goût du risque ». L'article se conclut par une discussion des résultats trouvés dans le contexte de la recherche passée ainsi que du débat théorique en cours. En particulier, j'ai tenté de démontrer comment le modèle proposé par Brochu (1995) peut être conçu comme une tentative d'intégration des modèles théoriques centrés sur les différences stables dans la population (« population heterogeneity ») - parmi lesquels aussi la théorie du « déficit du contrôle de soi » et ceux s'intéressant plutôt aux facteurs dynamiques (« state dependence ») et comment ce modèle permet de réconcilier ces deux approches à priori contradictoires. 4.2.3. Contribution personnelle à cette recherche L'étude zurichoise à la base de cette contribution a été menée sous la direction du Prof. Manuel Eisner entre 1999 et 2000 et financée par la Département de l'éducation du Canton de Zurich. Le questionnaire ainsi que la méthodologie de l'étude à la base de l'étude ont été développés par l'Institut de recherche criminologique de Basse-Saxonie (KFN). Il convient cependant d'indiquer ici que c'est au Prof. Eisner que revient le mérite d'avoir ajouté l'échelle de Grasmick et al. au questionnaire. Ayant fait d'emblée partie de l'équipe de recherche, j'ai eu l'occasion de participer autant à l'adaptation du questionnaire qu'a la planification et la coordination de la récolte de données. En particulier, le domaine de l'échantillonnage m'a été entièrement confié. La saisie ainsi que la préparation des données ont été assurées par le KFN. Ma contribution à l'article en question comprend autant sa conception, la réalisation des analyses, ainsi que sa rédaction. La contribution de mon co-auteur, Manuel Eisner, a tout d'abord consisté en sa fonction de directeur de recherche de même que, dans la version finale soumise à l'European Journal of Criminology, dans la relecture critique de l'article et dans la co-rédaction des conclusions. 4.3. Effets à long terme des essais avec prescription d'héroïne sur la délinquance des consommateurs d'héroïne traités 4.3.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2004). « Long-term impacts of the Swiss heroin prescription trials on crime of treated heroin users >), Journal of Drug Issues, 34 (1), 163-194. 4.3.2. Résumé Dans le cadre des projets suisses avec prescription d'héroïne (PROVE, 1994-1996) plus de 1'000 consommateurs d'héroïne gravement dépendants ont été enrôlés autant dans le programme de traitement que dans son évaluation scientifique. Alors que les effets à court et à moyen terme avaient été analysés en détail dans des études précédentes (cf. Killias et al., 1999; Uchtenhagen et al., 1999), peu de données étaient disponibles sur les effets du programme à plus long terme, les données sur les participants ayant interrompu le programme étant particulièrement rares. Afin de remplir partiellement cette lacune, en été 2000, les fichiers de police de tous les participants au programme - soit donc aussi de ceux qui l'avaient quitté entre-temps - ont été saisis auprès des onze corps de police recouvrant toutes les localités où un programme avec prescription d'opiacés avait été mis en place. Sur la base de ces données, notre article analyse les effets à long terme - soit sur une période de 48 mois après l'admission - du programme PROVE sur la délinquance et, dans une certaine mesure, sur les comportements addictifs des participants. Avant la présentation des résultats proprement dit, nous avançons quelques réflexions méthodologiques sur la validité des données de police comme indicateurs de l'évolution de l'implication délinquante, l'argument principal étant qu'il est peu probable que le déclin général observé soit lié à une diminution de la dénonciation de délits par la police puisque le déclin constaté pour les délits typiquement découverts et dénoncés par la police (p. ex. infractions contre la LStup) est presque identique à celui observé pour les délits typiquement dénoncés par la population générale et le commerce (p. ex. vols et cambriolages). Toutefois nous constatons que cette congruence n'est que partielle pour ce qui est de la période avant le début du traitement et tentons d'expliquer cette dissimilarité. Les résultats suggèrent que la prescription d'héroïne est à la source d'un déclin prononcé et stable de l'implication délinquante des personnes traitées. Un désistement similaire peut être observé pour une large gamme de délits et pour différentes sous-populations - par rapport à l'âge, au sexe, à la consommation d'autres substances et à la durée du traitement. Bien que la diminution la plus prononcée soit observée dans le groupe de ceux traités sans interruption, il semble toutefois que les effets du traitement persistent dans la période post-traitement. Il est en particulier intéressant de noter que les taux post-traitement pour possession d'héroïne se stabilisent à un niveau bas, ceci indiquant que la majorité de ceux ayant quitté le programme ne reprennent pas leur consommation d'héroïne. Comme le suggèrent certaines analyses complémentaires, il semble que cette stabilisation est en particulier due à la capacité du programme de rediriger la majorité des patients vers des traitements alternatifs une fois que ceux-ci ont quitté le programme. 4.3.3. Contribution personnelle à cette recherche L'article en question fait partie d'une recherche mandatée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) en 1999. S'agissant d'une étude de suivi au premier mandat d'évaluation criminologique du programme PROVE par l'OFSP, sa méthodologie était prédéfinie d'emblée. L'équipe de recherche dirigée par le Prof. Martin Killias et constituée de Marcelo Aebi et de moi-même - ainsi que de quelques autres collaborateurs et étudiants chargés de la récolte proprement dite - a toutefois revu et amélioré le schéma de récolte développé lors de la première étude. J'ai ensuite participé à cette étude en tant que coordinateur de la récolte de données dans les corps de police suisses alémaniques impliqués (à l'exception de Bâle-Ville). La coordination de la saisie et la préparation des données ont été principalement assurées par Marcelo Aebi. Par la suite j'ai mené une première analyse de ces données qui a abouti à une première publication (Ribeaud Aebi, 2001). Certains résultats ont aussi été présentés dans le rapport de recherche correspondant (Killias et al., 2002). L'article présenté ici se distingue des publications susmentionnées par une réanalyse approfondie des données de police récoltées en 2000. J'en ai entièrement assuré la conception, les analyses ainsi que la rédaction. 4.4. La diminution de la délinquance dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne: Est-elle due à la réintégration sociale des personnes traitées ? 4.4.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2005). « Gibt es einen Delinquenzrückgang durch soziale Reintegration im Rahmen der schweizerischen Heroin-verschreibungsversuche? >), Sucht, 51 (2), 76-87. 4.4.2. Résumé Le but de cet article est d'examiner si la diminution de la délinquance des personnes traitées dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne (PROVE) est accompagnée, au niveau de l'individu, d'une évolution complémentaire des indicateurs de la situation sociale et des comportements addictifs de ces personnes, ceci entre autre dans le but de vérifier si le désistement observé est attribuable à un processus de réintégration sociale. Afin de vérifier cette hypothèse générale, nous avons tout d'abord fusionné la base contenant les données des interviews de suivi sur les comportements délinquants avec celle portant sur le domaine des comportements addictifs et sur l'intégration sociale et économique des patients. En effet, avant cette recherche, ces deux bases de données n'avaient jamais été analysées conjointement au niveau individuel. Qui plus est, les résultats publiés sur ces deux domaines ne se basaient pas sur les mêmes échantillons, rendant donc les comparaisons entre les deux domaines quelque peu hasardeuses. C'est pourquoi nous avons, sur la base de ces données fusionnées, tout d'abord vérifié s'il s'en dégageait les mêmes lignes de développement que celles observées dans les publications originales, soit Killias et al. (2003) et Uchtenhagen et al. (1999). À une exception près qui concernait l'intégration professionnelle, nous avons pu reproduire les résultats originaux. Nous avons ensuite procédé à la vérification de l'hypothèse centrale en nous concentrant sur le groupe des patients ayant indiqué des activités délinquantes avant l'entrée dans le programme. L'analyse, techniquement basée sur des régressions logistiques bivariées, consistait à examiner, pour chaque indicateur de la situation sociale et des comportements addictifs, s'il y avait un parallélisme entre désistement et réintégration sociale ou comportements addictifs. Plus concrètement, il s'agissait d'examiner si, par exemple, ceux qui ne présentaient plus de délinquance pendant le traitement étaient surreprésentés dans le groupe de ceux qui avaient trouvé un emploi ou qui en avaient toujours eu un. Les résultats nous ont mené à une vue différenciée du phénomène de désistement, en ce sens que le retrait de la « scène de la drogue » ne peut être confondu avec une réintégration socio-économique : En effet, alors que la diminution de la délinquance va de pair avec un retrait de la « scène de la drogue » et des comportements addictifs correspondants, nous n'avons pas pu observer un parallélisme équivalent entre désistement et réintegration sociale telle qu'indiquée par des indicateurs comme l'emploi, la dépendance d'aides financières ou encore la situation de logement. Nos analyses nous mènent à la conclusion que la réduction de la délinquance s'explique essentiellement par le fait de la relâche de compulsions économiques engendrées par la prescription d'héroïne et non du fait d'une réintégration sociale. Des publications récentes sur l'évolution à long terme de la situation sociale des personnes traitées (cf. semblent d'ailleurs indiquer que, même après plusieurs années de traitement, l'intégration socio-économique des patients ne s'est guère améliorée. Ceci suggère que l'appui psychosocial offert aux patients et qui était censé assurer leur réintégration ne s'est montré guère efficace. Ces résultats sont aussi intéressant au niveau théorique : En effet, alors qu'ils corroborent le concept de délinquance « économico-compulsive », telle que décrit par Brochu (1995), ils sont en opposition autant avec la théorie du « contrôle de soi » de Gottfredson et Hirschi (1990), qui n'offre pas les instruments théoriques nécessaires à l'explication d'une pareil « implosion » de l'activité délinquante, qu'avec la théorie du contrôle social de Hirschi (1969) qui aurait laissé supposer que la diminution de la délinquance devrait aller de pair avec un renforcement des liens avec la société conventionnelle. 4.4.3. Contribution personnelle à cette recherche S'agissant d'une réanalayse de données récoltées entre 1994 et 1996, soit avant mon arrivée à l'IPSC, il est évident que je n'ai pas eu l'occasion de participer à la conception générale du projet PROVE, au développement des instruments, ainsi qu'a la récolte de données. Ma première tâche a consisté à assembler les données de suivi de l'évaluation criminologique, soit de l'étude menée à l'IPSC, avec celles de l'évaluation du développement psychosocial, soit l'étude menée à l'Institut Kir Suchtforschung (ISF). Comme pour l'étude ISRD, ces travaux préparatoires se sont avérés fort délicats et de longue haleine L'idée de recherche m'était venue en constatant que, d'une part, nous disposions de résultats acquis concernant l'effet bénéfique du programme PROVE sur la diminution de la délinquance des personnes traitées, ainsi que sur différents domaines de leurs situation sociale, et que d'autre part, peu de connaissances étaient acquises sur les mécanismes du processus de désistement. Disposant de données longitudinales prospectives pour les deux domaines comportementaux, ce ne fût plus qu'un petit pas que de conclure qu'une analyse de la coévolution au niveau individuel entre les comportements délinquants, d'une part, et certains indicateurs du domaine psychosocial, d'autre part, pourrait s'avérer utile pour la détection de tels mécanismes. C'est sur la base de cette réflexion et de ces travaux préparatoires que j'ai ensuite analysé les données et que j'ai présenté des premiers résultats au colloque de l'Association des criminologues de langue française (AICLF) en 2002. L'article finalement soumis auprès de « Sucht » se base sur un affinement de ces analyses initiales.
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BACKGROUND: European Medicines Agency guidelines recognize two different treatment goals for alcohol dependence: abstinence and reduction in alcohol consumption. All currently approved agents are indicated for abstinence. This systematic review aimed to identify drugs in development for alcohol dependence treatment and to establish, based upon trial design, if any are seeking market authorization for reduction in consumption. METHODS: We searched PubMed and Embase (December 2001-November 2011) to identify agents in development for alcohol dependence treatment. Additional studies were identified by searching ClinicalTrials.gov and the R&D Insight and Clinical Trials Insight databases. Studies in which the primary focus was treatment of comorbidity, or n≤20, were excluded. Studies were then classified as 'abstinence' if they: described a detoxification/alcohol withdrawal period; enrolled patients who had undergone detoxification previously; or presented relapse/abstinence rates as the primary outcome. Studies in patients actively drinking at baseline were classified as 'reduction in consumption'. RESULTS: Of 602 abstracts identified, 45 full-text articles were eligible. Five monotherapies were in development for alcohol dependence treatment: topiramate, fluvoxamine, aripiprazole, flupenthixol and nalmefene. Nalmefene was the only agent whose sponsor was clearly seeking definitive approval for reduction in consumption. Development status was unclear for topiramate, fluvoxamine, aripiprazole and flupenthixol. Fifteen agents were examined in published exploratory investigator-initiated trials; the majority focused on abstinence. Ongoing (unpublished) trials tended to focus on reduction in consumption. CONCLUSIONS: While published studies generally focused on abstinence, ongoing trials focused on reduction in consumption, suggesting a change in emphasis in the approach to treating alcohol dependence.
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OBJECTIVE: To estimate the incremental cost-effectiveness of the first-line pharmacotherapies (nicotine gum, patch, spray, inhaler, and bupropion) for smoking cessation across six Western countries-Canada, France, Spain, Switzerland, the United States, and the United Kingdom. DESIGN AND STUDY POPULATION: A Markov-chain cohort model to simulate two cohorts of smokers: (1) a reference cohort given brief cessation counselling by a general practitioner (GP); (2) a treatment cohort given counselling plus pharmacotherapy. Effectiveness expressed as odds ratios for quitting associated with pharmacotherapies. Costs based on the additional physician time required and retail prices of the medications. INTERVENTIONS: Addition of each first-line pharmacotherapy to GP cessation counselling. MAIN OUTCOME MEASURES: Cost per life-year saved associated with pharmacotherapies. RESULTS: The cost per life-year saved for counselling only ranged from US190 dollars in Spain to 773 dollars in the UK for men, and from 288 dollars in Spain to 1168 dollars in the UK for women. The incremental cost per life-year saved for gum ranged from 2230 dollars for men in Spain to 7643 dollars for women in the US; for patch from 1758 dollars for men in Spain to 5131 dollars for women in the UK; for spray from 1935 dollars for men in Spain to 7969 dollars for women in the US; for inhaler from 3480 dollars for men in Switzerland to 8700 dollars for women in France; and for bupropion from 792 dollars for men in Canada to 2922 dollars for women in the US. In sensitivity analysis, changes in discount rate, treatment effectiveness, and natural quit rate had the strongest influences on cost-effectiveness. CONCLUSIONS: The cost-effectiveness of the pharmacotherapies varied significantly across the six study countries, however, in each case, the results would be considered favourable as compared to other common preventive pharmacotherapies.
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Objectives: Our aim was to study the brain regions involved in a divided attention tracking task related to driving in occasional cannabis smokers. In addition we assessed the relationship between THC levels in whole blood and changes in brain activity, behavioural and psychomotor performances. Methods: Twenty-one smokers participated to two independent cross-over fMRI experiments before and after smoking cannabis and a placebo. The paradigm was based on a visuo-motor tracking task, alternating active tracking blocks with passive tracking viewing and rest condition. Half of the active tracking conditions included randomly presented traffic lights as distractors. Blood samples were taken at regular intervals to determine the time-profiles of the major cannabinoids. Their levels during the fMRI experiments were interpolated from concentrations measured by GCMS/ MS just before and after brain imaging. Results: Behavioural data, such as the discard between target and cursor, the time of correct tracking and the reaction time during traffic lights appearance showed a statistical significant impairment of subject s skills due to THC intoxication. Highest THC blood concentrations were measured soon after smoking and ranged between 28.8 and 167.9 ng/ml. These concentrations reached values of a few ng/ml during the fMRI. fMRI results pointed out that under the effect of THC, high order visual areas (V3d) and Intraparietal sulcus (IPS) showed an higher activation compared to the control condition. The opposite comparison showed a decrease of activation during the THC condition in the anterior cingulate gyrus and orbitofrontal areas. In these locations, the BOLD showed a negative correlation with the THC level. Conclusion: Acute cannabis smoking significantly impairs performances and brain activity during active tracking tasks, partly reorganizing the recruitment of brain areas of the attention network. Neural activity in the anterior cingulate might be responsible of the changes in the cognitive controls required in our divided attention task.
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Abstract Few studies have attempted to investigate the nature of adolescents' and adults' conceptions and perceptions of cannabis use. Our objectives were to explore adolescent and adult perception of use and misuse of cannabis, and their opinions and beliefs about the current legal context and preventive strategies. We used focus group dis¬cussions with four categories of stakeholders: younger (12-15 year old) adolescents, older (16-19 year old) adolescents, parents of teen¬agers and professionals working with young people. In some areas (legal framework, role of the media, importance of early preventive inter¬ventions), we found consensual attitudes and beliefs across the four groups of participants. In all four groups, participants did not have any consensual vision of the risks of cannabis use or the definition of misuse. In the area of the prevention of cannabis use/misuse, while parents focused on the potential role of professionals and the media, thus minimizing their own educa¬tional and preventive role, professionals stressed the importance of parental control and educa¬tion. Within the Swiss context, we conclude there exists an urgent need for information and clari¬fication of the issues linked with cannabis use and misuse directed at parents and professionals.
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Since 2004, cannabis has been prohibited by the World Anti-Doping Agency for all sports competitions. In the years since then, about half of all positive doping cases in Switzerland have been related to cannabis consumption. In doping urine analysis, the target analyte is 11-nor-9-carboxy-Delta(9)-tetrahydrocannabinol (THC-COOH), the cutoff being 15 ng/mL. However, the wide urinary detection window of the long-term metabolite of Delta(9)-tetrahydrocannabinol (THC) does not allow a conclusion to be drawn regarding the time of consumption or the impact on the physical performance. The purpose of the present study on light cannabis smokers was to evaluate target analytes with shorter urinary excretion times. Twelve male volunteers smoked a cannabis cigarette standardized to 70 mg THC per cigarette. Plasma and urine were collected up to 8 h and 11 days, respectively. Total THC, 11-hydroxy-Delta(9)-tetrahydrocannabinol (THC-OH), and THC-COOH were determined after hydrolysis followed by solid-phase extraction and gas chromatography/mass spectrometry. The limits of quantitation were 0.1-1.0 ng/mL. Eight puffs delivered a mean THC dose of 45 mg. Plasma levels of total THC, THC-OH, and THC-COOH were measured in the ranges 0.2-59.1, 0.1-3.9, and 0.4-16.4 ng/mL, respectively. Peak concentrations were observed at 5, 5-20, and 20-180 min. Urine levels were measured in the ranges 0.1-1.3, 0.1-14.4, and 0.5-38.2 ng/mL, peaking at 2, 2, and 6-24 h, respectively. The times of the last detectable levels were 2-8, 6-96, and 48-120 h. Besides high to very high THC-COOH levels (245 +/- 1,111 ng/mL), THC (3 +/- 8 ng/mL) and THC-OH (51 +/- 246 ng/mL) were found in 65 and 98% of cannabis-positive athletes' urine samples, respectively. In conclusion, in addition to THC-COOH, the pharmacologically active THC and THC-OH should be used as target analytes for doping urine analysis. In the case of light cannabis use, this may allow the estimation of more recent consumption, probably influencing performance during competitions. However, it is not possible to discriminate the intention of cannabis use, i.e., for recreational or doping purposes. Additionally, pharmacokinetic data of female volunteers are needed to interpret cannabis-positive doping cases of female athletes.
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Cannabis use has increased considerably during the last 15 years. One of the major problems dealing with cannabis use is driving under the influence of drugs. With the exception of ethyl alcohol, the majority of the epidemiological studies have shown that cannabis is the most frequently detected substance in people suspected of driving under the influence of drugs. Experimental studies are therefore needed to assess cannabis effects on driving capability. Many studies indicate that cannabis impairs psychomotor performance. This impairment becomes obvious when high doses of cannabis are taken, when ethyl alcohol or other drugs are simultaneously ingested, or when sustained attention is needed. Moreover, cannabis effects are qualitatively different from those observed after ethyl alcohol consumption. In forensic practice, cannabis impairment of driving performance must be related to cannabinoids blood concentrations. To facilitate the interpretation of cannabinoids blood levels, several models were set up recently. These models must be further improved in order to fit in with all circumstances of cannabis use.
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Objective: Mephedrone has been recently made illegal in Europe, but little empirical evidence is available on its impact on human cognitive functions. We investigated acute and chronic effects of mephedrone consumption on drug-sensitive cognitive measures, while also accounting for the influence of associated additional drug use and personality features. Method: Twenty-six volunteers from the general population performed tasks measuring verbal learning, verbal fluency and cognitive flexibility before and after a potential drug-taking situation (pre- and post-clubbing at dance clubs, respectively). Participants also provided information on chronic and recent drug use, schizotypal (O-LIFE) and depressive symptoms (Beck depression inventory), sleep pattern and premorbid IQ. Results: We found that i) mephedrone users performed worse than non-users pre-clubbing, and deteriorated from the pre-clubbing to the post-clubbing assessment, ii) pre-clubbing cannabis and amphetamine (not mephedrone) use predicted relative cognitive attenuations, iii) post-clubbing, depression scores predicted relative cognitive attenuations, and iv) schizotypy was largely unrelated to cognitive functioning, apart from a negative relationship between cognitive disorganisation and verbal fluency. Conclusion: Results suggest that polydrug use and depressive symptoms in the general population negatively affect cognition. For schizotypy, only elevated cognitive disorganisation showed potential links to a pathological cognitive profile previously reported along the psychosis dimension.
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BACKGROUND: Nicotine dependence is the major obstacle for smokers who want to quit. Guidelines have identified five effective first-line therapies, four nicotine replacement therapies (NRTs)--gum, patch, nasal spray and inhaler--and bupropion. Studying the extent to which these various treatments are cost-effective requires additional research. OBJECTIVES: To determine cost-effectiveness (CE) ratios of pharmacotherapies for nicotine dependence provided by general practitioners (GPs) during routine visits as an adjunct to cessation counselling. METHODS: We used a Markov model to generate two cohorts of one-pack-a-day smokers: (1) the reference cohort received only cessation counselling from a GP during routine office visits; (2) the second cohort received the same counselling plus an offer to use a pharmacological treatment to help them quit smoking. The effectiveness of adjunctive therapy was expressed in terms of the resultant differential in mortality rate between the two cohorts. Data on the effectiveness of therapies came from meta-analyses, and we used odds ratio for quitting as the measure of effectiveness. The costs of pharmacotherapies were based on the cost of the additional time spent by GPs offering, prescribing and following-up treatment, and on the retail prices of the therapies. We used the third-party-payer perspective. Results are expressed as the incremental cost per life-year saved. RESULTS: The cost per life-year saved for only counselling ranged from Euro 385 to Euro 622 for men and from Euro 468 to Euro 796 for women. The CE ratios for the five pharmacological treatments varied from Euro 1768 to Euro 6879 for men, and from Euro 2146 to Euro 8799 for women. Significant variations in CE ratios among the five treatments were primarily due to differences in retail prices. The most cost-effective treatments were bupropion and the patch, and, then, in descending order, the spray, the inhaler and, lastly, gum. Differences in CE between men and women across treatments were due to the shape of their respective mortality curve. The lowest CE ratio in men was for the 45- to 49-year-old group and for women in the 50- to 54-year-old group. Sensitivity analysis showed that changes in treatment efficacy produced effects only for less-well proven treatments (spray, inhaler, and bupropion) and revealed a strong influence of the discount rate and natural quit rate on the CE of pharmacological treatments. CONCLUSION: The CE of first-line treatments for nicotine dependence varied widely with age and sex and was sensitive to the assumption for the natural quit rate. Bupropion and the nicotine patch were the two most cost-effective treatments.
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Introduction : Driving is a complex everyday task requiring mechanisms of perception, attention, learning, memory, decision making and action control, thus indicating that involves numerous and varied brain networks. If many data have been accumulated over time about the effects of alcohol consumption on driving capability, much less is known about the role of other psychoactive substances, such as cannabis (Chang et al.2007, Ramaekers et al, 2006). Indeed, the solicited brain areas during safe driving which could be affected by cannabis exposure have not yet been clearly identified. Our aim is to study these brain regions during a tracking task related to driving skills and to evaluate the modulation due to the tolerance of cannabis effects. Methods : Eight non-smoker control subjects participated to an fMRI experiment based on a visuo-motor tracking task, alternating active tracking blocks with passive tracking viewing and rest condition. Half of the active tracking conditions included randomly presented traffic lights as distractors. Subjects were asked to track with a joystick with their right hand and to press a button with their left index at each appearance of a distractor. Four smoking subjects participated to the same fMRI sessions once before and once after smoking cannabis and a placebo in two independent cross-over experiments. We quantified the performance of the subjects by measuring the precision of the behavioural responses (i.e. percentage of time of correct tracking and reaction times to distractors). Functional MRI data were acquired using on a 3.0T Siemens Trio system equipped with a 32-channel head coil. BOLD signals will be obtained with a gradient-echo EPI sequence (TR=2s, TE=30ms, FoV=216mm, FA=90°, matrix size 72×72, 32 slices, thickness 3mm). Preprocessing, single subject analysis and group statistics were conducted on SPM8b. Results were thresholded at p<0.05 (FWE corrected) and at k>30 for spatial extent. Results : Behavioural results showed a significant impairment in task and cognitive test performance of the subjects after cannabis inhalation when comparing their tracking accuracy either to the controls subjects or to their performances before the inhalation or after the placebo inhalation (p<0.001 corrected). In controls, fMRI BOLD analysis of the active tracking condition compared to the passive one revealed networks of polymodal areas in superior frontal and parietal cortex dealing with attention and visuo-spatial coordination. In accordance to what is known of the visual and sensory motor networks we found activations in V4, frontal eye-field, right middle frontal gyrus, intra-parietal sulcus, temporo-parietal junction, premotor and sensory-motor cortex. The presence of distractors added a significant activation in the precuneus. Preliminary results on cannabis smokers in the acute phase, compared either to themselves before the cannabis inhalation or to control subjects, showed a decreased activation in large portions of the frontal and parietal attention network during the simple tracking task, but greater involvement of precuneus, of the superior part of intraparietal sulcus and middle frontal gyrus bilaterally when distractors were present in the task. Conclusions : Our preliminary results suggest that acute cannabis smoking alters performances and brain activity during active tracking tasks, partly reorganizing the recruitment of brain areas of the attention network.
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BACKGROUND: Body mass index (BMI) may cluster in space among adults and be spatially dependent. Whether BMI clusters among children and how age-specific BMI clusters are related remains unknown. We aimed to identify and compare the spatial dependence of BMI in adults and children in a Swiss general population, taking into account the area's income level. METHODS: Geo-referenced data from the Bus Santé study (adults, n=6663) and Geneva School Health Service (children, n=3601) were used. We implemented global (Moran's I) and local (local indicators of spatial association (LISA)) indices of spatial autocorrelation to investigate the spatial dependence of BMI in adults (35-74 years) and children (6-7 years). Weight and height were measured using standardized procedures. Five spatial autocorrelation classes (LISA clusters) were defined including the high-high BMI class (high BMI participant's BMI value correlated with high BMI-neighbors' mean BMI values). The spatial distributions of clusters were compared between adults and children with and without adjustment for area's income level. RESULTS: In both adults and children, BMI was clearly not distributed at random across the State of Geneva. Both adults' and children's BMIs were associated with the mean BMI of their neighborhood. We found that the clusters of higher BMI in adults and children are located in close, yet different, areas of the state. Significant clusters of high versus low BMIs were clearly identified in both adults and children. Area's income level was associated with children's BMI clusters. CONCLUSIONS: BMI clusters show a specific spatial dependence in adults and children from the general population. Using a fine-scale spatial analytic approach, we identified life course-specific clusters that could guide tailored interventions.
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BACKGROUND: Cannabis is the most commonly used illegal drug and its therapeutic aspects have a growing interest. Short-term psychotic reactions have been described but not clearly with synthetic oral THC, especially in occasional users. CASE PRESENTATIONS: We report two cases of healthy subjects who were occasional but regular cannabis users without psychiatric history who developed transient psychotic symptoms (depersonalization, paranoid feelings and derealisation) following oral administration of cannabis. In contrast to most other case reports where circumstances and blood concentrations are unknown, the two cases reported here happened under experimental conditions with all subjects negative for cannabis, opiates, amphetamines, cocaine, benzodiazepines and alcohol, and therefore the ingested dose, the time-events of effects on behavior and performance as well as the cannabinoid blood levels were documented. CONCLUSION: While the oral route of administration achieves only limited blood concentrations, significant psychotic reactions may occur.