86 resultados para Diferències entre sexes -- Congressos
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Rapport de synthèse : OBJECTIF: évaluer l'impact cumulatif des facteurs individuels et environnementaux associés au mésusage d'alcool chez les adolescents et leurs corrélations avec ses conséquences perçues. METHODE : enquête scolaire transversale d'un échantillon représentatif de la population nationale, incluant 7548 apprentis et élèves ayant terminé l'école obligatoire âgés de 16 à 20 ans, en Suisse, en 2002. Le mésusage de l'alcool est fondé sur les réponses aux questions portant sur la fréquence 1) de sa consommation, 2) des épisodes d'ivresse et 3) de la conduite d'un véhicule sous son emprise. RÉSULTATS : quinze facteurs de risque significatifs ont été identifiés pour les adolescents des deux sexes. Un score individuel de facteurs de risques cumulés a été calculé en les additionnant. L'association entre ce score et la probabilité d'être engagé dans le mésusage d'alcool s'est révélée hautement significative et dose dépendante (p<0.001). Une proportion importante des adolescents rapporte des conséquences subjectives néfastes liées à leur consommation d'alcool. Il existe une corrélation linéaire (p<0.001) entre le score de facteurs de risque et la proportion d'adolescents rapportant des problèmes liés à la consommation d'alcool tels que mauvaises performances scolaires, comportements à risque, problèmes relationnels et comportements sexuels à risques. CONCLUSION : les facteurs de risque du mésusage d'alcool chez les adolescents sont cumulatifs et peuvent être synthétisés par un score individuel corrélé à la tendance à ce mésusage. La relation linéaire de ce score avec des problèmes subjectifs consécutifs à ce mésusage est un indicateur supplémentaire de sa validité.
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IMPORTANCE: Depression and obesity are 2 prevalent disorders that have been repeatedly shown to be associated. However, the mechanisms and temporal sequence underlying this association are poorly understood. OBJECTIVE: To determine whether the subtypes of major depressive disorder (MDD; melancholic, atypical, combined, or unspecified) are predictive of adiposity in terms of the incidence of obesity and changes in body mass index (calculated as weight in kilograms divided by height in meters squared), waist circumference, and fat mass. DESIGN, SETTING, AND PARTICIPANTS: This prospective population-based cohort study, CoLaus (Cohorte Lausannoise)/PsyCoLaus (Psychiatric arm of the CoLaus Study), with 5.5 years of follow-up included 3054 randomly selected residents (mean age, 49.7 years; 53.1% were women) of the city of Lausanne, Switzerland (according to the civil register), aged 35 to 66 years in 2003, who accepted the physical and psychiatric baseline and physical follow-up evaluations. EXPOSURES: Depression subtypes according to the DSM-IV. Diagnostic criteria at baseline and follow-up, as well as sociodemographic characteristics, lifestyle (alcohol and tobacco use and physical activity), and medication, were elicited using the semistructured Diagnostic Interview for Genetic Studies. MAIN OUTCOMES AND MEASURES: Changes in body mass index, waist circumference, and fat mass during the follow-up period, in percentage of the baseline value, and the incidence of obesity during the follow-up period among nonobese participants at baseline. Weight, height, waist circumference, and body fat (bioimpedance) were measured at baseline and follow-up by trained field interviewers. RESULTS: Only participants with the atypical subtype of MDD at baseline revealed a higher increase in adiposity during follow-up than participants without MDD. The associations between this MDD subtype and body mass index (β = 3.19; 95% CI, 1.50-4.88), incidence of obesity (odds ratio, 3.75; 95% CI, 1.24-11.35), waist circumference in both sexes (β = 2.44; 95% CI, 0.21-4.66), and fat mass in men (β = 16.36; 95% CI, 4.81-27.92) remained significant after adjustments for a wide range of possible cofounding. CONCLUSIONS AND RELEVANCE: The atypical subtype of MDD is a strong predictor of obesity. This emphasizes the need to identify individuals with this subtype of MDD in both clinical and research settings. Therapeutic measures to diminish the consequences of increased appetite during depressive episodes with atypical features are advocated.
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The dispersal strategy of ants generally makes use of a nuptial flight to bring together the sexes. The energy necessary to accomplish this flight comes from stored carbohydrates. However, in some species, one of the sexes does not fly and mating occurs in the nest. This is the case in Iridomyrmex humilis and Cataglyphis cursor, in which the virgin queens possess wings but not leave the natal nest. We show in this work that the winged females of these two species accumulate very little carbohydrate during the maturation period occuring between emergence and mating: expressed as a percentage of dry weight at the time of mating, the total carbohydrates reach only 3.2% in I. humilis and 2.1% in C. cursor. In contrast, the males of these species which fly, possess three to four times more carbohydrates (13.0% and 6.2%, respectively). These latter values are very similar to those found for both sexes of species employing nuptial flights, such several species of wood ants (Formica rufa, F. polyctena, F. lugubris ), Lasius (L. niger , L. flavus ) or Myrmica scabrinodis also studied here. It appears that the absence of the mating flight is associated with reduced levels of carbohydrates, specially glycogen
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4. Résumés 4.1. Consommation de psychotropes et délinquance dans une perspective comparative internationale 4.1.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques : Ribeaud, Denis (2003). << Drug use and crime >>, In: Junger-Tas, J., I. Marshall & D. Ribeaud : Delinquency in an International Perspective : The International Self-Reported Delinquency Study (ISRD), 65-90. Monsey (NY) USA & The Hague, NL: Criminal Justice Press & Kugler Publications. 4.1.2. Résumé Il s'agit ici d'un chapitre dans une monographie portant sur des analyses comparatives menées avec les données de l'International Self-Reported Delinquency Study (ISRD). Le but primaire de cette étude était d'étudier différences et similarités entre différents pays occidentaux d'une part quant à la prévalence et à l'incidence de différents types de délinquance juvénile et d'autre part quant aux facteurs de risques et aux causes de cette délinquance. L'étude a été menée - selon le pays - soit sur la base d'interviews personnelles standardisées soit sur la base de questionnaires écrits et complétés en classe. En tout, l'échantillon analysé comprend 10'843 jeunes âgés entre 14 et 21 ans et provenant des pays Suivants: Belgique, Allemagne, Angleterre et Pays de Galles, Finlande, Italie, Pays-Bas, Irlande du Nord, Portugal, Espagne, Etats-Unis, Suisse. De plus amples informations sur la méthodologie de cette étude se trouvent au deuxième chapitre de l'ouvrage. Le chapitre portant sur la consommation de psychotropes ainsi que sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance traite les questions de recherche esquissées au chapitre précédent. Elles sont brièvement récapitulées ci-dessous ensemble avec les méthodes choisies pour les analyses correspondantes ainsi que les résultats qui en ont découlé. La première question - d'ordre méthodologique - porte sur l'appréciation de la validité externe des taux de prévalence trouvés dans l'échantillon ISRD. La validité externe a été établie en corrélant les taux de prévalence ISRD avec ceux trouvés dans cinq autres études présentant des taux méthodologiquement comparables. Les résultats suggèrent que la validité externe peut être caractérisée de satisfaisante pour autant que les comparaisons soient menées avec des séries de données de qualité - soit d'un niveau de standardisation - comparable à celle des données ISRD. La validité des données ayant été établie, nous avons ensuite comparé la prévalence de la consommation de cannabis et d'un groupe de substances dites « dures » (héroïne, cocaïne, LSD, amphétamines et autres produits stupéfiants de synthèse) entre les différents échantillons étudiés. Les résultats montrent tout d'abord des différences fort prononcées entre les différents pays et villes étudiés. Ensuite, on constate une corrélation prononcée entre les taux de consommation de cannabis et ceux d'autres stupéfiants. De manière générale, les pays anglophones présentent les taux de consommation les plus élevés. Les taux de consommation de « drogues dures » plus élevé dans ces pays s'expliquent pour une bonne partie du fait de la disponibilité dans ces pays de produits stupéfiants de synthèse encore largement inconnus à l'époque sur le continent. Nous avons ensuite étudié les différences de sexe par rapport à la consommation de psychotropes. Dans le groupe des 14 à 18 ans qui est typiquement celui avec les taux de délinquance les plus élevés, ces différences sont plus atténuées que pour d'autres types de délinquance juvénile. En comparant les différents échantillons l'on décèle à nouveau de grandes variations entre les pays étudiés : Contrairement aux autres échantillons, l'Angleterre, la Finlande, les Etats-Unis et l'Allemagne ne présentent quasiment pas de différences entre les sexes. Dans le groupe des 19 à 21 ans les différences entre les sexes sont nettement plus marquées. Nous avons tenté d'expliquer cette interaction entre âge et sexe avec une socialisation différentielle des sexes à l'usage de stupéfiants : Ainsi les filles seraient plutôt initiées à la consommation par des partenaires plus âgées, alors que les garçons apprendraient l'usage de stupéfiants plutôt par des pairs du même âge. L'analyse de l'âge d'initiation à la consommation des différentes substances présente des similarités frappantes entre les échantillons étudiés Plus une substances est proscrites et plus sa consommation est marginalisée, plus élevé est l'âge d'initiation. C'est ainsi que la consommation d'alcool débute en moyenne à 13,5 ans, celle de cannabis 15,0 et celle d'autres stupéfiants à 15,8 ans. Les âges d'initiation aux stupéfiants sont le plus bas aux Etats-Unis, suivi de l'Angleterre et des pays ibériques. De manière générale, nous avons pu déceler une forte corrélation négative entre l'âge d'initiation à la consommation d'une substance illicite et le taux de prévalence : Plus ce taux de consommation est élevé dans un pays donné, plus l'âge d'initiation est bas. Cela suggère que l'âge d'initiation est lié à la disponibilité d'une substance. Concernant le « chevauchement » entre la consommation de différentes substances, nous avons à nouveau constaté de grande similarités entre les différents échantillons : Presque tous les consommateurs de cannabis sont aussi consommateurs d'alcool, alors que l'inverse n'est pas le cas. Similairement, presque tous les consommateurs de « drogues dures » ont déjà fait usage de cannabis, [ors qu'inversement la majorité des consommateurs de cannabis n'a mais utilisé d'autres stupéfiants. En tenant compte que biographiquement la consommation d'alcool et de cannabis précède .11e d'autres stupéfiants, ces observations nous mènent à conclure que la consommation d'alcool et de cannabis est une condition quasiment nécessaire, mais non suffisante, à l'initiation à d'autres stupéfiants. Fous discuterons plus bas les différences du niveau de chevauchement âtre les échantillons. Nos analyses sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance montrent qu'il existe, dans tous les échantillons, une corrélation prononcée entre consommation de stupéfiants d'une part, et e délinquance violente et contre la propriété d'autre part. Afin 'élucider un éventuel ordre causal entre les délits contre la propriété et la consommation de stupéfiants, nous avons ensuite étudié la séquence e leurs âges d'initiation respectifs. Typiquement, la commission de délits contre la propriété précède la consommation de substances licites. Par contre, si on limite l'analyse à de sérieux délits contre la propriété, on trouvera que, typiquement, l'initiation à la consommation de stupéfiants précédera ce type de délinquance. Ceci pourrait donc indiquer que la commission de délits sérieux contre la propriété est une cause directe du besoin d'argent généré par une consommation de stupéfiants habituelle (délinquance « économico compulsive ») ou du moins indiquer une plus forte attache dans un milieu délinquant du fait de la consommation de substances illicites (stade du « renforcement mutuel »). Un des buts des analyses comparatives présentées dans ce chapitre était aussi de déceler un éventuel impact des différentes politiques en matière de stupéfiants sur les taux de consommation. De manière générale, aucun lien n'a pu être établi entre le niveau de répression de la consommation et les taux de consommation. En effet, les taux de consommation les plus élevés ainsi que les âges d'initiation les plus bas ont été décelés pour les Etats-Unis, soit un des pays occidentaux poursuivant probablement une des plus strictes politiques en matière de stupéfiants autant licites qu'illicites, en particulier en ce qui concerne les mineurs. D'autre part, la politique en matière de cannabis relativement libérale que poursuivent les Pays-Bas génère des taux de consommation correspondant à la moyenne occidentale. Cependant, les différents résultats trouvés pour les Pays-Bas indiquent que la politique de séparation du marché du cannabis de ceux d'autres stupéfiants poursuivie dans ce pays semble avoir atteint ses buts à différents niveaux. Alors que le taux de consommation de cannabis n'est pas plus élevé que dans la moyenne européenne, le taux de consommation d'autres stupéfiants se trouve être parmi les plus bas décelés dans les échantillons analysés, de même que le taux de « chevauchement » entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. Par ailleurs, il semble que cette politique de séparation a aussi un effet bénéfique sur l'âge d'initiation à la consommation d'autres stupéfiants puisque aux Pays-Bas cet âge se trouve être parmi les plus élevés. Ces observations semblent donc indiquer qu'aux Pays-Bas la limite séparant la consommation de cannabis de celle d'autres stupéfiants semble plus « difficile » à franchir que dans d'autres pays. A l'autre extrême du spectre des politiques en matière de stupéfiants, on constate que la politique plus globalement répressive menée aux Etats-Unis est associée à un chevauchement beaucoup plus prononcé entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. En d'autres termes, il semble que plus une politique en matière de stupéfiants est indifféremment répressive, plus elle facilitera le passage de la consommation de cannabis à celle d'autres stupéfiants, sans pour autant diminuer le niveau global de consommation, alors qu'une politique tentant de séparer les différents marchés en se montrant plus tolérante envers certaines substances moins addictives limitera le taux de ceux passant à usage de substances plus nocives. Nous sommes bien évidemment conscients qu'il s'agit ici de considérations rudimentaires basées sur une comparaison des extrêmes. C'est pourquoi, dans le chapitre final de l'ouvrage, nous avons tenté d'indiquer quels efforts devraient être entrepris afin de mieux opérationnaliser les politiques nationales en matière de stupéfiants. En effet, ce n'est que sur la base de tels efforts de standardisation qu'une analyse comparative quantitative satisfaisant à des critères scientifiques plus rigoureux deviendrait possible et permettrait dès lors de mieux dégager l'impact des politiques mises en oeuvre. 4.1.3. Contribution personnelle à cette recherche Le projet ISRD a été conçu entre 1988 et 1990 par un groupe de chercheurs qui s'était initialement rencontré dans le cadre d'un atelier international de l'OTAN sur les méthodes avancées organisé par le prof. Malcolm W. Klein et le Centre de recherche et de documentation du Ministère de la Justice des Pays-Bas (WODC). Par la suite c'est ce -même ministère qui sous l'égide du Prof. Josine Junger-Tas s'est chargé de la coordination du projet. La récolte de données dans les différents pays s'est déroulée entre 1991 et 1992 sous la direction des groupes de recherches nationaux respectifs. Après la parution du premier volume sur cette recherche en 1994 (Junger-Tas et al., 1994) présentant les résultats individuellement au niveau de chaque pays, le WODC s'est chargé d'assembler les bases de données des différents échantillons en une seule base de donnée en vue des analyses comparatives. Faute de fonds, il fallu attendre une requête du Prof. Martin Killias auprès du FNRS pour reprendre les travaux. C'est dans le cadre du projet ainsi octroyé que j'ai réalisé entre septembre 1999 et juin 2002, ensemble avec les Prof. Josine Junger-Tas et Ineke Haen Marshall, ma recherche sur la base de données ISRO. La première tâche a consisté à achever les efforts de standardisation entamés par le WODC. Bien qu'<< invisibles >>, ce n'est que sur la base de ces fastidieux travaux que des analyses comparatives dignes de ce nom ont été rendues possible. De manière générale, les données ont été standardisées par rapport aux populations retenues dans l'échantillon, par rapport aux modalités des réponses - certains chercheurs avaient opté pour d'autres formats de réponses que leurs collègues - ainsi que par rapport à la codification des valeurs manquantes. Dans un deuxième temps, nous avons créé différents indicateurs de la délinquance juvénile (variables dépendantes) ainsi qu'une série de variables explicatives sur la base de recodifications et recombinaisons des variables originales. Ce n'est qu'après ces travaux préparatifs décrits en détail au chapitre 2 de l'ouvrage que les analyses proprement dites ont été effectuées. Ainsi, ma contribution à l'ouvrage en question a consisté à standardiser la base de données tel que nous l'avions reçue du WODC, ensuite à créer des variables en vue des analyses comparatives et finalement à effectuer tolites les analyses présentées dans l'ouvrage sauf celles du chapitre 7. Pour ce qui est des travaux de rédaction, j'y ai contribué comme auteur unique du chapitre 5, soit celui faisant partie de la présente thèse de doctorat, ainsi que comme co-auteur des chapitres 1, 2, 6 et 8. 4.2. Le lien « drogue-criminalité » dans la perspective de la théorie du contrôle de soi de Gottfredson et Hirschi 4.2.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis & Eisner, Manuel (2006). « The "drug-crime link" from a self-control perspective: An empirical test in a Swiss youth sample », European Journal of Criminology, 3 (1), 33-68. 4.2.2. Résumé Cet article se propose d'explorer dans quelle mesure un déficit du contrôle de soi (« low self-control ») est propre à expliquer le lien empiriquement bien établi entre consommation de psychotropes et délinquance. Sur la base d'un échantillon représentatif de plus de 2'600 élèves de 9erne du canton de Zurich (cf. Eisner et al., 2000) nous nous proposons de réanalyser la dimensionalité de l'échelle du contrôle de soi développée par Grasmick et al. (1993) au moyen d'analyses factorielles confirmatoires. Ces analyses nous ont mené à un modèle factoriel de second ordre composé de cinq dimensions. Ce modèle suggère que tels que le réclament Gottfredson et Hirschi dans leur publication originale (1990) les traits de la personnalité « impulsivité », « goût du risque », « manque de tolérance aux frustrations >), « égocentrisme » ainsi que « préférence pour des activités physique » peuvent effectivement être conçus comme les éléments d'un unique trait sous-jacent de la personnalité, soit le « déficit de contrôle de soi ». Toutefois, en désaccord avec la théorie, nos analyses ont montré qu'une sixième caractéristique prétendument constituante du « déficit de contrôle de soi », soit une « préférence pour des tâches aisées », ne peut être empiriquement conçue comme telle. Le modèle de mesure du « déficit de contrôle de soi » ainsi établi est ensuite utilisé comme variable explicative de deux dimensions comportementales, soit la consommation de substances psychoactives d'une part et la délinquance générale d'autre part. Les résultats indiquent que le « déficit de contrôle de soi » est un prédicteur aussi puissant que stable des deux types de comportements à problème, ceci corroborant donc la théorie de Gottfredson et Hirschi. Toutefois, bien que le « déficit de contrôle de soi » explique une part substantielle de la corrélation entre les deux dimensions comportementales - soit le lien entre consommation de psychotropes et délinquance - il reste une corrélation résiduelle substantielle entre ces deux types de comportements. Diverses considérations théoriques nous ont mené à la conclusion que cette corrélation résiduelle est plus probablement attribuable à des facteurs dynamiques (« state dependent factors », Nagin et Paternoster, 2000) qu'a d'autres facteurs stables de la personnalité (concept de la « population heterogeneity », Nagin et Paternoster, 2000) Nous avons par ailleurs analysé dans quelle mesure chaque sous-dimension du « déficit de contrôle de soi » est apte à expliquer la consommation de substances psychoactives, la délinquance ainsi que le lien entre les deux. Ces analyses suggèrent qu'au niveau de la prédiction de ces deux types de comportements, le « déficit de contrôle de soi » pourrait être réduit à un construit bidimensionnel composé des traits de l'« impulsivité » et du « goût du risque ». L'article se conclut par une discussion des résultats trouvés dans le contexte de la recherche passée ainsi que du débat théorique en cours. En particulier, j'ai tenté de démontrer comment le modèle proposé par Brochu (1995) peut être conçu comme une tentative d'intégration des modèles théoriques centrés sur les différences stables dans la population (« population heterogeneity ») - parmi lesquels aussi la théorie du « déficit du contrôle de soi » et ceux s'intéressant plutôt aux facteurs dynamiques (« state dependence ») et comment ce modèle permet de réconcilier ces deux approches à priori contradictoires. 4.2.3. Contribution personnelle à cette recherche L'étude zurichoise à la base de cette contribution a été menée sous la direction du Prof. Manuel Eisner entre 1999 et 2000 et financée par la Département de l'éducation du Canton de Zurich. Le questionnaire ainsi que la méthodologie de l'étude à la base de l'étude ont été développés par l'Institut de recherche criminologique de Basse-Saxonie (KFN). Il convient cependant d'indiquer ici que c'est au Prof. Eisner que revient le mérite d'avoir ajouté l'échelle de Grasmick et al. au questionnaire. Ayant fait d'emblée partie de l'équipe de recherche, j'ai eu l'occasion de participer autant à l'adaptation du questionnaire qu'a la planification et la coordination de la récolte de données. En particulier, le domaine de l'échantillonnage m'a été entièrement confié. La saisie ainsi que la préparation des données ont été assurées par le KFN. Ma contribution à l'article en question comprend autant sa conception, la réalisation des analyses, ainsi que sa rédaction. La contribution de mon co-auteur, Manuel Eisner, a tout d'abord consisté en sa fonction de directeur de recherche de même que, dans la version finale soumise à l'European Journal of Criminology, dans la relecture critique de l'article et dans la co-rédaction des conclusions. 4.3. Effets à long terme des essais avec prescription d'héroïne sur la délinquance des consommateurs d'héroïne traités 4.3.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2004). « Long-term impacts of the Swiss heroin prescription trials on crime of treated heroin users >), Journal of Drug Issues, 34 (1), 163-194. 4.3.2. Résumé Dans le cadre des projets suisses avec prescription d'héroïne (PROVE, 1994-1996) plus de 1'000 consommateurs d'héroïne gravement dépendants ont été enrôlés autant dans le programme de traitement que dans son évaluation scientifique. Alors que les effets à court et à moyen terme avaient été analysés en détail dans des études précédentes (cf. Killias et al., 1999; Uchtenhagen et al., 1999), peu de données étaient disponibles sur les effets du programme à plus long terme, les données sur les participants ayant interrompu le programme étant particulièrement rares. Afin de remplir partiellement cette lacune, en été 2000, les fichiers de police de tous les participants au programme - soit donc aussi de ceux qui l'avaient quitté entre-temps - ont été saisis auprès des onze corps de police recouvrant toutes les localités où un programme avec prescription d'opiacés avait été mis en place. Sur la base de ces données, notre article analyse les effets à long terme - soit sur une période de 48 mois après l'admission - du programme PROVE sur la délinquance et, dans une certaine mesure, sur les comportements addictifs des participants. Avant la présentation des résultats proprement dit, nous avançons quelques réflexions méthodologiques sur la validité des données de police comme indicateurs de l'évolution de l'implication délinquante, l'argument principal étant qu'il est peu probable que le déclin général observé soit lié à une diminution de la dénonciation de délits par la police puisque le déclin constaté pour les délits typiquement découverts et dénoncés par la police (p. ex. infractions contre la LStup) est presque identique à celui observé pour les délits typiquement dénoncés par la population générale et le commerce (p. ex. vols et cambriolages). Toutefois nous constatons que cette congruence n'est que partielle pour ce qui est de la période avant le début du traitement et tentons d'expliquer cette dissimilarité. Les résultats suggèrent que la prescription d'héroïne est à la source d'un déclin prononcé et stable de l'implication délinquante des personnes traitées. Un désistement similaire peut être observé pour une large gamme de délits et pour différentes sous-populations - par rapport à l'âge, au sexe, à la consommation d'autres substances et à la durée du traitement. Bien que la diminution la plus prononcée soit observée dans le groupe de ceux traités sans interruption, il semble toutefois que les effets du traitement persistent dans la période post-traitement. Il est en particulier intéressant de noter que les taux post-traitement pour possession d'héroïne se stabilisent à un niveau bas, ceci indiquant que la majorité de ceux ayant quitté le programme ne reprennent pas leur consommation d'héroïne. Comme le suggèrent certaines analyses complémentaires, il semble que cette stabilisation est en particulier due à la capacité du programme de rediriger la majorité des patients vers des traitements alternatifs une fois que ceux-ci ont quitté le programme. 4.3.3. Contribution personnelle à cette recherche L'article en question fait partie d'une recherche mandatée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) en 1999. S'agissant d'une étude de suivi au premier mandat d'évaluation criminologique du programme PROVE par l'OFSP, sa méthodologie était prédéfinie d'emblée. L'équipe de recherche dirigée par le Prof. Martin Killias et constituée de Marcelo Aebi et de moi-même - ainsi que de quelques autres collaborateurs et étudiants chargés de la récolte proprement dite - a toutefois revu et amélioré le schéma de récolte développé lors de la première étude. J'ai ensuite participé à cette étude en tant que coordinateur de la récolte de données dans les corps de police suisses alémaniques impliqués (à l'exception de Bâle-Ville). La coordination de la saisie et la préparation des données ont été principalement assurées par Marcelo Aebi. Par la suite j'ai mené une première analyse de ces données qui a abouti à une première publication (Ribeaud Aebi, 2001). Certains résultats ont aussi été présentés dans le rapport de recherche correspondant (Killias et al., 2002). L'article présenté ici se distingue des publications susmentionnées par une réanalyse approfondie des données de police récoltées en 2000. J'en ai entièrement assuré la conception, les analyses ainsi que la rédaction. 4.4. La diminution de la délinquance dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne: Est-elle due à la réintégration sociale des personnes traitées ? 4.4.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2005). « Gibt es einen Delinquenzrückgang durch soziale Reintegration im Rahmen der schweizerischen Heroin-verschreibungsversuche? >), Sucht, 51 (2), 76-87. 4.4.2. Résumé Le but de cet article est d'examiner si la diminution de la délinquance des personnes traitées dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne (PROVE) est accompagnée, au niveau de l'individu, d'une évolution complémentaire des indicateurs de la situation sociale et des comportements addictifs de ces personnes, ceci entre autre dans le but de vérifier si le désistement observé est attribuable à un processus de réintégration sociale. Afin de vérifier cette hypothèse générale, nous avons tout d'abord fusionné la base contenant les données des interviews de suivi sur les comportements délinquants avec celle portant sur le domaine des comportements addictifs et sur l'intégration sociale et économique des patients. En effet, avant cette recherche, ces deux bases de données n'avaient jamais été analysées conjointement au niveau individuel. Qui plus est, les résultats publiés sur ces deux domaines ne se basaient pas sur les mêmes échantillons, rendant donc les comparaisons entre les deux domaines quelque peu hasardeuses. C'est pourquoi nous avons, sur la base de ces données fusionnées, tout d'abord vérifié s'il s'en dégageait les mêmes lignes de développement que celles observées dans les publications originales, soit Killias et al. (2003) et Uchtenhagen et al. (1999). À une exception près qui concernait l'intégration professionnelle, nous avons pu reproduire les résultats originaux. Nous avons ensuite procédé à la vérification de l'hypothèse centrale en nous concentrant sur le groupe des patients ayant indiqué des activités délinquantes avant l'entrée dans le programme. L'analyse, techniquement basée sur des régressions logistiques bivariées, consistait à examiner, pour chaque indicateur de la situation sociale et des comportements addictifs, s'il y avait un parallélisme entre désistement et réintégration sociale ou comportements addictifs. Plus concrètement, il s'agissait d'examiner si, par exemple, ceux qui ne présentaient plus de délinquance pendant le traitement étaient surreprésentés dans le groupe de ceux qui avaient trouvé un emploi ou qui en avaient toujours eu un. Les résultats nous ont mené à une vue différenciée du phénomène de désistement, en ce sens que le retrait de la « scène de la drogue » ne peut être confondu avec une réintégration socio-économique : En effet, alors que la diminution de la délinquance va de pair avec un retrait de la « scène de la drogue » et des comportements addictifs correspondants, nous n'avons pas pu observer un parallélisme équivalent entre désistement et réintegration sociale telle qu'indiquée par des indicateurs comme l'emploi, la dépendance d'aides financières ou encore la situation de logement. Nos analyses nous mènent à la conclusion que la réduction de la délinquance s'explique essentiellement par le fait de la relâche de compulsions économiques engendrées par la prescription d'héroïne et non du fait d'une réintégration sociale. Des publications récentes sur l'évolution à long terme de la situation sociale des personnes traitées (cf. semblent d'ailleurs indiquer que, même après plusieurs années de traitement, l'intégration socio-économique des patients ne s'est guère améliorée. Ceci suggère que l'appui psychosocial offert aux patients et qui était censé assurer leur réintégration ne s'est montré guère efficace. Ces résultats sont aussi intéressant au niveau théorique : En effet, alors qu'ils corroborent le concept de délinquance « économico-compulsive », telle que décrit par Brochu (1995), ils sont en opposition autant avec la théorie du « contrôle de soi » de Gottfredson et Hirschi (1990), qui n'offre pas les instruments théoriques nécessaires à l'explication d'une pareil « implosion » de l'activité délinquante, qu'avec la théorie du contrôle social de Hirschi (1969) qui aurait laissé supposer que la diminution de la délinquance devrait aller de pair avec un renforcement des liens avec la société conventionnelle. 4.4.3. Contribution personnelle à cette recherche S'agissant d'une réanalayse de données récoltées entre 1994 et 1996, soit avant mon arrivée à l'IPSC, il est évident que je n'ai pas eu l'occasion de participer à la conception générale du projet PROVE, au développement des instruments, ainsi qu'a la récolte de données. Ma première tâche a consisté à assembler les données de suivi de l'évaluation criminologique, soit de l'étude menée à l'IPSC, avec celles de l'évaluation du développement psychosocial, soit l'étude menée à l'Institut Kir Suchtforschung (ISF). Comme pour l'étude ISRD, ces travaux préparatoires se sont avérés fort délicats et de longue haleine L'idée de recherche m'était venue en constatant que, d'une part, nous disposions de résultats acquis concernant l'effet bénéfique du programme PROVE sur la diminution de la délinquance des personnes traitées, ainsi que sur différents domaines de leurs situation sociale, et que d'autre part, peu de connaissances étaient acquises sur les mécanismes du processus de désistement. Disposant de données longitudinales prospectives pour les deux domaines comportementaux, ce ne fût plus qu'un petit pas que de conclure qu'une analyse de la coévolution au niveau individuel entre les comportements délinquants, d'une part, et certains indicateurs du domaine psychosocial, d'autre part, pourrait s'avérer utile pour la détection de tels mécanismes. C'est sur la base de cette réflexion et de ces travaux préparatoires que j'ai ensuite analysé les données et que j'ai présenté des premiers résultats au colloque de l'Association des criminologues de langue française (AICLF) en 2002. L'article finalement soumis auprès de « Sucht » se base sur un affinement de ces analyses initiales.
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BACKGROUND: Between the 1970's and 2000 mortality in Latin America showed favorable trends for some common cancer sites, including stomach and male lung cancer in most countries. However, major concerns were related to mortality patterns from other cancers, particularly in women. We provide an up-to-date picture of patterns and trends in cancer mortality in Latin America. METHODS: We analyzed data from the World Health Organization mortality database in 2005-2009 for 20 cancer sites in 11 Latin American countries and, for comparative purposes, in the USA and Canada. We computed age-standardized (world) rates (per 100 000 person-year) and provided an overview of trends since 1980 using joinpoint regression models. RESULTS: Cancer mortality from some common cancers (including colorectum and lung) is still comparatively low in Latin America, and decreasing trends continue for some cancer sites (including stomach, uterus, male lung cancers) in several countries. However, there were upward trends for colorectal cancer for both sexes, and for women lung and breast cancer mortality in most countries. During the last decade, lung cancer mortality in women rose by 1-3% per year in all Latin American countries except Mexico and Costa Rica, whereas rises of about 1% were registered for breast cancer in Brazil, Colombia and Venezuela. Moreover, high mortality from cancer of the cervix uteri was recorded in most countries, with rates over 13/100 000 women in Cuba and Venezuela. In men, upward trends were registered in prostate cancer mortality in Brazil and Colombia, but also in Cuba, where the rate in 2005-2009 was more than twice that in the USA (23.6 versus 10/100 000). CONCLUSIONS: Tobacco control, efficient screening programs, early cancer detection and widespread access to treatments continue to be a major priority for most Latin American countries.
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Background Estimated cancer mortality statistics were published for the years 2011 and 2012 for the European Union (EU) and its six more populous countries. Patients and methods Using logarithmic Poisson count data joinpoint models and the World Health Organization mortality and population database, we estimated numbers of deaths and age-standardized (world) mortality rates (ASRs) in 2013 from all cancers and selected cancers. Results The 2013 predicted number of cancer deaths in the EU is 1 314 296 (737 747 men and 576 489 women). Between 2009 and 2013, all cancer ASRs are predicted to fall by 6% to 140.1/100 000 in men, and by 4% to 85.3/100 000 in women. The ASRs per 100 000 are 6.6 men and 2.9 women for stomach, 16.7 men and 9.5 women for intestines, 8.0 men and 5.5 women for pancreas, 37.1 men and 13.9 women for lung, 10.5 men for prostate, 14.6 women for breast, and 4.7 for uterine cancer, and 4.2 and 2.6 for leukaemia. Recent trends are favourable except for pancreatic cancer and lung cancer in women. Conclusions Favourable trends will continue in 2013. Pancreatic cancer has become the fourth cause of cancer death in both sexes, while in a few years lung cancer will likely become the first cause of cancer mortality in women as well, overtaking breast cancer.
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Background: Over the last two decades, mortality from coronary heart disease (CHD) and cerebrovascular disease (CVD) declined by about 30% in the European Union (EU). Design: We analyzed trends in CHD (X ICD codes: I20-I25) and CVD (X ICD codes: I60-I69) mortality in young adults (age 35-44 years) in the EU as a whole and in 12 selected European countries, over the period 1980-2007. Methods: Data were derived from the World Health Organization mortality database. With joinpoint regression analysis, we identified significant changes in trends and estimated average annual percent changes (AAPC). Results: CHD mortality rates at ages 35-44 years have decreased in both sexes since the 1980s for most countries, except for Russia (130/100,000 men and 24/100,000 women, in 2005-7). The lowest rates (around 9/100,000 men, 2/100,000 women) were in France, Italy and Sweden. In men, the steepest declines in mortality were in the Czech Republic (AAPC = -6.1%), the Netherlands (-5.2%), Poland (-4.5%), and England and Wales (-4.5%). Patterns were similar in women, though with appreciably lower rates. The AAPC in the EU was -3.3% for men (rate = 16.6/100,000 in 2005-7) and -2.1% for women (rate = 3.5/100,000). For CVD, Russian rates in 2005-7 were 40/100,000 men and 16/100,000 women, 5 to 10-fold higher than in most western European countries. The steepest declines were in the Czech Republic and Italy for men, in Sweden and the Czech Republic for women. The AAPC in the EU was -2.5% in both sexes, with steeper declines after the mid-late 1990s (rates = 6.4/100,000 men and 4.3/100,000 women in 2005-7). Conclusions: CHD and CVD mortality steadily declined in Europe, except in Russia, whose rates were 10 to 15-fold higher than those of France, Italy or Sweden. Hungary and Poland, and also Scotland, where CHD trends were less favourable than in other western European countries, also emerge as priorities for preventive interventions.
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A entendre le discours ambiant d'aujourd'hui, tout serait résolu dans la question de l'éducation des filles et de l'égalité des sexes dans le domaine de l'éducation. A l'école, voilà plusieurs années que les filles ont en moyenne de meilleurs résultats scolaires que les garçons et qu'elles forment la majorité de la population estudiantine universitaire dans pratiquement toute l'Europe. En fait l'école n'est pas neutre et les institutions de formation continuent de prendre une part active, avec la famille et la culture, à la construction d'individus répondant aux rôles sexués traditionnels. Réfléchir aux pratiques qui permettraient de rendre l'éducation égalitaire reste donc un objectif à l'ordre du jour, d'autant plus que la formation scolaire et professionnelle constitue un pré-requis pour l'émancipation des femmes.
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BACKGROUND: From most recent available data, we projected cancer mortality statistics for 2014, for the European Union (EU) and its six more populous countries. Specific attention was given to pancreatic cancer, the only major neoplasm showing unfavorable trends in both sexes. PATIENTS AND METHODS: Population and death certification data from stomach, colorectum, pancreas, lung, breast, uterus, prostate, leukemias and total cancers were obtained from the World Health Organisation database and Eurostat. Figures were derived for the EU, France, Germany, Italy, Poland, Spain and the UK. Projected 2014 numbers of deaths by age group were obtained by linear regression on estimated numbers of deaths over the most recent time period identified by a joinpoint regression model. RESULTS: In the EU in 2014, 1,323,600 deaths from cancer are predicted (742,500 men and 581,100 women), corresponding to standardized death rates of 138.1/100,000 men and 84.7/100,000 women, falling by 7% and 5%, respectively, since 2009. In men, predicted rates for the three major cancers (lung, colorectum and prostate cancer) are lower than in 2009, falling by 8%, 4% and 10%, respectively. In women, breast and colorectal cancers had favorable trends (-9% and -7%), but female lung cancer rates are predicted to rise 8%. Pancreatic cancer is the only neoplasm with a negative outlook in both sexes. Only in the young (25-49 years), EU trends become more favorable in men, while women keep registering slight predicted rises. CONCLUSIONS: Cancer mortality predictions for 2014 confirm the overall favorable cancer mortality trend in the EU, translating to an overall 26% fall in men since its peak in 1988, and 20% in women, and the avoidance of over 250,000 deaths in 2014 compared with the peak rate. Notable exceptions are female lung cancer and pancreatic cancer in both sexes.
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Using analytical tools from game theory, we investigate the relevance of a series of hypotheses concerning natal dispersal, focusing in particular on the interaction between inbreeding and kin competition, as well as on the components of mating and social systems that are likely to interfere with these phenomena. A null model of pure kin competition avoidance predicts a balanced equilibrium in wich both sexes disperse equally. Inbreeding costs have the potential to destabilize the equilibrium, resulting in strongly sex-biased dispersal. This effect is mostly evident when the peculiarities of the mating system induce asymmetries in dispersal and/or inbreeding costs, or when kin cooperation counteracts kin competition. Inbreeding depression, however, is not the only possible cause for sex biases. The relevance of our results to empirical findings is dicussed and suggestions are made for further empirical or modelling work.
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Both development and evolution under chronic malnutrition lead to reduced adult size in Drosophila. We studied the contribution of changes in size vs. number of epidermal cells to plastic and evolutionary reduction of wing size in response to poor larval food. We used flies from six populations selected for tolerance to larval malnutrition and from six unselected control populations, raised either under standard conditions or under larval malnutrition. In the control populations, phenotypic plasticity of wing size was mediated by both cell size and cell number. In contrast, evolutionary change in wing size, which was only observed as a correlated response expressed on standard food, was mediated entirely by reduction in cell number. Plasticity of cell number had been lost in the selected populations, and cell number did not differ between the sexes despite males having smaller wings. Results of this and other experimental evolution studies are consistent with the hypothesis that alleles which increase body size through prolonged growth affect wing size mostly via cell number, whereas alleles which increase size through higher growth rate do so via cell size.
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Coronary heart disease is a leading cause of death for both sexes in developed countries. Controversy has arisen about the health benefits and risks of coronary surgery and, more recently of coronary angioplasty. As a clinical prerequisite to these interventions, coronary arteriography can be considered an indicator of invasive services offered to coronary heart disease patients. We collected data on characteristics of all patients subjected to coronary arteriography during 1984 in Switzerland. A total of 4921 coronary arteriographies were performed among 4359 patients; this corresponds to 77 procedures/100,000 residents and 68 patients/100,000 residents. Rates for men are 4.2 times women's rates, and the highest utilization rate for both sexes are observed in the group aged 40-64. Large variations characterize cantonal and regional coronary arteriography rates. Similarly, the distribution of centers practising this procedure is not uniform. These observations are placed in the context of the general practice of coronary angiography, changes expected in the face of by-pass surgery and angioplasty expansion, and coronary heart disease data.
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Nascent sex chromosomes offer a unique opportunity to investigate the evolutionary fate of genesrecently trapped in non-recombining segments. A housekeeping gene (MED15) was recently shown to lie on the nascent sex-chromosomes of the European tree frog (Hyla arborea), with different alleles fixed on the X and the Y chromosomes. Here we document a polymorphism (glutamine deletion) in the X copy of the gene, and use population surveys and experimental crosses to test whether this polymorphism is neutral or maintained by sex-antagonistic selection. Tadpoles from parents of known genotypes revealed significant discrepancies from Mendelian inheritance, suggesting possible sex-antagonistic effects under laboratory conditions. Quantitatively, however, these effects did not meet the conditions for polymorphism maintenance. Furthermore, field estimates of female genotypic frequencies did not differ from Hardy-Weinberg equilibrium and allelic frequencies on the X chromosome did not differ between sexes. In conclusion, although sex antagonistic effects cannot be excluded given the laboratory conditions, the X-linked polymorphism under study appears neutral in the wild. Alternatively, sex-antagonistic selection might still account for the fixation of a male specific allele on the Y chromosome.
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Rapport de synthèse : Objectif: nous avons regardé si les sujets dont les parents vivaient plus longtemps présentaient des niveaux plus faibles de facteurs de risques cardiovasculaires, y compris pour le syndrome métabolique. Méthodes: nous avons analysé les données d'un échantillon représentatif de la population suisse (1163 hommes et 1398 femmes) âgé de 55 à 75 ans, de la ville de Lausanne. Les participants ont été stratifiés par nombre de parents (0, 1, 2) qui ont vécu jusqu'à 85 ans ou plus. Les associations entre la longévité parentale et les facteurs de risques cardiovasculaires ou les variables métaboliques associées ont été analysées au moyen de régressions linéaires multiples. Résultats: la prévalence ajustée pour l'âge du syndrome métabolique varie de 24.8%, 20.5% à 13.8% chez les femmes (P<0.05) et de 28.8%, 32.1 % à 27.6% chez les hommes (non significatif) pour 0, 1 et 2 parents à forte longévité. L'association entre la longévité parentale et la prévalence du syndrome métabolique est particulièrement forte pour les femmes qui n'ont jamais fumé. Dans ce groupe, les femmes qui ont 2 parents à forte longévité ont un BMI plus faible et un tour de taille moins grand. Chez les gens qui n'ont jamais fumé, pour les deux sexes, les niveaux moyens (95% d'intervalle de confiance) et ajustés de cholestéro-HDL étaient de 1.64(1.61-1.67), 1.67(1.65-1.70) et 1.71(1.65-1.76) mmol/L pour 0, 1 et 2 parents à forte longévité (P<0.01), respectivement. La tendance n'était pas significative chez les anciens fiuneurs et fumeurs actuels. Conclusions: la longévité parentale est associée à un meilleur profil métabolique chez les femmes, mais pas chez les hommes. Les avantages métaboliques du fait d'avoir des parents âgés sont fortement atténués par le tabagisme.
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The rat adrenal gland contains ganglion cells able to synthesize nitric oxide (NO). This messenger molecule controls and modulates adrenal secretory activity and blood flow. The present study analyzed the number, size, and distribution of NO-producing adrenal neurons in adulthood and during postnatal development by means of beta-nicotinamide adenine dinucleotide phosphate-diaphorase (NADPH-d) histochemistry. This method reliably visualizes the enzyme responsible for NO generation. The reactive neurons per adrenal gland were 350-400 in both male and female adult rats. The positive nerve cell bodies were mostly located in the medulla, few being detected within the cortex and the subcapsular region. Dual labeling with anti-microtubule-associated protein 2 antibody, specific for neuronal elements, confirmed this distribution. Anti-microtubule-associated protein 1b antibody identified a subset of NADPH-d-positive neurons, displaying different degrees of maturation according to their position within the adrenal gland. At birth, there were about 220 NADPH-d-labeled neurons per adrenal gland in both sexes. As confirmed by dual immunocytochemical labeling, their great majority was evenly distributed between the cortex and the subcapsular region, the medulla being practically devoid of stained neurons. After birth, the number of adrenal NADPH-d-positive ganglion cells displayed a strong postnatal increase and reached the adult-like distribution after 1-2 months. During the period of increase, there was a transient difference in the numbers of these cells in the two sexes. Thus we present here evidence of plasticity in the number, size, and distribution of NADPH-d-positive adrenal neurons between birth and adulthood; in addition, we describe transient sex-related differences in their number and distribution during the 2nd postnatal week, which are possibly related to the epigenetic action of gonadal hormones during this period.