73 resultados para poésie marginale
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Ce travail traite de la catégorie du « héros » et s'articule autour d'une comparaison entre les récits de la Grèce antique, principalement la poésie épique, et le Proche-Orient ancien, essentiellement les textes vétérotestamentaires - une étude dont l'objet est dès lors principalement textuel. Partant du constat, si simple mais lourd de conséquence, que le mot français « héros » vient du substantif grec rjpcoç, le texte débute par un travail de décentrement face aux référents contemporains liés à l'emploi du terme dans nos langues modernes : le « héros » n'est pas forcément le rjpcoç. Riche de cette analyse, la deuxième partie du travail se tourne vers l'Antiquité grecque, et plus précisément vers les poésies homérique et hésiodique. L'analyse de l'emploi du vocabulaire héroïque au sein de ces récits permet de cerner plus précisément les diverses figures appelées rjpcoç - figures qui semblent si différentes les unes des autres alors qu'elles partagent un qualificatif commun. Fort de cet apport quant à la compréhension du rjpcoç épique grec, une troisième partie questionne la présence de la catégorie du « héros » dans la Bible hébraïque mais aussi dans ses traductions en langues modernes. Constatant que le mot « héros » n 'apparaît jamais dans les langues anciennes que sont le grec de la LXX ou le latin de la Vulgate, les figures vétérotestamentaires sont repensées dans leur contexte proche- oriental, les voyant sous la lumière du Levant - lumière qui est la leur - et ce grâce au vocabulaire somme toute fort précis de la langue hébraïque. Finalement, une partie conclusive tente de mettre en exergue ce que la comparaison des récits grecs épiques et vétérotestamentaires a permis de soulever quant à leurs catégories « héroïques » respectives. L'enjeu est également de penser de manière critique ce que les cultures occidentales contemporaines nomment « héros », s'appuyant si souvent sur un « double héritage » gréco-romain et judéo-chrétien.
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L'intention de l'A. est d'analyser la répétition du Nom de Rāma chez Kabīr. Cette technique prend un sens particulier chez ce poète, étroitement lié au souvenir constant de Dieu, à une vision imprégnée à la fois de spéculations métaphysiques et d'une profonde dévotion amoureuse. L'A. tente d'évaluer l'impact des différents courants qui ont forgé la pensée de Kabir et de démontrer leur importance dans l'oeuvre du poète. Par cet effort, il espère contribuer à éclairer l'atmosphère religieuse de l'époque et de situer une des pratiques très importantes de mantra dans le contexte de la bhakti médiévale
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« Le chagrin qui divise l'abîme n'est pas mesurable, il crée simplement un lien vers un autre abîme et n'est perceptible ni par la peau [...] ni par l'odeur, ni par l'écoute, ni par le goût ni même par la vue, mais par quelque chose d'autre. Quelque chose d'autre. » Leif Elggren est un écrivain, musicien et performeur suédois, né en 1950 et vivant à Stockholm. Son oeuvre interroge la fragilité de l'existence humaine, en mettant en scène des situations-limites, comme par exemple le rapport de l'enfant à sa propre naissance ou celui du vieillard à sa propre déchéance. À la manière de boîtes de conserves délicatement décolletées, ses textes explorent l'étrange beauté et la dignité engravée de déchets inutiles, de vies défaites, de souverainetés humiliées, d'arrogances évidées. Son travail joue avec les frontières, les entre-deux, les passages, dans des performances scéniques qui croisent les arts visuels, la danse et les arts sonores.
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Par son étymologie, le mot « lyrique » renvoie à la musique et au chant, en étant ainsi assimilé à des pratiques antiques. Si la tradition littéraire française a effectivement engagé ce type de productions au moyen âge, le chant semble avoir disparu de la communication lyrique depuis le XVe siècle. Toutefois, l'imaginaire de la lyre perdure encore sous diverses formes.Ce livre est issu du colloque international « Chant et écritures lyriques » organisé à l'université de Lausanne les 9-10 juin 2006. L'association du chant et des écritures lyriques est encore trop souvent considérée aujourd'hui comme une évidence ou un tabou, sans qu'il soit tenu compte de la diversité des théorisations et des pratiques. Les études de nombreux spécialistes rassemblées dans ce volume permettent des approches nouvelles sur les liens entre voix, musique et poésie en lien, imaginaire ou effectif, avec des formes de communication et de réception. Il est dès lors possible d'avoir une vue d'ensemble historique et critique sur une association qui semble aussi problématique que nécessaire en littérature.
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Problématique: Pourquoi la mise en scène complexe du Timée-Critias avec ses contextes spatio-temporels emboîtés et ses narrations enchâssées? Quelle est la fonction (pragmatique et argumentative) du discours cosmogonique et anthropogonique de Timée intercalé entre le résumé du récit de l'Atlantide dans le prologue du Timée et la narration même de ce récit dans le Critias! Quel est le rapport entre les discours des deux protagonistes et celui de Socrate sur la cité idéale dans la République? Voilà les principales questions auxquelles cette thèse essaie de répondre. Grâce à une approche discursive et sémio-narrative, elle cherche à montrer la fonction pragmatique et la cohérence narrative et sémantique du double dialogue tout en tenant compte des visions du monde divergentes et même contradictoires des deux protagonistes. Elle essaie de comprendre comment les deux, l'un d'origine italique, l'autre Athénien, dans un contexte énonciatif donné et sur la base de leurs conceptions culturelles et «scientifiques» - sur l'homme et sur le monde - et de leurs idées «philosophiques» - sur l'être, le devenir et la connaissance - produisent des discours de signification différente mais traitant tous deux de la genèse, que ce soit celle du monde, de l'homme et des cités. Elle propose en outre de lire le Timée-Critias à la fois comme une continuation et une réécriture de la République: non seulement les trois dialogues ont le même sujet (la meilleure cité), mais ils se caractérisent par des parallèles dans la situation dramatique et énonciative et dans la manière dont se développe la narration. Plan: Les deux premiers chapitres examinent comment les performances discursives de Timée et de Critias se mettent en place dans le prologue, en prêtant une attention particulière aux aspects dramatiques et énonciatifs, mais aussi poétiques et narratifs (énonciateurs/narrateurs et leurs destinataires, fonction et genre des discours résumés et annoncés). Les troisième et quatrième chapitres, consacrés respectivement au long discours de Timée et à celui de Critias dans le dialogue homonyme, comparent d'abord les deux discours aux Hymnes homériques, à la Théogonie d'Hésiode et à la poésie généalogique afin de mieux saisir la fonction pragmatique et la composition de l'ensemble du Timée-Critias-, puis, à partir des principes ontologiques et épistémologiques explicités dans les proèmes, ils se proposent de dégager, en suivant de près la narration, les conceptions cosmologiques, anthropologiques et épistémologiques des deux protagonistes et de voir comment elles déterminent la production et l'énonciation de leurs discours. Enfin, le dernier chapitre reprend certains éléments essentiels étudiés précédemment en élargissant la perspective à la République et à son rapport intertextuel avec le Timée- Critias: il met en regard les contextes énonciatifs et dramatiques et la problématique des deux oeuvres (le rôle des personnages, la question de la réalisation de la meilleure cité), le discours de Timée et les livres six et sept (la khóra et Yagathón, le statut du discours vraisemblable et l'analogie de la ligne), ainsi que le Critias et les livres huit et dix (la dégénérescence de l'Atlantide et de la meilleure cité, la poésie «mimétique» de Critias et celle des poètes critiquée par Socrate).
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Si le XXe siècle est l'une des époques les plus paradoxales de notre Histoire - à la fois générateur du progrès technique qui devait accroître la qualité de vie des hommes et triste berceau de deux guerres mondiales qui n'ont cessé de multi-plier ravages et victimes pendant presque trente ans -, il a produit un nombre considérable de poètes, qui continuent d'intéresser un large public. Au fil des quelque 580 pages qui constituent le présent volume, les auteurs ont tenté de présenter chacun un poète du siècle dernier, en essayant de mettre en évidence les parti-cularités de sa poétique. Ce livre n'est donc pas une anthologie de tombeaux, mais une approche intellectuelle dont le but est d'éclairer une partie de la vie et de l'oeuvre des 32 poètes traités.
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L'ouvrage se propose de faire connaître l'héritage théorique du linguiste soviétique Evgenij Dmitrievic Polivanov (1891-1938), sociolinguiste, phonologue, spécialiste de poésie et de dialectologie, un des principaux acteurs de l'« édification linguistique » en URSS. Accompagné d'une présentation et de commentaires, ce choix de textes offre une nouvelle clé de lecture pour comprendre la politique linguistique en Union soviétique dans les années 1920-1930. Derrière des initiatives souvent présentées comme politiques, on redécouvre les idées de Polivanov sur le rapport entre langue et société, entre dialecte et langue normée, entre alphabet et politique, entre marxisme et linguistique. La préface d'Elena Simonato rappelle le contexte historique et épistémologique dans lequel est née la « linguistique marxiste » de Polivanov. Suivent quatre textes en version bilingue. Le lecteur y découvrira une pensée d'une grande modernité. L'oeuvre de Polivanov constitue la base des idées du Cercle de Prague et de l'école linguistique de Leningrad, à la source de deux disciplines qui ont marqué le xxe siècle : la phonologie et la sociolinguistique
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Résumé Cet essai retrace l'implication de l'écrivaine américaine Hilda Doolittle (qui signe H. D.) au sein du groupe Pool (1927-1933), dont les activités sont centrées sur le cinéma. Nous mettons ainsi en évidence les points de convergence entre les théories de l'image dans les mouvements littéraires imagistes, vorticistes ou encore objectivistes, et les débats qui portent sur les moyens d'expression et la fonction du film dans les milieux émergents de la cinéphilie. H. D., dont les premiers poèmes ont été médiatisés par Ezra Pound et la revue Poetry, transpose son expérience de l'espace littéraire dans le contexte du cinéma. La logique du long-métrage Borderline (Kenneth Macpherson, Suisse, 1930) et les points de vue qui s'expriment dans la revue Close Up (juillet 1927-décembre 1933) sont surdéterminés par le mythe expressif d'un renouvellement de l'écriture idéogrammatique, traversant la poésie d'avant-garde anglo-saxonne depuis les années 1910. L'enjeu de cette recherche est double. D'une part, nous soutenons qu'une dynamique cinématographique sous-tend les manifestes et les poèmes publiés dans le contexte des premières avant-gardes historiques anglo-américaines. En un sens, les recherches sur l'objectivation des images et la fragmentation du rythme trouvent un point de résolution dans le caractère indiciel des photogrammes et les procédés du montage discontinu. D'autre part, nous démontrons que les expérimentations sur le vers libre et les formes poétiques ouvertes conditionnent les réflexions du groupe Pool sur le cinéma et leur pratique filmique. Nous analysons dans le détail deux «textes » : nous rapportons Borderline au genre surréaliste du scénario intournable, et nous relisons le dernier poème de H. D. en regard des théories du montage d'Eisenstein. Le modèle princeps du hiéroglyphe, qui est convoqué par Eisenstein et par Pound, mais que H. D. et Freud s'approprient également, constitue le fil rouge qui permet de nouer ces différents liens.