44 resultados para Åtgärder mot mobbning


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The aim of this study was to identify genes involved in solute and matric stress mitigation in the polycyclic aromatic hydrocarbon (PAH)-degrading Novosphingobium sp. strain LH128. The genes were identified using plasposon mutagenesis and by selection of mutants that showed impaired growth in a medium containing 450 mM NaCl as a solute stress or 10% (wt/vol) polyethylene glycol (PEG) 6000 as a matric stress. Eleven and 14 mutants showed growth impairment when exposed to solute and matric stresses, respectively. The disrupted sequences were mapped on a draft genome sequence of strain LH128, and the corresponding gene functions were predicted. None of them were shared between solute and matric stress-impacted mutants. One NaCl-affected mutant (i.e., NA7E1) with a disruption in a gene encoding a putative outer membrane protein (OpsA) was susceptible to lower NaCl concentrations than the other mutants. The growth of NA7E1 was impacted by other ions and nonionic solutes and by sodium dodecyl sulfate (SDS), suggesting that opsA is involved in osmotic stress mitigation and/or outer membrane stability in strain LH128. NA7E1 was also the only mutant that showed reduced growth and less-efficient phenanthrene degradation in soil compared to the wild type. Moreover, the survival of NA7E1 in soil decreased significantly when the moisture content was decreased but was unaffected when soluble solutes from sandy soil were removed by washing. opsA appears to be important for the survival of strain LH128 in soil, especially in the case of reduced moisture content, probably by mitigating the effects of solute stress and retaining membrane stability.

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Du sens du jeu à la raison d'agirComment est-ce qu'un enfant apprend le sens des mots à partir de mots dont il ne comprend pas le sens ?La thèse « Du sens du jeu à la raison» défend une conception de l'acquisition du langage chez l'enfant. Inspirée de la philosophie de Wittgenstein, elle conteste une représentation empiriste qui voudrait que l'enfant apprenne d'abord la signification des mots dans son expérience prélinguistique du monde pour ensuite associer des noms à des objets - qu'ils soient internes ou qu'ils soient externes - pour revendiquer une représentation profondément anthropologique : celle-ci veut que l'enfant apprenne à parler dans des jeux verbaux dans lesquels il fait usage des mots qu'il hérite d'un mode de vie particulier.«Il ne s'agit pas d'expliquer un jeu de langage par nos expériences vécues, mais de constater un jeu de langage» (Wittgenstein, Recherches philosophiques, Gallimard, Paris, §655).La méthode de recherche est aussi originale. Elle ne se veut pas empirique, mais grammaticale. Il s'agit au moyen d'une série d'exemples - des vidéos d'enfants qui apprennent à parler - de proposer une représentation synoptique de nos usages ordinaires du langage comme «dire maman ou papa», «reconnaître une couleur», «dire aïe!»,. La description de ces jeux de langage n'a pas pour but de nous faire découvrir quelque chose de nouveau, mais de nous faire voir ce que nous avons constamment sous les yeux et qui reste inaperçu. La méthode vise donc une certaine éducation du regard.Ce retour aux jeux de langage de ceux qui apprennent à parler permet de mieux comprendre les possibilités de notre langage et contribue à nous en faire voir les impossibilités. C'est un combat contre les fausses images que nous nous faisons de notre langage, qui nous empêchent de voir le réel usage que nous faisons de nos propres mots.Pour peu que l'on s'accorde avec Wittgenstein pour considérer comme purement mythique la conception de la signification comme quelque chose qui serait associé au mot, on est alors amené à voir autrement - dans l'ordre - nos concepts d'apprentissage, de compréhension et de sujet parlant. En suivant ces étapes, différents types de descriptions (sous forme de texte, de transcription d'interactions, d'images au format de bande dessinée, de vidéos sur DVD en annexe de la thèse) se chevauchent vous invitant à voir autrement comment un enfant apprend le sens des mots à partir de mots dont il ne comprend pas le sens en évoluant progressivement du «sens du jeu à la raison d'agir».

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Notre travail porte sur le Videvdad, texte avestique nommé d'après unmot avestique Videvdad-data-, c'est-à-dire la « Un qui tient éloignés les demons ». Ce recueil comprend 22 chapitres édictant des lois religieuses, des préceptes rituels et des mesures de purification Ces prescriptions ont pour but de repousser l'impureté des elements purs de la création d'Ahura Mazda. Notre thèse est une édition du chapitre 19 de ce recueil complétée de sa traduction commentée. Ce chapitre raconte la tentation de Zarathustra par le Mauvais Esprit et sa victoire sur ce dernier Le texte a été traduit et commenté sémantiquement, phonétiquement et philologiquement afin d'en dégager les particularités linguistiques.L'édition de référence du texte avestique est celle de Geldner, qui date de la fin du 19 siècle Dans la mesure où il a été démontré durant ces dernières années quil fallait revoir ce travail, nous avons fait une édition du texte en collationnant 13 manuscits. Notre étude nous a permis à la fois de proposer pour certains termes une autre lecture que celle de Geldner et decontinuer les recherches sur la filiation des manuscrits.De plus le texte avestique a été mis en regard de la version pehlevie. L'intérêt de cette dernière traduction réside dans ses gloses : parfois un long commentaire parfois une simple énonciation de synonymes en pehlevie. le traducteur lui-même comprenant mal le sens du mot original. L'édition du texte pehlevi a également été refaite à partir des deux manuscrits lesplus anciens (L4 et Kl).Videvdad 19 :Critical Edition, Translation and Commentary of the Avestan and Pahlavi TextsWe worked on the Videvdad, an Avestan text whose title is a Middle Persian word coming from the Avestan Videvdad-data- "the law that keeps demons away" This anthology contains 22 chapters dealing with religious laws, ritual precepts and measures of purification. These prescriptions aim ft rejecting impurity from pure elements in Ahura Mazda's creation. Our dissertation is an edition and translation with commentary of chapter 19 of this anthology. lt relates the temptation of Zarathustra by the Bad Evil and how Zarathustra overcame him. The text was translated and annotated semantically, phonetically and philologically to highlight linguistic features.Until today, Geldner's edition, which dates back to the end of the 19th century has been the edition of reference. However, in recent years, scholars have shown that this edition must be revised Therefore, we prepared an edition of the Avestan text by collating 13 manuscripts. This work led us to propose new readings for several words and pursue research onmanuscripts filiation.Furthermore, we also studied the Middle Persian text. This translation is interesting in that it contains glosses that can either be long commentaries or simple synonyms. We also made the edition of the Middle Persian text on the basis of the two oldest manuscripts (L4 and Kl).

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Forme archaïque, présente dès l'aube de l'écriture; forme ergonomique, présente autour de nous de manière bien plus courante que toute narration; la liste est un objet fascinant, qui ne dévoile jamais autant sa complexité que lorsqu'elle apparaît dans un cadre littéraire. Un cadre permettant de questionner, en les confrontant, la liste et son énonciateur - son sujet. Qui parle quand une liste se dit? Que dit-elle de celui qui l'énonce? Qui parle, lorsque la syntaxe se bouleverse au point de détruire les hiérarchies permettant habituellement de fixer au discours une origine, une destination, une reprise en charge? Il s'agira de répondre à ces questions et donc de passer d'une poétique à une éthique de la liste, afin de montrer que la description d'un tel objet est indissociable de sa contextualisation discursive, sa subjectivisation. Celle-ci traverse, par une constante métalepse (glissement entre les instances de responsabilité du discours), tout le spectre des actants du texte-liste - de la figure d'auteur à celle du lecteur. La spécificité de la liste littéraire se déporte alors dans un espace éthique, puis bientôt thymique, constitué par un faisceau d'oppositions : par exemple, la liste peut être fermée ou ouverte, hyper- ou hypolisible ; signe d'ordre (c'est l'inventaire, où à l'item correspond la chose) comme de désordre (c'est l'accumulation proliférante). Mais le couple oppositionnel le plus fécond est constitué par l'hybris et la mélancolie: hybris, ou l'orgueil de croire à une réinvention du monde par le pouvoir d'une juxtaposition sans limites. Mélancolie, ou miroitement du mot manquant, évidence de l'absence. C'est sous l'égide de cette opposition que je traite un vaste corpus constitué de huit auteurs contemporains, marqués par un XXe siècle catastrophique, où à l'hybris pléthorique de l'expression de la monstruosité et de l'abondance (J-M.G. Le Clézio, Georges Perec, Eric Chevillard) répond la mélancolie d'une absence ontologique : identitaire (Patrick Modiano), épistémologique (Pierre Senges) langagière (Pascal Quignard, Olivia Rosenthal), voire politique (Antoine Volodine).

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La présente recherche se propose de désobstruer un certain nombre de catégories « esthétiques », au sens étendu du terme, de leur métaphysique implicite. La thèse que je souhaite défendre se présente sous la forme d'un paradoxe : d'une part, le sens originel d'« esthétique » a été perdu de vue, d'autre part, malgré cet oubli, quiconque s'interroge philosophiquement sur les beaux-arts reçoit, nolens volens, Baumgarten en héritage. Avec AEsthetica (1750/1758), ouvrage inachevé et hautement problématique, nous pourrions dire, citant René Char, qu'il s'agit-là d'un « héritage précédé d'aucun testament ». En d'autres termes, ce qui nous échoit nous occupe, voire nous préoccupe, sans que nous disposions des outils conceptuels pour nous y rapporter librement. Soyons clairs, je ne soutiens pas que l'esthétique philosophique, telle qu'elle s'énonce à ses débuts, soit un passage obligé pour penser l'art, et ce d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un passage, mais proprement d'une impasse. Ce que je veux dire, c'est que Kant répond à Baumgarten, et que Hegel répond à Kant et ainsi de suite. Il n'y a pas de tabula rasa dans l'histoire de la pensée, et l'oubli de l'historicité d'une pensée est le meilleur moyen de la neutraliser en simple supplément culturel, tout en demeurant entièrement captifs de ses présupposés.Au départ, la question qui motivait implicitement la rédaction de cette recherche se formulait ainsi : « Dans quelle mesure la philosophie énonce-t-elle quelque chose d'important au sujet des beaux-arts ? » Au fil du temps, la question s'est inversée pour devenir : « Qu'est-ce que les écrits sur les beaux- arts, tels qu'ils foisonnent au 18e siècle, nous enseignent à propos de la philosophie et des limites inhérentes à sa manière de questionner ?» Et gardons-nous de penser qu'une telle inversion cantonne la question de l'esthétique, au sens très large du terme, à n'être qu'une critique immanente à l'histoire de la philosophie. Si la philosophie était une « discipline » parmi d'autres, un « objet » d'étude possible dans la liste des matières universitaires à choix, elle ne vaudrait pas, à mon sens, une seule heure de peine. Mais c'est bien parce que la philosophie continue à orienter la manière dont nous nous rapportons au « réel », au « monde » ou à l'« art » - je place les termes entre guillemets pour indiquer qu'il s'agit à la fois de termes usuels et de concepts philosophiques - que les enjeux de la question de l'esthétique, qui est aussi et avant tout la question du sentir, excèdent l'histoire de la philosophie.Pour introduire aux problèmes soulevés par l'esthétique comme discipline philosophique, j'ai commencé par esquisser à grands traits la question du statut de l'image, au sens le plus général du terme. Le fil conducteur a été celui de l'antique comparaison qui conçoit la poésie comme une « peinture parlante » et la peinture comme une « poésie muette ». Dans le prolongement de cette comparaison, le fameux adage ut pictura poesis erit a été conçu comme le véritable noeud de toute conception esthétique à venir.Il s'est avéré nécessaire d'insister sur la double origine de la question de l'esthétique, c'est-à-dire la rencontre entre la pensée grecque et le christianisme. En effet, l'un des concepts fondamentaux de l'esthétique, le concept de création et, plus spécifiquement la possibilité d'une création ex nihiio, a été en premier lieu un dogme théologique. Si j'ai beaucoup insisté sur ce point, ce n'est point pour établir une stricte identité entre ce dogme théologique et le concept de création esthétique qui, force est de l'admettre, est somme toute souvent assez flottant dans les écrits du 18e siècle. L'essor majeur de la notion de création, couplée avec celle de génie, sera davantage l'une des caractéristiques majeures du romantisme au siècle suivant. La démonstration vise plutôt à mettre en perspective l'idée selon laquelle, à la suite des théoriciens de l'art de la Renaissance, les philosophes du Siècle des Lumières ont accordé au faire artistique ou littéraire une valeur parfaitement inédite. Si l'inventeur du terme « esthétique » n'emploie pas explicitement le concept de création, il n'en demeure pas moins qu'il attribue aux poètes et aux artistes le pouvoir de faire surgir des mondes possibles et que ceux-ci, au même titre que d'autres régions de l'étant, font l'objet d'une saisie systématique qui vise à faire apparaître la vérité qui leur est propre. Par l'extension de l'horizon de la logique classique, Baumgarten inclut les beaux-arts, à titre de partie constituante des arts libéraux, comme objets de la logique au sens élargi du terme, appelée « esthético- logique ». L'inclusion de ce domaine spécifique d'étants est justifiée, selon les dires de son auteur, par le manque de concrétude de la logique formelle. Or, et cela n'est pas le moindre des paradoxes de l'esthétique, la subsomption des beaux-arts sous un concept unitaire d'Art et la portée noétique qui leur est conférée, s'opère à la faveur du sacrifice de leur singularité et de leur spécificité. Cela explique le choix du titre : « métaphysique de l'Art » et non pas « métaphysique de l'oeuvre d'art » ou « métaphysique des beaux-arts ». Et cette aporîe constitutive de la première esthétique est indépassable à partir des prémices que son auteur a établies, faisant de la nouvelle discipline une science qui, à ce titre, ne peut que prétendre à l'universalité.Au 18e siècle, certaines théories du beau empruntent la voie alternative de la critique du goût. J'ai souhaité questionner ces alternatives pour voir si elles échappent aux problèmes posés par la métaphysique de l'Art. Ce point peut être considéré comme une réplique à Kant qui, dans une note devenue célèbre, soutient que « les Allemands sont les seuls à se servir du mot "esthétique" pour désigner ce que d'autres appellent la critique du goût ». J'ai démontré que ces deux termes ne sont pas synonymes bien que ces deux positions philosophiques partagent et s'appuient sur des présupposés analogues.La distinction entre ces deux manières de penser l'art peut être restituée synthétiquement de la sorte : la saisie systématique des arts du beau en leur diversité et leur subsomption en un concept d'Art unitaire, qui leur attribue des qualités objectives et une valeur de vérité indépendante de toute saisie subjective, relègue, de facto, la question du jugement de goût à l'arrière-plan. La valeur de vérité de l'Art, définie comme la totalité des qualités intrinsèques des oeuvres est, par définition, non tributaire du jugement subjectif. Autrement dit, si les oeuvres d'art présentent des qualités intrinsèques, la question directrice inhérente à la démarche de Baumgarten ne peut donc nullement être celle d'une critique du goût, comme opération subjective {Le. relative au sujet, sans que cela soit forcément synonyme de « relativisme »), mais bien la quête d'un fondement qui soit en mesure de conférer à l'esthétique philosophique, en tant que métaphysique spéciale, sa légitimité.Ce qui distingue sur le plan philosophique le projet d'une métaphysique de l'Art de celui d'une esthétique du goût réside en ceci que le premier est guidé, a priori, par la nécessité de produire un discours valant universellement, indépendant des oeuvres d'art, tandis que le goût, pour s'exercer, implique toujours une oeuvre singulière, concrète, sans laquelle celui-ci ne reste qu'à l'état de potentialité. Le goût a trait au particulier et au contingent, sans être pour autant quelque chose d'aléatoire. En effet, il n'est pas un véritable philosophe s'interrogeant sur cette notion qui n'ait entrevu, d'une manière ou d'une autre, la nécessité de porter le goût à la hauteur d'un jugement, c'est-à-dire lui conférer au moins une règle ou une norme qui puisse le légitimer comme tel et le sauver du relativisme, pris en son sens le plus péjoratif. La délicatesse du goût va même jusqu'à être tenue pour une forme de « connaissance », par laquelle les choses sont appréhendées dans toute leur subtilité. Les différents auteurs évoqués pour cette question (Francis Hutcheson, David Hume, Alexander Gerard, Louis de Jaucourt, Montesquieu, Voltaire, D'Alembert, Denis Diderot, Edmund Burke), soutiennent qu'il y a bien quelque chose comme des « normes » du goût, que celles-ci soient inférées des oeuvres de génie ou qu'elles soient postulées a priori, garanties par une transcendance divine ou par la bonté de la Nature elle-même, ce qui revient, en dernière instance au même puisque le geste est similaire : rechercher dans le suprasensible, dans l'Idée, un fondement stable et identique à soi en mesure de garantir la stabilité de l'expérience du monde phénoménal.La seconde partie de la recherche s'est articulée autour de la question suivante : est-ce que les esthétiques du goût qui mesurent la « valeur » de l'oeuvre d'art à l'aune d'un jugement subjectif et par l'intensité du sentiment échappent aux apories constitutives de la métaphysique de l'Art ?En un sens, une réponse partielle à cette question est déjà contenue dans l'expression « esthétique du goût ». Cette expression ne doit pas être prise au sens d'une discipline ou d'un corpus unifié : la diversité des positions présentées dans cette recherche, bien que non exhaustive, suffit à le démontrer. Mais ce qui est suggéré par cette expression, c'est que ces manières de questionner l'art sont plus proches du sens original du terme aisthêsis que ne l'est la première esthétique philosophique de l'histoire de la philosophie. L'exercice du goût est une activité propre du sentir qui, en même temps, est en rapport direct avec la capacité intellectuelle à discerner les choses et à un juger avec finesse et justesse.Avec le goût esthétique s'invente une espèce de « sens sans organe » dont la teneur ontologique est hybride, mais dont le nom est identique à celui des cinq sens qui procurent la jouissance sensible la plus immédiate et la moins raisonnable qui soit. Par la reconnaissance de l'existence d'un goût « juste » et « vrai », ou à défaut, au moins de l'existence d'une « norme » indiscutable de celui-ci, c'est-à-dire de la possibilité de formuler un jugement de goût une tentative inédite de spîritualisation de la sensibilité a lieu.Par conséquent, il est loin d'être évident que ce que j'ai appelé les esthétiques du goût échappent à un autre aspect aporétique de la métaphysique de l'Art, à savoir : passer à côté du caractère singulier de telle ou telle oeuvre afin d'en dégager les traits universels qui permettent au discours de s'étayer. Dans une moindre mesure, cela est même le cas dans les Salons de Diderot où, trop souvent, le tableau sert de prétexte à l'élaboration d'un discours brillant.Par contre, tout l'intérêt de la question du goût réside en ceci qu'elle présente, de façon particulièrement aiguë, les limites proprement métaphysiques dont l'esthétique, à titre de discipline philosophique, se fait la légataire et tente à sa manière d'y remédier par une extension inédite du concept de vérité et sa caractérisai ion en termes de vérité « esthéticologique » au paragraphe 427 de Y Esthétique. Cela dit, le fait même que dans l'empirisme la sensibilité s'oppose, une fois de plus, à l'intellect comme source de la naissance des idées - même si c'est dans la perspective d'une réhabilitation de la sensibilité -, indique que l'horizon même de questionnement demeure inchangé. Si le goût a pu enfin acquérir ses lettres de noblesse philosophique, c'est parce qu'il a été ramené, plus ou moins explicitement, du côté de la raison. Le jugement portant sur les arts et, de manière plus générale, sur tout ce qui est affaire de goût ne saurait se limiter au sentiment de plaisir immédiat. Le vécu personnel doit se transcender en vertu de critères qui non seulement permettent de dépasser le relativisme solipsiste, mais aussi de donner forme à l'expérience vécue afin qu'elle manifeste à chaque fois, et de façon singulière, une portée universelle.Le goût, tel qu'il devient un topos des discours sur l'art au 18e siècle, peut, à mon sens, être interprété comme l'équivalent de la glande pinéale dans la physiologie cartésienne : l'invention d'un « je ne sais quoi » situé on ne sait où, sorte d'Hermès qui assure la communication entre l'âme et le corps et sert l'intermédiaire entre l'intellect et la sensibilité. L'expérience décrite dans l'exercice du goût implique de facto une dimension par définition occultée par la métaphysique de l'Art : le désir. Pour goûter, il faut désirer et accepter d'être rempli par l'objet de goût. Dans l'exercice du goût, le corps est en jeu autant que l'intellect, il s'agit d'une expérience totale dans laquelle aucune mise à distance théorétique n'est, en un premier temps, à même de nous prémunir de la violence des passions qui nous affectent. L'ambiguïté de cette notion réside précisément dans son statut ontologiquement problématique. Mais cette incertitude est féconde puisqu'elle met en exergue le caractère problématique de la distinction entre corps et esprit. Dans la notion de goût est contenue l'idée que le corps pense aussi et que, par voie de conséquence, la sensibilité n'est pas dépourvue de dimension spirituelle. Reste que formuler les choses de la sorte revient à rejouer, en quelque sorte, l'antique diaphorâ platonicienne et à convoquer, une fois de plus, les grandes oppositions métaphysiques telles que corps et âme, sensible et intelligible, matière et forme.La troisième partie est entièrement consacrée à Shaftesbury qui anticipe le statut ontologiquement fort de l'oeuvre d'art (tel qu'il sera thématisé par Baumgarten) et l'allie à une critique du goût. Cet auteur peut être considéré comme une forme d'exception qui confirme la règle puisque sa métaphysique de l'Art laisse une place prépondérante à une critique du goût. Mais le cumul de ces deux caractéristiques opposées un peu schématiquement pour les besoins de la démonstration n'invalide pas l'hypothèse de départ qui consiste à dire que la saisie philosophique de la question du goût et l'invention conjointe de l'esthétique au 18e siècle sont deux tentatives de trouver une issue au problème du dualisme des substances.Cette recherche doit être prise comme une forme de propédeutique à la fois absolument nécessaire et parfaitement insuffisante. Après Baumgarten et le siècle du goût philosophique, les propositions de dépassement des apories constitutives d'une tradition qui pense l'art à partir de couples d'oppositions métaphysiques tels qu'âme et corps, forme et matière, ainsi que leurs traductions dans les arts visuels (dessin et couleur ou encore figuration et abstraction), n'ont pas manqué. Il aurait fallu in fine s'effacer pour laisser la place aux plasticiens eux-mêmes, mais aussi aux poètes, non plus dans l'horizon de Y ut pictura, mais lorsqu'ils expriment, sans verser dans l'analyse conceptuelle, leurs rencontres avec telle ou telle oeuvre (je pense à Baudelaire lorsqu'il évoque Constantin Guys, à Charles Ferdinand Ramuz lorsqu'il rend hommage à Cézanne ou encore à Pascal Quignard lorsqu'il raconte les fresques de la maison des Dioscures à Pompéi, pour ne citer que trois noms qui affleurent immédiatement à ma mémoire tant leur souvenir est vivace et leur exemple un modèle). Et puis il s'agit, malgré tout, de ne pas renoncer pour autant au discours esthétique, c'est- à-dire à la philosophie, mais de réinterroger les catégories dont nous sommes les légataires et de penser avec et au-delà des limites qu'elles nous assignent. Mais cela ferait l'objet d'un autre ouvrage.

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Comment les enfants se représentent-ils Dieu ? En homme ou en femme? En ange traditionnel ou en super héros? La réponse se trouve dans les dessins de centaines d'enfants de Suisse, de Russie et du Japon qui ont répondu à la consigne : "as-tu déjà entendu le mot « Dieu »? Peux-tu me le dessiner?" Ces élèves de classes d'écoles publiques ou suivant un enseignement religieux se sont tous mis à la tâche, crayons de couleurs et feuille de papier en main. Près de 1000 dessins ont été récoltés dont 172 font ici l'objet d'une publication. Pour favoriser une compréhension large de la vision de Dieu chez l'enfant, leurs dessins se succèdent selon un ordre thématique. Les petits Japonais, Suisses et Russes utilisent le soleil, l'oiseau, l'abstraction, des figures humaines heureuses ou en colère pour représenter l'absolu. Chaque dessin est reproduit sur une page, accompagné par ce que dit l'enfant de sa représentation et par une brève interprétation du psychologue des religions. Un livre pour découvrir la diversité et la fraîcheur des représentations de Dieu chez les enfants de différentes cultures et traditions religieuses. Un livre pour adultes en enfants, à regarder ensemble.

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Les glorificateurs russes du nom avancent des arguments nombreux pour affirmer une autre vision sur le mot et son origine et sur la langue en général. Ainsi la référence sur la nature divine du mot et de la langue, l'unité de la forme et du contenu, le lien étroit entre le mot et la pensée ou le sens. Ils ont voulu poser la question de l'ontologie de la langue pour éclaircir certains problèmes de son emploi. Rappelons, que cette réflexion fut entamée par les penseurs antiques, notamment par Platon et Aristote, continué aux premières décennies du christianisme, et reprise par la philosophie russe au début du XIXe siècle.

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Contrairement aux animaux, les plantes sont des organismes sessiles qui ne possèdent pas de mécanismes de fuite quand les conditions environnementales ne sont plus optimales. Les plantes sont physiquement ancrées à l'endroit où elles ont germées et aux conditions environnementales qui parfois peuvent être extrêmes. Les possibilités d'acclimatation de différentes espèces, parfois même de groupes de plantes au sein d'une même espèce, peuvent varier mais repose sur une adaptation génétique de la plante. L'adaptation est un long processus qui repose sur l'apparition spontanée de mutations génétiques, leur mise à l'épreuve face aux conditions environnementales, et dans le cas où la mutation a un impact positif sur la survie dans cet habitat particulier, elle sera maintenue dans une population donnée de plantes. De telles populations, appelées écotypes, sont le matériel de départ pour la découverte de gènes qui induisent un bénéfice pour la plante dans un environnement donné. La plante la plus étudiée en biologie moléculaire est Arabidopsis thaliana, l'arabette des prés. Dans une étude précédente, les racines d'écotypes naturels d'Arabidopsis ont été comparées et un écotype, Uk-1, avait le système racinaire le plus particulier. Cet écotype possède des racines beaucoup plus courtes et plus ramifiées que tous les autres écotypes. Des analyses plus poussées ont montré qu'une seule mutation dans un gène était la cause de ce phénotype, le gène BREVIS RADIX (BRX), mot latin signifiant 'racine courte'. Bien que l'on connaisse le gène BRX, on connaît finalement peu de choses sur son importance adaptative. Dans cette étude, nous avons montré que la mutation dans le gène BRX rend la plante plus résistante aux sols acides. Dans l'optique de mieux comprendre cette valeur adaptative du mutant brx, nous avons analysé dans quels tissus le gène BRX jouait un rôle important. Nous avons pu mettre en évidence que BRX est important pour le développement du protophloème. Le protophloème est un élément du système vasculaire de la plante. En général, les plantes supérieures possèdent deux systèmes de transport à longue distance. L'un d'eux, appelé xylème, transporte l'eau et les nutriments absorbés du sol par les racines vers les feuilles. Les feuilles sont le siège du processus de photosynthèse au cours duquel sont produits des sucres qui devront être distribués partout dans les autres parties de la plante. Le tissu cellulaire chargé de livrer les produits de la photosynthèse, ainsi que les régulateurs de croissance, est le phloème. Ce dernier regroupe le métaphloème et le protophloème. Le protophloème est essentiel pour la livraison des sucres synthétisés ainsi que des signaux de croissance aux pointes des racines, centres organogéniques responsables de la production de nouvelles cellules durant la phase de croissance de la racine. La structure du protophloème peut être décrite comme des tubes continus, vides et résistants, faits de cellules spécialisées qui permettent un transport efficace et rapide. Nous avons montré que dans les mutants brx ces canaux de transports sont discontinus car certaines cellules n'ont pas terminé leur cycle de différenciation. Ces cellules obstruent le conduit ce qui fait que les sucres et les signaux de croissance, comme l'auxine, ne peuvent plus être transportés aux méristèmes. En conséquence, la prolifération de l'activité des méristèmes est compromise, ce qui explique les racines courtes. Au lieu d'être délivré aux méristèmes, l'auxine se concentre en amont des méristèmes où cela provoque l'apparition de nouvelles racines branchées et, très probablement, l'activation des pompes à protons. Sur des sols acides, la concentration en ion H+ est très élevée. Ces ions entrent dans les cellules de la racine par diffusion et perturbent notablement la croissance des racines et de la plante en général. Si les cellules de la racine possédaient des pompes à protons hyperactives, elles seraient capable d'évacuer le surplus d'ions H+ en dehors de la cellule, ce qui leur assurerait de meilleures chances de survie sur sols acides. De fait, le mutant brx est capable d'acidifier le milieu de culture dans lequel il est cultivé plus efficacement que la plante sauvage. Ce mutant est également capable de donner plus de progéniture sur ce type de milieu de croissance que les plantes sauvages. Finalement, nous avons trouvé d'autres mutants brx en milieu naturel poussant sur sols acides, ce qui suggère fortement que la mutation du gène BRX est une des causes de l'adaptation aux sols acides. -- Plants as sessile organisms have developed different mechanisms to cope with the complex environmental conditions in which they live. Adaptation is the process through which traits evolve by natural selection to functionally improve in a given environmental context. An adaptation to the environment is characterized by the genetic changes in the entire populations that have been fixed by natural selection over many generations. BREVIS RADIX (BRX) gene was found through natural Arabidopsis accessions screen and was characterized as a root growth regulator since loss-of-function mutants exhibit arrested post-embryonic primary root growth in addition to a more branched root system. Although brx loss-of-function causes a complete alteration in root architecture, BRX activity is only required in the root vasculature, in particular in protophloem cell file. Protophloem is a part of the phloem transport network and is responsible for delivery of photo-assimilates and growth regulators, coming from the shoot through mature phloem component - metaphloem, to the all plant primary meristems. In order to perform its function, protophloem is the first cell file to differentiate within the root meristem. During this process, protophloem cells undergo a partial programmed cell death, during which they build a thicker cell wall, degrade nucleus and tonoplast while plasma membrane stays functional. Interestingly, protophloem cells enter elongation process only after differentiation into sieve elements is completed. Here we show that brx mutants fail to differentiate protophloem cell file properly, a phenotype that can be distinguished by a presence of a "gap" cells, non-differentiated cells between two flanking differentiated cells. Discontinuity of protophloem differentiation in brx mutants is considered to be a consequence of local hyperactivity of CLAVATA3/EMBRYO SURROUNDING REGION 45 (CLE45) - BARELY ANY MERISTEM 3 (BAM3) signaling module. Interestingly, a CLE45 activity, most probably at the level of receptor binding, can be modulated by apoplastic pH. Altogether, our results imply that the activity of proton pumps, expressed in non-differentiated cells of protophloem, must be maintained under certain threshold, otherwise CLE45-BAM3 signaling pathway will be stimulated and in turn protophloem will not differentiate. Based on vacuolar morphology, a premature cell wall acidification in brx mutants stochastically prevents the protophloem differentiation. Only after protophloem differentiates, proton pumps can be activated in order to acidify apoplast and to support enucleated protophloem multifold elongation driven by surrounding cells growth. Finally, the protophloem differentiation failure would result in an auxin "traffic jam" in the upper parts of the root, created from the phloem-transported auxin that cannot be efficiently delivered to the meristem. Physiologically, auxin "leakage" from the plant vasculature network could have various consequences, since auxin is involved in the regulation of almost every aspect of plant growth and development. Thus, given that auxin stimulates lateral roots initiation and growth, this scenario explains more branched brx root system. Nevertheless, auxin is considered to activate plasma membrane proton pumps. Along with this, it has been shown that brx mutants acidify media much more than the wild type plants do, a trait that was proposed as an adaptive feature of naturally occurring brx null alleles in Arabidopsis populations found on acidic soils. Additionally, in our study we found that most of accessions originally collected from acidic sampling sites exhibit hypersensitivity to CLE45 treatment. This implies that adaptation of plants to acidic soil involves a positive selection pressure against upstream negative regulators of CLE45-BAM3 signaling, such as BRX. Perspective analysis of these accessions would provide more profound understanding of molecular mechanisms underlying plant adaptation to acidic soils. All these results are suggesting that targeting of the factors that affect protophloem differentiation is a good strategy of natural selection to change the root architecture and to develop an adaptation to a certain environment. -- Les plantes comme organismes sessiles ont développé différents mécanismes pour s'adapter aux conditions environnementales complexes dans lesquelles elles vivent. L'adaptation est le processus par lequel des traits vont évoluer via la sélection naturelle vers une amélioration fonctionnelle dans un contexte environnemental donné. Une adaptation à l'environnement est caractérisée par des changements génétiques dans des populations entières qui ont été fixés par la sélection naturelle sur plusieurs générations. Le gène BREVIS RADIX (BRX) a été identifié dans le crible d'une collection d'accessions naturelles d'Arabidopsis et a été caractérisé comme un régulateur de la croissance racinaire étant donné que le mutant perte-de-fonction montre une croissance racinaire primaire arrêtée au stade post-embryonnaire et présente de plus un système racinaire plus ramifié que la plante sauvage. Bien que le mutant perte-de-fonction brx cause une altération complète de l'architecture racinaire, l'activité de BRX n'est requise que dans la vascularisation racinaire, en particulier au niveau du protophloème. Le protophloème est un composant du réseau de transport du phloème et est responsable du transit des dérivés de la photosynthèse ainsi que des régulateurs de croissances, venant de la partie aérienne par le phloème mature (métaphloème) vers tous les méristèmes primaires de la plante. Pour pouvoir réaliser sa fonction, le protophloème est la première file de cellules à se différencier à l'intérieur du méristème de la racine. Pendant ce processus, les cellules du protophloème subissent une mort cellulaire programmée partielle durant laquelle elles épaississent leur paroi cellulaire, dégradent le noyau et le tonoplaste tandis que la membrane plasmique demeure fonctionnelle. De manière intéressante, les cellules du protophloème entament le processus d'allongement seulement après que la différenciation en tubes criblés soit complète. Ce travail montre que le mutant brx est incapable de mener à bien la différenciation de la file de cellules du protophloème, phénotype qui peut être visualisé par la présence de cellules 'trous', de cellules non différenciées entourées de deux cellules différenciées. La discontinuité de la différenciation du phloème dans le mutant brx est considérée comme la conséquence de l'hyperactivité localisée du module de signalisation CLA VA TA3/EMBRYO SURROUNDING REGION 45 (CLE45) - BARELY ANY MERISTEM 3 (BAM3). De manière intéressante, l'activité de CLE45, très probablement au niveau de la liaison avec le récepteur, peut être modulé par le pH apoplastique. Pris ensemble, nos résultats impliquent que l'activité des pompes à protons, actives dans les cellules non différenciées du protophloème, doit être maintenue en dessous d'un certain seuil autrement la cascade de signalisation CLE45-BAM3 serait stimulée, en conséquence de quoi le protophloème ne pourrait se différencier. D'après la morphologie vacuolaire, une acidification prématurée de la paroi cellulaire dans le mutant brx empêche la différenciation du protophloème de manière stochastique. Une fois que le protophloème se différencie, les pompes à protons peuvent alors être activées afin d'acidifier l'apoplaste et ainsi faciliter l'allongement des cellules énuclées du protophloème, entraînées par la croissance des cellules environnantes. Finalement, la différenciation défectueuse du protophloème produit une accumulation d'auxine dans la partie supérieure de la racine car le phloème ne peut plus acheminer efficacement l'auxine au méristème. Physiologiquement, la 'fuite' d'auxine à partir du réseau vasculaire de la plante peut avoir des conséquences variées puisque l'auxine est impliquée dans la régulation de la majorité des aspects de la croissance et développement de la plante. Etant donné que l'auxine stimule l'initiation et développement des racines latérales, ce scénario pourrait expliquer le système racinaire plus ramifié du mutant brx. En plus, l'auxine est considérée comme un activateur des pompes à protons. Par ailleurs, nous avons montré que les mutants brx ont la capacité d'acidifier le milieu plus efficacement que les plantes sauvages, une caractéristique des populations sauvages <¥Arabidopsis poussant sur des sols acides et contenant les allèles délétés brx. De plus, dans nos résultats nous avons mis en évidence que la plupart des accessions collectées originellement sur des sites acidophiles montre une hypersensibilité au traitement par CLE45. Ceci implique que l'adaptation des plantes aux sols acides repose sur la pression de sélection positive à rencontre des régulateurs négatifs de CLE45- BAM3, situés en amont de la cascade, tel le produit du gène BRX. Les analyses de ces accessions pourraient aboutir à une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires responsables de l'adaptation des plantes aux sols acides. Tous nos résultats suggèrent que le ciblage des facteurs affectant la différenciation du protophloème serait une stratégie gagnante dans la sélection naturelle pour changer l'architecture de la racine et ainsi s'adapter efficacement à un nouvel environnement.

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'L'histoire aura le dernier mot : elle conduira les romanciers sur différents sentiers et les éloignera les uns des autres tout en poursuivant leur labeur. Le terme « génération » constitue un fourre-tout facile et trompeur. La création littéraire et artistique se développe en dehors de tout cadre. L'acte créateur obéit à sa radicale et irréductible singularité.' Juan Goytisolo

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Résumé: L'article porte sur la conception du « dialogue » de Mikhaïl Bakhtine dans laquelle s'articulent deux groupes d'idées : 1) la notion de « dialogue » en tant que forme de l'interaction verbale interindividuelle (l'échange des répliques) et 2) la notion de « dialogisme » comme principe qui prévoit un rapport particulier entre le « Moi » (le « Je ») et l'« Autrui ». Son but consiste à 1) analyser ces notions au sens de Bakhtine, en s'appuyant sur le texte russe des Problèmes de l'oeuvre de Dostoïevski (1929) ; et à 2) montrer leurs sources sociologiques (principalement russes). Il y est également question de la notion de « polyphonie » introduite par Bakhtine pour caractériser la particularité de la construction des romans de Dostoïevski et d'une facette des réflexions bakhtiniennes sur le rôle de la « polyphonie » chez Dostoïevski, contenues dans le texte russe de 1929, abandonnées dans la version de 1963 et, de ce fait, méconnues des chercheurs francophones n'ayant accès qu'à la traduction des Problèmes de la poétique de Dostoïevski (1963). This paper examines the conception of "dialogue" elaborated by Mikhaïl Bakhtin in which are articulated two groups of ideas : 1) the notion of "dialogue" as a form of verbal interindividual interaction (an exchange of speech) and 2) the notion of "dialogism" as a principle which implies a relation between the "Me" (the "I") and the "Other". Its aim is 1) to analyse these notions in the sens of Bakhtin, on the base of russian text of Problems of Dostoyevsky's Art (1929) and 2) to show their sociological (mainly russian) origins. The paper also deals with the notion of "polyphony" introduced by Bakhtin to characterize the particularity of Dostoyevsky's method of constructing novels and with one facet of bakhtinian reflections (expounded in the text of 1929, omitted in the version of 1963, thereby unknown by francophone researchers who have access only to the translation of Problems of Dostoyevsky's Poetics (1963)) on the role of "polyphony" in Dostoyevsky's works.

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Problématique et plan de l'ouvrage Au début des années 1970, apparaît une nouvelle approche de l'histoire qui proclame le primat de la démarche scientifique sur les options philosophiques ou le primat de la démarche intellectuelle sur les documents historiques. L'historien va dorénavant échafauder des hypothèses qu'il soumet ensuite à vérification et qu'il rectifie en conséquence. En effet, il n'y a pas de faits historiques en soi, qu'il suffirait d'extraire des documents et de raccorder à d'autres faits pour constituer une suite chronologique naturelle. L'histoire thématique s'impose en analysant le fonctionnement et la contextualisation au détriment de la pure description des faits. Les histoires ne sont jamais équivalentes : elles peuvent expliquer les choses différemment ou donner plus d'importance à une observation particulière et en laisser d'autres dans l'ombre. Cinq problématiques principales se dégagent de la vie de Politzer, problématiques assimilables à cinq métiers qui seront détaillés dans ce travail : le métier de clinicien, le métier de chercheur, le métier d'enseignant, le métier d'historien et le métier d'artiste et collectionneur d'art. Trois de ces métiers font partie intégrante de celui de médecin qui fut l'occupation principale de Politzer durant la plus grande partie de sa vie. Chaque problématique est développée sur le même principe : élaboration du contexte historique et particulier, description des données observables relatives à Politzer, établissement d'un lien entre le contexte et les composantes vérifiables pour en tirer une conclusion, ou plutôt démontrer la véracité de la problématique, tout en gardant à l'esprit que les faits ont toujours le dernier mot face aux théories. Cette démarche scientifique va permettre de mieux comprendre l'importance et la place prises par Politzer dans l'histoire de l'otologie et la société viennoise de la fin du XIXe siècle. L'ouvrage va s'articuler autour de ces cinq problématiques étudiées. Après une introduction générale, un chapitre biographique présente les origines de la famille Politzer et ses années de jeunesse. Il est complété par un autre chapitre sur ses années d'études de médecine avant d'entrer dans le vif du sujet des différents métiers de Politzer. Dans le chapitre concernant Politzer enseignant, une place toute particulière est accordée à la naissance de l'otologie, en tant que spécialité médicale à part entière, dans la première moitié du XIXe siècle. Cette étape fut importante, car elle permit à l'otologie de véritablement s'épanouir dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cela aide à situer avec précision les travaux scientifiques entrepris et publiés par Politzer. Avant la conclusion, deux petits chapitres biographiques présentent la vie privée de Politzer et ses descendants. Une chronologie biographique et une bibliographie la plus exhaustive possible des travaux de Politzer sont ajoutées en annexe accompagnées de documents choisis et écrits par et sur Politzer. Deux de ces textes reflètent plus particulièrement certaines prises de position de Politzer concernant l'importance de l'otologie.

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RÉSUMÉ Plusieurs auteurs ont étudié la perception en fonction de la psychopathologie. Dans cette optique, Borgeat, David, Saucier et Dumont en 1994 et Borgeat, Sauvageau, David et Saucier en 1997 ont utilisé la méthode tachistoscopique afin de comparer, dans une étude prospective, la perception de stimuli émotionnels entre des femmes souffrant d'une dépression du post- partum et des femmes non atteintes. Par ailleurs, des études antérieures, notamment les travaux de MacLeod et Rutherford en 1992, avaient montré la possibilité d'un processus de perception différent entre sujets anxieux et non anxieux. L'étude actuelle pose l'hypothèse d'une interaction entre caractéristiques du stimulus et trouble anxieux du sujet. Cette hypothèse suppose donc un processus préconscient de l'information, avec analyse sémantique de cette dernière, à même d'influencer (inhiber ou faciliter) la perception de certains stimuli en fonction de leur charge affective. L'étude que nous présentons a pour but d'évaluer la perception de stimuli anxiogènes chez les patients atteints de troubles anxieux, et plus particulièrement chez des sujets souffrant d'attaque de panique et de troubles obsessionnels-compulsifs. A cette fin, nous avons choisi, contrairement à la plupart des études effectuées jusqu'à présent où la méthode Stroop avait été utilisée, la technique tachistoscopique qui, à notre avis, permet une mesure plus directe de la rapidité du processus perceptuel. Ainsi, trois groupes de sujets ont pris part à l'étude : un groupe contrôle (N = 22), un groupe de patients souffrant d'attaques de panique (N = 21) et un groupe de patients atteints de troubles obsessionnels-compulsifs (N = 20). Ces 63 sujets, âgés entre 18 et 60 ans, ont à la fois répondu au Fear Questionnaire ainsi qu'au Questionnaire Beck 13 pour la dépression et procédé à la reconnaissance de 42 mots (six groupes de sept mots) présentés aléatoirement à l'ordinateur, en cycles successifs de 15 millisecondes. Cinq parmi les six groupes de mots se référaient à un trouble anxieux spécifique, le sixième étant considéré comme un groupe de mots « neutres ». Le temps, en millisecondes, nécessaire à la reconnaissance de chaque mot a été enregistré. Les résultats montrent une lenteur de la part des patients souffrant d'attaques de panique pour la reconnaissance de tous les stimuli par rapport aux sujets contrôle, avec une performance intermédiaire entre les deux groupes pour les patients atteints de troubles obsessionnels-compulsifs. De plus, l'analyse statistique a révélé deux effets d'interaction : les patients atteints d'attaques de panique sont plus rapides à reconnaître le groupe de mots en rapport avec leur angoisse, de même que les patients soufflant de troubles obsessionnels- compulsifs ont un temps moyen de reconnaissance des mots en rapport avec leur trouble plus bas que prévu. Ces résultats amènent à une double conclusion. La première est que les patients anxieux manifestent une défense perceptuelle globale face aux stimuli anxiogènes en général, et que cette défense est plus marquée chez les patients atteints d'attaques de panique que chez les sujets souffrant de troubles obsessionnels-compulsifs. La deuxième est que ces mêmes patients, confrontés à des stimuli en rapport avec leur propre angoisse, montrent une vigilance accrue. Ainsi, ces données évoquent une double stratégie de traitement de l'information chez les patients anxieux : un évitement perceptuel général face à l'information émotionnellement chargée, et un traitement sélectif de l'information ayant un rapport direct avec l'angoisse dont ils soufflent. SUMMARY Prior research by MacLeod and Rutherford (1992) indicates that anxious subjects could have perceptual strategies different from nonanxious subjects. 42 verbal stimuli of six types (disease, social anxiety, panic, agoraphobia, obsessive-compulsive, and neutral) were tachistoscopically presented to three groups of subjects, aged 18 to 60 years: Panic Disorder group (n =21: 13 women and 8 men), and Obsessive-Compulsive Disorder group (n=20: 14 women and 6 men), recruited from an outpatient clinic, and a Control group (n=22: 14 women and 8 men), recruited among students and hospital staff. The times required for correct identification were generally longer for anxious subjects but quicker for stimuli specifically related to their disorder. The data could indicate a two-step perceptual strategy or two distinct ways of perceiving, usually, a generalized perceptual defense for a majority of anxiety-loaded stimuli, but also a selectively facilitated processing for stimuli specific to the disorder.

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Le rationnement a mauvaise presse, en partie parce qu'il véhicule une image misérable de guerre et de famine. C'est ainsi que pour éviter la brutalité du mot rationnement, on cherche des mots plus fréquentables, tels que «rationalisation» ou «meilleure gestion», comme si la notion même de limitation était insupportable. Cette difficulté est peut-être propre à la démocratie, comme cela avait été remarqué à propos des Etats-Unis : «Ces mots abstraits qui remplissent les langues démocratiques (...) rendent l'expression plus rapide et l'idée moins nette. (...) Les hommes des pays démocratiques ont souvent des pensées vacillantes ; il leur faut donc des expressions très larges pour les renfermer. (...) Un mot abstrait est comme une boîte à double fond : on y met les idées que l'on désire, et on les en retire sans que personne ne le voie.»1Intuitivement, le rationnement peut être évoqué avec une liste d'exemples telle que celle-ci : ablation de tatouage, traitement de l'infertilité, physiothérapie pour les blessures de sport, changement de sexe, prise en charge de la contraception. Cette liste comporte des procédures dont la nécessité (ou, au moins, la prise en charge par le système public) peut être con-testée, d'autant plus si la demande de soins réputés nécessaires va croissante dans un contexte de restrictions budgétaires. Dans son sens le plus simple, le rationnement désigne les procédures améliorant l'allocation des services de santé dans une communauté, étant donné que les ressources disponibles sont limitées. Aussi, tout rationnement est-il lié à un système de priorités, produisant une liste d'individus éligibles ou de services admissibles.Il existe déjà une grande expérience de rationalisation des soins de santé dans les pays développés, à commencer par celle des pays scandinaves (qui ont entrepris des démarches explicites de rationnement depuis plus de dix ans). L'analyse des stratégies de rationnement aujourd'hui utilisées montre qu'ellestournent autour de trois grandes approches :I la limitation des bénéficiaires, qui utilise une ou plusieurs caractéristiques des individus pour rendre inéligibles certains d'entre eux pour un service particulier : l'âge, la nationalité, l'état de santé général, le revenu sont autant d'exemples. L'utilisation de l'âge en particulier suscite beaucoup de débats, en partie émotionnels, bien qu'il y ait un fondement éthique raisonnable à cette utilisation...