94 resultados para théâtre et communauté
Resumo:
Introduction: L'utilisation de marqueurs de l'inflammation comme la CRP pour le diagnostic, le pronostic et le suivi lors de pneumonie acquise dans la communauté (PAC) est une méthode rapide et bon marché. Cependant son utilité reste controversée etles avis d'expert divergent. Au CHUV, la CRP est dosée systématiquement chez les patients hospitalisés avec une PAC. L'objectif de ce travail est double: 1) effectuer une revue systématique de la littérature; 2) mieux comprendre l'usage et la perception de l'utilité clinique de la CRP en analysant la pratique des médecins du CHUV. Méthode: Nous avons envoyé un questionnaire par email à 2 reprises à tous les médecins assistants et chefs de clinique du service de médecine interne (SMI) et du centre interdisciplinaire des urgences (CIU) du CHUV. Les questions portaient sur la pratique clinique et sur la perception de l'utilité de la CRP dans le diagnostic, le pronostic et le suivi de patients hospitalisés pour une PAC. Résultats: Les résultats de la revue systématique sont présentés et analysés en intégrant les réponses issues du questionnaire. Nous avons reçu 53 réponses sur les 125 questionnaires envoyés. 62% des médecins interrogés demandent un dosage de la CRP dans >90% des cas lors d'une suspicion de PAC basée sur la clinique contre 45% si en plus la radiologie parle en faveur d'une PAC. 75% des médecins répètent ce dosage 1 à 4 fois durant le suivi. La raison principale évoquée est la suspicion d'une évolution défavorable et, plus rarement, la présence de comorbidités. Quand on questionne les médecins sur l'utilité de la CRP,on observe que seulement 30% pensent que la CRP est utile pour le diagnostic de PAC et 28% pour exclure une PAC lors de suspicion clinique. De même, 25% des médecins pensent qu'elle est utile dans le suivi des patients et 9% pour évaluer le pronostic de la PAC. On ne trouve pas d'association entre le niveau de formation et l'usage ou l'appréciation de l'utilité de la CRP. Conclusion: Les médecins assistants et les chefs de clinique du SMI et du CIU du CHUV dosent très souvent la CRP chez les patients hospitalisés pour une PAC. Leur motivation n'est ni liée à l'éventuelle valeur diagnostique de cet examen biologique,ni à son hypothétique valeur pour le pronostic et le suivi.
Resumo:
Cette étude vise à mieux comprendre la signification que des femmes sénégalaises âgées de 60 ans et plus donnent au vieillissement. Des entrevues non structurées auprès de dix participantes ont été analysées selon l'approche phénoménologique descriptive de Giorgi. Vingt-quatre sous-thèmes, huit thèmes et une structure générale émergent de l'analyse des données recueillies. Le vieillissement féminin est vécu comme un processus de réflexion existentielle et une expérience d'épanouissement malgré une vulnérabilité physique, psychologique et économique. Ainsi, pour ces femmes, vieillir représente une expérience paradoxale intégrant à la fois des satisfactions et des contraintes. Des recommandations ont été faites dans le sens de la mise en oeuvre d'un programme de recherche visant l'amélioration des conditions de vie et de santé des femmes âgées de 60 ans et plus.
Resumo:
On tentera de montrer, à partir de l'analyse d'un culte dominical survenu dans une communauté (évangélique) charismatique de Genève, comment les témoignages d'individus atteints par la souffrance viennent reconfigurer la compréhension que la communauté ecclésiale se fait d'elle-même et de ses rapports à la divinité. Pour la plupart, ces personnes sont atteintes de maux auxquels les prières de guérison, les impositions des mains ou les onctions d'huile n'ont pu remédier. Parallèlement aux souffrances de ces individus, la communauté traverse une série d'épreuves. De sorte que la présence des uns pousse les autres à s'interroger : « Pourquoi Dieu n'intervient-il pas ? Les aurait-il abandonnés ? Pour quelles raisons nos prières sont-elles inefficaces ? Et s'ils les a abandonnés, nous aurait-il également délaissés ? ». L'analyse des prises de paroles et de la configuration liturgique de la célébration constitue le corps de l'article. Au terme du culte, le déplacement des auditeurs dans l'espace de la salle dit, au propre et au figuré, le rassemblement de le communauté autour de ceux des siens qui souffrent, ainsi que la reconnaissance que cette souffrance participe de celle qui affecte la communauté dans son ensemble. Il y a lieu d'y voir la réponse à un appel formulé par le pasteur et relayé par les témoins. Les témoignages et la prière disent premièrement le lien qui unit une communauté de croyants avec le divin, soit la manière dont elle se reconnaît habitée par la divinité. Il y a une continuité entre les corps - sains, malades ou guéris - des fidèles et les façons qu'a le corps ecclésial de s'envisager et de concevoir ses limites.
Resumo:
Psychotic patients to not access easily to psychiatric care. First, psychotic disorders are difficult to identify among a great number of non psychotic depressive and anxious disorders. Second, inpatient care has shortened and now focus on acute care rather than long stay. For some psychotic patients, desinstitutionalization means exclusion and marginalization. Intensive case management can answer these needs in collaboration with relatives and professionals of patient's social network. Results and care's steps of intensive case management as practiced in Lausanne are described and illustrated with cases vignettes.
Resumo:
Community-acquired pneumonia (CAP) is a major clinical problem in terms of morbidity, mortality, and use of hospital resources. It is well recognized that a delay in making the diagnosis and instituting appropriate antibiotic treatment is associated with an increased mortality. C-reactive protein may be helpful in the management of patients with CAP. CRP is widely used in the management of CAP, including diagnosis, prognosis and follow-up. But its usefulness is not known. The aim of this systematic review was to evaluate the usefulness of CRP in the diagnosis, prognosis and follow-up of CAP.
Resumo:
Résumé Né à Munich en 1880, Julius Spanier obtient le titre de médecin en 1904. Après deux ans de spécialisation en pédiatrie, il ouvre son propre cabinet de médecin généraliste et spécialiste des maladies de l'enfance à Munich. Dès 1913, il participe à l'essor de la pédiatrie sociale et préventive de sa ville natale en assumant la direction de consultations de nourrissons. Ce travail - en partie interrompu par la Première Guerre mondiale à laquelle a participé le Dr Spanier comme médecin militaire - prend fin en 1933 lors de la prise de pouvoir nazie en raison des origines juives de notre médecin. Ces 30 années correspondent en Allemagne à un essor particulier de la pédiatrie sociale et préventive. Au début du XXème siècle apparaissent les premières consultations de nourrissons ; ainsi que de nombreuses associations de médecine sociale. La Première Guerre mondiale donne un élan décisif à la pédiatrie sociale, qui devient désormais une affaire d'Etat et dont le but est la diminution de la mortalité des nourrissons afin de remplacer les pertes humaines subies sur les champs de bataille. Après la fin de la guerre, les idées eugéniques de promouvoir une race aryenne pure prennent une place croissante dans la pédiatrie sociale. Une autre facette du développement de la pédiatrie sociale en Allemagne est l'institution, vers la fin du XIXème siècle, des premiers médecins scolaires. Le développement de la médecine scolaire est plus discret que celui de la médecine sociale des nourrissons, car suscitant moins d'intérêt de la part de l'Etat. Il s'imprègne aussi cependant des idées eugéniques de l'entre-deux-guerres. A Munich également, la médecine scolaire, fondée en 1907, ne connaît qu'un faible essor, jusqu'en 1933 qui sera le théâtre des réformes nazies. Le Dr Spanier devient en 1919 médecin scolaire en emploi accessoire, s'occupant de deux écoles de quartiers populaires munichois. Lors de la prise de pouvoir par Hitler, il est démis de ses fonctions comme médecin scolaire. Toute une législation dirigée contre les médecins juifs est mise en place, qui conduit en 1938 au retrait du droit d'exercer. Une minorité de médecins, nommés « Krankenbehandler », sont encore autorisés à soigner exclusivement les membres de la communauté juive. A Munich, capitale du mouvement nazi, 14 « Krankenbehandler » sont désignés, dont le Dr Spanier. Leur consultation se trouve dans l'unique hôpital juif de la ville, dont le nombre de lits est largement insuffisant face aux besoins rencontrés au sein de la communauté juive. En plus de son travail comme médecin-chef de l'hôpital juif, le Dr Spanier est médecin dans un camp de travail et un ghetto juifs de Munich. En 1942, lui, sa femme, les infirmières et tous les patients de la clinique sont déportés vers le camp de concentration de Theresienstadt, étape précédant dans la plupart des cas une déportation vers Auschwitz. De 1942 à 1945, le Dr Spanier exerce ses fonctions de médecin auprès des déportés du camp, avec le peu de moyens à disposition et dans un dévouement infatigable. Lui et sa femme échappent miraculeusement à la mort et reviennent à Munich en 1945. Le Dr Spanier assume alors diverses fonctions comme médecin et au sein de diverses organisations de dénazification et reconstruction d'une communauté juive munichoise. Il meurt en 1959.