64 resultados para Sainte-Croix, de
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La littérature sur les transitions, en particulier entre l'école obligatoire et l'école professionnelle ou l'école et la vie professionnelle, attire l'attention sur le fait que les parcours personnels sont aujourd'hui moins linéaires. Les transitions professionnelles sont alors décrites comme des moments de difficultés, de ruptures, de vulnérabilité pour les jeunes (Pagnossin & Armi, 2011 ; Rastoldo, Amos & Davaud, 2009). Dans notre domaine en psychologie « socioculturelle », si ces aspects ne sont pas négligés, l'accent est mis sur l'importance du travail de construction de sens par la personne : indépendamment des zigzags de sa vie, l'important est la mise en cohérence, les liens de sens qu'elle peut reconstruire entre les différentes sphères d'expériences qui constituent son identité. Et pour cela, les ressources sociales et institutionnelles (parents, enseignants, groupes de pairs, dispositifs de formation...) mais aussi matérielles et culturelles (chansons, poèmes, films, romans, récits, etc.) peuvent être très importantes (Masdonati & Zittoun, 2012 ; Zittoun, 2012). L'étude-intervention qui sera présentée dans ce document, réalisée auprès d'une classe d'apprentis de l'Ecole technique de Ste-Croix par un groupe d'étudiants en Master en psychologie (UniL), s'inscrit dans un mouvement plus large qui cherche à rendre compte du point de vue des acteurs (Muller Mirza & Perret-Clermont, 2015) liés à la question des transitions des jeunes : il s'agira ici de celui des apprentis eux-mêmes, de manière à explorer ce qu'ils vivent en termes de difficultés, de ressources utilisées et d'apprentissages réalisés, ainsi que celui des personnes qui les accompagnent dans ces processus, les enseignants. Cette étude visait non seulement à recueillir des informations auprès de ces personnes mais également à réaliser un travail de type réflexif, par la mise en place d'activités en classe destinées aux apprentis, basées sur le « récit de vie » comme outil psychologique.
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Quel homme était Jésus ? Petit ou élancé ? Avait-il le parler sec, le geste rond ? Etait-il chauve ou barbu ? Avait-on du plaisir à discuter avec lui ?... Et puis, avait-il attendu le Royaume de Dieu pour tout de suite ? Savait-il qu'il allait mourir ? Et qu'on le ferait Dieu ? Avait-il prévu que l'Eglise viendrait ?... Ces questions, et tant d'autres, ont traversé les siècles. Or voici qu'elles sont en train de reprendre une actualité surprenante. On veut savoir qui était Jésus, le vrai Jésus - regardez donc sur la table des libraires. Alors, un livre de plus ? Pas vraiment. Ce livre, nourri aux recherches historiques les plus récentes, cherche moins à proposer un portrait inédit de Jésus qu'à le décanter des images qui l'ont trop souvent travesti. Car en écoutant ses paraboles, en assistant à ses miracles, en le suivant sur son chemin de croix, on découvre qu'en lui, Dieu s'est rendu proche des hommes et a fait basculer leur histoire. Ainsi, restituer à Jésus toute sa consistance historique, tout son souffle, toute sa vérité : un pari sans doute. Que ce livre osa prendre. Mais un pari tenu. A la mesure de l'empreinte décisive dont l'homme qui venait de Nazareth a marqué notre civilisation. Et de la foi qu'il continue de susciter au coeur de multitudes de croyants.
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Selon la tradition orientale, les représentations de Jésus trouveraient toutes leur origine dans les images acheiropoïètes, c'est-à-dire dans des figurations de la "Sainte Face" du Christ non faites de main d'homme, mais survenues par apparition divine -sur le voile de Véronique, le Saint Suaire, le mandylion d'Edesse, etc. Ces images qui, pour des théologiens de l'icône tels que Léonide Ouspensky, ne sont rien moins que "la manifestation du miracle fondamental : la venue du Créateur dans sa création" (in L'Image du Christ non faite de main d'homme, 1989), ont toujours été le ferment d'expérimentations multiples chez les peintres et les sculpteurs.Mais la réflexion artistique s'est cristallisée au moment où ces images sont devenues l'apanage de médiums issus de "l'ère de la reproductibilité technique" chère à Benjamin. En effet, les images "théographes" auraient pour spécificité d'être engendrées et de se multiplier par empreinte immédiate: une toile quelconque n'aurait qu'à être touchée par le visage du Christ pour devenir instantanément le support du divin portrait, et acquérir dès lors le "pouvoir reconnu aux acheiropoïètes de créer des doubles de même valeur, par simple contact" (François Boespflug, Dieu et ses images. Une histoire de l'Eternel dans l'art, 2008). Comment mieux faire écho aux principes mêmes de l'image (ciné)photographique, générée par indicialité et reproductibilité? André Bazin a eu l'intuition de cette parenté dans le cadre de sa théorisation sur le pouvoir "révélateur" de l'image (ciné)photographique qui selon lui procéderait "par sa genèse" de "l'ontologie du modèle" et "serait" le modèle; il a évoqué le Saint Suaire de Turin comme rejouant, voire emblématisant cette même "ontologie de l'image photographique" (dans l'article homonyme de 1945). Si Bazin ne développe pas plus avant ses considérations, la corrélation des dispositifs (ciné)photographique et acheiropoïète a connu un questionnement « en actes », au sein des films cherchant à représenter Jésus.Valentine Robert s'intéresse à ces expérimentations, à commencer par un projet de film d'Abel Gance de 1947, resté inachevé, où le suaire de Turin devait se transformer en écran de cinéma. Plusieurs autres productions seront abordées, telles que Civilization ou The Robe, qui explorent les effets visuels permis par la pellicule pour montrer le Christ en surimpression, dans une sorte d'"apparition technologique", ou telles que The Jesus Film ou The Passion of the Christ, dont la projection a été reçue par certains publics comme une apparition sacrée réactualisant l'Incarnation. Les modalités de la représentation des images acheiropoïètes et plus généralement de l'apparition de Jésus à l'écran seront enfin évoquées - de la tradition hollywoodiennes qui consistait à refuser l'accès de la "Sainte Face" à la pellicule et de la rejeter hors-champ jusqu'aux séquences d'Ecce Homo de Scorsese et Zeffirelli, en passant par la révélation visuelle inaugurant The King of Kings, qui pousse à son paroxysme la collusion entre apparition divine et apparition cinématographique.
Le Protévangile de Jacques latin dans l'homélie Inquirendum est pour la fête de la Nativité de Marie
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L'article est le fruit d'une recherche sur la survie du Protévangile de Jacques en latin. Il contient l'édition critique et la traduction d'une homélie pour la fête de la Nativité de Marie, désignée par son incipit, Inquirendum est, et conservant les ch. 1-8 du Protévangile de Jacques (PJ). Dans trois des six manuscrits utilisés pour l'édition, l'homélie fait partie d'un recueil de sermons de l'époque carolingienne, l'« Homéliaire de Saint-Père de Chartres ». Elle a été composée en même temps que cet homéliaire, entre 820 et 950, dans un milieu marqué par des échanges entre l'Angleterre et la France. L'auteur de l'homélie a inséré dans un cadre homilétique les ch. 1-8 du PJ. Il a utilisé une version latine amplifiée du Protévangile (traduction II), dont dépendent également plusieurs autres témoins: le manuscrit de Paris, Sainte-Geneviève 2787 (PJlatG); les Latin Infancy Gospels édités par M. R. James (JAr et JHer, formes Arundel et Hereford de la « compilation J »); le récit irlandais de l'enfance du Liber Flavus Fergusiorum (InfLFF). Certaines amplifications du récit primitif sont présentes dans l'ensemble de ces témoins, comme l'épisode de la révélation céleste du nom de Marie (traduction IIa). D'autres sont communes à l'homélie, à JAr-JHer et/ou à InfLFF, comme l'ordre supplémentaire donné par Joachim à ses bergers (traduction IIb). A côté de ces éléments traditionnels, l'article met en évidence une série de particularités rédactionnelles (omissions, retouches, additions). L'auteur de l'homélie tient notamment à souligner le caractère naturel de la conception de Marie.
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Dans la première partie, on décrit et classifie les témoins qui contribuent à la connaissance du Protévangile de Jacques (PJ) en latin : 23 mss latins, les évangiles irlandais de l'enfance du Liber Flavus Fergusiorum (LFF) et du Leabhar Breac (LB). On clarifie dans une seconde partie plusieurs questions touchant à la diversité des formes textuelles du PJ en Occident, démontrant l'existence d'au moins deux traductions latines indépendantes. (I) L'une, plutôt littérale, est conservée en partie dans Montpellier 55 (M2) et Paris, n.a.l. 718 (S). (II) L'autre, caractérisée par des amplifications, est représentée par 4 témoins : Sainte-Geneviève 2787 (G; texte presque complet); l'homélie Inquirendum est (ch. 1-8, mss KPRBDO); l'Evangile latin de l'enfance combinant une partie du PJ, le Pseudo-Matthieu et une source inconnue, de coloration docète (compilation J, 8 témoins); le récit du LFF (ch. 1-16). Une troisième traduction indépendante est peut-être attestée (mss TUE). On montre ainsi l'existence de deux étapes successives d'amplification de la traduction II (IIa et IIb), illustrant le besoin d'expliciter la narration concise du PJ original. Cette traduction amplifiée a servi de modèle à l'auteur du remaniement latin du Pseudo-Matthieu. On éclaire enfin les antécédents, les caractéristiques et l'évolution de J, qui a vu le jour avant 800. La présente étude trouvera son prolongement dans l'édition critique des diverses formes du Protévangile latin