58 resultados para La Rochefoucauld, François de (1613-1680)
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Considérations méthodologiques Nous avons limité aux précisions indispensables à la compréhension de notre propos les considérations sur la gigantomachie en général. Nous renvoyons aux études signalées plus haut (supra, p. 7, n. 2), principalement pour ce qui concerne les géants avant leur transformation en anguipèdes à partir de l'époque hellénistique. Notre recherche de parallèles reposera sur quelques oeuvres d'art encore existantes : les sculptures décorant les plus importantes d'entre elles feront dès lors figure d'archétype, même si, bien sûr, rien ne permet d'exclure qu'il en ait existé de plus significatives. Parmi les nombreux monuments aujourd'hui disparus, respectivement parmi ceux qui seraient encore à découvrir, il s'en trouvait sans doute qui auraient été susceptibles de servir de modèle pour les sculptures ornant le fanum de Lousonna, duquel bien peu de restes nous sont parvenus. A l'exception de quelques renvois ponctuels, notre démarche s'est appuyée exclusivement sur du matériel et des informations déjà publiés. Pour la reconstitution des bas-reliefs de Lousonna, nous nous sommes inspiré généralement de sculptures hellénistiques et romaines dont l'ornementation présentait des similitudes avec les fragments à notre disposition ; la plupart des parallèles sont mentionnés dans le Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae. L'examen des volumes du Corpus Signorum Imperii Romani et de quelques autres recueils nous a permis de faire des propositions pour les cas restés en suspens. A une exception près, l'échantillonnage aéré formé à partir d'ensembles sculptés qui devaient avoir les mêmes caractéristiques que le matériel que nous tenterons d'identifier : ils comportaient des monstres anguipèdes avec les jambes se terminant par la tête du serpent, remontant au plus tard à la fin de la période romaine et produits dans un atelier gréco-romain. Afin de recréer avec le plus de vraisemblance possible l'environnement du fanum de Lousonna, nous avons recherché des édifices de caractéristiques semblables dans les catalogues de temples gallo-romains dressés par P. D. HORNE et A. C. KING (1980), respectivement I. FAUDUET et P. ARCELIN (1993). Tant l'absence presque complète de restes architecturaux susceptibles d'être rapportés à l'édifice religieux que la nature somme toute modeste du vicus lémanique nous ont fait opter pour une variante minimaliste, se limitant finalement à la structure supportant la gigantomachie devant un temple sans aucune décoration. Pour tenter de préciser les modalités de la transmission du thème des géants, nous envisagerons trois cheminements possibles : la tradition orale, la transmission littéraire et, enfin, la représentation iconographique, qu'il s'agisse de monuments, d'objets mobiliers ou même des quelques rares illustrations de textes antiques. Sauf indication contraire, les textes anciens sont cités dans les traductions des Belles-Lettres, des Sources chrétiennes ou de la Loeb Classical Library dont la liste figure à la page 161. La version française des textes dont aucune traduction n'était disponible est généralement due à François Mottas (traduction F.M.). Nous ne reportons les dates de naissance des auteurs ou des artistes mentionnés que lorsqu'elles sont utiles à la compréhension de notre exposé. En plus du rôle qu'ont pu jouer les oeuvres d'art disparues au cours des deux derniers millénaires, divers facteurs ont dû assurer la constitution et la mise au point d'un imaginaire de plus en plus élaboré des gigantomachies. La mémoire a certes sa part dans l'inspiration des artistes qui réalisèrent les sculptures de la cité lémanique; mais si un mythe ou le récit d'un événement peuvent s'être transmis de bouche à oreille au cours des siècles, certaines ressemblances dans l'attitude des personnages sont trop frappantes, même en tenant compte de ces gestes qu'il n'existe qu'une seule façon de représenter: il n'est dès lors pas possible d'imaginer que la transmission des détails des scènes se serait pratiquée uniquement par voie orale. Si le voyage touristique; tel que nous l'entendons de nos jours, n'a pas existé, les personnes susceptibles d'avoir ramené des informations de leurs déplacements à travers l'Empire sont plus nombreuses qu'on ne le croirait au premier abord. Fonctionnaires allant prendre leur charge ou en mission dans une contrée voisine; soldats, parmi lesquels des mercenaires gaulois; pèlerins ayant visité de grands sanctuaires, comme celui d'Esculape à Pergame, emplacement de la gigantomachie la plus impressionnante, ou d'autres lieux de culte; jeunes fortunés ayant étudié à Athènes; commerçants accompagnés par des muletiers ou des portefaix acheminant leurs marchandises; membres de corporations ou artisans exerçant des métiers itinérants; esclaves, dont l'exportation devait représenter une source de revenus intéressante pour les commerçants romains; en dernier lieu, sans parler des artistes eux-mêmes, ces arpenteurs-géomètres chargés de toutes sortes de relevés qui accompagnaient les empereurs lors de leurs déplacements (infra, p. 36). Il faudra cependant rester prudent quant à l'affirmation d'une connaissance visuelle directe que les sculpteurs de Lousonna auraient eue des réalisations antiques avec lesquelles nous mettrons la gigantomachie en parallèle. Même si elle n'a toujours pas pu être prouvée, la circulation de cahiers de modèles semble bel et bien assurée: dans un atelier, les maîtres ont forcément passé leurs croquis à leurs successeurs et ceci s'est peut-être répété pour plusieurs générations d'artisans. Sans parler des monnaies, d'autres moyens de transmission peuvent encore être mentionnés : éventuelles éditions illustrées de textes antiques, motifs gravés sur des gemmes ou représentés sur des récipients décorés... Une observation s'impose ici : la plupart des monuments que nous utiliserons pour notre reconstitution existaient encore lors de l'érection de notre gigantomachie. Une fois les bas-reliefs de Lousonna reconstitués, restait donc à combler l'absence de toute étude sur la survie de la gigantomachie à travers les âges et à préciser l'emploi qui en serait fait à la Renaissance. Divers recueils d'ouvrages consacrés à la mythologie et remontant à cette période nous ont permis de décrire les modalités de la reprise du récit de la guerre des géants; en l'absence de toute synthèse sur ceux-ci dans la peinture de la Renaissance, c'est en partant de l'examen des nombreux travaux consacrés au Palazzo del Te à Mantoue que nous avons pu établir un lien entre les représentations de géants peintes durant la première moitié du 16ème siècle, au cours duquel la gigantomachie était redevenue un sujet d'actualité. Le monument de la bourgade lémanique comporte encore neuf personnages et constitue, avec celui d'Yzeures-sur-Creuse, l'exemplaire le plus complet découvert dans la partie occidentale de l'Empire romain : il méritait bien d'être à l'origine d'une telle démarche.
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Cet article a pour objectif de décrire l'expérience d'un groupe d'accueil pour les frères et soeurs d'enfants hospitalisés en néonatoloyie. Cet événement représente un facteur de stress et suscite d'importantes angoisses chez les parents. Sensibles et perméables au vécu parental, les frères et soeurs peuvent éprouver une difficulté à se représenter ce qui se déroule autour d'eux. Leur offrir un lieu de parole avec leurs parents se révèle important et permet de préparer la rencontre avec le nouveau-né hospitalisé. Il s'agit d'un espace permettant de nouvelles représentations du bébé, pour la fratrie et pour les parents.
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« Reconnaissons-le comme un fait, soulignait François Hollande lors du lancement des commémorations du centenaire en novembre 2013, lorsque la mobilisation générale fut proclamée, il n'y eut plus qu'un seul pays, une seule Nation, une seule armée ». A l'heure où les commémorations officielles du premier conflit mondial battent leur plein, il est plus que jamais impossible de s'abstraire du rapport dialectique qui s'instaure entre « usages publics et politiques de l'histoire » et construction de l'histoire savante. Aujourd'hui, le monde ouvrier, les vaincus, semblent ainsi être invoqués pour souligner substantiellement leur « adhésion » substantielle à « leur » nation en guerre. Les mondes et les mouvements ouvriers, dans toute leur complexité sociale et politique s'estompent de la recherche historique comme ont disparu ou presque les questions liées aux rapports de force sociopolitiques. Cette contribution se propose de revenir sur l'un des noeuds historiographiques concernant les socialismes en guerre, soit celui de leur « entrée » dans le conflit. Il s'agit de comprendre comment « la guerre fait irruption » dans les débats du socialisme international, en envisageant les divers positionnements par rapport au "choix" de l'intervention, notamment la question du "revirement" d'une social-démocratie hostile à la guerre qui entre néanmoins en guerre en usant parfois d'une rhétorique patriotique voire nationaliste. Pour ce faire, deux cas d'études ont été choisis partant de deux réalités sociopolitiques différentes qui, chacune à leur manière, offrent une palette des manières qu'a eues la socialdémocratie de se positionner face à la guerre. D'un côté, l'« exception » italienne, de l'autre le « revirement » patriotique français. En point de mire : comprendre si et dans quelle mesure la guerre constitue un tournant, une rupture dans l'histoire des sociétés considérées, et quelles en sont les limites.
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(Résumé de l'ouvrage) This collection of studies in honor of François Bovon highlights the rich diversity found within early expressions of Christianity as evidenced in ancient texts, traditions, symbols, and motifs. Old labels like 'apocrypha' or 'heresy' that for centuries have suppressed much of this evidence are removed, previous assumptions are questioned, and the old data are examined afresh along with the latest discoveries. The studies fall into six areas: ancient gospels, acts, early Christian movements, ancient interpretations, art, and manuscripts. Contributors include James Robinson, Helmut Koester, Harold Attridge, Karen King, and Jean-Daniel Kaestli.
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Associant les éléments d'une théorie du paysage et des notions géographiques telles que la métrique, le capital spatial et la mobilité, cet article s'intéresse à un petit voyage en banlieue parisienne, effectué par François Maspero et Anaïk Frantz l'année du bicentenaire de la Révolution française. Les deux amis, le plus souvent, se déplacent à pied. Mais il leur arrive aussi d'emprunter une voiture ou les transports publics. Alors, confrontés à la métropolisation de l'espace urbain et à "la démesure scalaire des infrastructures", ils tâchent de composer avec un certain nombre de lacunes paysagères.
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(Résumé de l'ouvrage) L'apport fondamental de Jean Ansaldi pour la théologie n'est plus à démontrer. Ce livre réunit une vingtaine de spécialistes qui l'ont tous connu de près. Si pour Ansaldi, aucun savoir sur Dieu et sur l'homme n'est possible avant la rencontre entre un «je en perdition» et un «Christ en recherche de ma vie», cette rencontre n'a lieu que hors langage: on ne peut en parler qu'après coup, dans une langue toujours dépendante du contexte culturel. C'est une des raisons pour laquelle notre théologien s'est tant intéressé à la psychanalyse lacanienne. Il a su faire dialoguer ainsi éthique et psychanalyse de manière fructueuse. Dans ce livre chaque contribution développe, discute et prolonge des chantiers ouverts par lui. Ainsi une réflexion critique de François Vouga sur l'articulation supposée entre la maladie et le pêché, la foi et la guérison. Un débat proposé par Elian Cuvillier sur la question du mal, présent au coeur du monde. Une discussion sur le concept de Loi, qui désigne l'Autre et ne renvoie plus seulement à soi par Eric Fuchs ou encore un bel article de Pierre Bühler sur la place de l'humour laissé par la psychanalyse à l'éthique.
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Résumé : En littérature comme dans les arts figuratifs, voire dans la réalité vécue, l'Antiquité se révèle avoir une proximité plus ou moins grande selon les périodes et les auteurs, mais elle a toujours été présente, toujours féconde. La frontière poreuse entre l'ancien et le moderne fait de l'Antiquité et du Moyen Âge, puis de l'Antiquité et de l'early modern des vases communicants. C'est là une conviction aujourd'hui largement partagée et plusieurs manifestations récentes ont eu pour objet cet aspect-clé de la culture occidentale. Les contributions réunies dans les présents Actes sont le fruit d'un colloque interdisciplinaire de deux jours (13 et 14 mai 2011) organisé par le Centre d'Études Médiévales et Post-Médiévales (CEMEP) de l'Université de Lausanne ; elles ont, chacune, apporté leur pierre à une réflexion en marche en portant des regards croisés sur les formes d'actualisation que connaissent - entre continuités et discontinuités - les figures antiques du Moyen Âge à la Renaissance. Le volume s'articule en trois parties, dans lesquelles le lecteur trouvera des contributions dues à la plume de spécialistes de l'histoire, de l'histoire de l'art et de la littérature : I. Réécritures : entre éthique et esthétique II. Translations politiques III. Actualisation : du Moyen Âge à la modernité