163 resultados para Hypertrophie du ventricule droit monocrotaline
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La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est la maladie cardiaque monogénique la plus fréquente, touchant environ 1 individu sur 500 dans la population (1,2). L'étiologie est familiale dans la majorité des cas avec une transmission de type autosomal dominant à pénétrance variable. Deux gènes principaux sont à l'origine de la maladie chez 70% des patients avec un test génétique positif. Il s'agit des gènes qui codent pour la chaine lourde β de la myosine (MYH7) et la protéine C liant la myosine (MYBPC3) (1-3). La CMH est définie par la présence d'une hypertrophie myocardique « inadéquate » car se développant en l'absence d'une cause d'augmentation de la post-charge (HTA, sténose aortique, membrane sous-aortique), d'une pathologie infiltrative ou d'un entrainement physique (4,5). Le plus souvent asymétrique et affectant préférentiellement le septum, cette hypertrophie s'accompagne dans près de deux tiers des cas d'une obstruction dynamique sous-aortique de la chambre de chasse du ventricule gauche par la valve mitrale (systolic anterior motion ou SAM). Cette obstruction est à la fois la conséquence du rétrécissement de la chambre de chasse par l'hypertrophie septale mais également d'un malpositionnement de la valve mitrale (6-8). On parle alors de Cardiomyopathie Hypertrophique et Obstructive (CMHO). L'obstruction - présente au repos dans 50% des cas et uniquement après manoeuvres de provocation dans l'autre moitié des cas (manoeuvre de Valsalva, test de vasodilatation par nitrite d'amyle) est à l'origine d'un gradient de pression entre le ventricule gauche et l'aorte, et donc d'une surcharge de pression pour le ventricule gauche. Cette surcharge de pression est à l'origine des symptômes classiquement rencontrés soit dyspnée et angor d'effort, présyncope voire syncopes à l'effort. Un gradient sous-aortique de plus de 50 mmHg (mesuré au repos ou après provocation) est considéré comme un gradient à valeur pronostique (6-8) et justifiant un traitement si associé à des symptômes. Le traitement médical des formes obstructives repose sur l'administration de substances inotropes négatives et/ou susceptibles de favoriser la relaxation myocardique tels que les béta-bloqueurs, les antagonistes du calcium et le disopyramide - pris isolément ou en association. Pour les nombreux patients qui deviennent réfractaires ou intolérants à ces traitements, deux interventions peuvent leur être proposées pour lever l'obstruction : une myotomie-myectomie chirurgicale du septum (9,10) ou une alcoolisation du septum par voie percutanée (7,8). Les indications à ces interventions sont les suivantes (7,8,11) : 1. Symptômes (dyspnée de classe fonctionnelle NYHA III ou IV, angor de classe fonctionnelle CCS III ou IV, syncope, ou présyncope) réfractaires au traitement médical ou intolérance du patient au traitement. Une dyspnée de classe II est considérée suffisante dans le cas de jeunes patients. 2. Obstruction sous-aortique avec gradient supérieur ou égal à 50 mmHg, au repos ou après manoeuvre de provocation, associée à une hypertrophie septale et à un mouvement systolique antérieur de la valve mitrale (effet SAM) 3. Anatomiecardiaquefavorableàuntraitementinvasif(épaisseurduseptumde plus de 16 mm) Si la myectomie chirurgicale reste la méthode de référence (12-18), l'alcoolisation septale du myocarde par voie percutanée est devenue un des traitements de choix dans la thérapie de la Cardiomyopathie Hypertrophique Obstructive réfractaire. Elle consiste à repérer par coronarographie l'artère septale nourrissant le septum basal hypertrophié, puis à y introduire un petit ballon pour isoler ce territoire du reste du lit coronaire avant d'y injecter une dose d'alcool à 95% comprise entre 1 et 5 cc. On crée ainsi un infarctus chimique, technique qui fut dans le passé utilisée pour le traitement de certaines tumeurs. Les effets ne sont pas immédiats et nécessitent généralement 2-3 semaines avant de se manifester. On assiste alors à une diminution progressive de l'épaisseur du myocarde nécrosé (7), à la disparition progressive de l'obstruction et à l'amélioration / disparition des symptômes. La question de savoir qui de la chirurgie ou de l'alcoolisation est le plus efficace a été source de nombreux débats (7,11-13,18). Par rapport à la chirurgie, les avantages de la méthode percutanée sont les suivants (11,14,15,18,19) : - Efficacités hémodynamique et fonctionnelle jugées comparable à la chirurgie selon les études - Taux de morbidité et de mortalité très faible et non supérieure à la chirurgie - Absence de sternotomie - Diminution de la durée de l'hospitalisation et surtout de la période de convalescence, le patient pouvant reprendre une activité dès son retour à domicile Certains experts émettent néanmoins des doutes quant à l'innocuité à long terme de la méthode, les zones nécrotiques pouvant servir de terrain arythmogène. Pour ces raisons, la méthode n'est pas recommandée chez les patients de moins de 40 ans (6,8). Le risque majeur de l'alcoolisation du septum proximal réside dans l'induction d'un bloc atrio-ventriculaire complet chimique, le noeud atrio-ventriculaire étant justement situé dans cette région. Ce risque augmente avec la quantité d'alcool administrée et nécessite, si persistance après trois jours, l'implantation d'un pacemaker à demeure. Selon les centres, le taux d'implantation d'un stimulateur varie ainsi entre 7% et 20% (7,14,20). L'efficacité clinique et l'incidence des complications est donc en partie liée à la compétence technique et à l'expérience de l'opérateur (7,14), mais aussi aux choix des patients. Il peut donc varier grandement selon les centres médicaux. L'étude proposée vise à analyser les résultats de l'alcoolisation obtenus à Lausanne, jusqu'à présent pas encore été étudiés, et à les comparer à ceux de la littérature.
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Résumé Les agents pathogènes responsables d'infection entraînent chez l'hôte deux types de réponses immunes, la première, non spécifique, dite immunité innée, la seconde, spécifique à l'agent concerné, dite immunité adaptative. L'immunité innée, qui représente la première ligne de défense contre les pathogènes, est liée à la reconnaissance par les cellules de l'hôte de structures moléculaires propres aux micro-organismes (« Pathogen-Associated Molecular Patterns », PAMPs), grâce à des récepteurs membranaires et cytoplasmiques (« Pattern Recognition Receptors », PRRs) identifiant de manière spécifique ces motifs moléculaires. Les récepteurs membranaires impliqués dans ce processus sont dénommés toll-like récepteurs, ou TLRS. Lorsqu'ils sont activés par leur ligand spécifique, ces récepteurs activent des voies de signalisation intracellulaires initiant la réponse inflammatoire non spécifique et visant à éradiquer l'agent pathogène. Les deux voies de signalisation impliquées dans ce processus sont la voie des « Mitogen-Activated Protein Kinases » (MAPKs) et celle du « Nuclear Factor kappaB » (NF-κB), dont l'activation entraîne in fine l'expression de protéines de l'inflammation dénommées cytokines, ainsi que certaines enzymes produisant divers autres médiateurs inflammatoires. Dans certaines situations, cette réponse immune peut être amplifiée de manière inadéquate, entraînant chez l'hôte une réaction inflammatoire systémique exagérée, appelée sepsis. Le sepsis peut se compliquer de dysfonctions d'organes multiples (sepsis sévère), et dans sa forme la plus grave, d'un collapsus cardiovasculaire, définissant le choc septique. La défaillance circulatoire du choc septique touche les vaisseaux sanguins d'une part, le coeur d'autre part, réalisant un tableau de «dysfonction cardiaque septique », dont on connaît mal les mécanismes pathogéniques. Les bactéries à Gram négatif peuvent déclencher de tels phénomènes, notamment en libérant de l'endotoxine, qui active les voies de l'immunité innée par son interaction avec un toll récepteur, le TLR4. Outre l'endotoxine, la plupart des bactéries à Gram négatif relâchent également dans leur environnement une protéine, la flagelline, qui est le constituant majeur du flagelle bactérien, organelle assurant la mobilité de ces micro-organismes. Des données récentes ont indiqué que la flagelline active, dans certaines cellules, les voies de l'immunité innée en se liant au récepteur TLRS. On ne connaît toutefois pas les conséquences de l'interaction flagelline-TLRS sur le développement de l'inflammation et des dysfonctions d'organes au cours du sepsis. Nous avons par conséquent élaboré le présent travail en formulant l'hypothèse que la flagelline pourrait déclencher une telle inflammation et représenter ainsi un médiateur potentiel de la dysfonction d'organes au cours du sepsis à Gram négatif, en nous intéressant plus particulièrement àl'inflammation et à la dysfonction cardiaque. Dans la première partie de ce travail, nous avons étudié les effets de la flagelline sur l'activation du NF-κB et des MAPKs, et sur l'expression de cytokines inflammatoires au niveau du myocarde in vitro (cardiomyocytes en culture) et in vivo (injection de flagelline recombinante à des souris). Nous avons observé tout d'abord que le récepteur TLRS est fortement exprimé au niveau du myocarde. Nous avons ensuite démontré que la flagelline active la voie du NF-κB et des MAP kinases (p38 et JNK), stimule la production de cytokines et de chemokines inflammatoires in vitro et in vivo, et entraîne l'activation de polynucléaires neutrophiles dans le tissu cardiaque in vivo. Finalement, au plan fonctionnel, nous avons pu montrer que la flagelline entraîne une dilatation et une réduction aiguë de la contractilité du ventricule gauche chez la souris, reproduisant les caractéristiques de la dysfonction cardiaque septique. Dans la deuxième partie, nous avons déterminé la distribution du récepteur TLRS dans les autres organes majeurs de la souris (poumon, foie, intestin et rein}, et avons caractérisé dans ces organes l'effet de la flagelline sur l'activation du NF-κB et des MAPKs, l'expression de cytokines, et l'induction de l'apoptose. Nous avons démontré que le TLRS est exprimé de façon constitutive dans ces organes, et que l'injection de flagelline y déclenche les cascades de l'immunité innée et de processus apoptotiques. Finalement, nous avons également déterminé que la flagelline entraîne une augmentation significative de multiples cytokines dans le plasma une à six heures après son injection. En résumé, nos données démontrent que la flagelline bactérienne (a) entraîne une inflammation et une dysfonction importantes du myocarde et (b) active de manière très significative les mécanismes d'immunité innée dans les principaux organes et entraîne une réponse inflammatoire systémique. Par conséquent, la flagelline peut représenter un médiateur puissant de l'inflammation et de la dysfonction d'organes, notamment du coeur, au cours du choc septique déclenché par les bactéries à Gram négatif. Summary Pathogenic microorganisms trigger two kinds of immune responses in the host. The first one is immediate and non-specific and is termed innate immunity, whereas the second one, specifically targeted at the invading agent, is termed adaptative immunity. Innate immunity, which represents the first line of defense against invading pathogens, confers the host the ability to recognize molecular structures common to many microbial pathogens, ("Pathogen-Associated Molecular Patterns", PAMPs), through cytosolic or membrane-associated receptors ("Pattern Recognition Receptors", PRRs), the latter being represented by a family of receptors termed "toll-like receptors or TLRs". Once activated by the binding of their specific ligand, these receptors activate intracellular signaling pathways, which initiate the non-specific inflammatory response aimed at eradicating the pathogens. The two pathways implicated in this process are the mitogen-activated protein kinases (MAPK) and the nuclear factor kappa B (NF-κB) signaling pathways, whose activation elicit in fine the expression of inflammatory proteins termed cytokines, as well as various enzymes producing a wealth of additional inflammatory mediators. In some circumstances, the innate immune response can become amplified and dysregulated, triggering an overwhelming systemic inflammatory response in the host, identified as sepsis. Sepsis can be associated with multiple organ dysfunction (severe sepsis), and in its most severe form, with cardiovascular collapse, defming septic shock. The cardiovascular failure associated with septic shock affects blood vessels as well as the heart, resulting in a particular form of acute heart failure termed "septic cardiac dysfunction ", whose pathogenic mechanisms remain partly undefined. Gram-negative bacteria can initiate such phenomena, notably by releasing lipopolysaccharide (LPS), which activates innate immune signaling by interacting with its specific toll receptor, the TLR4. Besides LPS, most Gram-negative bacteria also release flagellin into their environment, which is the main structural protein of the bacterial flagellum, an appendage extending from the outer bacterial membrane, responsible for the motility of the microorganism. Recent data indicated that flagellin activate immune responses upon binding to its receptor, TLRS, in various cell types. However, the role of flagellin/TLRS interaction in the development of inflammation and organ dysfunction during sepsis is not known. Therefore, we designed the present work to address the hypothesis that flagellin might trigger such inflammatory responses and thus represent a potential mediator of organ dysfunction during Gram-negative sepsis, with a particular emphasis on cardiac inflammation and contractile dysfunction. In the first part of this work, we investigated the effects of flagellin on NF-κB and MAPK activation and the generation of pro-inflammatory mediators within the heart in vitro (cultured cardiomyocytes) and in vivo (injection of recombinant flagellin into mice). We first observed that TLRS protein is strongly expressed by the myocardium. We then demonstrated that flagellin activates NF-κB and MAP kinases (p38 and JNK), upregulates the transcription of pro-inflammatory cytokines and chemokines in vitro and in vivo, and stimulates the activation of polymorphonuclear neutrophils within the heart in vivo. Finally, we demonstrated that flagellin triggers acute cardiac dilation, and a significant reduction of left ventricular contractility, mimicking characteristics of clinical septic cardiac dysfunction. In the second part, we determined the TLRS distribution in other mice major organs (lung, liver, gut and kidney) and we characterized in these organs the effects of flagellin on NF-κB and MAPK activation, on the expression of pro-inflammatory çytokines, and on the induction of apoptosis. We demonstrated that TLRS protein is constitutively expressed and that flagellin activates prototypical innate immune responses and pro-apoptotic pathways in all these organs. Finally, we also observed that flagellin induces a significant increase of multiple cytokines in the plasma from 1 to 6 hours after its intravenous administration. Altogether, these data provide evidence that bacterial flagellin (a) triggers an important inflammatory response and an acute dysfunction of the myocardium, and (b) significantly activates the mechanisms of innate immunity in most major organs and elicits a systemic inflammatory response. In consequence, flagellin may represent a potent mediator of inflammation and multiple organ failure, notably cardiac dysfunction, during Gram-negative septic shock.
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Objectif Evaluer l'évolution à long-terme d'une population de patients pédiatriques souffrant de sténose aortique congénitale et ayant subi une intervention chirurgicale sur cette valve, et déterminer les facteurs de risques associés à une ré-intervention. Patients et méthode De 1985 à 2009, 77 patients, en moyenne âgés de 5.8 ± 5-6 ans, ont été suivis dans notre Service durant 14.8 ± 9-1 années. Résultats La première intervention montre d'excellents résultats avec 86% des patients ayant un gradient aortique résiduel < 50 mmHg et seulement 7% avec une nouvelle fuite aortique >1. La survie à long terme est de 91% A 25 ans. A un intervalle de 7.6 ± 5-3 ans, 30 patients 011t nécessité une ré-intervention (39%), principalement à cause d'une récidive de la sténose aortique. Le pourcentage de patients libre de ré¬intervention était de 97, 89, 75, 53, and 42% à respectivement 1, 10,15, 20, et 25 ans. Les facteurs de risques cle ré-interventions étaient le gradient aortique residuel plus élevé (p=0.00 01), la fuite aortique post-intervention >1 (p=0.02), la valvuloplasty au ballon préalable (p-0.04) et l'épaisseur augmentée de la paroi postérieure du ventricule gauche (p=o.i). Conclusions L'intervention chirurgicale sur la valve aortique est un procédé sûr et efficace pour les sténoses aortiques congénitales et démontre d'excellents résultats au niveau de la survie. Cependant le taux de ré-intervention est élevé et influencé par le gradient aortique résiduel plus élevé, la fuite aortique post-intervention >1, la valvuloplasty au ballon préalable et l'épaisseur augmentée de la paroi postérieure du ventricule gauche. L'étude démontre qu'un suivi à long-terme est recommandé pour ces patients.
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Mon projet de recherche s'est articulé autour des arythmies supraventriculaires chez les patients adultes porteurs d'une cardiopathie congénitale (Adults with Congenital Heart Disease ou ACHD). Grâce aux progrès de la chirurgie cardiaque et de la cardiologie, la survie à l'âge adulte des enfants nés avec une malformation cardiaque est excellente et la population des ACHD ne cesse de croître, tout en vieillissant. Les arythmies cardiaques sont une complication à long terme bien connue chez ces patients et une des principales causes de mortalité et de morbidité. Mon travail de recherche comporte une perspective épidémiologique avec une étude de population et une perspective anatomique, avec une étude d'imagerie cardiaque par échographie. 1. Étude épidémiologique : Arythmies auriculaires (AA) chez les patients porteurs d'une cardiopathie congénitale. Sous le titre anglais Atrial Arrhythmias in Adults with Congenital Heart Disease, cette étude a été publiée dans le journal américain Circulation. A travers les résultats de cette étude, j'ai démontré, pour la première fois dans une aussi grande population, que les AA étaient fréquentes chez les patients ACHD, que le risque à long-terme pour ces patients de développer des AA était élevé, et que le développement d'AA avait un impact négatif en termes de mortalité, de morbidité et d'intervention. 2. Étude anatomique : Les paramètres échographiques associés à la fibrillation auriculaire (FA) chez les patients adultes porteurs d'une cardiopathie congénitale. Sous le titre anglais Mirror image atrial dilatation in Adult Patients with Atrial Fibrillation and Congenital Heart Disease, cette étude a été publiée dans le journal américain International Journal of Cardiology, j'ai démontré dans cette étude que les patients ACHD avec une pathologie isolée du coeur gauche présentaient une dilatation progressive de l'oreillette gauche (OG) lorsqu'ils développaient de la FA. Chez les patients avec une pathologie isolée du coeur droit, j'ai décrit une image « miroir » : l'oreillette droite (OD) était toujours plus grande que l'OG βί présentait une dilatation progressive lors de FA. Ces résultats soutiennent l'hypothèse que la FA pourrait provenir de l'OD dilatée chez les patients ACHD avec une pathologie du coeur droit et ouvrent de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques chez ces patients:
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Introduction : Un chylothorax est une pathologie comprenant des manifestations respiratoires, nutritionnelles et immunologiques. La récidive du chylothorax ou l'échec du traitement conservateur imposent un traitement chirurgical. Ce travail rapporte notre expérience de ligature supra-diaphragmatique, vidéo-assistée du canal thoracique, pour chylothorax récurrent non traumatique. Patients et méthodes : Entre 1999 et 2004, nous avons recensé six observations (quatre du côté droit, un du côté gauche et un bilateral) Le chylothorax s'est développé chez trois patients traités par radio et chimiothérapie pour tumeur (deux lymphomes et une tumeur du sein) un dans le contexte d'une lymphangioléiomatose et un après greffe cardiaque. Résultats : Les patients ont bénéficié sous anesthésie générale, d'une ligature du canal thoracique supra-diaphragmatique, vidéo-assistée. Le temps opératoire moyen a été de 102 minutes. Le chylothorax a régressé chez cinq des six patients en sept jours. Un patient a été repris par thoracotomie droite au huitième jour pour chylothorax persistant. Dans la phase post-opératoire, un patient a développé une détresse respiratoire nécessitant une ventilation mécanique. Un autre patient a présenté un chylopéritoine important traité par un stent de Le Veen®. Le séjour moyen a été de quatorze jours sans mortalité péri-opératoire. Conclusion : Le traitement du chylothorax non traumatique récurrent est, en première intention, un traitement médical. En cas de récidive ou d'échec du traitement conservateur, le traitement chirurgical par ligature du canal thoracique supra- diaphragmatique, vidéo-assistée, permet de traiter avec succès le chylothorax récurrent non traumatique. -- Background: Chylothorax is an uncommon disorder with respiratory, nutritional and immunological manifestations. Surgical management is indicated in case of recurrence or failure after conservative treatment. We report our experience with video-assisted right-sided supradiaphrag¬matic thoracic duct ligation for non-traumatic, non-postoperative persistent or recurrent chylothorax. Patients and methods: The medical records of six patients operated at our institution between 1999 and 2004 were retrospectively reviewed. A right-sided chylothorax was found in four patients, a left-sided in one, and a bilateral in one. Three patients developed chylothorax after chemotherapy and chest irradiation for malignant diseases (lymphoma in two patients and breast cancer in one), one in the context of lymphangioleiomyomatosis, one due to a non-diagnosed lymphoma, and one after heart transplantation. Results: The mean operative time was 102 min, with an average length of hospital stay of 14 days. Persistent cessation of chylous effusion within 7 days after surgery was observed in 5/6 patients without recurrence during a mean follow-up time of 41 months. One patient with undiagnosed mediastinal lymphoma required re-operation and thoracic duct ligation on day 8 by right-sided thoracotomy due to persistent chylothorax. No 30-day mortality was recorded. Two patients presented postoperative complications including respiratory insufficiency requiring mechanical ventilation in one, and chylous ascites development requiring peritoneo-venous LeVeen shunting in one patient. Conclusions: Recurrent or persistent non-traumatic chylothorax may be successfully treated by video-assisted right supradiaphragmatic thoracic duct ligation.
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La persistance d'une veine cave supérieure gauche (VCSG) est une entité relativement fréquente dans le cadre des malformations cardiaques congénitales. Le but de cette étude est d'analyser à quel moment le diagnostic de la persistance de la VCSG est effectué, à quel moment le diagnostic des éventuelles anomalies du sinus coronarien associées est effectué, et de l'impact global de la persistance d'une VCSG sur la mortalité et la morbidité des patients après chirurgie cardiaque pour une malformation cardiaque congénitale. Analyse rétrospective d'une cohorte d'enfants ayant subi une chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle pour une malformation cardiaque congénitale. Trois-cent septante et un patients ont été inclus dans l'étude avec un âge médian de 2.75 ans (IQR 0.65-6.63). Parmi eux, 47 patients présentaient une persistance de la VCSG (12.7%), et cette persistance de la VCSG a été identifiée par échocardiographie dans le cadre du bilan préopératoire chez 39 patients (83%). Trois patients (6.4%) présentant une persistance de la VCSG, ont développé après chirurgie cardiaque, une obstruction significative de la voie d'entrée du ventricule gauche qui a aboutit à un débit cardiaque anormal ou à une hypertension pulmonaire secondaire. Chez huit patients (17%), la persistance de la VCSG, était associée à un défaut partiel ou total de fermeture du sinus coronarien et dans deux cas (4%) à une atrésie de l'ostium du sinus coronarien. La durée de la ventilation mécanique était plus courte de façon significative dans le groupe contrôle (1.2 vs. 3.0 jours, p = 0.004), tandis que la durée de séjour aux soins intensifs ne différait pas. La mortalité était significativement moins élevée dans le groupe contrôle que dans le groupe de patient avec persistance de la VCSG (2.5 vs. 10.6 %, p = 0.004). Les résultats de cette étude montrent que la persistance de la VCSG en association avec une malformation cardiaque congénitale augmente le risque de mortalité chez les enfants qui subissent une chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle. La mise en évidence d'une persistance de la VCSG et des anomalies associées, s'impose pour éviter des complications pendant et après une chirurgie cardiaque.
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Introduction: La survenue d'une hémorragie dans les muscles iliopsoasconstitue une pathologie grave, dont le diagnostic est souventtardif et grevé d'une morbidité importante. Sa présentation cliniquedoit être reconnue précocement, en particulier par les médecins depremier recours.Cas clinique: Un patient de 65 ans est admis aux urgences en raisonde douleurs invalidantes de la jambe droite, prédominant sur la faceantérieure de la cuisse. Les douleurs irradient dans le pli inguinal, leflanc, la région lombaire, ainsi que la hanche droite. Elles sont associéesà une parésie du quadriceps droit. Le patient a bénéficié en2006 d'un remplacement de valve aortique, avec implantation d'unevalve mécanique motivant une anticoagulation par acenocoumarol.Il présente par ailleurs une parésie sur le territoire du nerf sciatiquedroit, après fracture du bassin en 1970. Le diagnostic est évoqué auvu d'une antioagulation supra-thérapeutique (INR 5).Un CT-scan de l'abdomen confirmera un important hématome(11 x 7 cm) du muscle iliaque droit (fig. 1) qui sera drainé chirurgicalement,après réversion partielle de la crase, permettant une évolutionfavorable.Discussion: Les hématomes des muscles ilio-psoas surviennentclassiquement de manière spontanée. Les symptômes sont peu spécifiques,à type de douleurs diffuses abdominales, lombaires ou crurales,de paresthésies, de limitation fonctionnelle ou de chute isoléede l'hémoglobine (Hb). Les patients sous anticoagulants (héparine,acenocoumarol) ou présentant des troubles de la coagulation (hémophilie,thrombopathie, maladie de von Willebrand) sont particulièrementà risque. Les complications sont fréquentes: compressions dunerf fémoral (avec hypoesthésie, parésie du quadriceps ou abolitiondu réflexe rotulien), anémie, état de choc. Le traitement implique lacorrection des troubles de la coagulation, ainsi qu'un suivi clinique,radiologique et biologique (Hb) régulier. Le traitement conservateurest proposé lors d'hématome de petite taille, si le patient est stable etpeu symptomatique. Dans les autres cas, un drainage chirurgical parvoie ouverte ou par voie percutanée est recommandé. L'embolisationartérielle s'affiche comme une future option thérapeutique.Conclusions: Ce cas illustre les différents éléments cliniques etbiologiques qui orientent précocement vers le diagnostic d'hématomedes muscles ilio-psoas. Il devrait favoriser l'évocation d'une pathologierare, permettant de garantir un diagnostic précoce.
Thrombose veineuse profonde : une thrombolyse est-elle efficace ? : revue cochrane pour le praticien
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Scénario: Une patiente de 45 ans vous consulte car sa jambe droite est bleue, cyanosée, avec une tension dans le mollet depuis cinq jours, qui s'est étendue progressivement jusqu'au haut de la cuisse. La circonférence du mollet droit est 4 cm plus grande que celle du mollet gauche. La patiente est en surpoids (IMC à 35 kg/m2) et suit depuis quelques années un traitement oestro-progestatif. Elle n'a pas d'anamnèse familiale ou d'antécédent de maladie thromboembolique. Un ultrason montre une thrombose veineuse profonde (TVP) avec un thrombus s'étendant de la veine poplitée à la veine iliaque externe. Question: La patiente pourrait-elle bénéficier d'une thrombolyse? Contexte: Les complications de la TVP comprennent l'embolie pulmonaire et le syndrome post-thrombotique. Un syndrome post-thrombotique léger à modéré peut survenir chez 30-50% des patients malgré un traitement anticoagulant, qui prévient principalement l'embolie pulmonaire et la récidive de TVP. Cette mise à jour de revue systématique compare l'efficacité du traitement anticoagulant à celui combinant les anticoagulants et la thrombolyse (par streptokinase, urokinase ou activateur tissulaire du plasminogène).
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Contexte Le développement du défibrillateur automatique interne (DAI) a considérablement amélioré la survie des patients souffrant de tachycardies ventriculaires (TV) soutenues; cependant, ce traitement n'est pas curatif mais palliatif1. En effet, il ne permet pas d'éradiquer les TV mais les interrompt par diverses thérapies (stimulation ventriculaire; chocs). Plusieurs études ont montré que l'ablation des TV par radiofréquence permet de diminuer l'incidence des chocs délivrés par le DAI et ainsi d'améliorer la qualité de vie des patients2. Objectifs Notre objectif est de déterminer les résultats de l'ablation par radiofréquence à moyen terme, dans une population de patients souffrant d'une cardiopathie ischémique avec tachycardies ventriculaires soutenues et porteurs d'un DAI. Méthode Il s'agit d'une étude clinique rétrospective monocentrique comprenant des patients avec ancien infarctus, TV soutenue et porteurs d'un DAI hospitalisés pour ablation de la TV dans le Service de cardiologie du CHUV. Les données ont été obtenues à partir des dossiers cliniques archivés (Archimède), de la banque de données DAI et ablation (programmes filemaker) du service de cardiologie ainsi que de l'interrogation des mémoires des DAI. L'analyse de ces données a été réalisée à partir de tableaux Excel. Les moyennes et médianes des données récoltées ont été calculées ; les tests de Student et de Mann-Whitney ont été utilisés pour comparer les résultats avant et après ablation. Résultats Le collectif comprend 21 patients (19 hommes), âge moyen : 65 ± 11 ans. La fraction d'éjection du ventricule gauche est de 28±10%. La moyenne des thérapies du DAI en réponse aux TV au cours des six mois précédant l'ablation est de 65.1 ± 177.9 thérapies avec une médiane de 8 thérapies. Cette moyenne baisse à 11.5 ± 26.7 au cours des six mois qui ont suivi l'ablation et la médiane a chuté à 0 intervention du DAI. L'incidence des TV, décroit clairement après l'ablation. Cette diminution est statistiquement significative (p = 0.046). Après les six mois de suivi, 12 des 21 patients (57%) n'ont eu aucune récidive ; 4 patients (19%) ont eu une diminution du nombre de chocs. Au total, trois quarts des patients bénéficient donc de l'ablation. Conclusion Nos résultats démontrent une diminution spectaculaire et significative de l'incidence des TV post-infarctus après ablation par radiofréquence chez les porteurs de DAI.
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Les obligations de l'Etat en matière de droits de l'homme s'étendent-elles au-delà de ses frontières? Le sujet prend une importance considérable actuellement: interventions militaires à l'étranger, opérations de paix, occupation militaire, centres de détention à l'étranger, mouvements séparatistes soutenus par un Etat étranger, éloignement des étrangers, entraide judiciaire et administrative internationale, exequatur de décisions étrangères violant les droits de l'homme... Ces thèmes, et d'autres, sont abordés dans l'ouvrage sous l'angle du Pacte ONU II, de la CEDH, et de la Convention et la Déclaration américaines dans une approche comparative et systématique. L'ouvrage analyse en détail la jurisprudence et la pratique internationales relatives à ces instruments. L'auteur est avocat au Barreau du Canton de Vaud (Lausanne) et titulaire d'un LL.M. de l'Université de Cambridge.