94 resultados para Hardouin, Jean, 1646-1729.


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(Résumé de l'ouvrage) Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

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(Résumé de l'ouvrage) Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres. Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions - dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art - dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques. Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française. Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.

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Un travail consacré à la sculpture d'ornement implique de s'intéresser à un corps de métier qui n'a guère laissé de trace dans l'historiographie, les sculpteurs d'ornement. A Genève, un seul représentant de cette spécialité est passé à la postérité : Jean Jaquet (1754-1839). L'activité de celui-ci, couvrant les dernières décennies du XVIIIe et les premières années du XIXe siècle, apparaît par conséquent comme un moment de perfection de la sculpture d'ornement dans l'histoire de la République. Comment Jaquet, ce simple entrepreneur en décoration, est-il parvenu à acquérir une forme de notoriété et à entrer dans l'histoire de l'art genevoise ? En quoi son parcours professionnel se distingue-t-il de celui des autres sculpteurs d'ornement actifs à Genève au XVIIIe siècle, ses émules obscurs ? Afin de discuter ces questions, j'ai procédé en trois temps.D'abord, il a fallu se donner les moyens de connaître l'arrière-plan socio-professionnel. Un important travail de dépouillement de sources notamment des registres des permissions de séjour accordées par la Chambre des Etrangers - a permis de se faire une idée des rouages de l'entreprise de décoration, de l'activité des ateliers et de leur succession dans le temps. L'étude de la production reste néanmoins problématique. Le corpus de décorations conservées du XVIIIe siècle est en effet mal identifié et l'absence de documentation historique rend périlleuse toute tentative de classement par ateliers ou par tranches chronologiques. En raison de ces lacunes, il n'a pas paru opportun de chercher à présenter une vision globale de la décoration intérieures au XVIIIe siècle à Genève, ni de proposer une nouvelle carte des attributions. La deuxième partie de la thèse suit par conséquent un principe simple. En raison de l'omniprésence de Jaquet dans l'historiographie, elle analyse la manière dont le corpus de ses oeuvres a été constitué au fil des XIXe et XXe siècle. En d'autres termes, elle vise à déconstruire les mécanismes de l'attribution et à interroger la pertinence de ses critères. Une telle démarche permet de redessiner les contours de la production de décoration à Genève et d'en saisir les enjeux. Les ateliers ont-ils chacun leur manière propre - leur style propre ? Celui-ci se fonde-t-il sur l'expression d'une personnalité artistique autonome ? Ou leur production est-elle avant tout déterminée par une demande sociale stéréotypée, fondée sur la reproduction de modèles convenus ? Sans minimiser l'importance de Jaquet dans la décoration genevoise du XVIIIe siècle, ni la qualité de son travail, la deuxième partie de ce travail vise à révéler certaines faiblesses dans le système des attributions. Indirectement, cela permet de se faire une idée de l'apport d'autres entrepreneurs en ornement.Les deux premières parties posent les bases d'un discours critique sur les producteurs et leurs oeuvres. La troisième analyse, du XIXe au XXIe siècle, les modalités de la promotion et de la réception de Jaquet, en d'autres termes la construction de son image. Grâce à son ambition, le sculpteur s'est hissé au-dessus de sa condition. Parmi les entrepreneurs en décoration actifs à Genève, il est en effet le seul à avoir séjourné à l'étranger, fréquenté les académies, enseigné le dessin et fait quelques incursions dans le domaine de la sculpture figuriste. Par conséquent, il est aussi le seul à avoir une place dans l'histoire des Beaux-Arts, puis, à partir de la fin du XIXe siècle, dans celle des Arts décoratifs à Genève. Ni artiste de talent universel, ni ouvrier, Jaquet est un représentant de première qualité d'une catégorie professionnelle particulière, composée d'individus auxquels les historiens de l'art ne portent qu'un intérêt limité, parce qu'ils sont à la charnière des arts mécaniques et des arts libéraux.