21 resultados para 1782
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Il s'agit dans cet article de faire le point sur la question des relations polono-suisses au XVIIIe siècle, sujet souvent étudié par le passé et éclairé de manière nouvelle grâce à la publication récente de nombreux documents. Un examen systématique du Journal Helvétique (1732-1782) ainsi qu'une mise en valeur des articles « polonais » de l'Encyclopédie d'Yverdon ajoutent à cela des données qui permettent de proposer de nouvelles interprétations quant à la perception de la Pologne dans la Suisse francophone au temps de Stanislas-Auguste. Loin de consolider telle ou telle thèse explicative, par exemple sur la question du républicanisme ou sur les rapport confessionnels entre catholiques polonais et intellectuels protestants de Suisse, le propos tend plutôt à proposer de tenir compte du facteur conjoncturel et fortuit, lié à quelques individualités particulières, et d'éviter de tirer des conclusions par trop généralisantes. Les informations nouvelles qui sont aujourd'hui à disposition permettent de redéfinir les questions plutôt qu'elles n'apportent de réponses plus affirmées.
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A human in vivo toxicokinetic model was built to allow a better understanding of the toxicokinetics of folpet fungicide and its key ring biomarkers of exposure: phthalimide (PI), phthalamic acid (PAA) and phthalic acid (PA). Both PI and the sum of ring metabolites, expressed as PA equivalents (PAeq), may be used as biomarkers of exposure. The conceptual representation of the model was based on the analysis of the time course of these biomarkers in volunteers orally and dermally exposed to folpet. In the model, compartments were also used to represent the body burden of folpet and experimentally relevant PI, PAA and PA ring metabolites in blood and in key tissues as well as in excreta, hence urinary and feces. The time evolution of these biomarkers in each compartment of the model was then mathematically described by a system of coupled differential equations. The mathematical parameters of the model were then determined from best fits to the time courses of PI and PAeq in blood and urine of five volunteers administered orally 1 mg kg(-1) and dermally 10 mg kg(-1) of folpet. In the case of oral administration, the mean elimination half-life of PI from blood (through feces, urine or metabolism) was found to be 39.9 h as compared with 28.0 h for PAeq. In the case of a dermal application, mean elimination half-life of PI and PAeq was estimated to be 34.3 and 29.3 h, respectively. The average final fractions of administered dose recovered in urine as PI over the 0-96 h period were 0.030 and 0.002%, for oral and dermal exposure, respectively. Corresponding values for PAeq were 24.5 and 1.83%, respectively. Finally, the average clearance rate of PI from blood calculated from the oral and dermal data was 0.09 ± 0.03 and 0.13 ± 0.05 ml h(-1) while the volume of distribution was 4.30 ± 1.12 and 6.05 ± 2.22 l, respectively. It was not possible to obtain the corresponding values from PAeq data owing to the lack of blood time course data.
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Les monographies consacrées à Jean-Baptiste Perronneau (ca 1715-1783) à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle traduisaient l'engouement pour l'art du XVIIIesiècle qui se déployait dans le Tout Paris de la Belle Époque. Elles rendaient justice au peintre de l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, et à l'un des peintres favoris des contemporains des Impressionnistes qu'elles présentaient comme un artiste éclipsé de son vivant par son prestigieux aîné, Maurice Quentin Delatour (1704-1788). La première partie de la thèse étudie la carrière parisienne du peintre, ses appuis artistiques et sociaux, ses pratiques au pastel et à l'huile, de l'agrément en 1746 à la réception en 1753 et avant le début de la période des voyages en 1756. La rivalité avec Delatour, mise en scène dans un esprit d'émulation au Salon du Louvre pendant plus de vingt ans, y est largement évoquée. Un même nombre de portraits exposés fait comprendre que Perronneau avait de son vivant la faveur des artistes et du public. Il permet de mesurer les effets de la rivalité avec le peintre de Cour sur sa carrière. Delatour faisait exposer en 1750 son autoportrait à côté de son portrait demandé à Perronneau. Les qualités des deux peintres étaient comparées par la nouvelle critique. Notre étude s'attache à ce qui les rapproche comme à ce qui les sépare. Dans la deuxième partie, les peintres des milieux artistiques qu'il fréquente, Louis Tocqué, Jean-Baptiste Oudry, Charles Nicolas Cochin, pour citer les principaux, sont convoqués pour évaluer l'art de Perronneau dans ce que Cochin appelle la « ressemblance savante ». Les peintres les plus ambitieux s'attachent à son interprétation malgré les difficultés dues aux réactions de leur clientèle. La façon dont procède Perronneau est ici envisagée suivant deux aspects : d'une part, la composition du portrait selon une idée du naturel qui détermine l'attitude et une certaine imitation des défauts ; d'autre part, l'imitation de la nature qui réside dans les qualités de l'art, et donc picturales, appréciées des amateurs avertis. La façon qui lui est propre est de composer un naturel selon des poses variées, fondé sur la noblesse de l'attitude conjuguée à la simplicité, conformément à l'idéal courtois en vigueur depuis le XVIe siècle ; elle reste immuable au long de sa carrière. Dans l'imitation de la nature, sont mis en évidence des aspects cachés du faire lors de la mise en place du relief de la figure, les références aux maîtres anciens, Rembrandt, Van Dyck, la conscience de la distance à laquelle le tableau doit être vu, qui atténue la vigueur de la touche, comme le fait le verre qui sert aussi de vernis au pastel. L'idée de sprezzatura qui régit la distinction légère de la pose se décèle à la surface de ses portraits à travers l'apparence de facilité qu'il s'attache à leur donner, et jusque dans l'inimitable retouche finale. Grâce à la qualité de sa retouche, Perronneau accroît sensiblement dans certaines oeuvres à partir de 1768 l'expression savante et inventive de son sentiment. Afin de peindre comme il l'entend tout en gagnant sa vie et celle de sa famille, le peintre prend le parti de voyager comme l'y autorisait la libéralité de son statut. Dans la troisième partie est étudiée la trame de ses voyages que constituent les recommandations dont il bénéficie. Les identités des quatre cent dix modèles peints en France et en Europe de 1740 à 1782 sont systématiquement étudiées dans le catalogue ainsi que les conditions de leur rencontre avec le peintre. Elles décrivent une clientèle variée représentative de la mobilité des statuts dans l'Europe d'ancien Régime dont la composante nouvelle est la clientèle du monde de la banque internationale et du grand commerce. Leurs portraits peints à l'étranger ou dans les villes de Province que Perronneau présente au Salon irritent et inquiètent l'élite parisienne et donne lieu à de nouvelles tensions avec l'éternel rival, Delatour, au Salon de 1767. Perronneau se sent à juste titre évincé de Paris. Alors que l'on avait pu penser qu'il avait peu souffert des critiques du philosophe qui ne furent publiées qu'après sa mort, il apparaît que sa réputation pâtit de ses jugements diffusés par les nouvelles à la main au-delà des frontières et jusqu'auprès de la prestigieuse clientèle qui lui était acquise. Le travail sur son la carrière et l'oeuvre de Perronneau permet surtout une compréhension nouvelle de l'art du portrait au milieu du siècle, au moment où la représentation individuelle n'a jamais encore touché un aussi large public et où l'Académie ambitionne d'élever cet art au plus haut degré.
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Les femmes migrantes d'Afrique subsaharienne et séropositives cumulent les vulnérabilités. Fondé sur une recherche qualitative menée auprès de 30 femmes atteintes du VIH, cet article se propose d'analyser comment elles investissent les diverses sphères sociales (familiales, professionnelles, communautaires, etc.) et créent différents types de liens. Si le statut légal, l'expérience migratoire, l'origine, la précarité sociale ou le genre tendent à orienter les pratiques de sociabilité, nous montrerons que l'usage du secret comme stratégie de gestion de l'information relative au VIH reste l'élément déterminant dans l'organisation des relations sociales des femmes interrogées. La proximité sociale et l'investissement affectif sont forts dans le milieu médical et associatif, alors que par crainte de stigmatisation, ils le sont moins au sein des communautés africaines, ce qui réduit les possibilités d'entraide et de solidarité. Fortement liée aux représentations négatives du VIH/sida, la pratique du secret conditionne également les relations au sein de la famille et du couple où se mêlent soutien et violence.