268 resultados para police, communication policière, image publique, risques médiatiques, Suisse, médias
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Cet article est consacré au travail de production du discours public policier à propos de la délinquance et à son contenu. Rendant compte de changements ayant affecté le contenu et les modalités d'énonciation de ce discours, nous montrons que ceux-ci relèvent non seulement de stratégies de gestion de son image publique par la police, mais également d'autres enjeux professionnels et corporatistes. En s'appuyant sur la mise en oeuvre de nouveaux savoir-faire communicationnels, l'institution policière produit en effet un discours sur le monde mieux adapté aux contraintes journalistiques, lui permettant également de revendiquer des moyens supplémentaires et de légitimer les outils professionnels controversés que sont le « profilage racial » et la préférence pour des solutions coercitives. Nous visons ainsi à contribuer à une meilleure compréhension des enjeux entourant la production d'un discours sur le monde par un groupe professionnel qui est également une « source » incontournable pour les journalistes.
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Les médias de masse, en particulier Internet, ont profondément modifié la distribution du pouvoir dans notre société. Sous l'oeil des caméras et des citoyens-reporters, le pouvoir policier est l'objet d'une intense « sous-veillance » publique et médiatique. Pourquoi et comment sensibiliser les nouveaux entrants aux « risques médiatiques » de leur future profession ?
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L'image qu'un pays a dans le monde est importante à plusieurs titres. Elle peut soutenir la commercialisation de biens et de services exportés, elle revêt un caractère tout particulier dans le cadre des promotions touristique et économique et elle peut aussi être de nature à contribuer aux relations qu'un pays entretient avec d'autres pays aux niveaux politique, économique ou culturel. L'image de la Suisse a fait l'objet d'études dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis, l'Allemagne et la Chine, auprès d'échantillons représentatifs de la population ainsi qu'auprès de groupes de leaders d'opinion et cet ouvrage présente de manière synthétique les principaux résultats de ces études. Après une description de l'image globale de la Suisse auprès des personnes interrogées et une analyse des associations faites à l'évocation de la Suisse, une partie importante est consacrée aux dimensions qui caractérisent l'image du pays en différenciant notamment entre les dimensions liées à la Suisse en tant qu'espace socioculturel et les dimensions liées aux aspects économiques. Pour terminer, un dernier chapitre analyse l'impact de faits ayant marqué l'actualité helvétique, comme le grounding de Swissair, sur l'image de la Suisse dans les pays étudiés.
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Le travail policier est depuis longtemps l'objet de récits etd'images qui ont durablement influencé notre imaginaire.Cette puissance narrative acquise fait aujourd'hui del'univers policier l'un des arrière-plans préférés des médias.À partir de ce constat, cet ouvrage se propose d'explorercomment des représentations de la police sont produiteset circulent dans, et entre, les champs du divertissement etde l'information, mais également comment l'institutionpolicière s'est elle-même constituée en pourvoyeuse et engardienne de son « image publique ». Plus que jamais, lemonde réel et le monde médiatique de la police coexistentet se confrontent, car les corps de police sont devenus desproducteurs actifs d'images et de discours sur leurspropres actions.Par un double mouvement, «médiatiser la police » et«policer les médias », ce livre étudie l'imaginaire social surla police, sa diffusion dans les médias de masse (télévision,presse, affiches, espaces muséaux...) ainsi que le travailcommunicationnel des polices modernes.
L'usage de faux documents d'identité: situations récurrentes, profil des auteurs et jugements pénaux
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Cette étude vise à mesurer les caractéristiques, l'étendue et l'évolution des cas d'usage de faux documents d'identité traités par la police et le système de justice pénale suisse, ainsi qu'à proposer des mesures de prévention spécifiques pour ce délit. La partie empirique repose sur l'analyse de 445 affaires traitées par la police de deux cantons suisses entre 2005 et 2011, ainsi que sur l'analyse de 172 décisions judiciaires concernant ces affaires. L'analyse des dossiers de police est conduite à travers de la grille de lecture du triangle du crime. Cette grille de lecture proposée par l'approche situationnelle en criminologie permet d'établir les profils des auteurs, des faux documents, des situations dans lesquelles ces derniers ont été utilisés, et des gardiens concernés par la fraude documentaire. La période étudiée permet aussi d'évaluer l'influence de l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen sur l'évolution de ce type de délit. De plus, la combinaison de données policières et judiciaires pour un même groupe d'individus permet également d'observer le processus pénal dès la découverte de l'infraction jusqu'à la décision judiciaire, tout en portant une attention spéciale aux taux de condamnations et aux peines imposées. Finalement, ces analyses permettent de proposer des mesures concrètes de prévention situationnelle de la délinquance qui pourraient être mises en place par la police et par certaines institutions privées concernées par la fraude documentaire.
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Pendant longtemps, la médecine légale est restée une discipline mal ou peu connue, en marge de la médecine conventionnelle. Actuellement, le domaine est mieux perçu par le public, notamment grâce à l'image qu'en reflètent les médias. Il n'empêche que le médecin légiste reste, à l'aune du 3e millénaire, un personnage énigmatique dont la profession attire, voire fascine, mais dont la formation et le rôle demeurent encore mal définis: est-il un vrai médecin? Un juriste? Est-il les deux à la fois? Au fil des ans, la formation de médecin légiste s'est complexifiée et son rôle s'est accru, du fait des progrès de la médecine et de la police scientifique, ainsi que de l'émergence de nouveaux besoins et domaines d'investigation.
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Envisagée comme une situation sociale de rassemblement en rue, l'intervention policière se caractérise par sa nature publique et observable. Le « copwatching », en tant que pratique amateur de captation vidéo des interventions de police, problématise la visibilité des agents sur la voie publique en les soumettant à une surveillance médiatique. M'appuyant sur des exemples vidéos, j'explore les dimensions visuelles et symboliques du travail policier. De la performance policière en rue à la figuration médiatique du policier, l'étude des médiations entre action et image permet d'interroger la perception publique de la police engagée dans les rassemblements. Abstract Cop-watching and the public perception of the police. Police intervention as performance under surveillance. This paper deals with police work as a public performance on the street. Cop-watching, a way of publicly observing and documenting police activities, reveals the complex relationship between public perceptions of law enforcement and the visual nature of much police work. Three methodological approaches to cop-watching videos allow us to highlight the visual dimensions of police work : the study of mass-media images of cops, the study of street performance by real cops, and the study of the ways people make sense of the visual symbolic environment present in everyday police work.
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Si dans certains domaines (ex. les services de l'emploi) la co-production est bien implantée, elle paraît plus ardue dans d'autres types de services publics, comme la police. La co-production de la sécurité est-elle faisable ? Quelles sont les volontés de part et d'autre pour développer ce partenariat ? À l'aune de la police de proximité en Suisse et sur la base de données quantitatives et qualitatives, cet article apporte des résultats innovants. If in some administrations (eg. employment services) it is clearly well established, the co-production seems to be more difficult in other services, like the police. Thus, is the co-production of security services feasible ? Are both parties (police forces and citizens) ready for such a process ? In the light of community policing in Switzerland and on the basis of quantitative and qualitative data, this article will provide innovative results and research avenues in the field.
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Ce rapport de recherche a été commandé par la Commission externe d'évaluation des politiques publiques du Canton de Genève (Suisse) dans le cadre d'une évaluation de la politique de formation de la police dans ce canton. L'étude montre que, d'une manière générale, les policiers/ères récemment assermenté-e-s jugent positivement leur formation, en particulier certains éléments du dispositif pédagogique (durée de la formation, charge de travail, formateurs/trices) et se sentent bien préparé-e-s à gérer les contacts avec leurs différents publics (en particulier les personnes agressives et les victimes de violences domestiques). Néanmoins, la plupart des policiers/ères interrogé-e-s perçoivent le travail effectué au sein des services comme étant éloigné des prescriptions scolaires. Ils estiment que ces dernières ne sont pas celles qui sont appliquées par leurs collègues expérimenté-e-s. Les matières physico-techniques sont, d'une manière générale, considérées comme plus utiles et plus importantes que les matières relationnelles. Dans cet ordre d'idée, un certain nombre de policiers/ères réclament moins de psychologie. Il s'agit cependant de la matière relationnelle à propos de laquelle les jugements sont les plus nuancés, en particulier à propos des savoirs permettant de gérer les personnes présentant des troubles mentaux, d'améliorer la communication et de gérer les conflits (au détriment de ceux visant à l'introspection). Les enseignements de police de proximité ont quant à eux tendance à être associés à une spécialisation propre à la gendarmerie et inutile pour les nouveaux/elles entrant-e-s, en particulier les inspecteurs/trices. L'éthique et les droits de l'Homme concentrent par contre les jugements négatifs : ces cours sont perçus comme diffusant des « bonnes paroles » prêchées par des formateurs/trices extérieurs à la profession (si ce n'est réellement, du moins symboliquement), éloignées de la réalité du métier et échouant à combattre les préjugés, en particulier ceux basés sur l'origine ethnico-nationale. L'étude montre en outre que les compétences relationnelles et les rapports aux différents publics sont centrales dans les appréciations portées sur l'adéquation entre formation et pratique. À ce sujet, ont été repérés néanmoins des points qui posent problèmes (aux yeux des policiers/ères interrogé-e-s ou à nos yeux) : peu de réflexivité en ce qui concerne les risques associés au «délit de faciès», problèmes avec les « maghrébins » et les jeunes en groupe (liés en particulier à la remise en cause de l'autorité policière), imprévisibilité des consommateurs/trices de drogue et vision pessimiste (parfois très peu empathique) de la toxicomanie, sentiment de difficulté et d'inconfort associé aux tâches visant à prendre en charge la souffrance d'autrui, relégation de la plupart des situations de violence domestique au rang de tâches indues, difficultés associées aux contacts avec les personnes atteintes de maladies psychiques graves, et la mention en priorité des cours de TTI pour la gestion des personnes agressives (au détriment des matières relationnelles).