184 resultados para Figure du corps


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La thèse montre le développement parallèle, entre le XIXe et le début du XXe siècle, de la prise en charge sociale et médicale des personnes ayant des infirmités corporelles en Suisse romande. Au cours de cette période, qui fait suite à l'avènement de la médecine clinique, bon nombre de personnes atteintes de maladie chronique, déformations osseuses, paralysie ou « infirmités de l'âge » sont déclarées incurables ou infirmes et chassées des hôpitaux, au profit des cas cliniques guérissables. Elles sont alors « récupérées », d'une part, par des institutions philanthropiques émanant de milieux ecclésiastiques ou médicaux, parfois conservateurs. D'autre part, dans les cantons romands institués au début du siècle suite à la Révolution helvétique, un certain nombre de lois viennent renforcer le pouvoir des nouveaux gouvernements autonomes, imposant notamment leurs objectifs institutionnels dans les domaines de la santé et de l'assistance. La seconde moitié du siècle voit aussi l'avènement de l'Etat progressiste promu par les radicaux ainsi que de la médecine universitaire dite moderne, favorisant l'essor d'institutions privées puis publiques visant la curabilité et l'éducation des personnes atteintes de déficiences physiques, principalement les enfants. La rencontre entre charité privée et assistance publique en matière de prise en charge sociale et médicale de l'infirmité est alors souvent complémentaire, parfois aussi conflictuelle, reflétant les enjeux sociaux, économiques, politiques et culturels qui se jouent autour des conceptions du corps individuel, mais aussi du corps social.La thèse examine donc, dans une première partie intitulée « L'assistance des infirmes et des incurables : lois et institutions d'une nouvelle problématique sociale », les constructions institutionnelles et normatives du secours organisé dans les différents cantons romands par les pouvoirs publics et la philanthropie, où s'expriment médecins, politiques et théologiens sur les catégories d'individus déclarés incurables et infirmes. En interrogeant le passage de l'incurabilité à la curabilité, la seconde partie de la thèse, intitulée « La médecine de la scoliose au pied bot : développement de thérapies techniques et physiques autour du corps infirme », se centre ensuite sur l'histoire médicale ayant trait au corps handicapé, prenant comme terrain d'investigation les cantons de Vaud et de Genève du fait du rayonnement et de l'essor des Hôpitaux cantonaux et des Facultés de médecine dans ces deux régions au cours du XIXe siècle. Tout en s'intéressant aux diverses affections concernées, la scoliose et le pied bot, considérés comme des affections orthopédiques typiques du XIXe siècle, constituent une sorte de fil rouge heuristique qui traverse le siècle, permettant de comprendre l'histoire médicale du corps infirme dans ses multiples dimensions : l'essor d'institutions et de disciplines médicales, les développements techniques, les théories et les pratiques des divers champs médicaux tels que l'orthopédie, la chirurgie et certaines thérapies physiques (hydrothérapie, massage, gymnastique médicale, mécanothérapie) ; une interrogation portant sur les rapports sociaux de sexe ainsi que sur les rapports de classe permet d'affiner l'analyse. L'ensemble de la thèse est en outre ponctuée d'exemples de parcours de vie de personnes dites infirmes, incurables, ou désignées comme « cas orthopédiques », soit par l'évocation des « experts » sociaux et médicaux, soit, plus rarement, par les témoignages des principaux concernés. L'examen de l'ensemble de ces processus vise à l'élaboration d'une histoire inédite de la prise en charge sociale et médicale du corps handicapé en Suisse romande au cours du « long » XIXe siècle, participant aussi à l'histoire socioculturelle des représentations du handicap corporel.

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Dans les années trente, Ella Maillart et Annemarie Schwarzenbach quittent la Suisse pour l'Afghanistan. Deux décennies plus tard, L. Pestelli et N. Bouvier s'embarquent à leur tour sur les routes d'Orient. Filles et fils de grands industriels, d'universitaires ou de diplomates, ces quatre écrivains-voyageurs mettent un point d'honneur à s'éloigner d'une conception bourgeoise du voyage en présentant leur départ comme un moyen de se définir dans l'ailleurs, c'est-à-dire en dehors de leur héritage social, familial, national et occidental. L'Orient leur semble le lieu des possibles. Or, malgré leur désir de table rase, ils s'aperçoivent vite que, quoi qu'ils fassent, leur corps porte les stigmates de l'Occident. Ils vont donc tenter de le modifier. Si le but du voyage n'est pas de faire totalement disparaître le corps, ce n'est qu'en le risquant, en l'offrant au monde, pour le meilleur et souvent pour le pire, que les voyageurs croient pouvoir goûter aux délices du dehors. Mais ce bonheur charnel, physique, sensuel voire érotique, comment le dire ? Et quelle langue adopter pour rendre compte de sa présence physique au monde ? La réunion de ces quatre auteurs d'époques, de genres et de plumes différents, nous permet d'observer l'évolution des représentations du corps dans le récit de voyage au vingtième siècle tout en questionnant nos habitudes de lecture. Quelle représentation attendons-nous du corps dans un récit de voyage ? Celui-ci est-il vraiment le lieu privilégié pour remettre le corps à l'ouvrage ? The Boby at work. Body representations ìn the narratives of Eila Maillart, Annemarie Schwarzenbach, Nicolas Bouvier and Lorenzo Pestelli. In the 1930s, Ella Maillart and Annemarie Schwarzenbach left Switzerland for Afghanistan. Two decades later, Lorenzo Pestelli and Nicolas Bouvier set out on the routes to the East. Daughters and sons of prominent industrialists, academics or diplomats, these four writer-travellers made a point of straying away from the bourgeois conception of travel by presenting their departure as a way of defining the self away from social, family, national and Western inheritance. The East appears to them as the location of many possibilities. Yet, in spite of their desire for a clean slate, they soon realise that, no matter what they do, their body carries the stigma of the West. They will thus try to modify it. If the aim of their travelling is not to make the body disappear completely, it is only by putting it at risk and by offering it to the world, for better and often for worse, that the travellers believe they can taste the delights from the outside. But how to put in words this carnal, physical, sensual and even erotic pleasure? And what language can be chosen to account for one's presence in the world? Working jointly on four writers, from different eras, genres and styles, helps us to observe the evolution of the representations of the body in travel literature in the 20`h century and at the same time it questions our reading habits. What representations of the body do we expect in travel literature? Is travel literature really the privileged location to put the body back to work?

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