2 resultados para Programmation orientée objets

em Instituto Politécnico do Porto, Portugal


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Dans Fin de partie, Beckett se révèle de nouveau un maître du théâtre de l’âme, mais d’une façon pas du tout conventionnelle. On doit classer cette pièce dans l’antithéâtre parce qu’elle manque d’intrigue, il n’y a que de situations cycliques toujours répétées, le temps ne veut pas passer, c’est plutôt un moment éternel, les personnages manquent de consistance et d’individualité : ils sont davantage des incarnations d’attitudes humaines, et ils parlent un langage décousu, un bourdonnement dépourvu de sens. Bien que tous ces aspects contribuent à l’ambiguïté de la pièce, rien n’y est laissé au hasard : tout sert à communiquer l’incommunicable. La scène se passe dans un lieu clos, avec une lumière crépusculaire qui suggère la fin du jour. Les personnages et les objets se trouvent dans des poubelles (Nagg et Nell) ou couverts par des draps : peu à peu, les objets et les personnages se dévoilent d’une façon fragmentée. C’est Clov qui nous dit qu’il s’agit de la fin de quelque chose, mais déjà le décor, la lumière, la déchéance physique des personnages et les dialogues à peine esquissés suggèrent un stage final qui n’en finit plus, qui devient un moment éternel, car la mort, elle non plus, ne se présente pas comme une solution pour le problème de notre existence absurde. Et nous voilà de nouveau face à face avec l’absurdité de la condition humaine, où l’homme se sent privé de toute certitude et incapable de découvrir un sens à son existence. Le tragique de la condition humaine, et le désir de lui mettre fin est le fil conducteur de Fin de partie. Les personnages montrent tout au long de la pièce que la condition humaine est intolérable et qu’ils sont écrasés par la routine et l’ennui. Ils se sentent perdus et abandonnés par un dieu quiconque, un monstre qui a créé la nature humaine. La vie est une pile de moments infernaux ; tout le monde est dans l’attente de quelqu’un ou d’un événement qui puisse changer son cours. Mais rien ne change, les personnages sont trop passifs – Clov se prépare pour son voyage, cependant, au lieu de partir, il reste là, immobile, jusqu’à la fin. Mais c’est juste pour ce danger que Beckett veut nous alerter : si nous ne faisons pas usage de notre liberté en nous recréant par une succession de choix, nous serons damnés, c’est-à-dire, condamnés à vivre dans le désespoir, le néant, l’absurde – la vie sera toujours un infini recommencement de rien.

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Ian McEwan‘s novel Saturday deals with the complex issues of conflict and transformation in the age of terrorism. The plot presents one internal dilemma and several interpersonal altercations that occur within a mere twenty-four hours: a) Perowne (the protagonist) vs. himself, in face of his ambivalent thoughts regarding British military participation in the war in the Middle East; b) The protagonist vs. Baxter, a ruffian from East End, in the context of a car accident; c) Perowne vs. a fellow anaesthetist, Jay Strauss, during a squash game; d) Perowne‘s daughter, Daisy vs. her grandfather, John Grammaticus, both poets and rivals; e) Perowne‘s family vs. Baxter, who intrudes the protagonist‘s house. In this paper, I exemplify, analyse and discuss how: a) Understanding the causes of what we call evil constitutes an important step towards mutual understanding; b) Both science and arts (which Perowne considers, at first, irrelevant) are important elements in the process of transformation; c) Both personal and interpersonal conflicts are intrinsic to human nature — but they also propitiate healthy changes in behaviour and opinion, through reflection. In order to do so, I resort to Saturday, and to the work of several specialists in the field of conflict management.