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em Université Laval Mémoires et thèses électroniques


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Poussée par une croissance économique rapide ces trente dernières années, la demande chinoise en matières premières a considérablement augmenté au cours de cette période. Premier importateur mondial de nombreux minerais depuis le début du XXIe siècle, la Chine, qui nâest pas un Ãtat côtier de lâArctique, semble attentive au potentiel économique de la région, et notamment en ce qui a trait à lâexploitation des gisements miniers. Avec lâouverture relative des accès maritimes à travers les passages arctiques, les entreprises chinoises seraient en mesure dâeffectuer des économies sur les coûts de transport et pourraient plus aisément accéder aux gisements miniers du Groenland et de lâArctique canadien. La montée en puissance de lâéconomie chinoise, qui sâest concrétisée depuis le début du siècle, son affirmation politique sur la scène mondiale, et sa diplomatie des ressources perçue comme agressive a contribué à développer une perception négative de la Chine au sein des opinions publiques canadiennes, danoises, groenlandaises, et islandaises. Dans un contexte de débats et dâinquiétudes sur les questions de souveraineté dans lâArctique, les presses canadiennes, groenlandaises et danoises ont contribué à construire, dans leurs opinions publiques respectives ces dernières années, une certaine sinophobie face aux investissements directs à lâétranger chinois, qui débutent réellement en 2005. Par exemple, un sondage mené en 2015 par lâAsia Pacific Foundation of Canada faisait ressortir que près de 76% de la population canadienne était hostile à lâacquisition dâentreprises canadiennes par des entreprises chinoises, tous secteurs confondus. Au Groenland, la perspective dâopérations minières dirigées par des entreprises chinoises a provoqué lâire des médias danois et groenlandais. Alors que certains dénoncent une stratégie géopolitique chinoise plus large dans cette région du monde, dâautres mettent lâaccent sur les implications de la venue de nombreux travailleurs chinois, de même que sur les questions dâune Chine cherchant à assurer un accès à long terme aux ressources de la région, prétextant que le Groenland serait une région dâinvestissement majeur pour les entreprises chinoises. La Chine, par lâentremise de ses entreprises, chercherait-elle à faire main basse sur les ressources minières de lâArctique ? LâArctique canadien, le Groenland et le Grand Nord québécois sont-ils des territoires dâinvestissements majeurs pour les entreprises chinoises ? Comment les facteurs qui déterminent les choix des entreprises chinoises se sont-ils traduits dans lâArctique ? Dans le cadre de cette recherche, trente-six entreprises et organes du gouvernement ont été consultés. Les résultats de lâenquête soulignent que ces territoires ne sont pas des régions où les entreprises chinoises investissent dâimportantes sommes, mais demeurent attractifs en raison de la stabilité politique et du climat compétitif des affaires qui y règnent, ainsi que pour la qualité des ressources physiques quâon y retrouve. Cependant, les acteurs chinois soulignent dâimportants défis tels que le déficit en matière dâinfrastructures maritimes et de communication dans lâArctique, le manque dâinformations sur les opportunités dâaffaires, câest le cas des projets disponibles au Groenland notamment, et les acteurs chinois soulignent également leur manque dâexpérience à lâinternational, de même que le coût et la disponibilité de la main-dâoeuvre comme des défis importants pour les entreprises chinoises. En somme, les investissements des entreprises chinoises dans des projets miniers dans lâArctique canadien et au Groenland sâinsèrent, certes, dans les stratégies globales des entreprises chinoises qui visent à diversifier et sécuriser leurs sources dâapprovisionnements. En revanche, sâil apparaît que les territoires arctiques ne sont pas des régions dâinvestissements majeurs pour les entreprises chinoises dans le secteur extractif, les acteurs chinois sondés raisonnent, de manière générale, selon une logique de marché et recherchent donc, pour la plupart, à assurer la rentabilité de leur entreprise par la réalisation de gains. Outre les fluctuations des prix des matières premières sur les marchés mondiaux qui affectent grandement les opérations minières globales, de nombreux facteurs dans lâArctique tels que lâéloignement, les conditions météorologiques extrêmes, et le manque dâinfrastructures augmentent considérablement le coût de faire des affaires dans le secteur minier dans lâArctique, qui demeure un marché niche.