9 resultados para Théories de la quatrième dimension
em Université Laval Mémoires et thèses électroniques
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Cette étude vise à analyser les liens entre le climat scolaire et la victimisation par les pairs en contexte de persévérance et de réussite scolaires au secondaire. Après avoir démontré l’existence de liens théoriques entre ces trois variables, elle évalue l’influence du climat scolaire décliné en quatre composantes (sentiment de sécurité, de justice, relations interpersonnelles/soutien et collaboration/participation) sur six formes de victimisation par les pairs (physique, verbale, psychologique, matérielle, électronique, à connotation sexuelle). Les résultats de cette recherche menée auprès de 2 154 élèves de la première à la cinquième secondaire révèlent que la composante du climat scolaire « Sentiment de sécurité » se distingue avec une influence sur les six formes de victimisation étudiées, signifiant que les élèves qui se sentent en sécurité dans leur milieu scolaire sont moins à risque de vivre ces différentes formes de violence. L’influence des autres composantes du climat scolaire sur la victimisation s’est toutefois avérée très faible. Comme le vécu victimaire et la perception d’un climat scolaire négatif peuvent nuire à la réussite et à la persévérance scolaires et entraver la diplomation, et que la décision d’abandonner l’école se prend souvent durant la quatrième et cinquième années du secondaire (Frase, 1989; MELS, 2009), c’est à ce groupe particulier d’élèves que la troisième partie de cette thèse s’est consacrée. Les analyses menées spécifiquement auprès d’élèves de quatrième et cinquième secondaire (n = 715) indiquent que ceux qui subissent au moins une des six formes de victimisation perçoivent plus négativement chacune des composantes du climat scolaire de leur établissement, comparativement à leurs pairs non victimisés. Précisément, les élèves victimes de violence physique et verbale perçoivent plus négativement les quatre composantes du climat scolaire et celles de formes matérielle, psychologique et à connotation sexuelle jugent aussi plus négativement toutes les composantes du climat scolaire, excepté celle du climat de sécurité. L’ensemble de ces résultats indiquent que la perception du climat scolaire influence la victimisation pour l’ensemble des élèves du secondaire et soulignent que cette victimisation, vécue par les élèves de quatrième et cinquième secondaire, affecte plus négativement leur perception du climat scolaire. Des réflexions sont finalement proposées afin d’orienter de futures recherches de même que certaines retombées pratiques pour les milieux scolaires.
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Introduction : La situation de l’accès, de la continuité et de la coordination des services de santé au Canada et au Québec est des plus préoccupantes. Pour contribuer à résoudre ces problématiques, l’élargissement des champs de pratique professionnels a été proposé. Lorsqu’il est question d’élargir le rôle des infirmières, la pratique infirmière avancée (PIA) est fréquemment abordée. Au Québec, ce n’est qu’en 2006 qu’un rôle associé à la PIA en première ligne a pu officiellement être mis en place, celui d’infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne (IPSPL) (Durand, Allard, & Ménard, 2006). L’implantation du rôle d’IPSPL est récente et peut être conçue comme une innovation. Les difficultés liées à l’implantation des rôles de PIA font l’objet d’un consensus. Pour pallier à ces difficultés, il est proposé d’approfondir la compréhension de la façon dont les rôles de PIA sont implantés, et ce, en considérant les contextes. Encore peu de recherches s’intéressent au processus d’implantation du rôle d’IPSPL au Québec, et aucune n’est centrée sur le contexte rural éloigné. But : Cette recherche vise à comprendre le processus d’implantation du rôle d’IPSPL au sein d’une région rurale éloignée du Québec, à travers l’éclairage d’un cadre de référence intégrant les théories de la diffusion de l’innovation et des transitions. Méthode : Cette étude de trois cas se situe dans un paradigme pragmatique, avec des visées descriptive et explicative. Des stratégies de collecte de données mixtes ont été utilisées auprès de personnes provenant du contexte québécois, de la région ciblée et des cas (IPSP, médecins partenaires, DSI, DSP, gestionnaires, personnes soignées et leur famille). Résultats : L’implantation est un processus multidimensionnel, multifactoriel et évolutif. Le contexte, le déroulement, la compréhension, les acteurs et le temps sont des parties intégrantes de l’implantation et sont étroitement inter-reliés. Le déroulement de l’implantation et des transitions se produit simultanément. Discussion : Cette recherche a permis de mettre en lumière la raison pour laquelle le processus d’implantation du rôle d’IPSPL doit être considéré comme un processus complexe. Cette thèse contribue à éclairer la recherche axée sur l’efficacité en permettant de mieux comprendre les différentes composantes de l’implantation. Mots-clés : implantation, rôle, infirmière praticienne, première ligne, rural, éloigné, innovation, transition.
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Méthodologie: Recherche qualitative de type phénoménologique, ethnographique (Fortin, Côté, & Filion, 2006) ; Interactionnisme symbolique (Poisson, 1992)
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Au cours des dernières décennies, la recherche scientifique, toutes disciplines confondues, s’est particulièrement intéressée aux phénomènes et questionnements identitaires, notamment en ce qui concerne les groupes et les mouvements minoritaires ou marginaux, mais également en ce qui concerne la question des identités nationales dont se délectent à leur tour politiciens et médias. Véritable reflet d’un des enjeux majeurs de nos sociétés contemporaines, cet intérêt des chercheurs pour les phénomènes identitaires a particulièrement porté sur l’étude des processus de construction et d’affirmation des identités individuelles et collectives, c’est-à-dire sur les modes et les modalités à partir desquels les identités se construisent, se structurent et sont affirmées dans un rapport comparatif, compétitif et dialogique entre le Soi et l’Autre. Si notre compréhension des phénomènes identitaires s’est considérablement précisée et nuancée depuis la publication dans les années 1950, voire antérieurement, des études fondamentales et fondatrices, il n’en demeure pas moins que le concept d’identité, peu importe les multiples terminologies qu’il peut prendre selon les disciplines, pose actuellement de nombreux problèmes et s’avère abondamment galvaudé par certaines recherches récentes qui en font usage sans nécessairement le définir, voire pire, le maîtriser, comme un champ d’études à la mode qu’il convient d’investir afin d’alimenter un lectorat avide de ces questions et problèmes identitaires. Il est vrai que les travaux scientifiques sur les identités paraissent à un rythme soutenu, voire insoutenable tant cette production est abondante et diversifiée. Tour à tour, les identités ethniques, nationales, provinciales, régionales, politiques, culturelles, religieuses, de genre, des groupes ou mouvements minoritaires et marginaux, pour ne nommer que certains des principaux champs d’investigation, ont été interrogées. Loin de se limiter aux sociétés, aux individus et aux collectivités modernes, les identités du passé, toutes périodes confondues, ont également été revisitées à la lumière des outils d’interprétation développés, entre autres, par la sociologie, par l’anthropologie culturelle et par la psychologie sociale. Bien évidemment, les spécialistes de l’Antiquité n’ont pas échappé à cette tendance, partant à leur tour à la conquête de l’identité (ou des identités) grecque(s), romaine(s), barbare(s), judéenne(s) et chrétienne(s). Leur intérêt s’est également porté sur les identités propres aux diverses catégories ou collectivités sociales, politiques, juridiques, religieuses et professionnelles. Toutefois, aborder la question des identités dans l’Antiquité oblige à délaisser les définitions et compréhensions modernes au profit d’un tout autre mode raisonnement identitaire et d’appartenance propre aux sociétés et collectivités anciennes en prenant en considération les dimensions « – emic » et « – etic » que requiert l’utilisation de cette notion afin d’en avoir recours comme une catégorie d’analyse adéquate pour cette période particulière, une approche double et complémentaire trop souvent négligée par une majorité de recherches dont les résultats aboutissent inévitablement à une compréhension anachronique et « distorsionnée » des réalités anciennes, ce qui est d’autant plus le cas en histoire des religions et des communautés socioreligieuses de l’Antiquité en raison de nombreux présupposés idéologiques et théologiques qui dominent encore tout un pan de l’historiographie actuelle. Bien que le concept même d’identité n’existe pas dans l’Antiquité, le terme « identitas » renvoyant à une tout autre réalité, cela ne signifie pas pour autant que les Anciens n’avaient aucune conscience de leur(s) identité(s) et qu’il est impossible pour nous modernes d’étudier les phénomènes et les discours identitaires antiques. Toutefois, cela impose d’aborder ces phénomènes avec une très grande prudence et beaucoup de nuances en évitant les généralisations hâtives et en circonscrivant bien les contextes d’énonciation dans lesquels ces identités se sont construites et ont été affirmées, car, déterminées par les appartenances, la définition de ces identités s’est constamment élaborée et réélaborée sur un rapport Soi / Autre, inclusion / exclusion et a reposé sur des stratégies discursives qui ont varié selon les époques, les lieux, les auteurs et les contextes d’énonciation. L’enjeu principal est alors de comprendre les stratégies et les mécanismes mis en œuvre par les auteurs anciens dans les processus discursifs de construction identitaire de leur groupe d’appartenance. Produit d’une rhétorique, l’étude des identités anciennes oblige donc de distinguer, ce qui est certes complexe, discours et réalités sociales, du moins cela oblige, encore une fois, à une extrême prudence et beaucoup de nuances afin de ne pas confondre discours et réalités. Si les discours ont effectivement pour effet d’ériger des frontières identitaires fixes et imperméables entre les différents groupes et collectivités, l’étude de la réalité vécue par les acteurs sociaux montre que ces frontières étaient plutôt fluides et perméables. Pour étudier la question des identités dans l’Antiquité, plusieurs postes d’observation peuvent êtres sollicités en s’intéressant, notamment, à la formation des identités, à l’identité en auto-définition, à l’identité dans le miroir de l’Autre, à l’impact des interactions entre le Soi et l’Autre sur les définitions identitaires, aux frontières identitaires et à leurs transgresseurs, aux marqueurs identitaires, etc. Ces différentes approches, notamment lorsqu’elles sont combinées les unes aux autres, contribuent à mettre en évidence la complexité des processus de construction des identités dans l’Antiquité dont on reconnaît désormais le caractère fluide, dynamique et discursif, malgré les idéologies de stabilité sur lesquelles elles se sont élaborées et polémiquées. Loin de susciter de vains débats, les études sur les identités dans l’Antiquité permettent d’aborder sous un angle novateur certains acquis de la recherche et de leur apporter de riches nuances. Cependant, interpréter les phénomènes identitaires anciens à partir de paradigmes, de terminologies et de catégories erronés ou anachroniques a également pour conséquence indéniable de parvenir à une relecture « distorsionnée », si ce n’est orientée, du passé, en lui imposant des catégories de définition et d’auto-définition identitaires qui n’existaient pas dans l’Antiquité. C’est pourquoi il importe également, lorsqu’on tente d’aborder ces phénomènes identitaires, de réfléchir sur les paradigmes, les terminologies et les catégories qui sont invoqués par en parler et ne pas hésiter à les remettre en question en refusant d’adhérer, de manière consciente ou inconsciente, à un quelconque modèle préétabli. S’inscrivant dans ce courant réflexif majeur de l’historiographique actuelle sur l’étude des phénomènes de construction identitaire dans l’Antiquité, notre recherche s’intéresse plus particulièrement aux processus de construction de discours d’appartenance dans la littérature judéenne et chrétienne aux Ier et IIe siècles. Sans avoir cherché à circonscrire une définition unique et unilatérale des identités judéennes et chrétiennes de cette période – définition qui s’avère, selon nous, plus utopique que réaliste en raison de la pluralité des mouvements qui composent le « judaïsme » et le « christianisme » anciens et des auteurs qui ont tenté, par leurs discours, de définir et présenter ces identités – ou tenter d’établir une liste de critères à respecter pour délimiter ce qu’est l’identité judéenne ou chrétienne – et, par conséquent, ceux qui peuvent ou non se réclamer d’être Judéens ou chrétiens –, la perspective que nous adoptons dans cette recherche est plutôt de réfléchir à la manière dont il convient d’aborder les identités anciennes et les processus de construction identitaire dans l’Antiquité. Notre réflexion se veut donc d’abord et avant tout une réflexion méthodologique, épistémologique, terminologique et historiographique des questions et phénomènes identitaires dans l’Antiquité, notamment en ce qui concerne les identités judéennes et chrétiennes des Ier et IIe siècles qui sont abordées à partir de divers postes d’observation et dans une perspective socio-historique qui adopte une démarche « – emic » et « – etic ». Notre recherche est divisée en trois parties. La première sera consacrée aux discussions d’ordre « – etic », c’est-à-dire aux réflexions et aux remarques méthodologiques, épistémologiques, terminologiques et historiographies sur l’approche des phénomènes identitaires et de l’identité chrétienne dans l’Antiquité. Le chapitre I présentera des remarques historiographiques sur les travaux récents en histoire du « christianisme » ancien. Dans le chapitre II, nous discuterons des concepts modernes d’« identité », de « race » et d’« ethnie ». Le chapitre III présentera quelques réflexions épistémologiques et méthodologiques sur l’application des théories et concepts modernes aux réalités antiques dans l’approche des phénomènes identitaires. Finalement, le chapitre IV reviendra sur les différents paradigmes interprétatifs qui ont été utilisés dans le débat moderne sur la question du Parting of the Ways. La deuxième partie sera consacrée à la présentation des cadres contextuels du « judaïsme » et du « christianisme » anciens. Le chapitre V dressera un portrait général de la pluralité qui caractérise le « judaïsme » ancien à la période romaine (Ier – IIe siècles) et des principaux marqueurs identitaires des communautés judéennes de cette époque. Dans le chapitre VI, il sera question de l’origine et de l’expansion du « judaïsme chrétien » dans l’Empire romain (Ier – IIe siècles) de même que de la pluralité des courants chrétiens. La troisième partie abordera la dimension « – emic » de notre recherche en s’intéressant aux processus discursifs de construction de l’identité chrétienne à partir de différents postes d’observation. Le chapitre VII analysera la présentation que l’auteur des Actes des apôtres fait des conditions d’entrée et des premières règles de vie dans la communauté chrétienne. Le chapitre VIII s’intéressera aux enjeux liés à la perception et à la représentation du Soi et de l’Autre en tentant de comprendre comment le mouvement chrétien a tenté de s’auto-définir et comment il a été défini par l’Altérité. Finalement, le chapitre IX analysera la manière dont les auteurs chrétiens se sont approprié le terme « γένος » et comment ils l’ont redéfini sur la base de critères cultuels ou religieux afin de présenter l’originalité distinctive du mouvement chrétien.
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Dans un article publié en 1982, Danièle Hervieu-Léger établissait un rapprochement signi-ficatif entre l’idéologie apocalyptique née dans l’Antiquité avec l’apparition de la pensée juive et l’idéologie écologiste née dans les années 1970 en réaction à la crise environne-mentale. Selon cette auteure, il existerait une affinité élective entre l’idéologie apocalyp-tique religieuse, judéo-chrétienne, et l’idéologie apocalyptique sécularisée incorporée à l’idéologie écologiste. Bien plus qu’à un simple « catastrophisme » ambiant, l’idéologie écologiste obéirait donc à des schémas eschatologiques issus de l’imaginaire religieux occidental. Nous avons voulu vérifier si cette piste d’analyse était encore féconde. Pour ce faire, nous avons d’abord construit un idéal-type de l’idéologie apocalyptique nous permettant d’identifier les similitudes, mais aussi les différences fondamentales distinguant l’idéologie apocalyptique religieuse de l’idéologie apocalyptique sécularisée. En nous ba-sant sur la littérature spécialisée, nous avons découvert que les quatre caractéristiques centrales de cet idéal-type peuvent être : (1) l’idée de la fin du monde imminente, (2) la croyance en la détermination suprahumaine de l’histoire, (3) la conviction de l’urgence d’agir et (4) la division du monde en deux camps opposés (les bons et les mauvais). Ensuite, pour vérifier la présence cette hypothétique « apocalypse verte » dans l’imaginaire collectif, nous avons choisi un échantillon de la pensée écologiste nous per-mettant de noter l’influence de l’idéologie apocalyptique. Nous avons enfin procédé à une analyse de contenu de la dernière version du bestseller écologiste Earth in the Balance d’Al Gore, initialement paru en 1993 et réédité en français en 2007 sous le titre d’Urgence Planète Terre. Mots-clés : écologisme, apocalypse, idéologie, religion séculière, environnement.
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La matérialité biologique du corps humain est devenue l’objet d’interventions inédites au moyen de nouvelles technologies biomédicales, comme la procréation médicalement assistée, les tests génétiques, la contraception hormonale. Cette thèse part des difficultés inhérentes à une approche antinaturaliste pour aborder la dimension biologique des corps sexués. “On ne naît pas femme, on le devient” : mais qu’en est-il des corps ? Les technologies biomédicales investissent la chair selon des modalités qui échappent aux grilles d’analyses matérialiste et butlérienne. Faut-il y voir une réfutation du constructivisme, la revanche d’un socle biologique – hormonal, génétique, moléculaire – primant sur les effets anatomiques de la socialisation, comme le suggèrent les partisan·e·s d’un material turn féministe ? À partir d’une analyse de l’évolution de la notion de nature, définie comme "vie elle-même" depuis la révolution moléculaire de la biologie, cette thèse propose une autre interprétation, en définissant les technologies biomédicales comme des technologies de pouvoir relevant d’une biopolitique moléculaire de genre. Sans infirmer la perspective constructiviste, ces médiations sociales originales (adossées au nouveau paradigme épistémique) permettent de comprendre comment les frontières et limites du genre sont déplacées, tout en produisant des identités, des expériences et des subjectivités genrées inédites. En dégageant les coordonnées d’un véritable dispositif biomédical, notre étude comparative entre techniques disciplinaires et biopolitique moléculaire de genre plaide pour une critique antinaturaliste renouvelée, s’articulant à une critique de la technique qui permette d’inventer collectivement des moyens pour se réapproprier démocratiquement les technologies biomédicales.
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La métaphore-interaction est présentée comme point de jonction entre la science et la théologie ou plus concrètement entre le scientifique et le monde religieux. La dimension analogique des modèles et des théories montre bien la place de la métaphore dans le discours scientifique. À l’instar de la réalité amoureuse, esthétique et poétique, la réalité religieuse ne peut être dite qu’en utilisant des symboles et des métaphores. Cette étude comparée montre également qu’un glissement de la métaphore vers une lecture littérale ou absolue entraîne une déviation herméneutique qui généralement ferme toute accès vers la nouveauté donc vers la vérité ineffable. Pour éviter cette absolutisation et cette dogmatisation, nous affirmons qu’il faut conserver aux mythes et aux métaphores religieuses leur polysémanticité et donc refuser de les réduire à un sens unique, univoque et bien défini de la lecture littérale. Nous espérons par cette mise au point, que des scientifiques et des habitants de la culture scientifique contemporaine en rupture avec les croyances chrétiennes, pourront trouver dans la théopoésie un nouveau paradigme permettant de ouvrir un nouveau dialogue avec l’univers religieux.
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Dans ce mémoire, nous nous appuierons sur les concepts d’espace public et de culture pour penser le rôle de la radio publique d’expression francophone du Québec. D’abord, nous entendons faire ressortir la complémentarité entre les positions théoriques de Jürgen Habermas et Hannah Arendt au sujet de l’espace public et de la culture. L’objectif est de montrer que leur pensée respective permet de jeter un regard neuf sur l’objet radiophonique. Notre projet est donc d’approcher cette figure à travers le prisme de la pensée conceptuelle d’intellectuels intéressés par les médias et porteurs d’un projet d’émancipation politique et sociale fondée sur la délibération, le dialogue, l’apprentissage et la critique. Ceci, en plus d’une reconstitution historique des origines de la radio de Radio-Canada, nous permettra de suggérer un idéal radiophonique duquel nous pourrons évaluer les conséquences la disparition de la Chaîne culturelle de Radio-Canada, survenue en 2004. Finalement, notre travail va dans le sens d’une théorie critique de la radio publique québécoise, le rapport de l’institution à la culture ayant changé, comme en témoigne l’analyse des mutations de son rôle dans l’espace public. Mots clés : Jürgen Habermas, Hannah Arendt, Radio-Canada, espace public, culture
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Dans ce travail, je propose que l’harmonie vocalique turque n’est plus un phénomène phonologique synchroniquement productif en cette langue. Ce qui est jugé harmonique n’est en fait que les traces d’un système harmonique ancien, traces qui se sont morphologisées. La démonstration est faite 1) en critiquant la littérature existante et en montrant les paradoxes auxquels elle mène et 2) en regardant du côté des travaux sur l’acquisition du langage, la perception du langage et le transfert linguistique. Il est montré que la seule raison de postuler l’harmonie vocalique turque tient à nos présupposés sur ce qu’est la morphologie d’une langue. Certains modèles phonologiques ne prenant pas en compte ces présupposés sont ensuite étudiés. Une formalisation utilisant le modèle morphologique Whole Word Morphology est finalement proposée.