5 resultados para Société par actions

em Université Laval Mémoires et thèses électroniques


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Cette étude a pour but de mettre en contexte la thèse de la modernisation psychique de Daniel Lerner, de faire une analyse interne de l’ouvrage et d’étudier sa réception par les sociologues de l’époque. Comme démarche de recherche, dans un premier temps, nous replacerons l’ouvrage dans la situation historique des deux premières décennies de la guerre froide (les années 50 et 60). Ce faisant, nous tenterons de comprendre la logique de la politique de développement des États-Unis à l’endroit des pays en voie de développement et la place des recherches universitaires dans la politique coloniale américaine. L’approche du développement exogène a largement inspiré les politiques étrangères des pays occidentaux et leurs efforts pour lancer le développement des pays plus nécessiteux. C’est pour cela que Lerner se concentre sur l’effet des médias américains, et surtout du Voice of America, pour analyser le rôle que ceux-ci jouent dans le processus de transformation de la personnalité. Pour aborder cette étape de la recherche, nous devrons comprendre davantage le contexte de l’ouvrage et mieux analyser la relation entre les facteurs externes et les éléments internes qui ont influencé la formation de l’ouvrage. Dans un deuxième temps, nous étudierons l’ouvrage de Lerner et nous discuterons des différents aspects relatifs aux changements sociaux que l’ouvrage a examinés. Dans notre analyse de l’ouvrage, nous critiquerons divers aspects de la pensée sociologique de Lerner et sa manière d’interpréter les faits sociaux et les statistiques. Dans un troisième temps, nous réviserons la réception de l’ouvrage par la communauté scientifique de son époque pour obtenir une large vision de la place de l’oeuvre dans l’histoire de la pensée sociologique américaine du développement. Nous établirons une catégorisation des recensions de l’ouvrage portant sur l’approche sociologique de Lerner et nous mettrons ces recensions dans l’éclairage des champs de recherches universitaires américaines. Nous nous concentrerons sur la réception de cette théorie chez les sociologues de l’époque pour comprendre la dialectique entre la thèse qui y est défendue et la société. Ce faisant, nous éviterons de nous éloigner de la sociologie comme étant la discipline de l’étude des liens sociaux et des interactions symboliques et nous éviterons de réduire notre démarche sociologique à une simple étude historique des idées. En gros, nous discuterons de la vision sociologique de l’auteur, de la façon dont son ouvrage a été formé au fil du temps et comment il a été influencé par l’esprit de son époque. De plus, nous verrons comment l’écrivain s’est nourri des théories sociologiques et à quel point il a influencé la pensée sociologique de son temps. Tout cela, en parallèle à l’analyse interne de l’ouvrage, nous permettra de saisir la place de «The Passing of Traditional Society» dans la pensée sociologique américaine. Cette recherche nous aidera à mieux comprendre la vision américaine de l’empathie en tant qu’un élément modernisateur, par rapport à la question du développement dans le contexte historique de l’époque. Cette compréhension nous mènera à approfondir notre analyse des programmes de développement des États-Unis dans le monde en voie du développement. Cette étude nous amènera aussi à élargir notre vision quant aux idées construites et formées dans leur contexte historique (en général) et à découvrir comment la communauté scientifique reste toujours en parti prisonnière de son contexte historique. Cette étude nous permettra de mieux voir les idées (le texte) en relation avec la société, ce qui est vital pour ne pas tomber dans la réduction des idées seulement au texte ou seulement au contexte. En outre, elle nous aidera à comprendre davantage la façon dont la société intervient dans la formation des idées et comment en retour les idées influencent la société.

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Cette recherche propose une analyse critique du droit applicable à deux dimensions de la gestion des risques : l’indemnisation des dommages au moyen de l’assurance et la prévention des risques au moyen du principe de précaution. Dans une perspective interdisciplinaire, l’interaction du droit avec les rationalités politique, économique, scientifique et sociale est soulignée par l’opposition de deux théories : la Société du risque d’Ulrich Beck et la Société assurantielle de François Ewald. L’argumentation révèle les différentes significations de la limite de l’assurance privée en droit et les discours dissonants quant aux stratégies juridiques utilisées face aux risques. Le mémoire fournit ainsi des balises essentielles à la réflexion juridique critique. L’originalité de l’angle d’analyse, qui tient compte de l’évolution du droit en lien avec la modification de la rationalité politique survenue au XIXe siècle avec l’industrialisation des sociétés occidentales, permet d’enrichir l’épistémologie juridique. Il en découle entre autres une réflexion au sujet de l’évolution des conceptions théoriques du droit et de son rôle social escompté.

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Dans Sept études sur Éric Weil, Gilbert Kirscher et Jean Quillien considèrent l’oeuvre philosophique d’Éric Weil comme "l’une des plus importantes de la seconde moitié du XXe siècle". Très pénétré par les grandes philosophies du passé, celles d’Aristote, de Kant et de Hegel, Éric Weil les a en effet repensées en fonction des problèmes contemporains. Ainsi les thèmes de la violence, de la société et de l’État sont-ils repris en profondeur et de façon systématique. Cette thèse se propose de faire de ces thèmes une présentation d’ensemble. Une première distinction s’impose entre la société moderne et l’État. Toute société est "essentiellement en lutte avec la nature extérieure" et, par conséquent, est une communauté de travail. En plus de posséder ce caractère, la société moderne est moderne parce qu’elle se connaît comme société: elle se veut rationnelle, tournée vers l’efficacité et est inévitablement "calculatrice, matérialiste et mécaniste". En principe, la société moderne est mondiale car les modes de production, de distribution et de maîtrise de la nature ainsi que l’économie sont partout identiques, l’individu dans cette société trouve sa sécurité mais non le sens de son existence. Il est déchiré. De plus la société moderne s’oppose radicalement à l’État. Celui-ci est l’organisation d’une communauté historique. Il présente deux aspects. L’État moderne est absorbé par des conflits avec les autres États ou tout au moins engagé dans une compétition qui l’oblige à exiger des citoyens une loyauté totale. À ce point de vue, l’État est agressif et autoritaire. Mais il est aussi comme État le lieu de l’amitié et, selon l’enseignement des Anciens, celui de la vertu. Ce second aspect est complètement annulé par le premier. La perspective d’institutions mondiales qui prolongeraient la société moderne pourrait cependant, selon Éric Weil, permettre à l’État d’assumer son rôle véritable: éduquer à l’universel concret et rendre possible la vie sensée. L’État redeviendrait ce qu’était la cité grecque. Seul le point de vue autarcique aurait été abandonné. La société mondiale comporte certes des risques, mais la liberté recherchée justifie qu’on accepte ces risques.

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Cette thèse se centre sur l’analyse des politiques éducatives, qui visent la population indigène au Mexique. Son objectif est de rechercher l’impact qu’elles ont sur les constructions identitaires, de genre et d’ethnie, chez les petites filles et les garçons mexicains náhuas. Il s’agit d’un travail de recherche depuis l’instrumentation des politiques éducatives (à partir des stratégies, des programmes et des actions) que réalise la Direction Générale d’Éducation Indigène (DGEI), une instance appartenant au Ministère d’Éducation Publique (SEP), pour analyser les processus générés dans les pratiques scolaires – et extrascolaires – et les signifiés construits par les sujets éducatifs. Pour accomplir cet objectif, nous avons réalisé un travail ethnographique fondé sur des concepts théoriques et méthodologiques de l’ethnographie institutionnelle et du féminisme. La recherche présentée est fondamentalement qualitative, générée à partir du point de vue de l’ethnographie institutionnelle sur les politiques publiques conçues et réalisées par la DGEI dans les entités fédératives. A cet égard, nous avons visité et analysé le cas de cinq écoles indigènes náhuas de la Sierra Norte, dans l’état de Puebla. La conception et la réalisation ont impliqué des considérations épistémologiques d’un type qualitatif, comme la participation des sujets par le biais de l’incorporation de leur voix, de leurs perceptions et apports, pour l’analyse ultérieure des textes et la composition des conclusions finales. Cette recherche tente de se positionner en pourvoyeuse de témoignages et de sens intersubjectifs construits sur la base de données empiriques, ensuite articulées avec les perceptions de celui qui analyse. Elle constitue une recherche féministe dans le sens où elle englobe et analyse l’implication du genre féminin à d’autres facteurs sociaux qui permettent d’expliquer la situation des sujets avec qui ces femmes interagissent. Il en va également de même pour les groupes sociaux qui vivent dans la périphérie comme la majorité d’entre elles, c’est-à-dire dans la marginalité et la subalternité; la présence masculine, quant à elle, est pleinement documentée. L’un des buts de cette recherche féministe est d’expliquer la relation entre exclusion et inégalité. L’exclusion semble s’étendre dans l’esprit de l’époque. Les processus de globalisation se caractérisent en effet par le fait d’approfondir et de multiplier les formes variées d’exclusion des majorités en faveur de l’hégémonie – politique, économique et culturelle – étendant son voile qui rend invisible toute diversité. Dans n’importe laquelle de ces modalités, le fait d’être différent amène à être recalé dans les marges, c’est-à-dire à vivre des formes spécifiques d’exclusion. À partir de ces idées, la thèse vise à caractériser les politiques éducatives comprises comme des processus politiques et idéologiques non neutres, en tant que phénomènes qui peuvent être considérés comme des mécanismes de classification et de construction des sujets: des professeurs, des indigènes, des étudiants… Et aussi, comme des codes de normes et valeurs qui articulent les principes organisant la société à travers des modèles qui conforment l’histoire et la culture de la société dans laquelle ils sont générés. La possibilité de combiner tous les niveaux d’appréciation du micro, du méso et du macro, de trouver et de documenter des processus nationaux et globaux de politiques publiques de la DGEI dans des espaces d’influence locaux et leurs effets dans la construction d’identités, constitue une des contributions principales de cette recherche. Considérer les politiques comme objet d’analyse permet d’examiner au moins trois dimensions : 1) Les perspectives idéologiques prédominantes dans les discours, 2) les pratiques des sujets destinataires de ces politiques, c’est-à-dire, – ceux qui assimilent les discours –, et 3) les systèmes alternatifs de résistance ou de complémentarité qui émergent localement (comme l’acceptation, la modification ou le rejet des discours). Partir de la conception selon laquelle la participation aux politiques (même au niveau des récepteurs de celles-ci) les rend publiques et permet, par ce seul fait, d’en dépasser le caractère gouvernemental. Une politique est réalisée uniquement quand le destinataire de celle-ci agit comme un élément réactif. En conséquence, il est fondamental que la recherche collecte les témoignages des sujets participants, c’est-à-dire des autorités éducatives et communautaires, des enseignants, des étudiants, des pères et des mères de famille, tout comme des acteurs sociaux. De cette manière, la politique peut être cohérente avec sa nature publique et répondre aux nécessités perçues localement, dépassant ainsi les buts abstraits des institutions. Les acteurs de l’éducation au niveau local et de l’État deviennent alors également des auteurs latents des politiques publiques.