2 resultados para Environnement institutionnel
em Université Laval Mémoires et thèses électroniques
Resumo:
Dans un article publié en 1982, Danièle Hervieu-Léger établissait un rapprochement signi-ficatif entre l’idéologie apocalyptique née dans l’Antiquité avec l’apparition de la pensée juive et l’idéologie écologiste née dans les années 1970 en réaction à la crise environne-mentale. Selon cette auteure, il existerait une affinité élective entre l’idéologie apocalyp-tique religieuse, judéo-chrétienne, et l’idéologie apocalyptique sécularisée incorporée à l’idéologie écologiste. Bien plus qu’à un simple « catastrophisme » ambiant, l’idéologie écologiste obéirait donc à des schémas eschatologiques issus de l’imaginaire religieux occidental. Nous avons voulu vérifier si cette piste d’analyse était encore féconde. Pour ce faire, nous avons d’abord construit un idéal-type de l’idéologie apocalyptique nous permettant d’identifier les similitudes, mais aussi les différences fondamentales distinguant l’idéologie apocalyptique religieuse de l’idéologie apocalyptique sécularisée. En nous ba-sant sur la littérature spécialisée, nous avons découvert que les quatre caractéristiques centrales de cet idéal-type peuvent être : (1) l’idée de la fin du monde imminente, (2) la croyance en la détermination suprahumaine de l’histoire, (3) la conviction de l’urgence d’agir et (4) la division du monde en deux camps opposés (les bons et les mauvais). Ensuite, pour vérifier la présence cette hypothétique « apocalypse verte » dans l’imaginaire collectif, nous avons choisi un échantillon de la pensée écologiste nous per-mettant de noter l’influence de l’idéologie apocalyptique. Nous avons enfin procédé à une analyse de contenu de la dernière version du bestseller écologiste Earth in the Balance d’Al Gore, initialement paru en 1993 et réédité en français en 2007 sous le titre d’Urgence Planète Terre. Mots-clés : écologisme, apocalypse, idéologie, religion séculière, environnement.
Resumo:
J’entends défendre une position qui s’inscrit dans le cadre du projet de démocratie globale. Cette position se distancie cependant de certaines thèses en philosophie politique contemporaine, notamment les thèses du cosmopolitisme institutionnel, qui présupposent que le système international actuel serait fondé sur un schème de coopération injuste conçu pour les intérêts des pays occidentaux et défavorable en général aux pays les plus pauvres. Le problème de ces thèses est qu’en présupposant cela, elles finissent généralement par en appeler à une profonde refonte démocratique des institutions internationales. Nous soutiendrons qu’un tel parti pris, qui ne nous semble d’ailleurs pas plausible, perd de vue les véritables lieux où il conviendrait de soutenir les réels processus démocratiques. Si nous concédons que les institutions internationales actuelles rencontrent quelquefois d’énormes difficultés face à certaines problématiques mondiales, une telle reconnaissance ne conduit pas en déduire qu’elles sont foncièrement injustes. Nous arguerons que le projet de démocratie globale devrait plus se préoccuper de réels processus démocratiques qui ont cours dans toutes les régions du monde, en accompagnant les peuples et les individus qui, à l’intérieur des États encore autocratiques ou despotiquement doux, ont soif de liberté. Dès lors, il n’est pas seulement question d’un simple transfert des vivres et de ressources monétaires vers les pays pauvres. Il faut bien plus s’intéresser aux divers facteurs (politiques, économiques et sociaux) de nature à susciter chez une population l’éveil de la conscience citoyenne, l’urgence de la participation, la passion du débat public raisonné, et la défense des libertés et de la qualité de vie, autant de paramètres qui sont nécessaires à l’éclosion de réels processus démocratiques. De fait, notre approche vise à renforcer l’esprit de colégislateur et l’empowerment des peuples et des individus, ouvrant ainsi à la démocratie d’infinies possibilités d’ancrage autant au niveau national qu’international.