8 resultados para Communauté et société
em Université Laval Mémoires et thèses électroniques
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Ma recherche porte sur l’adaptation auprès d’un groupe de jeunes adultes québécois d’une méthode de théâtre d’intervention réalisée et développée au Brésil. Il s’agit d’une recherche-action qui vise à valoriser le processus d’acquisition de savoirs qui, à son tour, pourra contribuer à l’émancipation des participants et promouvoir les valeurs d’humanité, de respect de la vie, de dignité et de partage de racines communes mises en valeur par l’art. Elle traite des conditions nécessaires à la pratique artistique réalisée par la communauté et appuyée par l’intégration des théories pédagogiques de Paulo Freire et d’Augusto Boal. Les résultats des expériences menées au Brésil avec le groupe de théâtre FACES (faire de l’art avec l’esthétique sociale) sont significatifs et leur impact a contribué au rayonnement de la communauté Nordeste de Amaralina de la ville de Salvador-Bahia. Est venu alors le désir de reprendre cette expérience et d’adapter la méthode de théâtre d’intervention brésilienne, mais cette fois-ci, pour une communauté de Québec. Quatre semaines ont été consacrées à la création d’un spectacle par les jeunes qui a été présenté aux amis et aux familles des participants. Durant cette expérience, les jeunes ou cochercheurs ont fait l’apprentissage du théâtre et de la création collective, et l’acquisition de connaissances personnelles et sociales. Les données provenant de cette expérience de théâtre d’intervention ont été non seulement recueillies dans un journal de bord tenu par l’animatrice chercheure tout au long du processus, mais aussi sur la base de deux entrevues individuelles effectuées au début et à la fin du projet. Les résultats ont été analysés et interprétés afin de répondre aux questions de recherche qui concernent autant l’adaptation de la méthode de théâtre d’intervention et l’acquisition de connaissances personnelles et collectives que l’émancipation de la chercheure et des cochercheurs.
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Cette thèse propose de voir comment les romancières des années 1930 poursuivent un mouvement collectif d’accès à la vie littéraire amorcé depuis la fin du XIXe siècle, tout en ouvrant le chemin à de nombreuses voies inexplorées dans la littérature canadienne-française. Dans la foulée de la démarche sociopoétique proposée par Alain Viala, elle emprunte aux travaux en sociocritique des textes, en histoire littéraire et culturelle et aux études sur le genre afin de retracer la trajectoire des écrivaines et d’examiner, à travers les romans et les textes intimes (lettres, journaux intimes), les modulations d’un ensemble de discours, tant publics que privés, tenus par les femmes qui font le choix d’une carrière littéraire. Après avoir présenté l’ensemble des dynamiques ainsi que l’imaginaire générique qui structurent et encadrent la production littéraire féminine durant l’entre-deux-guerres, l’analyse est resserrée autour de trois auteures : Jovette-Alice Bernier, Éva Senécal et Michelle Le Normand. L’étude des archives révèle comment les discours épistolaires et diaristiques figurent des laboratoires du texte en gestation, tout comme ils dynamisent l’infusion de plusieurs postures tendant à négocier et à légitimer l’action et le discours des écrivaines ; postures qui trouveront leur prolongement dans les fictions. Puis, l’analyse des formes narratives, des motifs et des figures à l’œuvre dans les romans publiés en volumes esquisse les contours d’un imaginaire qui problématise la place du féminin dans la société canadienne-française. Enfin, l’analyse de la réception des romans entend démontrer comment le discours critique se borne à déconsidérer la production des femmes et invite ces dernières à interrompre leur carrière ou à bifurquer vers d’autres pratiques discursives. Dans un contexte où « modernité culturelle » rime autant avec « révolution » qu’avec « crise », et où les conditions politiques, socioéconomiques et culturelles transforment l’action, la place et la parole des femmes dans l’espace social, cette étude entend ainsi montrer comment les écrivaines et leurs textes participent d’un renouvellement des pratiques d’écriture, tout en étant les témoins, les critiques et les acteurs privilégiés des tensions et des contradictions qui agitent le Québec des années 1930.
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Ce mémoire trouve son origine dans le questionnement que nous avons posé par rapport à nos propres représentations concernant la pratique de l’art lorsque nous avons pris connaissance du plan d’action Québec horizon culture et en particulier du programme de mentorat qu’il offre aux artistes et qui consistent à les jumeler avec des gens d’affaires. Dans ce mémoire, nous avons cherché à comprendre comment les individus qui aspirent à faire de l’art subissent les injonctions du milieu artistique et les valeurs qu’il véhicule, de même que les exigences à propos de l’art véhiculées plus généralement dans la société. Notre intérêt s’est porté sur les représentations endossées par les artistes en lien avec la façon de subvenir à leurs besoins matériels. Plus particulièrement, nous avons cherché à savoir comment les programmes de mentorat auxquels prennent part des artistes participent de cet agencement et si les artistes qui manifestent de l’intérêt pour ces programmes ont une façon différente des autres d’envisager cet agencement. Pour répondre à ce questionnement, nous avons interrogé par des entretiens semi-dirigés des praticiens de l’art mentorés et non mentorés provenant de différents milieux artistiques. Il résulte de notre enquête qu’ils n’accordent pas tous la même place à l’activité artistique dans leur vie et que seulement certains cherchent à subvenir à leurs besoins matériels par l’activité artistique. De ces deux dimensions de la pratique artistique, nous avons conclu que le sens de la pratique artistique varie d’un répondant à l’autre. Nous avons finalement dégagé quatre types de finalité de la pratique artistique : intégrée, récréative, désintéressée et instrumentale.
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Ce mémoire est le fruit d’une réflexion portant sur la pulsion qui m’habite de sans cesse créer de nouveaux objets, ainsi que sur les rapports que j’entretiens avec mes objets d’art et les objets manufacturés qui nous entourent. Elle s’est construite peu à peu, dans un aller-retour entre production à l’atelier et retour critique. Au cours des deux dernières années, j’ai cherché, par l’entremise de sculptures et d’œuvres installatives, à comprendre ma fascination pour le fait de vivre dans une société dont l’activité fondamentale semble être une transformation constante d’énergie et de matière. Dans un premier temps, j’y dresse plusieurs constats relatifs à mon positionnement comme artiste face aux différents discours sur l’art. Essentiellement, je développe l’idée que je n’ai pas besoin de régler le cas de l’art, d’un point de vue théorique, pour faire de l’art. Dans la seconde partie, je réfléchis sur différentes caractéristiques de ma démarche : le fait que je cherche à créer des objets qui s’insèrent et se comportent dans le réel comme des anomalies, que ma démarche est perméable à tout ce qui constitue mon expérience de vie, ou encore que j’active en manipulant de façon intuitive du matériel chargé de significations multiples. Dans un troisième temps, je présente la nature de l’imaginaire qui m’habite et explique la façon dont ce dernier influence ma manière de faire de l’art et la morphologie de mes œuvres. Vient ensuite un chapitre dans lequel je me penche sur mon passé de designer industriel et de musicien, dans lequel j’illustre la façon dont ces deux expériences de création, bien que fort différentes de l’art contemporain, influencent ma pratique actuelle. Finalement, je ferai une représentation schématisée des concepts, des méthodes et des dynamiques à l’œuvre dans mon processus créatif. Cette multitude de regards différents sur ma pratique permettra de faire ressortir, tout au long de ce mémoire, que ma démarche est nourrie par une série de tensions que je cherche à réconcilier, sans vraiment y parvenir, et que c’est cette impossibilité qui me pousse constamment à créer des nouvelles œuvres. Bien que mes œuvres soient souvent interprétées comme des commentaires sur l’actualité, le présent mémoire n’a pas comme point central l’actualité, mais bien mon travail de création, la façon dont il fonctionne, ce à quoi il est relié, etc. Je ne me pose pas la question « pourquoi et comment transformons-nous l’énergie et la matière? », mais plutôt « comment puis-je transformer le monde en transformant autrement l’énergie et la matière? »
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Ce mémoire construit le portrait anthropologique d’un acteur social qui a vécu au XIXe siècle (1806-1875) dans une famille entrepreneuriale de la bourgeoisie verviétoise du textile (Belgique - province de Liège). Il s’agit d’un travail ethno-historique basé sur des archives. Le document principal est un journal personnel rédigé pendant une période de vingt ans (1843-1864) par l’acteur étudié. L’approche est ethnographique et l’éclairage théorique est transactionnaliste. Le travail décrit de façon détaillée, en s’approchant par paliers des enjeux prioritaires de l’acteur, quelques aspects de son insertion sociale, incessamment entretenue et reproduite. L’étude s’attarde à la position particulière de cet acteur né second fils dans une famille qui possède et transmet un bien industriel, et qui restera sans enfants, au moment où il agit dans son milieu local, et où interagissent, avec lui et entre eux, les membres de sa famille et ceux des familles alliées. Tous s’entrecroisent dans les horizons - tangents aux domaines du textile, des mines et de l’agriculture, des journaux, de la politique et de la religion - que sont les affaires, les oeuvres sociales et de charité. Le but de ce mémoire est de montrer qu’en s’intéressant de près aux acteurs dans les contextes sociaux de leurs vies, on peut comprendre leurs stratégies, leurs interprétations et leurs limites.
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La présente recherche porte sur Healing Our Spirit Worldwide (HOSW), un mouvement autochtone de guérison international. Les rassemblements HOSW, qui se déroulent à un intervalle variable dans différents pays, sont des lieux de célébration de la résilience des peuples autochtones et contribuent à l’émergence d’un sentiment de communauté et de solidarité entre les participants. Une description brève du mouvement, notamment vis-à-vis de son historique, son mandat et sa structure, est complétée par l’exemple du sixième rassemblement qui s’est déroulé à Honolulu, Hawai’i en septembre 2010. Celui-ci est mis à profit pour illustrer plus clairement la nature du mouvement et mettre en relief les discours des conférenciers lors de cet événement sur les thèmes de la guérison et de l’autochtonéité qui sont au cœur des intentions de recherche. La recherche met en lumière la dimension relationnelle de la guérison et de l’autochtonéité telles qu’elles sont décrites au sein du mouvement HOSW.
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Ce mémoire vise à examiner la représentation des tensions entre l’être et le social dans le roman Le bel immonde de Valentin-Yves Mudimbe. Prenant pour prétexte les rébellions des années 1960 au Zaïre, l’oeuvre met en scène la relation d’un couple de classes et d’allégeances politiques opposées. L’expérience de l’écart semble incessamment reproduite chez des protagonistes aux identités multiples, qui font face à une altérité insaisissable et à un monde qui leur échappe. Cette distance entre le même et l’autre paraît symptomatique de celle qui s’observe entre l’individu et le collectif : l’univers social agit comme le déclencheur de contradictions chez les personnages, prisonniers de leur classe sociale qui détermine leur rapport à l’autre. La mise en scène d’une collectivité en crise apparaît dans les nombreux dialogues où les personnages semblent en quête de réponse, de vérité. Par l’énonciation, ils fouillent dans les mots de l’autre et les conversations deviennent des interrogatoires. Notre objectif est de montrer comment les jeux langagiers, à travers la banalité du quotidien et des dialogues, traduisent la cruauté des rapports sociaux et construisent le tragique du vécu social et du climat de survie. Dans Le bel immonde, la représentation du social passe par une mise en scène du langage. Nous tenterons de démontrer comment les conflits sociaux se retrouvent au coeur du mot, dans une fiction qui s’annule à mesure qu’elle se dit. Ce faisant, le mémoire s’efforce d’examiner la manière dont le langage, en affichant son propre pouvoir d’illusion, permet d’articuler le dépassement des paradoxes, conçu comme dépassement d’une conception dichotomique appréhendée en termes d’oppositions inconciliables, au profit d’une vision qui intègre la présence de contradictions intrinsèques à l’être humain et à son monde.
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Cette étude a pour but de mettre en contexte la thèse de la modernisation psychique de Daniel Lerner, de faire une analyse interne de l’ouvrage et d’étudier sa réception par les sociologues de l’époque. Comme démarche de recherche, dans un premier temps, nous replacerons l’ouvrage dans la situation historique des deux premières décennies de la guerre froide (les années 50 et 60). Ce faisant, nous tenterons de comprendre la logique de la politique de développement des États-Unis à l’endroit des pays en voie de développement et la place des recherches universitaires dans la politique coloniale américaine. L’approche du développement exogène a largement inspiré les politiques étrangères des pays occidentaux et leurs efforts pour lancer le développement des pays plus nécessiteux. C’est pour cela que Lerner se concentre sur l’effet des médias américains, et surtout du Voice of America, pour analyser le rôle que ceux-ci jouent dans le processus de transformation de la personnalité. Pour aborder cette étape de la recherche, nous devrons comprendre davantage le contexte de l’ouvrage et mieux analyser la relation entre les facteurs externes et les éléments internes qui ont influencé la formation de l’ouvrage. Dans un deuxième temps, nous étudierons l’ouvrage de Lerner et nous discuterons des différents aspects relatifs aux changements sociaux que l’ouvrage a examinés. Dans notre analyse de l’ouvrage, nous critiquerons divers aspects de la pensée sociologique de Lerner et sa manière d’interpréter les faits sociaux et les statistiques. Dans un troisième temps, nous réviserons la réception de l’ouvrage par la communauté scientifique de son époque pour obtenir une large vision de la place de l’oeuvre dans l’histoire de la pensée sociologique américaine du développement. Nous établirons une catégorisation des recensions de l’ouvrage portant sur l’approche sociologique de Lerner et nous mettrons ces recensions dans l’éclairage des champs de recherches universitaires américaines. Nous nous concentrerons sur la réception de cette théorie chez les sociologues de l’époque pour comprendre la dialectique entre la thèse qui y est défendue et la société. Ce faisant, nous éviterons de nous éloigner de la sociologie comme étant la discipline de l’étude des liens sociaux et des interactions symboliques et nous éviterons de réduire notre démarche sociologique à une simple étude historique des idées. En gros, nous discuterons de la vision sociologique de l’auteur, de la façon dont son ouvrage a été formé au fil du temps et comment il a été influencé par l’esprit de son époque. De plus, nous verrons comment l’écrivain s’est nourri des théories sociologiques et à quel point il a influencé la pensée sociologique de son temps. Tout cela, en parallèle à l’analyse interne de l’ouvrage, nous permettra de saisir la place de «The Passing of Traditional Society» dans la pensée sociologique américaine. Cette recherche nous aidera à mieux comprendre la vision américaine de l’empathie en tant qu’un élément modernisateur, par rapport à la question du développement dans le contexte historique de l’époque. Cette compréhension nous mènera à approfondir notre analyse des programmes de développement des États-Unis dans le monde en voie du développement. Cette étude nous amènera aussi à élargir notre vision quant aux idées construites et formées dans leur contexte historique (en général) et à découvrir comment la communauté scientifique reste toujours en parti prisonnière de son contexte historique. Cette étude nous permettra de mieux voir les idées (le texte) en relation avec la société, ce qui est vital pour ne pas tomber dans la réduction des idées seulement au texte ou seulement au contexte. En outre, elle nous aidera à comprendre davantage la façon dont la société intervient dans la formation des idées et comment en retour les idées influencent la société.