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Resumo:
La recherche s'intéresse à la valeur accordée aux études par les jeunes québécois de niveau postsecondaire en se basant sur le modèle de type attente-valeur d'Eccles (2007). La perception de la valeur correspond à un jugement posé sur les études, le programme ou le cours au regard de quatre composantes : intérêt, utilité, valeur de réalisation et cout. L'objectif général de la thèse est de mieux comprendre la dynamique entourant les choix scolaires des jeunes québécois de niveau postsecondaire à l'aide du concept de perception de la valeur des études et de ses composantes. Deux objectifs spécifiques en découlent: 1. Décrire les composantes de la perception de la valeur et leur dynamique, en distinguant la perception de la valeur des études en général (le fait d'étudier), d'un programme ou d'un cours et en reliant la perception de la valeur aux choix scolaires des jeunes; 2. Identifier et décrire le lien entre les relations sociales et la perception de la valeur des études. Une analyse secondaire a été menée sur 185 entretiens semi-dirigés réalisés auprès de 36 jeunes sur une période d'environ 5 ans (données de la recherche Famille, réseaux et persévérance au collégial, de Bourdon et Charbonneau). Les résultats valident largement le modèle et les définitions d'Eccles (2007), mais remettent en question certains aspects, en particulier autour des composantes utilité, réalisation et cout. Des aspects dynamiques de la perception de la valeur par ailleurs ont été mis en évidence. Les relations sociales - parents et pairs notamment - peuvent agir, selon différentes modalités, sur la perception de la valeur des études. Le personnel enseignant est mentionné en lien avec la valeur accordée aux cours. Une compréhension plus fine de la valeur accordée aux études, aux programmes et aux cours pourra être réinvestie dans l'organisation scolaire au postsecondaire et dans les pratiques pédagogiques.
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Ce mémoire s'intéresse à l'agencement des relations qu'un enfant maintient avec ses deux parents et à leurs effets sur le développement social de l'enfant. Plus spécifiquement, ce mémoire explore les relations d'attachement et d'activation. Si le premier terme ferait traditionnellement référence à la relation spécifique entre une mère et son enfant, l'activation concernerait plutôt, selon certains auteurs, la relation entre un père et son enfant. Les psychoéducatrices et psychoéducateurs sont très souvent appelés à soutenir les personnes sur le plan de leur développement social. L'une des fondations cruciales du développement de la socialité serait la première relation créée et maintenue entre un enfant et son premier donneur de soins : la relation d'attachement. En effet, la relation d'attachement, selon la définition classique, référerait davantage à la relation spécifique que les enfants maintiendraient généralement avec leur mère. La façon dont l'enfant entrera ultérieurement en contact avec les personnes de son environnement pourrait être calquée sur cette première relation. Si, au départ, on s'intéressait davantage à l'attachement mère-enfant, plusieurs études ont tenté d'intégrer le père au modèle classique de l'attachement. Il semble que les pères s'intégreraient plus difficilement à ce modèle classique. Certains l'expliquent en faisant valoir que les prémisses théoriques de l'attachement se seraient plutôt concentrées sur la dimension simplement sécuritaire qui serait plus adaptée pour les mères. Les pères auraient un mode d'entrée en relation avec leurs enfants qui serait beaucoup plus dynamique, caractérisé par des jeux physiques chaleureux, mais où les limites seraient clairement définies par l'autorité du parent. Ce type de relation s'appelle la relation d'activation. La relation d'activation favoriserait chez l'enfant la persévérance et l'autorégulation face à l'exploration sécuritaire de son environnement, et par le fait même, constituerait le pendant exploratoire de la relation d'attachement. Des études ont déjà montré les liens de la relation d'activation avec le développement social de l'enfant. Si le cadre théorique de l'activation a été pensé en fonction du père, il reste encore à savoir si la mère peut aussi prendre sa place dans cette relation dynamisante. Alors qu'au Québec, l'organisation des rôles familiaux est en constante évolution, il convient de bien comprendre d'abord les agencements relationnels de la famille nucléaire afin d'éventuellement outiller les parents de familles d'autres types. Pour explorer les mécanismes relationnels, une recension des écrits systématique a été réalisée. L'un des constats les plus intéressants de cette recension est l'absence d'études ayant étudié l'activation et le développement social auprès des enfants de plus de 36 mois. De plus, les deux types de relations (attachement et activation) n'ont pas été vérifiés chez les deux parents d'une famille nucléaire. Un dernier constat concerne enfin les instruments utiliser pour mesurer le construit de la sécurité d'attachement : il semble que, selon l'outil choisi et le type de variable utilisé, les constats réalisés sur la sécurité d'attachement diffèrent. Afin de répondre à cette lacune, le présent projet propose une avenue novatrice, à titre exploratoire : vérifier l'agencement des relations d'activation et d'attachement dans une triade familiale (un enfant et ses deux parents biologiques), et son lien avec le développement social de l'enfant. Étant donné les ressources limitées, seulement cinq cas ont été recrutés. Des données ont été collectées par observation directe et indirecte, selon un devis transversal. Puis les données ont été analysées d'abord de façon descriptive. Quelques analyses corrélationnelles ont toutefois été réalisées à titre exploratoire. Malgré l'impossibilité de généraliser les résultats de cette étude, ces derniers présentent plusieurs points similaires à la littérature scientifique. Le constat le plus évident est le lien entre les problèmes d'activation et les difficultés de comportements internalisés qui ont aussi été documentés dans la littérature scientifique. Ce projet consolide l'intérêt de s'intéresser aux deux dimensions de la relation parent-enfant, tant en recherche que sur le plan de l'évaluation psychosociale de l'enfant.