38 resultados para Utilisation des services sociaux
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Ce document contient une étude et une analyse du modèle de dispensation de services sociaux qui existe au Nouveau-Brunswick. Cette analyse et cette critique représentent un aboutissement car jamais, dans cette Province, une telle étude n'a été menée à terme. En plus d'être critique et analytique, cette étude contient des recommandations afin d'améliorer les nombreuses lacunes administratives et la programmation des activités conduite par ce Ministère. Les usagers des services offerts par le ministère des Services sociaux perçoivent difficilement les lacunes, mais vivent à tous les jours les déficiences dans la programmation des services. Il est donc proposé de donner juste valeur à tant de vécu par la clientèle et aux besoins exprimés par les intervenants sociaux. Ce document pourra aussi servir lors de la formation de futurs travailleurs sociaux. L'approche utilisée fera ressortir, par sa vision différente, les besoins exprimés par le client, et surtout les besoins et les valeurs véhiculées par les intervenants de première ligne. Nous sommes cependant d'avis que les administrateurs, dans ce système, ont le souci de bien gérer les capitaux provenant des taxes de tous les contribuables. La raison fondamentale de ce mémoire réside dans le questionnement suivant: Est-ce que la planification, la programmation et la gestion des activités et services répondent aux besoins exprimés par la clientèle? De plus, répondent-elles aux activités professionnelles menées par ses employés dans chacune des divisions? Nous allons tenter de répondre à ces interrogations dans les prochains chapitres. [...]
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Problématique Les réformes du système québécois de la santé et des services sociaux débutées en 2003 visent à le transformer en profondeur. La mise en œuvre de réseaux intégrés de services destinés aux personnes âgées en perte d’autonomie fonctionnelle s’inscrit dans ce mouvement de réformes. L’intégration des services nécessite toutefois des changements importants dans les modalités de régulation des systèmes sociosanitaires afin d’être en mesure d’assurer une meilleure réponse aux problèmes multidimensionnels et chroniques des personnes âgées en perte d’autonomie fonctionnelle vivant à domicile. La standardisation des pratiques professionnelles vise ainsi à réguler l’action des multiples acteurs et organisations concernés par la prise en charge des problèmes sociosanitaires. Nous avons analysé le contexte politique dans lequel s’inscrit ce mouvement de standardisation au moyen de deux logiques de performance. La première, la logique managériale, correspond à l’adoption par l’État social de principes néolibéraux s’inscrivant dans la nouvelle gestion publique. La deuxième logique, dite clinique, est construite autour de la standardisation des pratiques professionnelles par l’entremise des pratiques fondées sur des résultats probants. L’arrimage parfois complémentaire et parfois contradictoire entre ces deux logiques rend le débat sur la standardisation des professions particulièrement complexe, particulièrement dans les métiers relationnels comme le travail social (TS). Pour ses promoteurs, la standardisation fait en sorte de rendre le travail social plus scientifique et plus rationnel ce qui constitue un gage de qualité, d’efficacité et d’efficience. Pour ses détracteurs, la standardisation se présente comme une menace à l’autonomie des TS. Elle est considérée comme une attaque contre le praticien réflexif autonome qui n’est pas conciliable avec les fondements de la profession. Ainsi la compréhension du rapport des TS à la standardisation constitue un enjeu particulièrement important non seulement pour soutenir la mise en œuvre de réseaux de services intégrés destinés aux personnes âgées (RSIPA), mais aussi pour comprendre l’évolution en cours du travail social. L’usage d’outils cliniques standardisés s’accompagne de plusieurs formes de standardisations, soit des standards de conception, des standards terminologiques, des standards de performance et des standards procéduraux. Objectifs L’objectif général de cette thèse est de comprendre le rapport des TS aux différentes dimensions de la standardisation de leur pratique professionnelle en contexte de RSIPA. Plus spécifiquement, nous voulons : 1) Décrire les formes de standardisation émergentes en contexte de RSIPA; 2) Dégager les éléments de contexte et les caractéristiques perçues des outils standardisés qui influent sur leur appropriation par les TS; 3) Élucider la participation des TS au processus de régulation des pratiques professionnelles; et 4) Repérer les composantes des outils standardisés qui agissent comme des conditions structurantes de la pratique et celles qui se caractérisent par leur adaptabilité. Cadre théorique Cette thèse s’appuie sur deux perspectives théoriques complémentaires. La première, la théorie de la régulation sociale (Reynaud, 1997) nous permet d’analyser la standardisation comme un processus de régulation, afin de mettre à jour les ensembles de règles avec lesquelles les TS doivent composer ainsi que les adaptations et la part de jeu stratégique que l’on retrouve dans l’usage de ces règles. Notre deuxième perspective théorique, la sociologie des usages (Vedel, 1994), que nous en avons adaptée en appui sur la composition technique de Nélisse (1998) s’intéresse à l’activité sociale des acteurs relativement à leur utilisation des technologies. L’analyse des usages dans un contexte donné permet de comprendre de quelle manière les formes de standardisation qui accompagnent l’usage des outils cliniques standardisés peuvent potentiellement structurer la pratique professionnelle des TS, soit en la soutenant, soit en l’entravant. Méthodologie Cette thèse s’appuie sur une méthodologie qualitative, compréhensive et exploratoire. En appuie sur les principes de l’ergonomie cognitive (Falzon, 2004), nous avons examiné les prescriptions relatives aux usages des outils cliniques avec les usages de ces outils standardisés dans l’activité des intervenantes sociales (IS) formées en travail social. Nous avons opté pour une étude de cas multiples imbriquée comportant deux cas, en l’occurrence les équipes de programme perte d’autonomie liée au vieillissement (PALV), dans deux Centres de santé et de services sociaux (CSSS) où ont été implantés des réseaux de services intégrés destinés aux personnes âgées. Dans le premier, la mise en œuvre des RSIPA était à ses débuts alors que dans le deuxième, l’implantation était plus ancienne. Dans chacun des cas, quatre IS ont été recrutées. Nous avons triangulé quatre collectes de données distinctes et complémentaires soit une collecte de type documentaire pour chacun des deux cas. Avec chacune des IS, nous avons effectué trois jours d’observations directes de leur activité; un entretien compréhensif sur le sens général de la standardisation dans leur pratique; un entretien de type explicitation portant sur leur usage de l’outil d’évaluation multiclientèle (OEMC) dans un contexte particulier et un entretien compréhensif rétrospectif. Nous avons progressivement condensé et codé nos données en nous appuyant sur une stratégie de codage mixte. Les formes de standardisation émergentes en contexte de RSIPA Le rapport des IS aux outils standardisés comporte deux valences. La valence positive se manifeste lorsque les outils standardisés peuvent soutenir l’exercice du jugement professionnel des IS tout en préservant leur autonomie décisionnelle concernant les actions à mener dans leurs activités. Ainsi les IS ne manifestent pas de résistance particulièrement significatives par rapport aux formes de standardisation procédurales, conceptuelles et terminologiques qui accompagnent le modèle d’intégration de services implanté dans les deux CSSS à l’étude parce que globalement, ces formes de standardisation laissent une marge d’autonomie suffisante pour adapter les règles afin de répondre aux contingences cliniques propres aux situations singulières avec lesquelles elles doivent composer dans leur pratique. Nous avons cependant constaté que le mouvement de standardisation qui accompagne la mise en œuvre des RSIPA a été nettement érodé par un mouvement de standardisation des résultats qui découle de la logique de performance managériale notamment en contexte de reddition de compte. Ce dernier mouvement a en effet engendré des distorsions dans le premier. En ce sens, la standardisation des résultats se présente comme une contrainte sensiblement plus forte sur activité des IS que la standardisation procédurale associée à l’usage des outils standardisés RSIPA. La participation des TS au processus de régulation des pratiques professionnelles Nos résultats montrent une adhésion de principe des IS à la régulation de contrôle. Cette adhésion s’explique par la nature même des règles qui encadrent leur activité prudentielle. Puisque ces règles générales nécessitent d’être constamment interprétées à la lumière du jugement professionnel en jeu dans chacune des situations cliniques singulières, l’activité routinière des IS vise moins à les contourner qu’à les adapter dans les limites prévues dans l’espace de jeu autorisé. En ce sens, ce n’est que dans certaines circonstances que les IS expriment une résistance par rapport à la régulation de contrôle interne à leur organisation. C’est plutôt par rapport aux contraintes engendrées par certaines formes de régulation de contrôle externe que s’exprime cette résistance parce que ces dernières sont en mesure de peser significativement sur la régulation de l’activité des IS. Ainsi, la logique de performance managériale qui s’exerce à travers la reddition de comptes a pour effet d’entacher la portée des sources traditionnelles de régulation et de modifier les rapports de force entre les acteurs au sein des CSSS. En outre, la capacité régulatrice de certaines instances externes, comme l’hôpital, des mécanismes de plaintes utilisés par les usagers ou de certification de la qualité, est renforcée par le fait que ces instances sont médiatrices de formes de régulation de contrôle externe, comme la logique de performance managériale ou par des effets de médiatisation. Tous les acteurs de la hiérarchie en viennent ainsi à composer avec les régulations de contrôle pour répondre aux contraintes qui s’exercent sur eux ce qui se traduit dans un processus réflexif de régulation marqué par le jeu des uns et des autres, par des micro-déviances, ainsi que par des arrangements locaux. Étant donné que la régulation de contrôle autorise une marge d’autonomie importante, la régulation autonome paraît d’une certaine manière moins prégnante, voire moins nécessaire pour réguler l’activité des IS. Les formes de régulation autonome que nous avons mise à jour se déclinent en deux espaces d’autonomie distincts que les IS veulent préserver. Le premier, l’espace d’autonomie professionnelle a pour objet la capacité d’action générale des IS dans leur activité professionnelle et est donc transversal à l’ensemble de leur activité. Le second, l’espace d’autonomie de la singularité clinique, porte sur la marge d’autonomie des IS au regard de leur activité d’intervention auprès des usagers. Cet espace constitue une sorte de non-lieu normatif, non pas parce qu’aucune règle n’y régule les actions, mais bien parce que les règles qui y jouent se situent en partie en dehors du champ d’influence de l’ensemble des forces de standardisation agissant sur l’activité des IS. La régulation conjointe apparaît lorsque la négociation prend place à l’extérieur des limites de l’espace de jeu autorisé par les règles existantes ou que, au terme de la négociation, ces limites sont modifiées. La majorité des compromis observés ne se traduisent pas forcément sous une forme écrite et contractuelle. Certains d’entre eux se présentent comme une adaptation locale et circonstanciée et prennent la forme de régulations conjointes ad hoc alors que d’autres, les régulations conjointes institutionnalisées, s’inscrivent davantage dans la durée. Ces dernières se manifestent autour de situations cliniques pour lesquelles les règles existantes s’avèrent insuffisantes à réguler l’activité. Dans ces conditions, les négociations entre les acteurs visent à redéfinir les nouvelles limites de l’espace de jeu. Ce processus est alimenté par le cumul jurisprudentiel de chacune des situations singulières collectivisées. Les règles ainsi produites ne s’inscrivent jamais de manière dyschronique par rapport aux aspects de l’activité des IS qu’elles doivent réguler, ce qui tend à renforcer le caractère pérenne de leur capacité régulatrice. Le caractère habilitant et contraignant des dispositifs informatiques Il est difficile de comprendre la capacité régulatrice d’un dispositif informatique comme la plateforme RSIPA que l’on retrouve en PALV, en examinant uniquement ses paramètres de conception. L’analyse de ses usages en contexte s’avère indispensable. Des dispositifs informatiques comme le RSIPA possèdent la capacité d’inscrire l’intervention clinique dans un ensemble de procédures sous-jacentes, qui peuvent être plus ou moins explicites, mais qui ont la capacité d’engendrer une certaine standardisation des activités, qui peut être simultanément procédurale, terminologique et conceptuelle. Ces dispositifs informatiques détiennent ainsi la capacité d’opérer une médiation des régulations de contrôle dont ils sont porteurs. Bien qu’ils limitent l’espace de jeu clandestin, ces dispositifs ne sont pas en mesure d’enrayer complètement la capacité des IS à jouer avec les règles, notamment parce qu’ils se prêtent à des tricheries de leur part. Néanmoins, la capacité de ces plateformes informatiques à se comporter comme des instances de visualisation de l’activité peut réduire la capacité des IS à jouer et à déjouer les règles. Or, ces formes de déviance leur permettent de composer avec l’ensemble des contingences auxquelles elles sont confrontées dans leur pratique professionnelle. Cette bivalence dans l’usage de ces dispositifs informatiques soulève des enjeux relativement à leur conception afin de favoriser les meilleurs arrimages possible entre leurs fonctions cliniques et administratives.
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Si j'ai choisi comme sujet d'étude "Comment les services sociaux sont appliqués dans le système policier", c'est qu'à plusieurs niveaux cette institution sociale, "la police", constitue un champ privilégié d'étude pour les spécialistes des sciences sociales comme pour ceux de l'administration publique. En effet, parmi les organisations sociales ayant des buts et intérêts précis, dans des rôles spécifiques, la police est de celles qui ont été étudiées tardivement et ce, d'une manière moins approfondie que d'autres organisations comme par exemple, le scolaire, le judiciaire, et aussi le sanitaire. Cet état de choses réside dans de multiples raisons, mais l'une des plus importantes est probablement le peu de priorité accordée dans l'échelle des préoccupations sociales aux problèmes liés au fonctionnement de la police. Il est certain qu'à côté d'un intérêt purement théorique et académique, j'ai également une préoccupation pratique, car, ayant servi plus de huit ans dans les forces policières, il n'y a aucun doute que je fais passer la police dans un ordre de haute priorité dans mes préoccupations de travailleur social, comme dans celles du grand public. Je suis convaincu que les agents de contrôle social, en particulier la police et les services sociaux, exercent par leur diplomatie et par leur jugement, un pouvoir discrétionnaire indispensable qui permet d'aérer un appareil juridique surchargé. Ils deviennent, par le fait même, les pivots d'un appareil de protection sociale. C'est pourquoi, avec une prise de conscience de la police et des services sociaux face aux problèmes qui sont liés au rôle de chacun d'eux, ainsi qu'à l'exercice de leurs fonctions, on pourra peut-être rendre conscients les promoteurs de l'ordre social des valeurs qui sont en cause dans l'action policière. Il serait souhaitable qu'une évolution redéfinisse le rôle de la police dans une société démocratique, afin que de nouvelles solutions puissent apparaître dans l'intérêt du grand public. […]
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La toile de fond de notre essai est la transformation du travail social depuis dix (10) ou quinze (15) ans au Québec. Cette transformation est un phénomène inégal suivant les secteurs de travail. Nous l'observons, nous, en Protection de la jeunesse seulement, secteur où elle a été la plus rapide, la plus vive. Secteur aussi qui serait comme un phare pour les autres. C'est aussi un phénomène global et complexe. Il y a des dimensions technocratique [gestion des populations à risques, évaluation épidémiologique, décision centralisée...), juridique [accessibilité à la justice, changements dans les pouvoirs du juge, les Chartes des droits de la personne...), et idéologique [statuts social de l'enfance, primauté de la santé...). Ne pouvant tout aborder dans cet essai nous considérerons deux (2) dimensions qui, ensemble, constitue une systématisation du travail social. La dimension 1: l'institutionnalisation fine du contrôle social sur des situations dites de «protection» et; la dimension 2 la rationalisation du travail concret ou gestion formalisée des opérations. Compte tenu des limites de notre travail, nous ne traiterons pas ces deux (2) dimensions avec une égale énergie. Pour la dimension 1 nous reprendrons les résultats d'autres recherches et nous nous attarderons particulièrement à la dimension 2 en présentant le mouvement de rationalisation dit «Rapport Harvey» et en analysant plus en détail encore son mode d'implantation et ses effets quant à un sous-programme [i.e. l'évaluation-orientation] dans un centre de services sociaux. Avant le Rapport Harvey, il y a eu la mise en oeuvre de la Loi sur la protection de la jeunesse, une «nouvelle façon» de protéger les enfants qu'on appelle institutionnalisation de la Protection de la jeunesse (Chapitre II). Cette institutionnalisation continue comme processus socio-judiciaire global [à preuve Rapport Bouchard et Jasmin aujourd'hui). Quant à nous nous en considérons seulement un aspect particulier: le travail concret ou la définition fine et la mise en forme des opérations. Le tout commence avec la demande du Ministère des services de santé et des services sociaux à un spécialiste en «gestion des opérations».
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Les Centres Locaux de Services Communautaires (CLSC) offrent des services de santé et des services sociaux de première ligne. Lorsqu'un client se présente à la réception, c'est à cette étape que les nouvelles demandes d'aide des bénéficiaires commencent à être évaluées. Il est important d'orienter la clientèle vers le bon service. La prochaine étape est une évaluation clinique de la demande d'aide. La réponse organisationnelle à cette demande de service a une influence sur l'ensemble de la structure des services à la clientèle. Un nouveau mandat pour les CLSC pointe à l'horizon, la santé mentale de première ligne. Certains CLSC expérimentent déjà l'administration de services de santé mentale de première ligne. L'expérience de six(6) CLSC de la région de l'Est de Montréal est le point de départ de cette étude. Cette expérience a été évaluée en termes d'implantation de services par l'Unité de recherche psychosociale du Centre de recherche de l'hôpital Douglas. Je m'attarderai plus sur le volet organisationnel, les modèles organisationnels des équipes de programme de santé mentale et leur rattachement administratif et professionnel à la structure des CLSC. Je compléterai cette analyse avec le rattachement de la santé mentale de première ligne avec les services sociaux et les services de réception. L'objectif de ce mémoire est de contribuer au développement de l'expertise organisationnelle pour l'implantation de services en santé mentale de première ligne en CLSC. Dans leur articulation avec les autres services, soit les services d'accueil, les services sociaux de première ligne et les programmes spécifiques. Puisque dans le domaine de la première ligne, il semble bien que les services sociaux et la santé mentale cohabiteront dans le même établissement, soit les CLSC. Pour tenter d'atteindre cet objectif, je cheminerai par l'entremise de quatre thèmes. J'aborderai dans le premier chapitre les services sociaux. Je procéderai par une démarche qui part du général pour aboutir au particulier, du bien-être social aux services sociaux de première ligne. Le deuxième chapitre vise à expliquer l'intervention sociale des CLSC, en décrivant l'évolution de la mission qui leur est dévolue et la récente évolution des problèmes sociaux au Québec. Le troisième chapitre traite de la santé mentale. J'aborderai la politique de santé mentale, le plan d'organisation des services en santé mentale proposé par le Conseil de la Santé et des Services Sociaux de la Région du Montréal Métropolitain et de l'implantation de services de santé mentale de première ligne dans des CLSC de l'Est de Montréal. Le quatrième chapitre, un modèle organisationnel, représente le centre de ce mémoire. Il détaillera les différents modèles organisationnels avec leurs différentes répartitions des services. Il s'attardera aussi au processus de traitement des demandes d'aide et du cheminement de la demande dans deux différents modèles d'accueil. Je terminerai ce chapitre par l'articulation entre les services sociaux et la santé mentale et des critères de référence utilisés. Le dernier chapitre je l'aborde comme une conclusion générale, les prérequis et les conséquences à l'intégration d'un programme de santé mentale de première ligne en CLSC. La politique de santé mentale s'appuie sur des prérequis, sont-ils tous en place pour faciliter l'application de cette politique? Il ne s'agit pas d'une recherche évaluative sur l'efficacité de divers modèles d'organisation entre ces deux types de services, les services sociaux et la santé mentale de première ligne. Il s'agit plutôt, pour nous qui sommes pris quotidiennement dans les mille et une petites décisions administratives de prendre une distance et de reconstruire une représentation plus globale des politiques de première ligne et de problèmes organisationnels.
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En 1975, le Centre de Services Sociaux 02 projetait de faire une étude sur le placement d'enfants. Cette étude originait d'interrogations croissantes de la part des gestionnaires sur le taux élevé d'enfants placés, de même que sur les critères de placement, sur le suivi de placement. Ces interrogations étaient partagées par le Ministère des Affaires Sociales qui désirait entreprendre une étude du genre qui a abouti à l'Opération 30,000 bien connue. Devant l'ampleur que pouvait prendre cette recherche au Centre de Services Sociaux 02 et le peu de ressources disponibles, il fut convenu de procéder plus modestement à un inventaire systématique de la situation du placement d'enfants au Centre de Services Sociaux 02. Cette opération entreprise il y a quatre ans maintenant, consistait à identifier quantitativement les enfants placés sur le territoire, à décrire le processus et les étapes du placement et à présenter les caractéristiques du personnel affecté au placement des enfants…
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Ce mémoire de maîtrise est une analyse politique d'une organisation devant coordonner les services sociaux et les services de santé dans la région du Centre du Québec. Elle porte sur la Commission des Services Communautaires appelée aussi Commission Administrative Régionale (CAR). Nous étudierons la vie de cette organisation depuis sa fondation en janvier 1978 jusqu'à son avant-dernière réunion inclusivement en juin 1979. Elle y a tenu treize assemblées durant cette période. Pour situer le lecteur, nous précisons les aspects géographiques suivants ainsi que la division territoriale des D.S.C., C.S.S. et C.L.S.C. La région 04 se situe entre la région de Québec (03) à l'est, fa région de Montréal (06A, 068, 06C) à l'ouest et la région de l'Estrie (05) au sud. Le fleuve St-Laurent divise cette région en son milieu et il constitue une barrière psychologique pour les gens de la Mauricie au Nord et les gens du Sud fortement attirés par Sherbrooke, Québec et Montréal. Cette région administrative ne polarise pas facilement les populations et les services socio-sanitaires vers son centre, Trois-Rivières. Unir les gens de La Tuque et de Louiseville aux citadins de Drummondville et de Victoriaville ne va pas de soi. Une certaine rivalité existe même entre ces deux dernières cités. Quinze centres hospitaliers desservent cette région. Trois de ces centres opèrent un Département de Santé Communautaire: deux au nord (Centre Hospitalier Ste-Marie à Trois-Rivières et le Centre Hospitalier Régional de la Mauricie à Shawinigan) et un au sud (le Centre Hospitalier Ste-Croix). Enfin, le territoire est partagé en treize bassins de Centres Locaux de Services Communautaires, sept sur le territoire nord et six au sud. Seulement quatre bassins sont équipés de Centres Locaux de Services Communautaires. Enfin, un seul Centre de Services Sociaux dessert le territoire, ce dernier ayant intégré les succursales de Victoriaville, Drummondville, Nicolet, Trois-Rivières, et Shawinigan. Maintenant que nous sommes situés, nous tenterons de répondre à la question suivante: Pourquoi la C.A.R. s'est-elle soldée par un échec du fait que les acteurs n'ont pas voulu jouer? Cependant, la réponse à cette question nécessite, a priori, une insertion dans l'ensemble du contexte où s'est fait le développement de la C.A.R. En effet, celle-ci se situe dans le cadre de la politique de décentralisation amorcée par le gouvernement du Québec depuis 1977. Les pages suivantes vont nous situer dans le contexte dans un premier temps et situer plus clairement la question dans un deuxième temps.
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L’identité professionnelle des travailleurs sociaux (TS) est l’objet de débats et d’enjeux au sein de la profession depuis longtemps. Le caractère a priori insaisissable de la dimension relationnelle n’est pas sans participer à cette préoccupation constante à l’égard de la professionnalité du travail social. Confrontée à une difficulté de conceptualisation, et, par voie de conséquence, d’évaluation des productions des TS, la profession souffre d’un sentiment de non-reconnaissance par la population et par le champ des professions sociales. Cette difficulté à concevoir et à nommer sa pratique va même jusqu’à provoquer un haut taux de détresse et de retrait au travail chez les TS. Si la médiation représente le trait distinctif du travail social, elle n’apparait pas spontanément dans les discours des TS ; celle-ci étant plutôt conçue en termes de négociation ou de résolution de conflits. Pourtant, l’intervention sociale du TS repose sur une médiation fondamentale qui rend possible l’harmonisation des dimensions individuelle et sociale caractéristiques du travail social et qui conduit un usager à reprendre du pouvoir sur sa vie afin que ses besoins sociaux trouvent enfin satisfaction et que se rétablisse l’échange social. L’action du TS est donc essentiellement médiatrice, puisqu’elle vise l’objectivation et la transformation d’un rapport rompu entre un usager et une norme sociale. La position du TS à l’interface de différents systèmes, qu’ils soient individuels, institutionnels, organisationnels, politiques ou sociaux, facilite par ailleurs l’accomplissement de la médiation. Or, l’occultation de cette spécificité professionnelle, dans un contexte où la profession est amenée à débattre publiquement de ses productions, accroit l’importance de mieux comprendre cette pratique professionnelle. C’est dans cette perspective que cette thèse de doctorat a souhaité caractériser la dimension médiatrice de la pratique professionnelle de TS œuvrant en Centres de santé et de services sociaux (CSSS). Plus spécifiquement, deux composantes de la pratique de TS en CSSS ont été analysées: l’intervention sociale telle que réalisée en situation et l’intervention sociale telle que consignée par écrit. Deux formes de données ont donc constitué le corpus analysé: des enregistrements audio d’entrevues individuelles conduites par six TS auprès d’usagers et la reprographie des notes évolutives insérées aux dossiers à la suite de ces entrevues. Le recours à un dispositif de traitement et d’analyse des données fondé sur la méthode d’analyse structurale de discours a guidé l’analyse de ces deux types de données. Cette dernière, parce qu’elle permet de dégager les univers de sens donnés à une profession et qui orientent la conduite de la pratique professionnelle de ses agents, donne accès aux référents professionnels partagés par l’ensemble du groupe et, par voie de conséquence, met à jour les piliers de son identité professionnelle. Les résultats font ressortir un écart dans l’intervention sociale telle que réalisée et telle que consignée aux dossiers. Se référant tantôt aux normes sociales tantôt au cadre normatif institutionnel, ses visées oscillent entre la recherche d’une transformation sociale et l’atteinte d’un équilibre fonctionnel chez l’usager. Deux logiques d’intervention sont donc mises en œuvre : une logique d’accompagnement lors des entretiens auprès de l’usager et une logique thérapeutique dans les notes aux dossiers. En situation, il s’agit d’un travail social fondé sur une logique d’accompagnement de l’usager dans l’instauration d’un registre d’action visant à le rendre autonome dans la prise en charge de ses difficultés. Le TS devient dès lors accompagnateur et guide vers le changement. Dans le cadre de la logique thérapeutique, le TS se positionne plutôt comme le spécialiste des problèmes de l’usager. Par la maitrise d’actes cliniques et diagnostiques que lui seul est à même de poser, les symptômes identifiés peuvent enfin être contrôlés, les critères institutionnels d’octroi de services sociaux être rencontrés et son intervention plus facilement évaluée. Si l’idée d’améliorer la situation de l’usager est celle qui prime dans les entrevues, dans les notes aux dossiers, l’intention est de démontrer sa compétence envers le problème de l’usager. Quelles que soient ces distinctions, et en dépit de l’écart observé et des exigences actuelles pesant sur la profession, les constats dégagés indiquent que le travail social conserve le même mandat : agir sur les rapports des usagers aux normes sociales, quelle que soit la forme de ces normes.
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Problématique La réduction du taux de placement d'enfants en milieu substitut et la mise en place de solutions de rechange constituent depuis la fin des années 80 des préoccupations de première importance pour le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) du Québec. Différents groupes de travail (Conseil des affaires sociales, 1990; Groupe de travail pour les jeunes, 1991; Groupe de travail sur l'application des mesures de protection de la jeunesse, 1991; Groupe de travail sur l'évaluation de la loi de la protection de la jeunesse, 1992) ont été mis sur pied et mandatés par le MSSS pour étudier les aspects législatifs et structurels des services offerts aux jeunes québécois présentant des difficultés d'adaptation et à leurs parents. Un consensus se dégage des différents rapports produits par ces comités: il faut prévenir le plus possible le placement d'enfants en milieu substitut et rationaliser son utilisation. Cette recommandation unanime a amené le MSSS à mandater un cinquième comité pour étudier les mesures alternatives au placement; il s'agit du comité consultatif sur le développement de solutions de rechange en matière de placement d'enfants (1994). Une des cinq recommandations formulées par ce comité dans son rapport final est que des études soient prioritairement réalisées pour mieux connaître les dimensions entourant le placement des enfants en milieu substitut, dont, entre autres, le portrait des enfants placés, leurs besoins et les caractéristiques de leur famille. En ce qui concerne les études réalisées jusqu'à maintenant portant sur les facteurs sociaux, familiaux et personnels des enfants associés au placement, il ressort, selon Pauzé, Déry et Toupin (1995) que ces études présentent des limites méthodologiques importantes: absence de groupes comparatifs, utilisation d'instruments d'évaluation non standardisés et non prise en compte de variables telles que l'âge et le sexe des enfants. Ces auteurs soulignent également que les résultats des études recensées ne sont pas directement applicables à la réalité des jeunes québécois placés en milieu substitut puisque la majorité de ces études a été réalisée dans des contextes sociaux, politiques et juridiques qui diffèrent parfois de façon considérable de ceux qui existent Québec. Ces auteurs recommandent donc, à l'instar de Roberge (1994) du Service de l'évaluation des politiques et des programmes (Direction générale de l'évaluation et de la planification du Ministère de la santé et des services sociaux), que des études rigoureuses sur le plan scientifique soient menées pour mieux connaître les différentes clientèles desservies par les services de placement au Québec. La présente recherche s'inscrit précisément dans cette lignée. L'objectif de notre étude vise à identifier les problèmes psychologiques associés au placement d'enfants (âgés de 6 à 11 ans) en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d'adaptation (CRJDA). De façon plus spécifique, nous comparerons, sur la base des problèmes psychologiques qu'ils présentent, des enfants placés en CRJDA à des enfants suivis par les services externes de ces mêmes CRJDA puis à des enfants de la population générale. Nous espérons ainsi mieux cerner les problèmes psychologiques présentés par les enfants bénéficiant d'un placement en CRJDA afin, espérons-nous, de mieux répondre aux besoins présentés par ces jeunes. Enfin, il est important de mentionner que la présente étude s'inscrit dans une recherche plus vaste portant sur les variables associées au placement d'enfants (âgés de 6 à 11 ans) en milieu substitut.
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Notre choix d'étude s'est arrêté sur une méthode évaluative afin de nous familiariser avec ce processus et en faire un usage courant à tous les programmes dans lesquels nous sommes impliqués de par nos fonctions. Cette étude vise à évaluer si les objectifs du programme aux âgés du Centre de Services Sociaux du Centre du Québec, élaborés par la direction des services professionnels, ont été atteints, quels impacts ils ont eu sur la communauté âgée du territoire de la succursale de Drummondville, et voir ensuite les améliorations à y apporter. Il s'agit de faire une analyse de type évaluatif afin de connaître l'effet du programme aux âgés sur la population concernée. Après l'étude sommaire de quelques modèles d'évaluation, celui de Perry L. Levinson nous semble le plus apte à répondre aux objectifs de l'étude et aux moyens dont nous disposons. À l'aide de ce modèle, nous pourrons vérifier à combien de personnes âgées des Services ont été rendus, si la stratégie d'action a été efficace, si les ressources humaines ont été bien utilisées et en nombre suffisant, s'il y a eu des résultats imprévus et lesquels. L'étude porte sur deux ans d'opération, soit du 1er novembre 1977 au 31 octobre 1979. Après avoir établi les objectifs du programme aux âgés, nous fournirons des données sur la description du territoire et sur la population âgée, nous expliquerons les deux organigrammes de fonctionnement, soit celui avant 1977 et celui après 1977, qui ont eu des répercussions sur l'opérationalisation dudit programme. Nous traiterons des intrants injectés et de la population âgée qui a été atteinte. Le lecteur pourra retrouver une synthèse de l'évaluation du programme faite par l'ensemble des professionnels qui ont travaillé à sa réalisation ainsi qu'une analyse de variables intermédiaires.
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[…] En septembre 73, nous nous sommes tracés un programme de travail et quatre grandes voies pouvaient être alors l'objet de notre étude. Ces quatre voies étaient: 1- analyse du système de gestion du Centre de Services Sociaux Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau et examen du rendement des programmes en vue de proposer des améliorations; 2- analyse du système de gestion du Centre de Services Sociaux Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau et mise au point d'un modèle d'analyse, qui pourrait servir à des contrôles périodiques ultérieurs; 3- étude purement théorique d'un système de gestion; 4;- analyse comparative de deux types de structure administrative. Avec ces grandes voies possibles en mémoire, nous avons entrepris la consultation de la littérature pour préciser notre sujet et lui donner une orientation définitive. […]
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En l'an de grâce 1973, les habitants de la république de Madawaska ont voté, par une forte majorité, l'annexion de leur territoire â l'État du Québec. Par arrêté en Conseil, le lieutenant-gouverneur de l'État du Québec a décrété que ce territoire devenait la onzième région administrative du Québec. L'Honorable Ministre des Affaires Sociales mandate une équipe de dix travailleurs sociaux pour implanter un centre de services sociaux dans cette région. En conformité avec la Loi 65 sur les Services Sociaux et de Santé, l'équipe doit réaliser le centre de services sociaux 11. Il y a déjà en place un groupe de travailleurs sociaux, de conseillers sociaux et d'aides sociaux relevant antérieurement de trois petites agences régionales. Un conseil d'administration provisoire a été formé de délégués des trois conseils d'administration des ex-agences. Les deux soussignés, en raison de leur expérience diversifiée en service social, l'un en enseignement et l'autre dans la pratique quotidienne, se sont vus confier la responsabilité de développer Je programme de formation du personnel et de l’appliquer aux neuf programmes de consultations et interventions auprès des clientèles.
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Résumé : Le vieillissement démographique est statistiquement indiscutable au Québec. Ce singulier trompeur masque les différentes manières de vieillir. Pour ceux qui ne parviennent pas à vieillir en santé, les solidarités familiales, comme les solidarités institutionnelles, c’est à dire publiques viennent en principe compenser ce qu’il est convenu de désigner de perte d’autonomie. Les politiques de santé publique au Québec organisent les services de soutien à domicile sous condition d’avoir estimé la situation de la personne avec l’outil d’évaluation multiclientèle (OEMC). Il est en usage dans l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux, et utilisé par les professionnels dont les travailleuses et les travailleurs sociaux (TS). Or, la gérontologie est peu soutenue dans la formation initiale des TS. Nous nous sommes interrogée sur les savoirs mobilisés par les TS quand ils évaluent. S’agissant des savoirs inscrits dans la pratique, nous avons orienté la recherche dans les théories de l’activité, la didactique professionnelle et le cadre conceptuel de la médiation. Nous avons étudié l’activité de professionnels en travail social expérimentés afin d’identifier certains des savoirs mobilisés pour les rendre disponibles à la formation des étudiant (e)s en travail social au Québec. Cent-cinquante heures d’observations et vingt-deux entretiens individuels et collectifs ont été réalisés avec des intervenants volontaires du service de soutien à domicile. Les résultats préliminaires de la recherche ont été présentés lors de groupes de discussion avec les TS ayant participé à la recherche, puis avec des enseignants en travail social. Nos résultats permettent de décrire les procédures de l’évaluation dans l’organisation du service d’aide à domicile et d’en différencier le processus de l’activité par laquelle le TS évalue l’autonomie fonctionnelle de la personne. Nous constatons que les savoirs mobilisés par les TS reposent premièrement sur une connaissance fine du territoire, de l’outil d’évaluation et des institutions. Un deuxième registre de savoir concerne la conceptualisation de l’autonomie fonctionnelle par l’outil OEMC comme objet et domaine d’intervention des TS. Enfin, un troisième registre se réfère aux savoirs mobilisés pour entrer en relation avec les personnes âgées, avec leur entourage. Or, ces trois registres de savoir n’apparaissent pas dans le discours des TS et résultent de notre propre analyse sur leur pratique. L’évaluation de l’autonomie fonctionnelle analysée par le concept de médiation est révélatrice du rapport aux savoirs du TS. S’agissant de savoirs de la pratique, nous constatons que leur classification entre les catégories usuelles de savoirs théoriques ou pratiques était inopérante. Nous empruntons le vocabulaire de la didactique professionnelle : celui des invariants opératoires reliés à l’autonomie fonctionnelle et celui des schèmes d’activité reliés à l’activité d’évaluation. C’est ainsi que nous avons identifié deux moments dans l’évaluation. Le premier assemble la collecte des informations et l’analyse des données. L’autonomie fonctionnelle se décline dans des conditions d’existence de la personne sur l’axe allant de la mobilité à la cognition avec comme balises d’intervention la sécurité et l’intégrité de la personne. Dans ce processus itératif, le TS identifie avec la personne ce qui nuit à son quotidien. L’évaluation formule comment résoudre cette incidence, comment la perte d’autonomie pourrait être compensée. La collecte d’information et le raisonnement du TS est alors un mouvement itératif, les deux éléments du processus sont liés et en continu. Le second moment de l’évaluation apparait si, dans le processus itératif, le TS perçoit une dissonance. Il est essentiel d’en identifier la nature pour la prendre en compte et maintenir la finalité de l’activité qui consiste à évaluer l’autonomie fonctionnelle à des fins compensatrices. Le TS doit identifier l’objet de la dissonance pour pouvoir cerner avec la personne le besoin inhérent à la perte d’autonomie et envisager d’y remédier. La prise en compte de cette dissonance vient ralentir le déroulement de l’activité. Le raisonnement qui, jusque-là, était relié à la collecte d’informations s’en dissocie pour analyser ce qui vient faire obstacle à l’activité d’évaluation à partir de la situation. Les composantes qui génèrent la dissonance paraissent reliées à la quotidienneté, aux conditions de vie à domicile de la personne (cohérence/incohérence, refus de services, autonégligence, maltraitance, agressivité). La dissonance génère une activité plus complexe pour évaluer la situation. L’autonomie fonctionnelle se décline toujours sur l’axe mobilité/cognition avec comme balises d’intervention la sécurité et l’intégrité de la personne. Or, pour ce faire, les TS raisonnent selon trois schèmes. Dans les situations où, pour décider de la suite du dossier, il faut en référer à une norme (de service, de profession, etc.) le raisonnement est déontologique. Il est aussi des situations où le TS agit au regard de valeurs et de représentations qui relèvent de sa sphère personnelle. Nous désignons ce raisonnement d’instinctuel. Enfin, le TS peut naviguer entre ces deux orientations et choisir la voie du raisonnement clinique que nous qualifions d’éthique et se rapproche alors des pratiques prudentielles qui sont marquées par l’incertitude.
Resumo:
La prévalence importante des troubles d’adaptation au sein de la population d’enfants et d’adolescents du Québec appuient l’importance d’accorder une attention particulière aux piliers développementaux influençant leur trajectoire (Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, 2002). Dans ce sens, des données longitudinales ont permis de statuer sur la nature de l’impact de la relation d’attachement entre le parent et l’enfant sur son adaptation ultérieure (Sroufe, Egeland, Carlson, & Collins, 2005). La sécurité d’attachement aurait un rôle protecteur, mais cette relation a aussi été identifiée comme le système le plus influent dans la compromission du développement de l’enfant (Cicchetti & Valentino, 2006). Parmi les interventions disponibles, le programme d’intervention Circle of Security Parenting (COS-P) (Powell, Cooper, Hoffman, & Marvin, 2009) s’avère particulièrement prometteur étant donnée la qualité de l’intégration théorique et clinique qui le sous-tend. Cependant, aucune donnée n’est encore disponible pour appuyer son efficacité au sein de la population québécoise dans un contexte de soins de première ligne. La présente étude vise ainsi à amorcer cette démarche avec un devis pré/post tests en explorant les effets du protocole d’intervention COS-P auprès de quatre mères et leur enfant d’âge préscolaire. À ces fins, des mesures cernant la fonction réflexive parentale et les dimensions des représentations de l’expérience affective du parent (Parent Development Interview – PDI; Aber, Slade, Berger, Bresgi & Kaplan, 1985) sont recueillies avant et après l’intervention. Les retombées de l’intervention sont aussi examinées chez les parents au niveau du stress parental (Parental Stress Index — PSI; Abidin, 1995; Bigras, LaFrenière, & Abidin, 1996) et au niveau des problèmes comportementaux et émotionnels chez les enfants (Child Behavior Checklist – CBCL; Achenbach & Rescorla, 2000). L’ensemble de ces données est analysé dans un premier temps avec perspective groupale et dans un deuxième temps, avec une perspective individuelle descriptive détaillant les résultats pour chaque participante. Les analyses ne permettent pas de démontrer une amélioration des représentations parentales et une augmentation de la fonction réflexive parentale, tel qu’attendu. Toutefois, le stress parental et les problèmes intériorisés des enfants diminuent, bien que de façon non significative. Il est proposé que l’effet de l’intervention soit compris en considérant le parent à l’intérieur d’un système dynamique, lui permettant de s’approprier l’intervention à travers un ensemble de facteurs qui lui sont propres. Des suggestions pour les études futures sont formulées en regard des constats méthodologiques et cliniques qui se dégagent de la présente étude notamment quant à la pertinence de mesures de relance (Navarro, manuscrit en préparation) et à la poursuite de la démonstration de l’efficacité du protocole avec un devis expérimental (Lemieux, manuscrit en préparation).
Resumo:
Abstract : The use of social media tools to support small and medium-sized enterprises (SME) to support their business activities throughout the product life cycle (PLC) phases represents an interesting opportunity. SMEs operate in very competitive environments, and face significant challenges primarily caused by their size disadvantage. By nature, social media tools and platforms can enable them to overcome some of these challenges, as they are often very inexpensive, familiar and easy to use, allowing them to reach large audiences they would not be able to reach with traditional and expensive marketing initiatives. To provide solutions to this problem, this research identified three main objectives. The first objective was to draw a picture of the existing academic literature on the use of social media tools in the PLC context to better understand how these tools were studied and used in businesses, and for what purpose. Second, this research aimed at understanding how SMEs actually use social media tools to support their different business activities to identify the gap between academic research and actual business practices. Finally, based on the findings highlighted from the previous objectives, this research aimed at developing theory on this topic by proposing a conceptual framework of customer engagement enabled by social media. The conceptual framework aimed at answering general questions that emerged from the initial two objectives: Why do some SMEs use social media to support customer engagement, while others do not? Why do firms use different social media tools to support their customer engagement initiatives? Why does the scope of customer engagement initiatives (i.e., across different PLC phases) vary between SMEs? What are the potential outcomes of conducting customer engagement initiatives for the organizing firms? In order to achieve these research objectives, the methodology employed for this research is threefold. First, a systematic literature review was performed in order to properly understand how the use of social media tools in the PLC context had been studied. The final results consisted of 78 academic articles which were analyzed based on their bibliometric information and their content. Second, in order to draw the contrast between the academic publications and managerial reality of SMEs, six semi-structured interviews were conducted to understand how these firms actually use social media to support different activities in each of the PLC phases. Third, five additional semi-structured interviews were performed to gather a deeper understanding of this phenomenon and generate theory to support the proposed conceptual framework. The conceptual framework focuses on the degree of customer engagement, which is comprised of the scope (PLC phases) of customer engagement and the technology (social media tools) employed to support these initiatives. Two sets of antecedents were examined, firm motivators and firm impediments, as they could both potentially affect the scope and the social media tools used to support customer engagement initiatives. Finally, potential customer engagement outcomes for SMEs developing these initiatives were also examined. The semi-structured interviews lasted approximately 25-35 minutes, and were performed using an interview grid consisting of 24 open-ended questions. The interview grid was developed based on the findings of the systematic literature review, and this qualitative approach allowed for a rich understanding of the interviewed SMEs’ use of social media tools to support and engage customers in their different PLC activities. The main results highlighted by this project demonstrate that this field is relatively recent and sees constant increase in research interest since 2008. However, most of the academic research focuses on the use of social media tools to support innovation activities during the new product development process, while the interviewed firms almost exclusively used the tools to engage customers in the later phases of the PLC, primarily for promotion, customer service support, and business development activities. Interestingly, the interviewed firms highlighted several benefits of using social media tools to engage customers, some of which could help them overcome certain size disadvantages previously mentioned. These firms are in need of further guidelines to properly implement such initiatives and reap the expected benefits. Results suggest that SMEs are far behind both large companies and academic research in their use of social media to engage customers in different business activities. The proposed conceptual framework serves as a great tool to better understand their reality and eventually better support them in their social media and customer engagement efforts. However, this framework needs to be further developed and improved. This research project provides a 360-degree view of the phenomenon of the use of social media to support customer engagement for SMEs, by providing both a thorough systematic review of the academic research and an understanding of the managerial reality of SMEs behind this phenomenon. From this analysis, a conceptual framework is then proposed and serves as a stepping stone for future researchers who are interested in developing theory in this field.