2 resultados para Trauma dentaire
Resumo:
Le programme d’hygiène dentaire a été implanté au Québec au début des années soixante-dix, la profession d’hygiéniste dentaire est donc relativement jeune. Toutefois, elle ne cesse de se développer et le nombre d’hygiénistes dentaires d’accroître; le tableau de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec atteindra bientôt six mille membres (Ordre des hygiénistes dentaires du Québec, 2014). La prévention est désormais partie intégrante de notre système de santé et il est démontré que la santé dentaire va de pair avec la santé générale. Par conséquent, la prévention interpelle l’exercice d’une pensée critique. Avec la modernité et la diversité des équipements, l’évolution des sciences de la santé et de la dentisterie ont favorisé une augmentation des responsabilités des hygiénistes dentaires. Puisque la profession évolue, le programme d’enseignement des techniques d’hygiène dentaire s’adapte en parallèle aux besoins du marché du travail afin que les diplômées et les diplômés soient pleinement aptes à exercer leur profession, dans les diverses avenues de la santé dentaire. Dans ce contexte, les hygiénistes dentaires doivent faire preuve d’un jugement clinique aiguisé et de pensée critique dans leur pratique auprès d’une clientèle de plus en plus diversifiée. Le présent essai traite du développement de la pensée critique chez les étudiantes et les étudiants en hygiène dentaire au collégial. Une recension d’écrits nous a permis, entre autres, de constater l’efficacité de certaines stratégies pédagogiques dans le développement de la pensée critique. L’expérimentation consiste à valider l’utilisation d’une stratégie pédagogique relative à l’emploi de cartes conceptuelles pour élaborer le plan d’intervention en hygiène dentaire auprès de la clientèle de la clinique d’hygiène dentaire, par des stagiaires du cégep Édouard-Montpetit en techniques d’hygiène dentaire. Notre question générale de recherche se pose ainsi : en quoi l’élaboration et l’interprétation de cartes conceptuelles permettent-elles de favoriser des aptitudes de pensée critique chez les stagiaires en hygiène dentaire? La recension d’écrits nous a permis de retenir deux modèles de pensée critique; le modèle de pratique en hygiène dentaire (Darby et Walsh, 2010) et le modèle de pensée critique en soins infirmiers de Kataoka-Yahiro et Saylor (1994). Nous avons intégré une partie du second modèle au premier, puis avons formulé nos trois objectifs de recherche qui consistent à : 1. Vérifier l’appréciation de stagiaires de la stratégie pédagogique représentant le plan d’intervention en hygiène dentaire sous forme de carte conceptuelle auprès de la clientèle en stage clinique. 2. Identifier les perceptions de stagiaires de l’exercice de leur pensée critique à partir des plans d’interventions en hygiène dentaire qu’elles présentent sous forme de cartes conceptuelles. 3. Évaluer la pratique de la pensée critique exercée par les stagiaires lors de la réalisation de leurs plans d’intervention en hygiène dentaire sous forme de cartes conceptuelles. Nos objectifs de recherche ont orienté notre choix méthodologique vers la recherche développement. Nous avons effectivement conçu une stratégie pédagogique représentant le plan d’intervention en hygiène dentaire sous forme d’une carte conceptuelle. Nous avons privilégié une approche méthodologique mixte en recueillant des données quantitatives et des données qualitatives. Ces données ont été recueillies à partir d’un questionnaire d’appréciation, d’entrevues semi-dirigées, d’un journal de bord et des observations directes relevées en stage clinique incluant l’analyse des plans d’interventions complétés par les participantes. L’analyse et l’interprétation des résultats nous ont permis de constater l’efficacité de la stratégie pédagogique des cartes conceptuelles pour favoriser la pensée critique, dans le contexte de notre expérimentation. Nous avons tiré la conclusion que le plan d’intervention en hygiène dentaire sous forme de carte conceptuelle a favorisé chez les stagiaires participantes l’établissement de liens plus pertinents par rapport aux données cliniques des clientes et clients traités. Il s’est avéré efficace dans l’organisation de leurs connaissances et leur a permis de développer des attitudes et des normes intellectuelles de pensée critique. De plus, il leur a permis de développer certaines compétences nationales à travers le modèle de pratique en hygiène dentaire. La pensée critique implique entre autres, des attitudes et des normes intellectuelles dans un processus de réflexion qui se veut approfondi. Elle permet de prendre des décisions éclairées, favorisant un jugement adapté à chaque situation clinique. Puisque l’utilisation de cartes conceptuelles favorise la pensée critique, la perspective de les intégrer dans le processus d’apprentissage pédagogique serait bénéfique. Cela dit, leur intégration dans les milieux professionnels serait aussi à considérer, dans la mesure où elles favorisent un processus de réflexion centré sur le client dans le but de lui rendre les meilleurs services possibles.
Resumo:
The Canadian Dental Hygienists Association (CDHA) has indicated that there is a need for research in education in the field of dental hygiene. It seems that when compared to the nursing profession, the profession of dental hygiene is only in the earliest stages of investigating ways of teaching critical thinking. The faculty of the dental hygiene program at John Abbott College has always valued the skill of self-assessment in the students, yet there are few specific learning activities provided whereby the students can learn how to perfect and work on this invaluable skill of self-reflection in order to better self-assess. Although self-assessment is required of the students upon the completion of each clinical experience in Clinic 1, 2 and 3, a modest amount of clinical time is allotted to reflect upon this most important skill. It appears that more could be done to prepare our students to assess their learning and clinical practice. Self-reflection as an essential element of practice has a valid place in professional education. The purpose of conducting this study was to find out whether unstructured or structured self-reflective journal writing is a sound pedagogical technique to encourage dental hygiene students’ self-assessment through self-reflection. The research design for the project was a single case study. The paradigm for the study was chosen with a purposeful selection of participants, involving twenty-seven, third-year dental hygiene students at John Abbott College. The students were arbitrarily enrolled in two sections, which for the purpose of this study were referred to as Group A and Group B. Three duplicated coded anonymous journal entries from each student were collected over a ten-week period during the Fall 2009 semester. To examine the students’ level of self-reflection, two methods were used. First a content analysis of reflective journals was used to ascertain the level and substance of the reflections from their clinical experiences with the intent of looking more specifically at the students’ self-assessment. The journal entries were coded and analyzed after the grades were submitted at the end of the school term. This was followed by the distribution of an anonymous questionnaire to the students in both sections. The responses of the questionnaire were tabulated and analyzed. An analysis was done on the data collected in order to determine whether age, education and or mother tongue of the students in both Groups A and B had an influence on their perceptions of journal writing, as well as the student’s opinions about the value of journal writing. This questionnaire included two open-ended questions to assist in gathering additional data on the student’s thoughts on writing journals. A content analysis of the qualitative data collected from the open-ended questions in the questionnaire was also analyzed. Results indicated there were very few differences in the level of self-reflection leading to self-assessment. However, students in Group B who were assigned structured journals showed more evidence of deeper learning. Taken as a whole, the journal entries clearly showed the students were involved in ‘reflection-on-action’ of their clinical experiences (Schon 1987, as cited in Asadoorian & Batty, 2005). The quality of the responses for the most part indicated the students took the time and effort to record their perceptions of their clinical experiences. It is important to note that the results do indicate that students did show a need to self-reflect and assess. The students did in fact validate the importance of reflection through journal writing, even though they did not particularly like it as an added assignment. The journals were found to be very helpful to the research in getting to know what the issues were that held the students’ attention. They explained how and to what extent the students developed relationships with their clients. It was obvious that clinicians have an impact and influence on student learning. The students value the help, role modeling, patience, encouraging words and or gestures, positive reinforcement, and understanding provided by their clinicians. This research provides some evidence that students do believe that self-reflection through structured journal writing helped them better prepare for future clinical sessions with their clients. Our goal as educators should be to encourage dental hygiene students to self-assess through written self-reflection as an established practice for deeper learning.