9 resultados para Symbolisme tardif
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Cette recherche entre dans le cadre d'une expérimentation portant sur le concept de soi des enfants mésadaptés socio-affectifs intégrés en classe régulière. Les enfants étudiés se situent dans des classes de 4ème, 5ème et 6ème années. Le concept de soi de ces enfants sera comparé à celui de leurs pairs. Ce parallèle s'effectuera à l'aide de l'échelle du concept de soi des enfants de Fiers et Harris (1969). Nous tenterons de vérifier si l'enfant mésadapté socio-affectif a un concept de soi plus dévalorisé que l'enfant dit "normal". Le premier chapitre essaiera de définir l'enfant mésadapté socio-affectif ainsi que ses principales caractéristiques. Nous aborderons aussi la littérature portant sur l'enfant mésadapté socioaffectif intégré dans une classe régulière. Le concept de soi de l'enfant mésadapté sera ensuite abordé d'une façon générale. Le second chapitre décrira l'instrument de mesure, son historique et son administration. Nous expliquerons le choix de l'échantillonnage, le déroulement de l'expérience ainsi que sa justification. Enfin, le troisième chapitre donnera les méthodes d'analyse et présentera les résultats du test.
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Un vaste champ de disciplines tente présentement d'expliquer comment l'être humain acquiert la connaissance. De quelle façon, en effet, s'organise l'acte de compréhension lors du processus d'apprentissage? De façon plus spécifique, le domaine d'investigation de certains chercheurs se situe au niveau de l'étude des processus de compréhension impliqués durant la lecture ou l'audition d'un discours. La psychologie est l'une des disciplines qui tentent d'explorer le domaine de la compréhension du discours selon divers paradigmes. Parmi ceux-ci, la psychologie cognitive offre une approche qui met l'emphase à la fois sur le discours, l'individu et l'aspect contextuel. La psychologie cognitive se donne comme objectif de déterminer le niveau d'influence de chacune de ces facettes sur les processus cognitifs impliqués dans la compréhension. Elle élargit ainsi le champ habituel d'investigation afin de mieux expliquer comment s'actualisent les processus qui permettent à un individu de comprendre. À l'intérieur de ce paradigme explicatif, l'approche constructiviste raffine encore un peu plus la vision de l'acte de compréhension en plaçant le lecteur ou l'interlocuteur du discours dans une position active par rapport au discours. Durant l'acte de compréhension, le lecteur/interlocuteur "reconstruit" les idées ou éléments du discours afin de leur donner un sens. Ceci implique donc que chaque individu pourrait comprendre un même discours de façon différente, car le traitement de l'information ainsi réalisé est différent pour chacun. Dans la pratique, tous ces construits théoriques peuvent influer grandement sur la façon dont les intervenants du milieu considèrent l'enseignement de la lecture, ou encore le développement des habiletés en compréhension. Il est en effet primordial que les recherches, actuellement en cours dans le domaine de l'éducation, puissent éclairer un enseignement de la lecture qui se résume trop souvent au développement de connaissances grapho-phonétiques et grammaticales. La compréhension des processus qui régissent le traitement de l'information effectué lors de l'acte de lecture ou d'audition d'un discours ne peut que faciliter et rendre plus adéquate la démarche de l'enseignant. Les recherches en général portant sur la compréhension du discours, nous ont cependant habitué à considérer la compréhension comme étant une entité plus ou moins bien définie qui évolue au cours de l'enfance et de l'adolescence, et qui semblerait se stabiliser à l'âge adulte. On comprend "mieux" un discours à 12 ans qu'à 9 ans. C'est là une affirmation que l'on peut facilement vérifier empiriquement, et dont les écrits scientifiques sinon la totalité, du moins la majorité, viennent en confirmer la véracité. Malgré cela, nous en savons encore très peu sur les processus cognitifs qui chapeautent la compréhension ainsi que son développement. Est-ce que les processus de compréhension utilisés par un enfant de 9 ans sont les mêmes que ceux utilisés par un enfant de 12 ans? La littérature n'est pas bavarde à ce sujet, bien que récemment des efforts aient été faits en psychologie cognitive pour élucider cette question, plus particulièrement par l'approche constructiviste. L'aspect développemental des processus de compréhension est l'un des deux volets de cette recherche. Le second veut scruter les processus de compréhension selon deux modes de présentation; le mode oral et le mode écrit. […]
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Le développement des habiletés de compréhension du discours est un sujet de préoccupation majeur pour le système scolaire. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner la proportion importante du curriculum des niveaux primaire et secondaire qui est consacrée à l'enseignement de ces habiletés. Les effets de ces enseignements sont observables puisque les différentes mesures du produit de la compréhension, employées par le système scolaire, laissent supposer qu'il y a effectivement une progression générale des performances en compréhension entre les lecteurs du début du premier cycle du primaire et les lecteurs de la fin du secondaire. Toutefois, la littérature scientifique est actuellement incapable de décrire précisément l'ensemble de l'activité cognitive du lecteur en compréhension notamment en ce qui a trait à son développement et à l'explication des difficultés. Elle propose donc des hypothèses sans pouvoir définir précisément l'articulation des composantes nécessaires à la compréhension. En conséquence, chaque enseignant doit se construire une conception intuitive des caractéristiques d'un bon lecteur ou d'un bon auditeur et tenter sur cette base de favoriser l'acquisition d'habiletés en compréhension tout en résolvant les problèmes de compréhension qu'il identifie. Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéresserons particulièrement à l'aspect développemental des caractéristiques du lecteur gestionnaire de son activité de compréhension, c'est-à-dire au développement des habiletés métacognitives. [...]
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La majorité des situations dans lesquelles l'enfant fait ses apprentissages requièrent l'activité de lecture. Au-delà, des mots, au-delà de la simple perception physique du langage, Smith (1977) décrit la structure profonde du langage comme la signification que le lecteur donne à un texte, en plus du sens propre du texte lui-même. Pour le lecteur, le sens d'un texte comprend l'information qu'il en extrait, en plus de certaines informations qu'il en infère. En d'autres mots, le sens correspond aux réponses que le lecteur obtient à ses questions cognitives. En conséquence, la structure profonde de la langue se présente réellement comme le processus par lequel le discours est produit et compris. Elle se trouve à la fois dans la tête de l'individu et dans le texte; elle fait partie de la théorie du monde du lecteur. […]La présente recherche s'inscrit dans le modèle constructiviste de la compréhension en lecture. Son objectif propre est de donner des indices sur le développement des habiletés en compréhension chez des élèves de deuxième et quatrième années de l'école primaire. Peu de recherches s'y sont intéressées. On utilisera un protocole de recherche de type factoriel 2*2*2*2 (2 types de structures de textes * 2 niveaux de complexité des textes * 2 niveaux scolaires * 2 ordres de présentation des textes).
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Abstract : This paper examines the factors motivating students to enrol in the Tourism Management program at Champlain College, St-Lambert and why a large number of students abandon the program before obtaining their DEC. There is a great deal of literature on student attrition, however there is little consensus on why students withdraw from college programs and the results cannot be easily generalized to this particular set of students at this time. Understanding the factors that influenced the students to choose Tourism Management at Champlain, St-Lambert and why they then leave before completing the six semesters will help with student success and with the marketing of the program. The theoretical framework guiding the study is metacognition, a branch of cognitive psychology that deals with the awareness and understanding of one’s thinking processes. Through a survey, students were asked to rank the general and specific factors that influenced their choice of Tourism Management as a program of study. Exit interviews were carried out with students who abandoned the program within the first year of study to determine the reasons for dropping out. Students who persisted in the program wrote journals describing their first year experience in order to identify any differences in metacognitive abilities with those who abandoned the program. The academic records of all students were also analyzed. The major factors influencing students to choose the Tourism Management program were interest in travel and job opportunities available after graduating. The results from the exit interviews and journals also showed that interest in travel was the primary reason for enrolment. The knowledge that students had of Cegep and the Tourism Management program before enroling however was negligible, particularly among the group that abandoned the program within the first year of study. The analyses of the academic records of the 2007 incoming students showed that the students with the lower high school grades were more likely to abandon the Tourism Management program than those with higher grades. The same is true for first semester and second semester Cegep grades. The major reason why the students abandoned the program during the 2007/2008 academic year was a lack of interest or a dislike of the program, followed by financial difficulties. It is not clear however what the lack of interest can be attributed to and this may be an avenue for future research. As opposed to the students who persisted in the program, those who abandoned their studies had unrealistic expectations of the academic requirements, were unprepared for the workload, had more difficulty analyzing their own performance and had not set concrete goals for themselves. The study shows several problem areas within the program. Of main concern is the lack of knowledge that students have of Cegep life and the Tourism Management program in general and the lack of preparation for Cegep level courses. The scheduling of courses and teaching methods within the program are other areas that need to be addressed. The paper concludes with a set of recommendations to possibly help remedy some of the problems.||Résumé : Ce travail s’intéresse aux facteurs qui motivent les étudiants à s’inscrire au programme de tourisme offert au Collège Champlain de St-Lambert. Il cherche à établir les raisons qui font en sorte qu’un si grand nombre d’étudiants abandonnent le programme avant d’obtenir leur DEC. Plusieurs recherches ont été effectuées sur l’abandon scolaire, mais il n’y a pas de consensus quant aux raisons pour lesquelles les étudiants se retirent du programme collégial. Actuellement, il est difficile d’établir des liens entre les résultats de ces recherches et ce groupe d’étudiants. La compréhension des facteurs qui influencent les étudiants à choisir le tourisme au Collège Champlain et les raisons qui font en sorte qu’ils quittent avant d’avoir complété leur formation, nous permettront d’améliorer le taux de rétention des étudiants dans ce programme. De plus, cela favorisera le marketing du programme. Le cadre théorique de cette recherche est la métacognition, une composante importante de la psychologie cognitive qui examine la connaissance et le contrôle qu’une personne a sur sa façon de penser. La métacognition est une variable qui différencie les étudiants qui réussissent de ceux qui abandonnent (Tardif 1997). La méthodologie de cette recherche comprend : un sondage, des entrevues, des comptes-rendus sous forme de journal et une analyse des résultats scolaires. Le sondage fut complété par tous les étudiants qui ont commencé le programme en tourisme en août 2007. Ce sondage avait pour but d’établir les facteurs qui ont motivé les étudiants à choisir cette discipline. Ceux-ci étaient divisés en deux volets soient : les facteurs généraux et les facteurs spécifiques. Les facteurs généraux comprennent l’intérêt pour les voyages et les informations obtenues auprès des orienteurs, des enseignants, de la publicité faite par les cégeps, des parents et des amis. Les facteurs spécifiques incluent les différents cours offerts tels que la géographie, l’informatique, l’administration, le programme de voyages, le stage en milieu de travail, la réputation du programme et de ses professeurs. Les entrevues ont été effectuées auprès de sept étudiants qui ont abandonné le programme entre décembre 2007 et juin 2008. Le but de ces entrevues était de déterminer les raisons de ces abandons. Les étudiants qui ont poursuivi leur formation en tourisme ont rédigé un journal dans lequel ils décrivaient leur expérience tout au long de leur première année d’études. Dans ce journal, ils devaient répondre à sept questions qui avaient pour but de déterminer les différences entre leurs habiletés métacognitives et celles de ceux qui se sont retirés du programme. L’analyse des dossiers des étudiants tenait compte des résultats scolaires du secondaire ainsi que des résultats académiques de la première année de cégep. Les principaux facteurs qui ont motivé les étudiants à choisir le programme gestion du tourisme étaient l’intérêt pour les voyages et les opportunités d’emploi après l’obtention de leur DEC. La connaissance que les étudiants ont du cégep et du programme de gestion du tourisme avant de s’inscrire était toutefois négligeable, particulièrement parmi le groupe qui a abandonné le programme durant la première année d’études. L’analyse des résultats académiques des étudiants a démontré que les candidats ayant des notes inférieures à l’école secondaire sont plus susceptibles d’abandonner le programme de gestion du tourisme que ceux ayant des notes supérieures. L’analyse arrive aux mêmes conclusions en ce qui concerne les candidats qui ont obtenu de faibles résultats académiques lors de la première et de la deuxième session du cégep. Les raisons principales qui ont fait en sorte que les étudiants ont abandonné le programme durant l’année académique 2007-2008 étaient le manque d’intérêt pour le programme et les difficultés financières. Par ailleurs, nous ne pouvons établir de façon générale les causes de ce manque d’intérêt. Cela pourrait faire l’objet d’une recherche ultérieure. Par opposition aux étudiants qui ont poursuivi le programme, ceux qui ont abandonné leurs études avaient des attentes irréalistes en ce qui a trait aux exigences académiques, ils n’étaient pas préparés pour la charge de travail, ils avaient plus de difficultés à analyser leur propre performance et ils ne s’étaient pas fixé d’objectifs concrets. L’étude a identifié plusieurs secteurs problématiques à l’intérieur du programme. L’une des problématiques principales est le manque de connaissance que les étudiants ont de la vie au cégep et du programme de tourisme en général sans compter le manque de préparation pour des cours de niveau cégep. L’horaire des cours et les méthodes d’enseignement à l’intérieur du programme sont d’autres éléments qui méritent d’être revus. Les limites de cette recherche comprennent le nombre restreint d’étudiants qui ont accepté d’être interviewés et l’effet d’intervieweur. Étant donné que l’intervieweur était le professeur des étudiants et malgré le fait que ceux-ci n’étudient plus en gestion du tourisme, ils peuvent se sentir obligés de répondre à l’intervieweur de façon subjective. Les recherches futures pourront inclure un plus grand nombre d’entrevues menées par des intervieweurs expérimentés n’ayant eu au préalable aucun contact avec les étudiants et ce dans le but de favoriser une plus grande objectivité. Un autre domaine de recherche pourrait être l’analyse du fait que des étudiants très intéressés par les voyages finissent par se désintéresser complètement du programme. Enfin et possiblement l’un des facteurs qui nous semble des plus importants est le besoin pour les étudiants du secondaire d’en connaître plus sur la vie au cégep et sur le programme de gestion du tourisme. Le document se termine par un ensemble de recommandations pour le Collège, le programme et les professeurs pour éventuellement aider à remédier aux problèmes identifiés.
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La problématique d'évaluer les attitudes chez les élèves en soins infirmiers a surgi dès mon entrée dans la profession d'enseignante et de superviseure de stages cliniques au niveau collégial. Alors, est survenu le besoin d'explorer l'évaluation des attitudes dans un contexte scientifique, soit une recherche développement dans une approche qualitative. Allant à l'encontre de la déontologie et de ce qui est enseigné, les enseignantes et enseignants constatent que les élèves se trouvent à être certifiés même s'ils démontrent des attitudes inadéquates. Un second constat révèle que les grilles d'évaluation demeurent floues et peu explicites en ce qui a trait à l'évaluation des attitudes. Lors d'un premier niveau de revue de littérature pour documenter la problématique, il est relevé que le problème d'évaluer des attitudes ne se situe pas qu'en soins infirmiers et semble généralisé en éducation. Cependant, pour circonscrire l'étude du sujet, l'essai se limite à l'examen du problème auprès d'élèves en stage clinique de soins infirmiers au collégial. L'objet de la recherche est de tenter de répondre à comment évaluer des attitudes chez des élèves en stage clinique de soins infirmiers pour le niveau collégial. Cela implique l'examen de trois concepts : la compétence, les attitudes, l'évaluation dans une approche par compétences. La compétence est analysée à travers ses différents aspects en lien avec le Renouveau pédagogique, en considérant ses particularités pour le niveau collégial. La recension des écrits portant sur le concept d'attitude démontre que ce sujet est traité différemment en fonction des époques, expliqué surtout en terme de comportements dans certains écrits. Par contre, en lien avec l'approche par compétences, il convient de nommer différemment le concept. Nous croyons qu'il est opportun d'adopter une nomenclature adaptée à l'approche par compétences. Il s'agit davantage de «savoir-être en action» tel que nommé par Bellier (2002) et Scallon (2004a). Cependant, une classification des attitudes provenant des travaux de Morissette et Gingras (1989) retient l'attention. Cette classification aide à circonscrire la notion d'attitude, celles qui sont reliées à un programme d'études. Effectivement, il a été possible de bien identifier les attitudes du programme de soins infirmiers sur lesquelles s'appuiera la démarche d'évaluation proposée dans l'essai. L'étude du concept d'attitude s'est effectuée à l'aide de trois paires de lunettes différentes : une approche en éducation, une approche en ressources humaines et une approche en milieu professionnel. Il ressort de ces visions que la qualité du savoir-agir passe par le savoir-être, «le savoir-être en action», selon Scallon (2004a). L'évaluation dans une approche par compétences est aussi explorée à partir de différents auteurs ayant traité le sujet pour le niveau collégial (Leroux, 2007 ; Scallon, 2004a, 2004b, 2004c, 2007 ; Tardif, 2006). Les différentes fonctions de l'évaluation traitées en lien avec le Renouveau pédagogique, les caractéristiques de l'évaluation authentique, l'instrumentation en éducation et particulièrement en soins infirmiers, complètent l'examen de ce concept et du cadre de référence de l'essai. Pour l'évaluation de performances complexes, la communauté scientifique en éducation précise, sans contredit, que nous devons faire appel au jugement professionnel de l'enseignant. Pour rendre ce jugement valide, concret, précis et crédible, nous devons faire appel à une instrumentation solide. Des experts en évaluation de compétences, Tardif (2006), Scallon (2004a), Leroux (2003) pour ne nommer que ceux-là, précisent qu'instrumenter l'évaluation des compétences passe par l'élaboration de différents outils d'évaluation. Il convient de préciser que l'évaluation des attitudes des élèves en stage clinique de soins infirmiers provient d'un savoir-agir s'inscrivant dans des performances complexes, ne s'évaluant pas comme des connaissances isolées, mais bien comme des ressources intégrées. Nous tentons de démontrer, par cet essai, que le fait d'évaluer des ressources intégrées, incluant les attitudes, passe par l'établissement d'indicateurs de la performance en stage clinique, la clé pour rendre possible l'évaluation des attitudes en soins infirmiers. À l’aide d’un cadre opérationnel, la recherche soulève qu’il devient, dès lors possible d’évaluer des attitudes en soins infirmiers pour le niveau collégial.
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Le premier cours de français obligatoire, Écriture et littérature, amène l'élève à rédiger une analyse littéraire. La méthode de travail intellectuel que l'élève aura maîtrisée doit être réinvestie dans les cours suivants auxquels de nouvelles notions s'ajoutent. Il importe donc que l'élève ait intégré une méthode de travail efficace qu'il pourra réutiliser. Cet essai vient montrer dans quelle mesure l'utilisation de stratégies cognitives et métacognitives peut aider l'élève à développer sa compétence à rédiger des analyses littéraires. La problématique de la recherche concerne l'approche pédagogique offerte habituellement dans ce premier cours de français. Nous avons remarqué que l'enseignante ou l'enseignant s'intéresse principalement à la tâche réalisée, soit la rédaction de l'élève, et non à la démarche de ce dernier. Si l'élève suit une procédure qui comporte des lacunes ou omet certaines étapes essentielles, comment peut-on espérer que ce dernier arrive à produire une analyse littéraire satisfaisante? Parallèlement, si l'enseignante ou l'enseignant souhaite apporter une aide personnalisée à l'élève, il lui faut avoir accès aux processus mentaux de ce dernier. Nous avons aussi remarqué que l'élève n'est guère impliqué dans le processus d'évaluation, qu'il s'agisse de l'évaluation de sa démarche ou de son texte. Ainsi la réflexion sur son savoir-faire ou sur sa compétence en rédaction n'est pas sollicitée. Tel que donné, le cours de littérature n'offre pas une place suffisamment grande au processus d'apprentissage de l'analyse littéraire: l'élève est absent du processus d'évaluation et la réflexion sur sa démarche et ses productions n'est pas valorisée. Dans ce cas, l'enseignante ou l'enseignant ne peut espérer un transfert des apprentissages dans le cours suivant. Ces constats nous ont amenée à souhaiter analyser les effets de l'enseignement de diverses stratégies cognitives et métacognitives sur le développement de la compétence à rédiger des analyses littéraires. Afin de répondre à cet objectif général de la recherche, nous avons bâti notre cadre de référence autour de l'approche cognitiviste. Comme notre expérimentation porte principalement sur l'acquisition de connaissances procédurales, c'est à dire un savoir-faire, nous avons repris les grands principes du traitement de l'information proposés par Tardif (1992). Nous avons aussi tenu compte des catégories de connaissances (Barbeau, Montini, Roy, 1997) qui exigent, pour chacune, des stratégies différentes. Puisque notre expérimentation vise une méthode d'enseignement différente compte tenu que nous avons ajouté des stratégies d'autoévaluation et de régulation à nos stratégies cognitives déjà existantes, nous avons privilégié les écrits d'auteurs qui traitent de la métacognition dans le but de développer une compétence. Alors que l'autoévaluation permet à l'élève d'évaluer sa démarche ou son travail, la régulation, quant à elle, est l'action qui devrait suivre en vue d'apporter des correctifs aux lacunes relevées. Ces deux pratiques indissociables devraient permettre à l'élève de réaliser quelles actions il doit mettre en place pour améliorer ses écrits. Ainsi l'élève prend confiance en lui, devient plus autonome et responsable de sa réussite. C'est dans cette optique que s'est déroulée l'expérimentation à l'hiver 2008. Pendant 15 semaines, 25 élèves regroupés à l'intérieur d'un cours d'aide à la réussite ont expérimenté une approche différente de celle du cours dans lequel ils ont échoué. D'abord, l'élève a pris connaissance de ses points forts et de ses faiblesses à l'analyse littéraire du trimestre précédent. Il a pu s'exprimer sur sa conception des critères d'évaluation et ajuster sa compréhension des attentes par la suite. Après chaque production, l'élève a été appelé à porter un jugement critique sur son texte. Aussi, il a pu parler de sa méthode de travail avec ses pairs et évaluer l'efficacité de sa démarche. La réécriture de certains textes a été exigée. À plusieurs reprises, l'élève a dû se questionner sur l'état de ses apprentissages et faire le bilan de ses connaissances. Le travail par les pairs a aussi été très valorisé. Pour vérifier l'impact de notre expérimentation, nous avons recueilli tous les documents relatifs à l'analyse littéraire finale de mai 2008 afin de décrire les processus mentaux mis en place par les élèves et vérifier si leurs stratégies ont été efficaces. Nous avons aussi fait remplir deux questionnaires afin d'analyser les perceptions des élèves quant aux stratégies cognitives et métacognitives expérimentées. Finalement, lors d'une entrevue, l'enseignante nous a fait part de ses perceptions quant à l'intérêt de la recherche et ses limites. Les résultats que nous avons obtenus nous ont permis de voir quelle démarche chaque élève a suivie à partir des traces qu'il a laissées. Il semble que les étapes préalables à la rédaction, celles que l'on retrouve sur la copie de l'extrait littéraire, sont les stratégies les plus utiles pour recueillir toutes les informations nécessaires à la rédaction. Les élèves qui ont laissé des traces de ces étapes sont ceux qui ont le mieux réussi. Cependant, c'est sur le plan des perceptions qu'apparaît encore plus clairement l'importance de combiner les stratégies métacognitives aux stratégies cognitives déjà en place. Les élèves accordent une grande valeur à l'autoévaluation. Cette pratique semble avoir contribué à augmenter leur confiance alors qu'ils sont aptes à détecter leurs forces et leurs faiblesses. Aussi, plusieurs croient que le réinvestissement de cette stratégie dans les autres cours de français pourra les aider dans leur réussite. De manière générale, l'expérimentation de stratégies métacognitives conjointement aux stratégies cognitives donne de bons résultats. Même si l'expérimentation s'est effectuée sur une courte période, elle a eu un impact positif chez les élèves et l'enseignante. Les élèves avaient le sentiment d'être en contrôle de leur réussite. Bref, les résultats nous encouragent donc à poursuivre l'insertion de stratégies métacognitives à l'intérieur du premier cours de français afin d'aider les élèves à acquérir une méthode de travail qui leur sera utile et efficace.
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Cette recherche-intervention a pour but de découvrir l'impact de la mise en œuvre d'un enseignement centré sur l'organisation des connaissances chez des élèves du troisième cycle du primaire. L'expérience est réalisée avec un groupe hétérogène de première année du troisième cycle du primaire. La question principale de recherche est la suivante : comment mettre en oeuvre un enseignement centré sur l'organisation des connaissances chez des élèves du troisième cycle du primaire? De cette question découlent trois objectifs. Le premier permettant d'identifier les étapes à respecter pour vivre un enseignement centré sur l'organisation des connaissances, le second pour cerner les dimensions de l'élève susceptibles d'être éveillées par un enseignement centré sur l'organisation des connaissances et le dernier pour préciser l'impact général d'un enseignement centré sur l'organisation des connaissances. Dans le premier chapitre, la problématique du manque d'enseignement de l'organisation des connaissances dans un renouveau pédagogique qui prône l'enseignement des compétences est dépeinte. Le deuxième chapitre présene les concepts-clés de cette recherche-intervention. La définition du traitement de l'information est établie en l'illustrant avec le modèle de Sousa (2002). L'organisation des connaissances est aussi définie en présentant les théories de Buzan et Buzan (1995) et de Margulies (2005). Enfin, le rôle de l'enseignant est défini par le biais de l'enseignement stratégique selon Tardif (1992) et de l'enseignement explicite selon Boyer (1993). Le troisième chapitre aborde le cadre méthodologique et l'explication des huit étapes de la présente recherche ainsi que leur contenu. Le quatrième chapitre analyse l'intervention vécue en faisant état des six premières étapes de la recherche. Les données sont présentées en décrivant les activités vécues en ordre chronologique lors de l'intervention. Le cinquième chapitre présente une description des changements réalisés et des connaissances acquises lors du projet ainsi qu'une critique de l'intervention et des recommandations en vue de répondre à la question de recherche. En effet, un enseignement centré sur l'organisation des connaissances a un impact positif sur les méthodes de travail des élèves d'un groupe. Autant les élèves plus doués que les élèves plus faibles y trouvent leur compte. À la suite de cette recherche, il apparaît pertinent de mettre en oeuvre un enseignement centré sur l'organisation des connaissances auprès d'élèves ayant des besoins particuliers ou auprès d'élèves plus jeunes. Ainsi, les élèves ayant des troubles envahissants du développement pourraient bénéficier de cet enseignement pour organiser leur pensée et leurs idées. Enfin, les élèves du premier et du deuxième cycle pourraient aussi apprendre plus tôt à organiser leurs connaissances. Ils deviendraient plus à l'aise dans l'utilisation de la technique des cartes d'organisation d'idées lorsqu'ils seraient au troisième cycle du primaire. Finalement, un enseignement centré sur l'organisation des connaissances demande une certaine adaptation des méthodes pédagogiques pour les enseignants, mais les effets sont bénéfiques pour tous. Il suffit de prendre le temps de s'approprier la démarche, assez simple en-soi, pour que tous en profitent.
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Les conditions actuelles en éducation sont difficiles pour le corps professoral. La charge de travail élevé, le stress, les difficultés liées à la gestion de classe et le manque de soutien sont au nombre des difficultés vécues par les enseignantes et les enseignants. De surcroît, les novices en enseignement parviennent difficilement à s’intégrer dans la profession enseignante, car en plus de subir ces conditions non optimales, ils n’ont pas développé tous les savoir-être et tous les savoir-faire afin de faire face à cette réalité. Ce qui en amène plus d’un à quitter la profession enseignante dans les cinq premières années de la pratique. D’une part, à l’égard de ce constat, les directions d’établissements scolaires ne peuvent rester passives et devront à l’avenir voir à faciliter les conditions telles que la lourdeur de la tâche, les groupes difficiles et la précarité des emplois en début de carrière, afin de minimiser l’état de détresse psychologique qui est ressenti chez un certain nombre de ces enseignantes et de ces enseignants. D’autre part, les directrices et directeurs «établissements scolaires doivent intervenir et soutenir adéquatement les novices en enseignement afin de les supporter dans leur insertion professionnelle et ainsi contrer le décrochage des novices tel que nous l’avons recensé dans les études évoquées dans cette recherche. Le but de cette recherche est justement de proposer une démarche d’accompagnement pour aider les novices à s’insérer adéquatement dans la fonction de la profession enseignante en facilitant l’exercice de la profession et leur intégration dans le milieu éducatif. Afin de parvenir à ce but, notre premier objectif est de définir une démarche daccompagnement pour soutenir adéquatement les novices en enseignement. Cette démarche tient compte des difficultés vécues en enseignement et des conditions auxquelles les novices sont confrontés. De là l’importance, dans cette démarche d’accompagnement, d’outiller adéquatement les novices en les aidant à développer des savoir-être et des savoir-faire. Notre deuxième objectif est d’accompagner les novices dans une démarche qui s’appuie sur les outils du coaching tels qu’ils ont été décrits dans le cadre théorique. Une démarche qui s’appuie sur les savoir-être et les savoir-faire de l’accompagnateur afin d’aider le novice à s’actualiser au travers des étapes du plan d’action : l’objectif, la phase réflexive, l’action et la rétroaction. Une démarche qui s’appuie aussi sur le processus de l’actualisation de soi, processus qui amène la personne accompagnée à développer sa disponibilité par sa capacité à recevoir et à traiter l’information, à développer son autonomie par sa capacité à faire des choix, et à développer son efficacité par sa capacité à agir. Finalement, notre troisième objectif est d’observer les répercussions de la démarche d’accompagnement sur l’insertion des novices en enseignement et sur leur motivation. Pour avoir un impact sur les novices dans leur pratique et dans leur insertion professionnelle, nous devons justement viser à développer leur motivation et leur autonomie afin de faire perdurer l’effet de l’accompagnement et les bénéfices du soutien reçu au cours des premières années en enseignement. Ceci peut se faire en minimisant leurs préoccupations et en abaissant le niveau de stress auquel ils sont confrontés quotidiennement. Concrètement, cette recherche-action vise à travailler conjointement avec le novice afin que celui-ci puisse développer davantage de résilience en s’appropriant des comportements et des connaissances qui vont faciliter son insertion. Le but de notre recherche n’est donc pas de minimiser les conditions actuelles envers l’apathie du système, mais plutôt de faciliter l’insertion professionnelle des novices à l’égard des conditions actuelles. La recherche-action a été réalisée en accompagnant quatre novices en enseignement qui sont confrontés aux difficultés mentionnées dans diverses études antérieures sur l’insertion des novices en enseignement. Les novices provenaient d’écoles primaires publiques et privées. La démarche a été appliquée sur une période de deux à trois mois selon le cas et apporte un portrait réaliste de l’impact de la démarche sur la motivation des novices et sur leur pratique en enseignement. Nous avons remarqué que la démarche d’accompagnement a permis aux novices de mieux s’intégrer dans la profession enseignante. L’aisance, la motivation. l’efficacité et l’autonomie retrouvées ne peuvent qu’inciter les directions d’établissements scolaires et les instances éducatives à mettre en place une telle démarche d’accompagnement. Les besoins sont là, nous l’avons constaté. Les novices nous ont dit souhaiter que les directions détablissements scolaires mettent en place une démarche d’accompagnement telle que celle appliquée dans cette recherche.