26 resultados para Le discours antillais
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[…] Le regard que nous porterons sur le discours religieux et ses représentations de la femme nous permettra de déterminer quel rôle il a joué dans la conception de la femme comme symbole et source du mal dans la société du temps et, par le fait même, dans le phénomène de la chasse aux sorcières. Comme nous le verrons, plusieurs causes peuvent être attribuées à ce phénomène, causes d'autant plus déterminantes que le discours religieux sur les femmes vient les renforcer. La démarche d'exposition de la problématique se déploiera dans quatre chapitres. Le premier chapitre nous permettra de dégager les sources d'influence des représentations de la femme dans le discours religieux du XIIIe au XVe siècle. Nous tenterons de démontrer que les théologiens médiévaux ont puisé dans ces sources, des citations virulentes qu'ils ont utilisées hors de leur visée contextuelle afin d'appuyer par des autorités reconnues leur thèse d'une nature inférieure chez la femme et de démontrer sans conteste qu'elle est un être destiné au mal. Avec le chapitre deux nous poserons notre regard sur le discours religieux; soit le discours théologique et les sermons populaires sur la femme à l'époque en cause. Nous découvrirons, qu'il révélé ses sources d'influence, et de surcroît qu'il reflète plus que jamais auparavant une profonde misogynie. La femme est désormais, et cela sans l'ombre d'un doute, l'incarnation du mal. Au chapitre trois, nous tenterons de démontrer quelle influence a eu ce discours, particulièrement les sermons populaires, dans l'intégration sociale des représentations de la femme. Comme nous le verrons, cette société a elle aussi participé à décrier la femme, à faire d'elle un être destiné au mal. Le dernier chapitre, le quatrième, vise à déterminer quel rôle a joué le discours religieux dans le phénomène de la chasse aux sorcières du XIIIe au XVe siècle. Cela en tenant compte d'un ensemble de facteurs, tous plus plausibles les uns que les autres. Certes, il nous faut remplir notre engagement. Pour ce faire, il nous faut surtout éviter de tomber dans la tentation de l'anachronisme, c'est-à-dire, de juger une Église, une société, une culture au nom d'une autre, à partir de la nôtre. Cet écueil nous estimons l'avoir évité. Certes, notre intérêt pour la promotion des femmes nous a guidé dans le choix de notre sujet, mais dans l'analyse de nos sources nous avons privilégié l'impartialité.
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La question des rapports entre «éthique et féminisme» a été soulevée ces derniers temps par diverses auteures. Alors que par exemple Luce Irigaray en 1984 et Marilyn French en 1985 consacraient chacune un livre au sujet, Nancy Huston et Françoise Collin abordaient ce thème dans le numéro de mars 1985 de 1'ex-revue La Vie en Rose intitulé «Les féministes se critiquent», numéro visant à faire une espèce de bilan du développement du féminisme au cours des dernières années…
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Le thème «histoire des femmes» recouvre bien des perspectives de recherche, compatibles mais profondément différentes. On peut aussi bien s'attacher à ce que les femmes ont fait dans l'histoire qu'à la façon dont les femmes ont été perçues en tant que groupe social et sexuel dans cette même histoire. A mon sens, les deux perspectives se complètent. Le discours porté sur les femmes à travers l'histoire est basé sur des comportements sociaux retraçables; conjugué à d'autres facteurs économiques et culturels, le discours peut même affecter les comportements quotidiens du groupe des femmes et influencer ainsi leur place dans l'histoire. Inversement, les actions collectives des femmes, visibles ou non pour les autres intervenants sociaux, influencent les discours portés sur elles, que ce soit par l'approbation, l'opposition ou la récupération. Ma formation personnelle m'a poussée davantage vers la deuxième perspective d'étude, l'analyse des discours, bien que je trouve nécessaire de la situer par rapport à certaines réalités sociales toujours présentes dans l'histoire. Il est difficile de s'empêcher d'interpréter personnellement un discours qui constitue déjà lui-même une interprétation de la réalité sociale et économique. J'espère, dans cette recherche, avoir fait la part des choses entre l'examen des circonstances sociales plus objectives et l'examen des comportements subjectifs présents dans le discours visé. On ne peut pas faire l'histoire de l'émancipation sociale des femmes du Québec sans étudier l'évolution des discours sur les femmes et la «féminité», durant les trente dernières années. Mais cette évolution des discours sur la «féminité» n'a pas suivi de façon constante les différents mouvements économiques, sociaux et culturels qui ont radicalement changé la vie des Québécoises de l'après-guerre. Même à l'aube des années 1980, on observe beaucoup de manifestations de l'idée conservatrice de «nature féminine», encore justifiée par les milieux politiques, économiques et scientifiques, et plus particulièrement encore par le milieu médical. Figé en doctrine, le stéréotype médical de la nature féminine a survécu aux conditions qui l'avaient fait naître. Alors que tout changeait alentour, économie, société, culture, l'être féminin restait officiellement défini par la fonction de reproduction et consacré à la vie familiale [...] nos contemporaines dénoncent avec vigueur un stéréotype devenu prison, une protection masculine de plus en plus illusoire. Le discours médical a suscité mon intérêt non seulement à cause de la riche historiographie qui lui était consacrée, mais aussi à cause des différents cadres sociaux et culturels qui l'ont favorisé et qui lui ont donné un rôle de plus en plus prégnant. À cet égard, l'influence des conceptions médicales touchant les relations sociales, particulièrement les relations entre les sexes, m'a fascinée. En quoi le discours médical sur la «féminité» a-t-il été touché au Québec (au-delà des apparences) par les mouvements de revendication des femmes éveillés dans les années 1950-1960 et multipliés dans les années 1970? Pour le savoir, il faut d'abord trouver des traces mesurables de ce discours dans un médium touchant directement les populations impliquées dans ce rapport: les médecins et les femmes. J'ai choisi la littérature publicitaire concernant la santé, plus précisément les médicaments, s'adressant soit aux femmes en position de consommatrices (par une revue féminine), soit aux médecins traitants (par une revue médicale). La problématique entourant ce choix et les aspects méthodologiques qui l'accompagnent seront explicités au chapitre I. Le chapitre II traitera des principaux repères historiques dans trois domaines: l'évolution de la condition des femmes dans la société québécoise (1945-1980); l'évolution de la médecine québécoise en rapport avec la condition des femmes; l'évolution de la consommation et de la publicité en rapport avec la condition des femmes. Tout au long de l'exposé historique seront évoquées deux perspectives théoriques: le rapport à la fois dynamique et aliénant des femmes à la consommation (selon Katherine Blunden) et la «mystique féminine» de l'après-guerre (selon Betty Friedan). Le chapitre III poursuivra sur l'analyse plus serrée des publicités médicales à l'intérieur des deux sources et les différentes interprétations historiques que l'on peut en tirer.
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Le sujet abordé dans cette étude est celui des réactions de la société québécoise face à l'alcoolisme, ou plus précisément, face à la consommation abusive des boissons éthyliques avec les conséquences qui en découlent. Puisque l'alcoolisme existe ici comme ailleurs, et que chaque société de par la spécificité de son organisation sociale et de sa culture développe sa propre façon de voir ce problème et d'y faire face, nous nous sommes demandé quelles étaient les caractéristiques de la réponse québécoise à travers l'histoire. Il nous est apparu en tout premier lieu que la société québécoise avait réagi de façon plus tolérante que ses consoeurs nord-américaines au problème de la consommation abusive de l'alcool. À preuve, l'insuccès au Québec des mouvements de prohibition du 19e siècle qui embrasèrent toute l'Amérique du Nord. Ce trait particulier nous a incité à entreprendre une étude globale des réactions canadiennes-françaises au problème de l'alcoolisme. En remontant trois siècles d'histoire, nous nous sommes aperçu que, de façon intermittente, le problème de l'alcoolisme refaisait surface au sein de la société canadienne-française. Il nous est donc apparu que d'époque en époque la prise en charge du problème par les élites, et les moyens entrepris par les autorités pour s'attaquer au problème, traçaient assez fidèlement un portrait caractéristique de l'évolution de cette société à travers les diverses étapes de son histoire. La façon particulière de traiter du problème de l'alcoolisme, est-elle due au caractère distinct de cette société? Ou tout simplement, est-elle uniquement le résultat d'une appartenance religieuse différente? Ou faut-il chercher plutôt une explication d'ordre socio-économique? Ou encore, n'est-elle pas plus généralement le fruit d'une différence culturelle? Pour pousser plus à fond notre questionnement mais aussi, apporter des réponses à nos interrogations, nous avons cerné les différents intervenants impliqués dans le processus de résolution du problème de l'alcoolisme au Québec. Nous en concluons qu'il existe trois principaux types d'élites produisant le discours sur l'alcoolisme, soit: 1) le clergé catholique, 2) les hommes politiques et 3) le monde médical et scientifique. Il est important aussi de distinguer les mouvements sociaux qui développent leur propre discours à côté du discours élitaire. Le discours élitaire reflète l'organisation du pouvoir à diverses époques de notre histoire; clergé, État, communauté scientifique cherchent à imposer des solutions suivant des logiques qui leur sont propres. Pendant ce temps, les mouvements sociaux (mouvements de tempérance du 19e siècle, Lacordaire, Alcooliques Anonymes), font appel à la participation de la population impliquée. En principe les réponses viendraient cette fois de la base plutôt que de la tête du corps social. Mais ici aussi la logique de chaque mouvement est à la fois très distincte et très révélatrice de la spécificité d'une époque particulière dans l'évolution de l'organisation sociale et de la culture québécoise. Une fois ces intervenants bien identifiés, nous nous sommes attardé à étudier les différentes formes de discours véhiculées par ces intervenants, histoire de mieux comprendre leurs agissements en regard de l'idéologie sous-jacente au discours. Notre but: par le biais de l'histoire des idéologies faire progresser notre connaissance du phénomène de l'alcoolisme au Québec en cherchant à en spécifier les grandes caractéristiques. Pour atteindre notre but, nous avons conçu une problématique pouvant servir à l'analyse des réactions canadiennes-françaises face au problème de l'alcoolisme. Nous chercherons premièrement, à travers l'histoire de la société canadienne-française, les moments où la question de l'alcoolisme a pris une importance inhabituelle afin d'établir le phénomène de récurrence. Nous nous intéressons à voir, chaque fois que ce problème prend de l'importance, quels sont les acteurs, quel est le type de discours, quel est le degré d'implication de la population en général. Nous nous intéressons aussi à voir s'il y a développement ou changement à ce sujet. Chaque fois que le problème refait surface, reprend-on des éléments du discours de la dernière grande vague d'intérêt en les développant ou recommence-t-on à rendre compte du phénomène suivant une toute nouvelle logique? Pour mener à bien notre entreprise, nous avons divisé notre travail en cinq chapitres, chacun abordant une ou plusieurs formes de discours et un ou plusieurs types d'interventions. Nous avons choisi de commencer notre étude en 1660, parce qu'à cette date le phénomène de l'alcoolisme en colonie, particulièrement chez les tribus amérindiennes, se fait plutôt virulent, provoquant, de fait, un cri d'alarme de l'évêque auprès des autorités civiles. Et, nous terminerons cette étude en démontrant, l'impuissance de la médecine et de la science, au début des années 1980, à bien saisir le problème. [...]
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Cette thèse de doctorat, intitulée «Le récit personnel de guerre dans le Canada français/Québec du XXe siècle», est consacrée à l'étude du traitement de l'imaginaire épique et du héros guerrier dans plus d'une trentaine de témoignages de guerre d'expression française de 1914 à nos jours. Elle établit que le discours sur les combats qui s'y formule «retrouve spontanément le ton de l'épopée, langue maternelle du récit militaire héroïque, celle de l'Iliade » (Maurice RIEUNEAU, Guerre et révolution dans le roman français 1919-1939, Klincksieck, «Bibliothèque du XXe siècle», 1974, p. 157). Cette résilience épique et héroïque remarquable vaut pour toutes les époques. Fait à noter: même dans les récits contestataires, la contestation s'énonce en termes épiques, de héros qui poursuit son combat dans l'espace textuel. Voilà qui nuance quelque peu les résultats d'autres analyses, en particulier en Europe, où les spécialistes retiennent du XXe siècle: «Le récit de guerre [...] a périmé les plaisirs de l'épopée [...].» (Jean KAEMPFER, Poétique du récit de guerre, Paris, José Corti, 1998, p. 39). Avec la (post)modernité, l'épopée se réoriente. Dépassant le complexe du perdant qui marque plusieurs générations de francophones et les rend réceptifs aux valeurs de force et de virilité, le discours sort du repli sur soi, de l'isolement, de la solitude agressive pour pactiser avec l'ennemi juré (l'Allemand, le Japonais, mais aussi le Britannique, le Canadien anglais). Bref, l'identité, ébranlée par la différence, s'équilibre dans une démarche d'assainissement de la mémoire. L'affirmation progressive de soi se double d'une ouverture sur l'étranger, celui d'ailleurs et, à plus forte raison, d'ici.
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Le développement de curriculums moins cloisonnés a fait l'objet des récentes réformes scolaires de plusieurs systèmes éducatifs à travers le monde. Au Québec plus particulièrement, l'interdisciplinarité constitue l'une des principales orientations du Programme de formation de l'école québécoise (Gouvernement du Québec, 2001, 2004, 2007). Si au Québec la question de l'interdisciplinarité abordée sous l'angle des représentations des enseignants a fait l'objet de nombreuses explorations au primaire (Larose, Hasni et Lebrun, 2008; Larose et Lenoir, 1995; Lenoir, Geoffroy et Hasni, 2001; Lenoir, Larose, Grenon et Hasni, 2000; Lenoir, Larose et Laforest, 2001), elle a été très peu explorée au secondaire, plus particulièrement dans le domaine des sciences, technologies et mathématiques. Ce mémoire répond à la question : Quelle compréhension de l'interdisciplinarité se dégage du discours d'enseignants de STM du secondaire et à quelles pratiques de l'interdisciplinarité disent-ils recourir?Le cadre conceptuel a été construit autour du concept de l'interdisciplinarité scolaire (Lenoir et Sauvé, 1998), qu'il a été possible de discuter autour de quatre dimensions permettant de mieux en décrire les pratiques ciblant les dimensions conceptuelle, des finalités, opérationnelle et organisationnelle (Hasni, Lenoir, Larose, Samson, Bousadra et Satiro dos Santos, 2008). Nous avons recouru à une analyse de contenu (Bardin, 2007) afin de dégager le discours des enseignants à l'égard de celles-ci.
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À travers la littérature théorique sur le sujet, nous avons pu remarquer que pendant les dernières années, le processus migratoire a subi des changements : le nombre de migrations internationales a augmenté et les flux migratoires ont privilegié des directions nouvelles. En même temps, grâce au développement accélére des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) et à la baisse de leurs coûts, les caractéristiques de la migration ont été modifiées : les pratiques de communication transnationales sont devenues facilement accessibles et plus fréquentes. Les TIC ont mis au service des migrants de nouveaux circuits pour communiquer et ont introduit des changements dans la façon de le faire. Le discours transmis au moyen des TIC n'est pas limité au récit d'événements : il est composé par des expressions d'émotions, d'états d'âme récents, des sensations, qui permettent de rapprocher les territoires, et même de les unifier, donnant l'image d'une présence connectée. Ce lointain devenu accessible par les TIC crée un espace social de présences simultanées, ou plutôt de coprésences, défini par une forte interaction qui a remplacé aujourd'hui le sentiment ancien de double absence (n'être plus là et pas encore ici). L'ancienne image du migrant déraciné s'est vue remplacée par celle d'un migrant qui circule en gardant le contact avec son pays d'origine. Ce nouveau modèle, celui du migrant connecté, est caracterisé par l'hypermobilité et la multiappartenance qui l'installent dans une mobilité perçue, de nos jours, comme positive. L'usage répandu des nouvelles technologies a permis l'expression d'une culture du lien (jusqu'ici existante à l'état latent et peu développée), axée sur la création de réseaux. Les réseaux pourraient occuper une importance majeure dans le processus d'intégration à un nouveau territoire, dans la participation à la vie associative ainsi que dans la conservation de la mémoire identitaire. Notre cadre théorique est constitué par la littérature sur le sujet et nous allons nous appuyer sur une recherche de terrain pour constater à quel degré un groupe précis, celui des immigrants argentins à Sherbrooke, se sert des TIC dans son vécu migratoire et de quelle manière cet usage peut avoir une influence sur son intégration au pays d'accueil.
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Un vaste champ de disciplines tente présentement d'expliquer comment l'être humain acquiert la connaissance. De quelle façon, en effet, s'organise l'acte de compréhension lors du processus d'apprentissage? De façon plus spécifique, le domaine d'investigation de certains chercheurs se situe au niveau de l'étude des processus de compréhension impliqués durant la lecture ou l'audition d'un discours. La psychologie est l'une des disciplines qui tentent d'explorer le domaine de la compréhension du discours selon divers paradigmes. Parmi ceux-ci, la psychologie cognitive offre une approche qui met l'emphase à la fois sur le discours, l'individu et l'aspect contextuel. La psychologie cognitive se donne comme objectif de déterminer le niveau d'influence de chacune de ces facettes sur les processus cognitifs impliqués dans la compréhension. Elle élargit ainsi le champ habituel d'investigation afin de mieux expliquer comment s'actualisent les processus qui permettent à un individu de comprendre. À l'intérieur de ce paradigme explicatif, l'approche constructiviste raffine encore un peu plus la vision de l'acte de compréhension en plaçant le lecteur ou l'interlocuteur du discours dans une position active par rapport au discours. Durant l'acte de compréhension, le lecteur/interlocuteur "reconstruit" les idées ou éléments du discours afin de leur donner un sens. Ceci implique donc que chaque individu pourrait comprendre un même discours de façon différente, car le traitement de l'information ainsi réalisé est différent pour chacun. Dans la pratique, tous ces construits théoriques peuvent influer grandement sur la façon dont les intervenants du milieu considèrent l'enseignement de la lecture, ou encore le développement des habiletés en compréhension. Il est en effet primordial que les recherches, actuellement en cours dans le domaine de l'éducation, puissent éclairer un enseignement de la lecture qui se résume trop souvent au développement de connaissances grapho-phonétiques et grammaticales. La compréhension des processus qui régissent le traitement de l'information effectué lors de l'acte de lecture ou d'audition d'un discours ne peut que faciliter et rendre plus adéquate la démarche de l'enseignant. Les recherches en général portant sur la compréhension du discours, nous ont cependant habitué à considérer la compréhension comme étant une entité plus ou moins bien définie qui évolue au cours de l'enfance et de l'adolescence, et qui semblerait se stabiliser à l'âge adulte. On comprend "mieux" un discours à 12 ans qu'à 9 ans. C'est là une affirmation que l'on peut facilement vérifier empiriquement, et dont les écrits scientifiques sinon la totalité, du moins la majorité, viennent en confirmer la véracité. Malgré cela, nous en savons encore très peu sur les processus cognitifs qui chapeautent la compréhension ainsi que son développement. Est-ce que les processus de compréhension utilisés par un enfant de 9 ans sont les mêmes que ceux utilisés par un enfant de 12 ans? La littérature n'est pas bavarde à ce sujet, bien que récemment des efforts aient été faits en psychologie cognitive pour élucider cette question, plus particulièrement par l'approche constructiviste. L'aspect développemental des processus de compréhension est l'un des deux volets de cette recherche. Le second veut scruter les processus de compréhension selon deux modes de présentation; le mode oral et le mode écrit. […]
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Cette étude qualitative vise à mieux comprendre la perception qu'ont des enseignantes et des enseignants québécois de leurs caractéristiques personnelles en jeu dans leur façon d'être en relation éducative. Tant dans le milieu pratique que dans les écrits scientifiques, on reconnaît l'incidence de ce que l'enseignant est personnellement sur la relation qu'il vit avec ses élèves. Or, les écrits sont peu éclairants quant à la perception que peuvent avoir les enseignants eux-mêmes du phénomène. Les résultats révèlent deux types de caractéristiques personnelles participant à leur façon d'être en relation éducative: celles qui sont individuelles ou de base, qui caractérisent les enseignants depuis toujours, et qui sont peu sujettes à changement; et celles qui sont liées au vécu professionnel, qui peuvent changer avec l'expérience professionnelle et personnelle. Selon le discours des enseignants, on assisterait à un phénomène d'intégration de ses dimensions personnelles et professionnelles, advenant avec l'âge et l'expérience.
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Le principal objectif de notre mémoire de maîtrise, de type production, visait à enrichir le contenu du didacticiel Des médias et des mots par la production d'une série de fiches traitant de difficultés d'ordre orthographique et syntaxique ainsi que des mots touchés par les Rectifications orthographiques. Ce didacticiel, hébergé dans le site ayant pour adresse http://catifq.usherbrooke.ca/didacticielmedia, a été créé pour répondre aux besoins des journalistes, rédacteurs et animateurs de la presse écrite et présente de façon ludique des fiches d'exercice concernant des difficultés langagières tirées de contextes réels d'utilisation et accompagnées de solutions de rechange et d'un commentaire explicatif. Afin de respecter le critère de contextes réels d'emploi, nous avons procédé, avant le travail de rédaction des fiches, au repérage dans un corpus représentatif de textes journalistiques québécois des principales difficultés orthographiques et syntaxiques, c'est-à-dire celles qui posent problème par rapport à la"norme" du français écrit et dont l'utilisation était récurrente. Cette étape a été effectuée au moyen d'une liste d'écarts constituée à partir des difficultés de la langue française abordées dans les cours de français normatif que nous donnons au Département des lettres et communications de l'Université de Sherbrooke et regroupées dans 22 catégories différentes. L'inventaire des difficultés langagières rencontrées dans le discours journalistique québécois nous a, par la suite, amenée à analyser les usages linguistiques observés. Ainsi, nous avons pu établir que l'utilisation de la préposition représente le problème le plus récurrent dans les textes journalistiques. L'emploi du verbe (accord et conjugaison), des participes passés des verbes pronominaux et du trait d'union apparaît aussi comme une difficulté très importante dans ce genre de discours. Enfin, les données recueillies concernant le genre des substantifs, quelques cas d'orthographe d'usage de même que l'emploi de l'apostrophe, des adjectifs de couleur, des adjectifs verbaux, des déterminants numéraux, de demi, de même, des participes passés autres que ceux des pronominaux, de quel que/ quelque, de quoi que/ quoique, et de tout confirment le fait que ces notions posent problème aux journalistes.
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Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes intéressée au vocabulaire utilisé par la presse francophone, à savoir française et québécoise, lorsqu'elle traite d'un fait d'actualité internationale. L'objectif de la présente étude exploratoire est de vérifier si l'information diffusée par la presse écrite quotidienne au Québec, concernant le dossier nucléaire iranien, est différente de celle diffusée par la presse écrite quotidienne française. Cette vérification a été faite à partir d'un corpus de textes publiés par deux quotidiens québécois, La Presse et Le Devoir, et deux quotidiens français, Le Monde et Le Figaro. Le but de notre recherche était de procéder à l'analyse du vocabulaire employé par ces quatre quotidiens lorsqu'ils diffusent l'information touchant le dossier nucléaire iranien. Nous nous sommes intéressée à la sélection et à la distribution des mots-clés composant le discours de ces quotidiens diffusés au Québec et en France. Nous avions posé l'hypothèse suivante : l'information internationale diffusée au public québécois est différente de celle diffusée en France, et cette différence est perceptible par le vocabulaire employé. Pour considérer cette question de recherche, nous avons constitué un corpus composé de tous les articles publiés par deux quotidiens français, Le Figaro et Le Monde, et par deux quotidiens québécois, La Presse et Le Devoir traitant du dossier nucléaire iranien, entre le 14 et le 31 janvier 2006. Ces articles ont été soumis à une analyse statistique textuelle effectuée à l'aide du logiciel Alceste. Le vocabulaire employé pour la diffusion des informations touchant le dossier nucléaire iranien s'est avéré différent dans les quotidiens français et québécois. Ces différences sont effectivement perceptibles par le degré d'importance donnée aux mots constituant ce vocabulaire et par leur distribution dans les textes de chaque quotidien étudié. Notre étude se distingue des démarches d'analyse dans lesquelles la subjectivité du chercheur n'est pas suffisamment contrôlée aux endroits névralgiques du processus de recherche. Grâce à l'analyse statistique des données textuelles appliquée à notre corpus, nous sommes en mesure d'appuyer notre interprétation des textes sur des données factuelles. L'étude de la distribution des formes (mots) dans les textes nous a permis de retracer puis de décrire les différentes tendances inscrites dans un corpus traitant d'un même fait d'actualité. En d'autres termes, cette étude de la distribution des formes nous a permis de mettre en évidence des sous thèmes, des dimensions, des pôles du discours, des tendances préférentielles dans le traitement de la même information. Ainsi, Le Figaro s'est intéressé davantage au volet économique et militaire du dossier iranien; La Presse, à la proposition russe d'enrichir l'uranium iranien sur son propre sol et à l'aspect technique et scientifique de la technologie nucléaire; Le Devoir, aux efforts diplomatiques et à la technologie nucléaire, et enfin, Le Monde, qui s'est particulièrement intéressé au discours de Chirac et à l'inflexion de la doctrine de dissuasion française, a pu rendre compte de toutes les facettes du sujet. Notre hypothèse se confirme donc : l'information, concernant le dossier nucléaire iranien, diffusée au public québécois est différente de celle diffusée en France, et cette différence est perceptible par le vocabulaire employé.
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Pour montrer comment s'articulent les mécanismes de l'interprétation dans la chanson populaire, nous nous sommes inspirée [inspirés] de travaux de sociologues qui se sont penchés sur la chanson depuis une vingtaine d'années (Authelain, Buxton, Calvet, Giroux, Hennion, Frith, Middleton) ou sur le marché des biens symboliques (Bourdieu), ainsi que de la sémiologie musicale de Jean-Jacques Nattiez. Comme lui, nous avons identifié un processus poïétique, un niveau neutre et un processus esthésique dans la pratique de la chanson, processus qui se dédoublent dans la chanson populaire selon le point d'ancrage de l'analyse: la partition (la trace, constituant un premier"niveau neutre") puis la chanson interprétée (ou résultat musical, qui constitue un second"niveau neutre"). Nous avons par la suite identifié les différents lieux où entre en jeu l'interprétation: chez les exécutants (musiciens et interprètes) qui actualisent la partition, produisant ainsi la chanson interprétée; dans le processus de production/promotion, où s'élaborent l'image de marque de l'artiste et les discours promotionnels; chez le public où l'interprétation apparaît aussi sous ses deux facettes, c'est-à-dire l'exécution possible par les auditeurs/spectateurs, mais surtout la lecture que propose le discours critique. Un exemple précis, l'album D'instinct (1995) de l'auteur/compositeur/interprète Richard Séguin, nous a permis de mettre à l'épreuve ce modèle ainsi qu'une méthode d'analyse qui permet à la fois de se pencher sur une chanson et sur la chanson. Dans un premier temps, nous avons analysé une chanson à partir de la partition puis de la chanson interprétée (sous forme de chanson, d'album, de vidéoclip et de spectacle), sans tenir compte des discours que l'on tient sur cette chanson. Dans un deuxième temps, notre attention s'est portée sur la chanson, analysant l'objet"chanson" transformé par les discours, puis les discours eux-mêmes. Ces analyses nous ont permis de nous pencher sur l'interprétation, d'abord comme exécution (de la partition), et surtout comme lecture, puis de schématiser le réseau des discours, promotionnels et critiques, qui circulent entre l'artiste (et sa musique) et l'auditeur/spectateur. Notre recherche s'intéresse ainsi de façon nouvelle à la chanson populaire et la méthode d'analyse que nous proposons permet de tenir compte de la spécificité de son objet: une approche multidisciplinaire s'imposait pour étudier un phénomène pluridimensionnel comme la chanson. Aussi, les résultats de nos analyses confirment que le modèle et la méthode sont opératoires, mais surtout, ils laissent entrevoir de nombreuses possibilités d'analyses nouvelles d'une/de la chanson, analyses qui permettraient d'en saisir le caractère stylistique, les qualités esthétiques, etc. et même, il nous semble qu'ils pourraient s'avérer tout aussi opératoires appliqués à d'autres corpus."--Résumé abrégé par UMI
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Ce mémoire s'intéresse à la réception critique de Né à Québec, première œuvre d'Alain Grandbois et aux relectures de ce récit à travers le temps. Cette étude a pour point de départ le paradoxe entre le futur prometteur de l'œuvre que laissait augurer la réception initiale et le rôle bien secondaire que joue désormais Né à Québec dans l'histoire de la littérature québécoise. Le mémoire est divisé en trois chapitres structurés chronologiquement et couvre la réception de l'œuvre de sa publication en 1933 jusqu'à nos jours. Le premier chapitre se penche sur le contexte de réception initial ainsi que sur l'élaboration d'un discours critique dominant sur Né à Québec. Cette partie de l'étude a aussi pour but de rappeler les conclusions de Marcel Fortin sur la réception immédiate de l'œuvre en question telles que décrites dans son ouvrage Histoire d'une célébration, publié il y a maintenant plus de vingt ans. Ce rappel est primordial afin de bien comprendre comment la pensée critique a évolué au-delà de la décennie 1930. À noter que l'analyse présente dans ce mémoire offre une perspective différente que celle de Fortin sur les commentaires de cette période puisqu'elle s'organise autour de concepts théoriques nouveaux, en particulier la notion de stéréotype telle que définie par Jean-Louis Dufays. Les deux autres chapitres traitent de textes critiques sur Né à Québec qui n'ont jamais dans le passé été directement le sujet d'une étude de réception. Tout au long de cette étude, le discours sur l'œuvre de Grandbois est décrit, analysé et comparé afin de comprendre comment ce récit historique en est venu à être aujourd'hui délaissé par le public et les littérateurs du Québec et d'ailleurs.
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"Omnis definitio in jure civili periculosa est". Le principe selon lequel toute définition est périlleuse constitue l’une des idées séculaires véhiculées par la tradition de droit civil. Malgré cela, le Code civil français et, plus récemment, le "Code civil du Québec" contiennent tous deux un nombre important de définitions légales. Abordées du point de vue du lexicographe, ces définitions soulèvent la question de savoir à quel point elles doivent être prises en considération dans les dictionnaires juridiques : en présence d’une définition légale, le lexicographe devrait-il simplement la paraphraser ou devrait-il plutôt chercher à rendre compte du sens tel qu’il est véhiculé dans le discours juridique? En étudiant les enjeux soulevés par cette question, le présent texte propose une démarche lexicographique qui relativise l’influence des définitions légales sur le contenu des dictionnaires de droit civil.
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L’objectif de cet essai est de déterminer comment la mobilité des citoyens de la Ville de Sherbrooke pourrait être transformée pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles tout en améliorant le potentiel de résilience urbaine de sa communauté. La résilience urbaine est un concept gagnant en popularité dans le discours qui accompagne le développement durable. Elle permet aux sociétés de mieux s’adapter et se transformer face aux crises qu’elles sont vouées à vivre dans un contexte environnemental, social et économique changeant. La poursuite d’une résilience urbaine plus forte est d’autant plus pertinente face aux enjeux énergétiques et climatiques pressants. La récolte de pistes de solution menant à une plus faible dépendance au pétrole par l’expérimentation d’une approche participative conviant des parties prenantes intéressées par les transports urbains de Sherbrooke est un sous-objectif de l’essai. Les méthodes de planification participative sont d’ailleurs réputées pour favoriser la mise en œuvre de projets au sein des communautés par l’engagement citoyen qu’elles suscitent, en plus d’adopter une approche plus systémique face aux problématiques environnementales. L’analyse des pistes de solutions récoltées démontre que la résilience urbaine de Sherbrooke peut être revitalisée via la mise en œuvre conjointe de celles-ci. Effectivement, l’idée de développer un système de transport collectif basé sur des énergies alternatives au pétrole complète les trois autres pistes de solution. Ces dernières étant de mettre en place des mesures incitatives au sein des organisations sherbrookoises pour la promotion du transport actif chez les employés, de prioriser la marche et le vélo sur l’ensemble des rues de la ville et de densifier l’aménagement urbain au profit des transports actifs et des commerces de proximité. Trois grandes recommandations peuvent donc être faites pour la communauté sherbrookoise afin de faciliter la mise en œuvre de ces solutions et augmenter son potentiel de résilience urbaine. Premièrement, la Ville de Sherbrooke pourrait mettre en place un programme de soutien à la création d’éco-quartiers afin de faciliter la priorisation des transports actifs et la densification urbaine. Deuxièmement, les décideurs sont invités à utiliser davantage des approches de planification participative au sein de leurs processus décisionnels afin d’adopter une approche plus systémique et prendre plus en considération les opinions citoyennes. Finalement, la ville pourrait joindre le mouvement « vélosympathique » de Vélo Québec et récompenser les organisations sherbrookoises qui mettent en place des incitatifs pour encourager le transport actif chez leurs employés.